Astanndar (Partie roleplay).

Est-ce tes compliments qui ont adouci la dragonne ou simplement ta sincérité concernant tes sentiments et tes intentions qui ont touché son coeur de mère ? Tu ne saurais le dire mais le résultat est là, Isabeau reste un instant à te fixer intensément avant de lentement hocher la tête. Un sourire vient enfin ourler ses lèvres et elle parle d'une voix radoucie.

- Bien, si ma fille vous a choisi, c'est que vous avez su gagnez sa confiance. Si je peux favoriser le choix de mon enfant concernant son futur époux, je le ferais. Pour ce faire, vous conviendrez qu'il me faut rencontrer vos parents afin que nous puissions discuter des termes du mariage ensemble.

Une petite lueur malicieuse vient briller dans le regard d'Isabeau quand elle ajoute.

-J'ai bien ouïe que vous veniez de la lointaine Unther, mais puisque votre richesse ne fait aucun doute, vous n'aurez aucune difficulté à payer un portail magique afin de faire venir vos parents jusqu'ici, n'est ce pas ?

Voilà la raison de ce malicieux éclat dans le regard...la dame, sous couvert de rencontrer tes parents, va pouvoir ainsi vérifier la véracité de tes dires concernant ta fortune et celle de ta famille. Pas bête...Sandryl n'y voit que du feu et sourit, ravie.

- Oh oui, j'ai hâte de rencontrer votre famille.

Isabeau sourit à son tour et observe bien tes réactions. Il est clair qu'elle espère que tu es un homme convenable mais elle reste méfiante et tu peux comprendre aisément qu'elle veuille protéger son enfant contre un éventuel escroc. De nos jours, de tels malandrins n'hésitent pas à se jouer des familles riches pour parvenir à s'élever socialement tout en foulant au pied sans vergogne les sentiments de la future épousée.

Visiblement, parler avec son cœur lui réussissait, et Isabeau semblait plutôt positive, jusqu'à ce qu'elle évoque ses parents. Astanndar se rembrunit : question piège et douloureuse pour l'expatrié qu'il était :
- Malheureusement, Dame, ce ne sera pas possible.

Avant qu'elle ne puisse se plaindre, il ajouta :
- C'est la guerre en Unther, et j'ai perdu mon père lors d'une mission diplomatique en Thay. J'imagine que mon frère gère officiellement le domaine sous l'œil sévère de ma mère. Si cela vous chante je les inviterai à venir, mais je ne saurais présumer de leur réaction.
Les travaux de mon manoir seront bientôt terminés, je pourrais vous y convier prochainement, pour son... Inauguration.

Son regard allait de l'une à l'autre, ne sachant trop quoi ajouter, car les demandes en mariage n'étaient pas son fort.

- J'espère pouvoir accéder à vos demandes, si cela vous rassure, mais soyez assurées que je ne veux que le bonheur de votre fille.

Tes réponses font froncer les sourcils d'Isabeau et tu vois réapparaitre une lueur de soupçon dans son regard. Elle acquiesce toutefois et te répond.

- En effet cela me "chanterait" ! J'aimerais grandement rencontré votre mère et votre frère.

visiblement, le "si ça vous chante" ne lui a pas plu mais elle persiste à vouloir rencontrer ta famille. Elle pince les lèvres et poursuit.

- La construction de votre manoir est presque terminée ? Est-il en ville ? En campagne ? Vous conviendrez qu'il ne serait pas correct de vous mariez en ayant pas de lieu à offrir où installer votre épouse. Donc, en attendant que votre futur logis soit prêt, vous resterez le prétendant favori de ma fille sans plus.

Tu comprends que si tu as gagné une sorte de "droit" de priorité sur les autres prétendants de Sandryl, tu n'es pas pour autant considéré comme son fiancé. Il faut dire que des fiançailles engagent la réputation de la famille qui offre sa fille et que cela ne se fait pas à la légère. Même si Isabeau veut le bonheur de sa fille, tes dires ne sont pas des plus rassurants pour une personne qui ne te connais pas. Elle te fixe de son regard scrutateur avant d'ajouter.

- dès que votre manoir sera apte à accueillir ma fillen nous annoncerons vos fiançailles.

Sandryl sourit, aux anges, et vient prendre la main de sa mère pour y déposer un baiser reconnaissant.

- Merci mère...mille fois merci !

Sandryl se redresse tout de même et demande.

- Et euh...père ?

Isabeau sourit franchement.

- Ne t'inquiète pas, tu sais bien qu'il va toujours dans mon sens si je m'en donne les moyens. Il sera ravi d'avoir un futur gendre d'un pays lointain et exotique. Tu connais ton père et sa passion pour les pays étrangers.

Sandryl acquiesce et demande alors.

- Mère, Astanndar peut-il rester ici cette nuit ?

Isabeau pousse un soupir et lève les yeux au ciel.

- Soit mais tâchez de ne pas nous mettre un enfant en route avant votre mariage !

