Astanndar (Partie roleplay).

Incroyable, le même résumé ! à croire qu'ils étaient connectés, ou plus pragmatiquement, assez honnêtes tous les deux. Astanndar était tout sourire, et lorsque les compliments commencèrent à pleuvoir, il s'en délecta un instant avant de jouer la tempérance :

- Tous les nobles du monde se battraient pour sauver votre fille. Ma chance est d'être assez doué pour pouvoir le raconter après.

Peu après, il eut le plaisir, qu'il ne put dissimuler, de revoir enfin sa dulcinée. Il sauta sur ses pieds pour saluer l'entrée de la princesse, attendant qu'elle se rassoit pour l'imiter. Il la dévorait des yeux, d'un regard teinté de soulagement et d'amour.

- Charmante rencontre, ma dame !

A ses questions, il la rassura bien vite :

- J'eu aimé vous rassurer plus tôt ma mie, mais entre la prêtresse, et les songes, ce n'était pas réalisable. Mais je suis en pleine forme, comme vous, j'ai l'impression ? Vous êtes resplendissante, ce matin.

Il en oubliait le sieur Bellegarde, qui se sentant de trop certainement, se leva et proposa de l'inviter à dîner :

- Dame Sandryl étant d'accord, c'est avec plaisir que j'accepte votre invitation, monseigneur.

Puis, le maître de maison s'éclipsa, laissant les tourtereaux ensembles. Et Sandryl de demander son avis :

- Il n'a pas posé plus de questions que nécessaire, et il est pour le moins cordial comme futur beau-père.

Il rit un peu, avant de reprendre son sérieux, et de demander à son tour :

- Il ne semble pas inquiet à mon propos, j'imagine que je dois le prendre comme un gage de confiance, n'est-ce pas ? Et vous, ma chère, que lui avez-vous raconté de plus que notre funeste péripétie nocturne ?

Il fixait toujours Sandryl avec intensité et désir, avant de se lever pour s'asseoir à ses côtés :

- Attend-t-on que je fasse ma demande dès ce soir ? conclut-il, mutin.

Sandryl glousse malicieusement lorsque tu parles de son père comme de ton futur beau-père.

- Oh, rassurez-vous, il est dans un bon jour mais ne vous y habituez pas trop car d'autres fois il pourra se montrer parfaitement odieux !

Elle te jette un regard en coin pour voir si tu grimaces à sa tirade avant de pouffer de rire. Elle redevient sérieuse pour répondre à ta question.

- Je ne lui ai raconté rien de plus que l'incident avec les voleurs. Pas question de le mettre dans la confidence, il pourrait volontairement ou non prévenir mon grand-père. Père sait être adorable mais il voue une admiration sans borne à son père et ne le trahira pas.

Elle réfléchit un instant avant de poursuivre.

- Ou alors, il faudrait que ma vie soit en danger pour le forcer à se dresser contre lui.

A ta nouvelle question, Sandryl, le regard pétillant, hausse un sourcil avant de répliquer.

- Bien entendu, mon ami, ainsi seront officialisés nos fiançailles que mes parents s'empresseront d'annoncer à la bonne société. Je compte sur vous pour être resplendissant !

Son regard se fait velours.

- Mais cela, je ne doute pas que vous le serez sans peine.

Pour ponctuer son compliment, elle se penche vers toi pour t'embrasser avec fougue. Lorsqu'elle se redresse, ses yeux brillent.

- J'espère qu'après le repas de ce soir, nous pourrons nous éclipser discrètement pour poursuivre ce que nous devions faire avant d'être si malencontreusement interrompu, hier...

Elle te sourit, radieuse.

- Et puis, il faudra mettre en place un plan pour votre enquête concernant mon grand-père...

Elle s'assombrit un peu en disant cela. Bien qu'elle veuille que justice soit rendue, l'idée de voir son grand-père payer pour ses méfaits et se retrouver en geôle est loin de l'amuser...ce qui se comprend aisément.

Sandryl était un véritable moulin à paroles, ce qui n'était pas (encore) pour lui déplaire, surtout avec les yeux de l'amour. Il souriait et riait à ses plaisanteries, explications et mises en garde :

- S'il sait se montrer odieux, il trouvera à qui parler, je peux être au niveau des plus grands maîtres en ce domaine, répliqua-t-il amusé.

Pour le reste, il acquiesça avec gravité lorsqu'elle répéta ce qu'elle avait conté de leur soirée d'hier. Il avait à moitié oublié le problème du grand-père, s'inquiétant plutôt des batifolages envisagés avec la fille Bellegarde ; certains pères se montrant par trop jaloux au lieu d'être heureux.

- Votre père a raison d'aimer son paternel : il ne faut jamais oublier le visage de son père. Mais... Rassurez-vous, je n'envisageais aucune esclandre ce soir, ni sans votre approbation. Je ne souhaite pas vous blesser.

Après avoir goûté ses lèvres, et repoussé la question du grand-père (cela n'était plus l'important) :

- Si je suis resplendissant, ce n'est qu'un pâle reflet à vos côtés, ma chère. Et une fois fiancés, nous pourrons être aveuglants pour tous les jaloux.

Beaucoup trop de choses se bousculaient à présent. Il devait aussi trouver un anneau pour symboliser son engagement... Ambre saura certainement l'aider dans cette quête, c'est une femme de goût. Il devait aussi régler d'autres affaires, et notamment cette chasse... Mais il voulait aussi profiter du moment :

- A défaut de ce soir, nous pouvons toujours nous éclipser dès maintenant... Sauf si la bienséance nous retient assez longtemps.

Il proposait une escapade, mais doutait trop de la faisabilité de cette équipée pour y croire...

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Tu laisses les enfants, les deux "sauvages" et la panthère pour retourner au salon où les autres nobles se sont rassemblés avant le repas. Tous sont, comme toi, propres et vêtus de frais et sirotent des boissons. Le sire de Malefosse te sourit et te montre le plateau posé sur une table basse.

- Désirez-vous un verre de vin, mon ami ? Ou peut-être une liqueur ?

Il s'aprête à te servir, ce qui est un signe d'amitié pour un noble. La belle Astriel est présente et papillonne des cils en te voyant apparaitre. Elle a un bref sourire et passe discrétement son doigt le long du rebord de sa robe. Un geste plein de promesse...Anoukis et Cransac sont également présents mais elle t'ignore royalement tandis que Cransac demande, en fixant Astriel.

- Attendons-nous votre époux pour passer à table, ma dame ?

La dame de la maison pince les lèvres, signifiant que cette demande est malvenue et Cransac pique un fard, embarrassé. Elle répond néanmoins poliment.

- Prenez donc le temps de déguster votre liqueur de mûre, mon cher, et si mon époux tarde un peu trop, nous nous mettrons à table sans lui. Il est souvent accaparé par ses affaires et ne se rend pas toujours compte du temps qui passe.

Astriel reporte son regard sur toi et te demande.

- Tout a été à votre convenance, messire ?

Astanndar parvint à retrouver son chemin dans les méandres de la demeure Rochenoire et rejoint le salon où les autres, à l'exception notable du maître de maison, étaient réunis pour le dîner. Malefosse se montra prévenant et amical et Astanndar se dit qu'il aurait du mal à témoigner contre lui. A sa proposition de verre, il sourit et répondit chaleureusement en désignant la liqueur :

- Volontiers, cher ami, ce sera plus aisé de trinquer avec des coupes pleines :

IEn guise de salut à la maitresse de maison, il lui fit un signe de tête avec un sourire charmeur, fondant sous le regard de braise de la semi-elfe. Il fronça les sourcils lors de la question indélicate de Cransac, avant de les regarder lui et sa compagne avec un dédain prononcé.
L'absence de Rochenoire était cependant problématique, et il n'avait aucune idée d'où il pourrait être, si ce n'est qu'il n'était pas dans le bureau du prêtre.
Astanndar prit place entre Astriel et Malefosse, laissant vacant le siège du seigneur des lieux. Suite à la réponse d'Astriel sur le bourreau de travail qu'est son mari, il opta pour une approche détournée :

- Mais dîtes-moi, très chère, l'on m'a loué l'éducation et la grâce de vos enfants, mais je ne les vois pas non plus ? Nous feront-ils l'honneur d'être présents et peut-être de nous jouer quelques sérénades, ou assistent-elles leur père à cette heure tardive ?

La curiosité était double : jauger les enfants, et trouver Rochenoire ou le faire venir ici...