Cette liberté de pensées a de quoi surprendre venant d'une femme qui est si à cheval sur les traditions du mariage. Tu as beau la scruter, elle semble parfaitement sérieuse, au grand plaisir de Sandryl qui, après des au-revoir rapides, t'entraine à sa suite jusque dans sa chambre. Là, dans l'intimité du lieu, elle t'avoue combien elle est heureuse de voir sa mère de son côté.

- Je connais ma mère, mon adorable chéri, et je sais qu'elle ne reviendra pas sur sa décision à moins d'un imprévu qu'elle jugerait inacceptable pour l'honneur de notre famille. Elle n'aura aucun mal à convaincre mon père et bientôt, lorsque votre manoir sera terminé, nous pourrons y habiter ensemble. J'ai hâte...mais, en attendant ce moment, profitons de cette nuit ensemble...

La nuit est en effet pleine de tendres ébats et lorsque la domestique vient vous réveillez, tu te rappelle que tu es attendu chez Droog pour mettre au point une stratégie de sauvetage pour les prisonniers du plan de chasse. Heureusement, le lever de Sandryl se fait tôt ce qui te laisse le temps de petit-déjeuner avec elle en toute tranquilité, ses parents n'étant pas encore levé. Il te faut bientôt quitter les lieux afin de rejoindre l'échoppe de Droog. Sandryl te laisse partir à regret et espère te revoir bien vite.

- Que les dieux vous protègent, mon tendre ami.

Elle dépose un dernier baiser sur tes lèvres avant de te laisser partir...

Astanndar avait préféré émettre des réserves, pour ne rien cacher des difficultés à joindre l'Unther en ses temps troublés. Vue la réaction de la belle-mère, il aurait mieux fait d'enrober la vérité.

- Alors c'est décidé, j'organiserai une rencontre prochainement pour vous rassurer. Ma demeure est dans l'ouest du quartier Noble. Ce n'est pas difficile, c'est celle sur laquelle s'activent divers ouvriers. D'ailleurs, le prix des travaux est prohibitif comparé à l'Unther. La main d'œuvre coûte très cher ici, bien qu'elle semble efficace. J'aurais plaisir à vous la montrer dès que les mosaïques et vitraux auront été posés. Je ne doute pas que ma mère, Dame Eudoxia, saura apprécier les efforts fournis.

Il faut dire que disposer d'esclaves pour le gros oeuvre permettait d'amoindrir largement le coût, si tant est que l'on avait du temps devant soi. S'il évoquait sa mère, il se garda bien de parler de son frère avec qui les relations étaient plus tendues.
S'ensuivit des échanges sur le père de Sandryl et son éventuel accord. Tout ceci rassura Astanndar qui se disait avoir fait suffisamment bonne impression, sous réserve que sa famille ne vienne pas tout gâcher. Il ne doutait pas que la question de la dot aurait une grande importance pour sa mère, comme il en était l'usage chez lui, de même que pour les compétences et qualités de Sandryl elle-même. Charge à lui de prévenir sa douce de tout ça, mais il saurait la soutenir. Il lui faudrait aussi déterminer quels cadeaux offrir à sa belle-famille en vue du mariage ; deux chevaux peut-être ?
Concernant le père, et son affection pour l'étranger, Astanndar haussa un sourcil, pensant à Rochenoire ou Malefosse, et cet état d'esprit si différent de l'Unther et de sa course à la pureté ou aux signes divins :

- Il semble que vivre sur cette île encourage la curiosité des esprits supérieurs, ce qui est toujours une bonne chose quand cette passion reste mesurée.

Mesurée, car il était hors de question de se mélanger à trop d'exotisme. Les humains d'autres pays, oui. Un elfe ou deux, on pouvait les souffrir. Mais les orcs, gobelins, gnolls ou toutes autres races monstrueuses, c'était contre-nature.
Finalement, Sandryl, en jeune enfant bien éduquée mais courageuse, demanda l'autorisation de sa mère pour la nuit. Après la réponse positive, le jeune homme répondit sur le ton de la connivence :

- Nous serons sages, ma Dame, comme vous l'étiez à notre âge ! Mais Ishtar veillera sur nous et notre mariage à venir et nous épargnera de tels désagréments si trop précoces.

Après les formalités d'usage, ils prirent donc congés de la belle-mère et rejoignirent les appartements de Sandryl. S'ils échangèrent verbalement d'abord leur soulagement de voir leur bonheur possible, puis le futur à deux chez lui, ils approfondirent ensuite ces questions, passionnément, au cours de la nuit.

Au réveil, trop tôt, comme toujours, il se montra évidemment prévenant et tout enamouré de sa belle. Le plus difficile fut de se séparer.

- Tant que j'ai votre amour, je n'ai rien à craindre, pas même des dieux. Je vous aime, ma douce Sandryl.

Il profita longuement de cette dernière étreinte, et c'est à regret qu'il la laissa sur le perron pour rejoindre Lander, Ambre, Droog et toute la clique.

» Droog (Partie roleplay).
» Mithras (Partie roleplay).
» Lander (partie roleplay).
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