Astriel te fixe, surprise que tu parles de ses filles. Elle sourit brièvement avant d'acquiescer.

- Eh bien, ma foi, s'il vous plait de les rencontrer, je peux exaucer votre souhait dès maintenant.

Elle tire sur un cordon qui fait retentir une petite clochette. Quelques instants plus tard, un domestique apparait et Astriel, d'un ton aussi hautain qu'autoritaire, ordonne.

- Allez chercher mes filles. Apportez la harpe de Maéryl afin qu'elle nous enchante de quelques belles ballades avant le dîner.

A peine l'ordre reçu, le serviteur s'incline et disparait. Un moment plus tard, la porte s'ouvre sur deux domestiques qui apportent une harpe de toute beauté. Son bois sculpté finement et incrusté de petites gemmes ne peut-être que du travail elfique. Ils déposent la harpe, installe un siège puis disparaissent rapidement. Quelques minutes passent avant que la porte ne s'ouvre à nouveau sur une ravissante jeune fille d'une quinzaine d'années. Ses superbes yeux dorés balaient la pièce pour jauger les personnes présentes. Elle porte une chevelure blonde agrémentée de petites tresses fines et possède la beauté de sa mère ainsi que sa froideur hautaine. Elle porte une robe de soie couleur fauve incrustée de citrines. Une parure boucles d'oreilles, bracelets, bagues et collier en or viennent parfaire sa tenue. Elle avance et incline la tête en guise de salut. Son regard s'arrête sur toi et t'étudie. Une petite lueur d'intérêt s'allume dans ses yeux, preuve que tu ne lui est pas indifférent. Lorsqu'elle parle, sa voix est claire et pourrait-être agréable si elle n'était pas si sèche.

- La bonne rencontre, messires et dame. Mère...

Le "mère" est dur et froid comme de la glace et te laisse comprendre que l'entente entre la mère et la fille est loin d'être au beau-fixe. Mais c'est souvent le cas à cet âge-là. Astriel prend alors la parole pour présenter sa progéniture.

- Voici ma fille aînée, Sandryl. Sandryl, voici le sire Cransac, la dame Anoukis et le sire Es Termein.

A peine a t-elle terminée sa phrase que la porte s'ouvre à nouveau sur une petite fille d'une dizaine d'années, L'enfant est aussi belle que sa soeur et sa mère mais sans aucune trace de hauteur ou de froideur. Ses cheveux blonds sont longs et retenus en une belle natte où des rubans de plusieurs nuances de vert sont mélangés avec les mèches pou un rendu très élégant. Elle porte une robe en soie verte foncée et verte claire et une parure collier, bague et boucles d'oreilles en or. Son visage reflète la gentillesse et ses yeux yeux, couleur ambre, sont d'une grande douceur. Elle rougit un peu en se voyant soudain le centre d'intérêt, baisse la tête et fait une révérence gracieuse pour saluer l'assistance. Sa voix est aussi douce que son regard tout en gardant une intonation chantante comme souvent chez les elfes.

- La bonne rencontre, messires et dame.

Elle se relève et croise le regard de sa mère. Elle lui sourit tandis qu'Astriel reste de marbre. La dame de la maison ordonne, du même ton qu'elle emploie pour ses domestiques.

- Voici ma fille cadette, Maéryl. Allez vous installez à votre harpe, mon enfant, et jouez une ballade pour nos invités.

L'enfant acquiesce et va s'assoir avant de tester les cordes de la harpe. Une fois assurée qu'elle est toujours bien accordée, elle se met à jouer et à chanter. Les notes sont belles, claires, entrainantes tout en réussissant à rester douces. La voix de Maéryl est un enchantement et son chant est juste. Elle joue quelques ballades à un niveau sonore vous permettant de pouvoir apprécier tout en discutant sans être gêner. Sandryl te dévore des yeux et fatalement, Astriel fini par s'en apercevoir. Elle pince aussitôt les lèvres et lâche brutalement.

- Sandryl, au lieu de bailler aux corneilles, allez donc voir ce que fait votre père !

Lentement, le regard de la belle Sandryl te quitte pour venir toiser sa mère. La jeune fille a un rictus amusé et se lève en prenant tout son temps afin de bien agacer sa mère. Elle lève les yeux au ciel et, tout en sortant de la pièce, réplique.

- Ah chère mère, toujours allergique à la concurrence ? Vous avez bien raison...je suis en âge maintenant de faire pâlir votre aura d'attractivité.

Elle glousse en fermant la porte derrière elle, ravie de voir la colère dans les yeux de sa mère. Astriel se reprend et pousse un soupir sonore avant de s'exclamer.

- Ah l'âge ingrat...il porte bien son nom !

Anoukis et Cransac rient tandis que le sire de Malefosse a un sourire mi-figue, mi-raisin. Quelque chose te dit que le noble n'est pas dupe des infidélités de la dame Rochenoire. Qui sait ? Peut-être a t-elle même tentée de le séduire, lui aussi ? Enfin, Maéryl termine ses ballades et tous applaudissent sauf sa mère, qui l'ignore. Tu vois de la tristesse dans les yeux de la petite fille et tu devines qu'elle souffre de n'être pas aimée de sa mère. Le peu que tu as pu voir te laisse penser que Sandryl n'a pas plus d'amour pour sa soeur que sa mère n'en a. Il est à espérer que son père, au moins, lui témoigne un peu d'affection. Tu réalises alors que si c'est le cas, elle va bientôt en être privée. Pauvre gamine...Astriel termine son verre et se lève avant de vous invitez d'un geste à la suivre.

- Allons, passons à table, mon époux et ma fille nous rejoindrons sous peu.

Vous quittez le salon pour vous dirigez vers la salle à manger. Une fois arrivés, la table, déjà dressée, n'attend plus que vous. Trois chaises se trouvent d'un côté de la table, trois autres lui font face. A chaque extrémité, une chaise est destinée à recevoir le couple Rochenoire. Bien sûr, Cransac se positionne à côté d'Anoukis, elle-même se retrouvant aux côtés du sire de Malefosse. Astriel se met à un bout de table et attend pour voir où, sur les trois chaises restantes tu vas t'installer. La petite Maéryl, elle, patiente pour te laisser choisir où tu veux t'assoir. Décidément, l'enfant, si jeune, est déjà prévenante. Elle fera, sans nul doute, une excellente hôtesse, lorsqu'elle sera plus âgée...

Astanndar était admiratif du système mis en place pour sonner ses serviteurs. Lui-même n'y aurait pas pensé, imaginant reproduire ce qu'il avait connu dans sa prime jeunesse : un esclave (ou un serviteur ici) à disposition dans la pièce. Il observa le manège des serviteurs en badinant avec Astriel et Malefosse, avant d'apprécier la qualité de la harpe fraichement apportée.
Peu après, une jeune adolescente ravissante à souhait les rejoint. La tension entre la mère et la fille se fit vite perceptible, ce qui l'amusa tant les deux se ressemblaient tant physiquement que dans le caractère :

- Je constate que votre fille a hérité des qualités de sa mère,dit-il d'un air malicieux. La jeune femme le dévorait du regard et Astanndar, évidemment flatté, se sentit néanmoins pris entre deux feux. Il répondit à l'intérêt de la belle ingénue avec un sourire en coin, mais tâcha de conserver l'essentiel de son attention à la maîtresse de maison. Heureusement, sa petite sœur la douce et timide Maeryl fit son apparition et les enchanta de sa voix cristalline. Astanndar en profita pour s'intéresser aux affaires à venir de ses compagnons de tablée, leur demandant ce qu'ils escomptaient pour les mois à venir. De son côté, il raconta être occupé à faire rénover une villa à la croisée des quartiers nobles et commerçants, parallèlement à ses diverses activités plus martiales.

Puis, la cadette termina son récital, et Astanndar la gratifia de quelques félicitations :

- Vous jouez divinement, jeune Maeryl, à faire se pâmer les dieux, je vous conjure de continuer à vous exercer et nous ravir ainsi les oreilles.

Encourager la jeunesse faisait partie de ses bonnes résolutions, et il pensait que cela plairait aussi à la mère. Mère qui se montrait jalouse de sa fille ainée et l'envoya paître à la recherche de son père. Il la suivit d'un regard appréciateur, jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la porte et là, l'Untherite se retint de rire à la répartie de la nymphette et approuva Astriel à propos de l'âge ingrat :

- Elle s'assagira avec le temps et ce caractère frondeur passera avec le temps, comme nous l'avons tous nous-même expérimentés. N'avez-vous pas vous-même joué les fortes têtes autrefois ?

Il était temps de passer à table, le temps que Rochenoire et son ainée revienne. Il lui restait le choix, mais dans ce panier de crabe, il ne fallait s'aliéner personne. Après un instant d'hésitation, il choisit la place du milieu, face à Anoukis, se faisant violence. Il tira la chaise entre Astriel et lui-même pour permettre à la jeune artiste de s'y asseoir, laissant la place entre Rochenoire et lui à Sandryl.

- Il est important d'équilibrer une tablée, conclut-il, pour éviter les reproches.
Il ne restait qu'à attendre le retour du maître des lieux, que le jeune Astanndar n'imaginait pas ailleurs que dans son bureau, et de sa fille ainée se demandant si elle serait aussi téméraire que sa mère.
Il va de soi que briser cette charmante famille ne l'inquiétait pas le moins du monde. Penser aux conséquences néfastes pour les autres dépassait son niveau d'empathie.

A tes questions concernant les affaires à venir de tes compagnons de table, Astriel répond en premier.

- J'ai l'intention d'organiser un concours de beauté pour les jeunes filles de la haute bourgeoise et la petite noblesse sans le sou de la cité.

Drakorian de Malefosse hausse les sourcils, perplexe. Il ne peut s'empêcher de dire.

- Quelle drôle d'idée...et que gagneront-elles ?

Astriel sourit et répond.

- Eh bien, les gagnantes se verront offrir une éducation qu'elles n'auraient jamais eu sinon.

Drakorian reste visiblement dubitatif sur l'intérêt d'un tel projet. Il hausse les épaules et conclut avec politesse.

- Ma foi, si cela vous plait, vous avez raison. Cela occupera votre temps durant un moment.

Quelque chose dans le regard d'Astriel te laisse à penser qu'elle n'a pas tout dit à propos de ce concours et qu'elle cache quelque chose. Toutefois, il est évident qu'elle n'a nullement l'intention d'en parler en public. Peut-être que si tu as l'occasion de te retrouver seul avec elle, tu pourras en apprendre plus sur son projet. Drakorian, quant à lui explique qu'il doit visiter ses terres sur l'île de Gemmaline afin d'en vendre une partie.

- C'est un morceau de terre intéressante car s'y trouve une rivière, une forêt et une colline possédant un manoir. En bas de la colline se trouve un hameau et un moulin à eau.

Cransac demande.

- Si cette terre est si bonne, pourquoi la vendez-vous ?

Drakorian lui répond.

- Je veux faire construire un navire léger, rapide, bien armé et y apporter des améliorations magiques conséquentes. J'ai pu faire un devis de ce que coûtera ce navire et j'ai donc besoin de fonds monétaires. J'ai de nombreux placements, bien entendu, mais en retirer des liquidités me prendrait un temps certain et je n'ai pas envie d'attendre aussi longtemps. De plus, j'ai déjà des terres qui me rapportent suffisamment pour mes besoins, celle-ci ne m'est donc pas indispensable.

Anoukis semble vivement intéressée par l'idée d'un navire bardé d'effets magiques et quémande plus de détails sur le sujet. Drakorian lui sourit tout en secouant la tête négativement.

- Le sujet serait trop long pour en discuter ce jour, dame Anoukis. Toutefois, si ce projet vous intéresse vraiment, je serais ravi d'un parler en détail un prochain jour, chez moi.

Cransac se rembrunit en voyant le regard d'envie d'Anoukis. Il doit se demander si la belle mulhorandie n'a envie que d'en savoir plus sur ce futur navire magique ou si elle aimerait également en savoir plus sur le sire de Malefosse. Le fait que Drakorian n'ai pas ajouté qu'il invitait toute autre personne intéressée à venir en discuter avec lui le conforte dans l'idée qu'il pourrait y avoir anguille sous roche. Tu sens bien le vif désir de Cransac de demander s'il pourrait venir aussi mais tu le vois se retenir, de crainte de passer pour un jaloux. Il jette un regard discret vers toi et tu devines qu'il espère que tu poseras la question qui lui brûle les lèvres. De son côté, Anoukis exprime son désir de rester encore à Gemmaline afin d'en apprendre plus sur la culture de l'île qu'elle commence à peine à connaitre.

- Peut-être cela permettra t-il également aux personnes qui le souhaitent de mieux conaître ma culture. Je serais ravie de la faire découvrir.

Enfin, Cransac, quant à lui, a pour projet de se marier et de fonder une famille.

- C'est le moment idéal pour moi. Mes affaires se portent bien et j'ai les moyens d'entretenir une épouse dans les fastes de la vie mondaine.

Il déclare cela en se rengorgeant comme un coq prêt à pousser son cocorico. Drakorian cache son sourire derrière sa serviette tandis qu'Astriel sourit sans se cacher. Anoukis lève les yeux au ciel mais ne fait aucun commentaire. Drakorian ne résiste pas et lui demande avec un air faussement impresionné.

- Et vous avez déjà des prétentantes en vue, mon cher ?

Relevant le menton, fier comme un paon, Cransac minaude.

- Oui quelques-unes mais je ne vous en dirait pas plus...du moins, pas encore.

Drakorian, jouant toujours son rôle, lève les bras au ciel pour montrer sa déception.

- Ah diantre ! Vous savez vous faire désirer pour ce qui est de dévoiler vos ambitions.

Cransac glousse de plaisir et fait un petit geste de la main.

- Allons, allons, très cher, patience. Je vous dirais mes petits secrets un autre jour, promis.

Drakorian hoche la tête.

- Soit, j'attendrais donc...

Il te glisse, discrètement, un clin d'oeil complice et retient un sourire amusé. Le bougre sait se moquer tout en gardant sa victime dans une bienheureuse ignorance. Reprenant son sérieux, le sire de Malefosse te fixe avant de te questionner.

- Et vous, mon cher, quels sont vos projets futurs ? La rénovation de votre future demeure prouve que vous désirez vous installez sur l'île pour un moment et j'en suis ravi. Avez-vous des projets d'acquisitions ? Des projets matrimoniaux, peut-être ? L'île ne manque pas de jeunes nobles qui seraient certainement heureuses de faire votre bonheur.

Il glisse un regard en coin à Astriel qui pince les lèvres, montrant ainsi sa contrariété. L'idée de partager son amant ne semble pas du tout lui convenir...

Et voilà que l'on parlait de la chose la plus importante : l'Amour !
D'Astriel et de son projet de concours, il en conclut à une enfant illégitime. D'elle ou de Rochenoire, il ne pouvait deviner, mais il posa bien naïvement une question pratique :
- Et qui jugera et sur quels critères ? En tout cas, c'est fort aimable de votre part que d'apporter une sœur de plus à vos charmantes filles !

L'histoire d'amour naissante entre Malefosse et la vipère mulhorandie n'avait toutefois pas son assentiment, il s'intéressa toutefois au navire à construire :
- j'imagine que vous ne vous contenterez pas d'une trirème, un voilier rapide comme une corvette ou plus petit encore ?

Pour toute la partie magique, il n'était pas bien compétent, et demanda :
- et à quoi peut bien servir toute cette magie sur l'eau ? Vous partez à la chasse aux tritons ?

Puis Cranssac eut droit à son tour, et ce serait triste si ce n'était pas si pathétique.

- peut-être une femme telle une Oracle ?

Il aurait bien renchéri avec les différentes infirmités qu'une femme devrait avoir pour daigner supporter un tel imbécile, mais cela n'aurait pas été charitable.

Il restait son propre projet et la question malicieuse de Malefosse qu'il imaginait sans peine aussi amusé que lui par tous les potins.

- hé bien, les nouvelles de la guerre ne sont pas fameuses et il faut envisager de nouvelles stratégies parfois... donc à ce jour j'escompte rester ici. Trouver une dame de qualité, belle, aimante et ambitieuse à la fois ne semble pas impossible.
Sinon, je patienterai. Chaque année qui passe, de nouvelles fleurs éclosent.

Par ces mots, il comptait ne pas déplaire à Astriel, mais il s'amusait de la compétition entre la mère et la fille. Et puis, n'était il pas déjà fiancé ? Ou presque !

Astriel répond en se désignant.

- C'est moi qui serait juge. Les critères sont le maintien, l'attitude, la prestance, l'élégance naturelle, la beauté mais aussi les bonnes manières et un minimum d'éducation tout de même.

Drakorian fronce les sourcils avant de demander.

- L'éducation ? Mais je croyais que le prix de ce concours était justement d'offrir une bonne éducation aux jeunes gagnantes.

A son tour, Astriel fronce les sourcils et fusille son invité du regard.

- Tout à fait mais je ne veux pas de jeunes illetrées parmi les gagnantes ou de filles mal dégrossies.

Le ton méprisant ne t'échappe pas. Cette femme n'a vraiment aucune empathie et tu te demande bien pourquoi elle s'ennuie à faire un tel concours. Visiblement, Drokorian pense comme toi et il insiste.

- Certes, je comprends cela mais...

Astriel le coupe sèchement en répondant à ta déclaration d'apporter une nouvelle soeur à ses filles. Elle montre ainsi sa volonté de ne pas poursuivre l'interrogatoire avec Drakorian. Ce dernier fronce les sourcils face à cette façon peu courtoise de l'éconduire mais ne relève pas. Il garde un visage neutre mais la lueur dans ses yeux prouve qu'il n'a pas apprécié de se voir traiter ainsi. Quelque chose te dit que si toi et les autres invités n'étiez pas là, il aurait sans doute clouer le bec de cette éfrontée.

- Une nouvelle soeur ?

Elle éclate de rire avant de se reprendre.

- Par les dieux, certainement pas ! Ces filles ne sont pas destinées à faire partie de ma famille...

L'idée lui semble si déplacée qu'elle en prend un air dégoutée.

- Elles ne sont pas destinées à cela.

Drakorian en profite pour récidiver et attaque à nouveau.

- Mais alors, à quoi sont-elles destinées si ce n'est à être recueillies par des familles nobles ?

Astriel, à nouveau, transperce le sire de Malefosse de son regard de glace tout en pincant les lèvres. Anoukis et Cransac se penchent un peu en avant, curieux d'en savoir plus, mais sont vite déçus par la réponse de la dame de la maison.

- Cela, vous l'apprendrez en temps et en heure !

Drakorian hoche la tête. Il a compris qu'il n'en apprendra pas d'avantage. Mais un rapide clin d'oeil dans ta direction te laisse penser qu'il apprendra sans doute de quoi il retourne exactement en questionnant son ami Rochenoire. Il se détourne donc de la semi-elfe pou répondre à ta question.

- En effet, oui, c'est ce que je prévois de faire construire. C'est un vaisseau suffisamment léger et qui reste rapide...surtout avec des ajouts magiques.

Il rit lorsque tu mentionnes une chasse aux tritons.

- Cela serait de piètres proies, vous en conviendrez. Non, j'ai l'intention de faire de ce navire une sorte de "résidence secondaire" sur l'eau. Il me permettra de voyager en toute sécurité tout en ayant un féroce répondant face à d'éventuels pirates qui auraient la mauvaise idée de vouloir s'attaquer à moi. Toutefois, la chasse et la pêche aux gros sera l'une des activités qui seront à faire sur le bateau.

Il plisse les yeux, réfléchit, avant de te proposer.

- Si l'idée vous semble intéressante, mon cher, je serais ravi de pouvoir en discuter avec vous. Chez moi...vous êtes le bienvenu quand vous le désirez.

Dans sa réponse et dans son attitude, tu saisis qu'il aimerait t'entretenir d'autres sujets concernant sa future corvette mais qu'il ne veut pas en devant Astriel, Cransac ou Anoukis. Lorsque tu parles d'une oracle comme épouse potentielle, Cransac hausse les sourcils, perplexe.

- Une oracle ? Pourquoi une oracle ?

Concernant ta future union avec une damoiselle de l'île, Drakorian sourit et rétorque.

- Comme vous dites, de nouvelles fleurs éclosent tous les ans. Je pourrais vous dressez une liste des meilleures parties si vous le souhaitez ?

Cette proposition lui vaut un nouveau regard assassin d'Astriel ce qui semble beaucoup l'amuser.

Les questions allaient bon train concernant les projets d'Astriel. La curiosité de Malefosse avait pour mérite d'éviter de froisser lui-même la dame. Néanmoins, plus cela avançant, plus il doutait du bien fondé réel de cette entreprise. Il haussa un sourcil interloqué, laissant les deux se disputer un moment, avant de se faire juge de paix :

- Allons mon ami, je ne doute pas que notre semi-elfe favorite réserve les meilleures des surprises à ses lauréates, puisqu'elles auront comme exemple la plus délicieuse des créatures de cette île. Et je suis certain que ces petites auront l'occasion de créer bien des liens avec tout le meilleur de la noblesse de cette île. Louons donc cette initiative que nous suivrons avec attention, évidemment.

Astanndar se demandait quel but véritable poursuivait la beauté glaciale. C'était à son intérêt exclusif, cela allait de soi, mais il préférait repousser certaines de ses pistes les plus odieuses. L'ainée saurait le renseigner, si cela pouvait nuire à sa mère, et Malefosse en saurait plus auprès de son ami Rochenoire. Il n'imaginait pas que la petite Maeryl soit au courant de quoique ce soit par contre, trop innocente. Il couva l'enfant d'un regard chaleureux et d'un sourire amical.

La conversation rebondit sur la nef à construire de Malefosse, qui expliqua son projet et en profita pour l'inviter, à l'instar d'Anoukis, mais certainement pas pour les mêmes raisons.

- J'ai hâte de voir vos plans, même si la mer n'est pas véritablement mon élément.

Astanndar se demandait bien de quels sujets privés il pouvait discuter avec Malefosse, hormis des meilleurs partis de l'île, mais on ne refusait pas une invitation.

Son insulte voilée à l'égard de Cranssac était restée dans l'oreille d'un sourd, il expliqua un peu plus, un sourire moqueur aux lèvres :

- J'imagine qu'il faut voir par delà les apparences avec vous... et c'est tout le contraire pour votre amie. Mine de rien, vous vous complétez bien.

Il s'amusait de cette situation, mais évita de pousser le bouchon plus loin. Il adopta la même attitude avec Malefosse quant à la liste à dresser :

- Je crois que je connais déjà le meilleur des partis, commença-t-il avec un sourire enjôleur vers la maitresse de maison, mais suis-je digne d'elle, et est-elle libre ? Dans le doute, il est préférable d'étudier toutes les options, j'imagine. Et vous dame Astriel, vous auriez quelqu'un à me conseiller ?

Il faisait ce qu'il préférait : badiner ! Astanndar s'amusait beaucoup mais...

La conversation suivait son cours, et toujours pas de trace de la jeune Sandryl ou d
e son père...

Astriel te sourit, ravie que tu prennes sa défense. Drakorian lève les yeux au ciel mais te sourit aussi, conscient que tu cherches à apaiser les choses. Il hoche la tête pour te faire comprendre qu'il a saisit et qu'il restera sage...du moins pour un moment. La petite Maéryl capte ton regard chaleureux, semble d'abord surprise puis te sourit alors que ses yeux s'emplissent de larmes d'émotion. Cette réaction te montre combien cette petite fille manque de gentilles attentions à son égard. Du coin de l'oeil, tu vois Astriel remarquer l'émotion de sa fille. Le regard glacial qu'elle lui lance ne te laisse aucun doute sur la totale absence d'amour de la mère pour son enfant. Heureusement, Maéryl n'a pas vu le regard de sa mère...Bizarrement, Cransac prend ta nouvelle réplique piquante pour un compliment. Il sourit, gonfle la poitrine de fierté et s'exclame.

- Vous trouvez aussi ? Je suis fort aise de vous l'entendre dire. Vous voyez, ma dame, nous ferions un heureux couple.

La grimace révulsée d'Anoukis fait discrètement gloussé Astriel. Cransac, lui, loin d'y voir du dégoût, préfère se voiler la face et admirer la timide retenue de sa belle. Il n'y a pas pir aveugle que celui qui ne veut pas voir...Le dicton n'a jamais été aussi vrai ! Quand tu réponds au sire de Malefosse que tu as déjà des idées pour ta future épouse tout en coulant un regard vers Astriel, il hausse les sourcils avant de les froncer. Il prend le temps de réfléchir avant de hausser les épaules et de sourire. Astriel devant tes belles paroles sourit avant de te répondre.

- J'en ai, en effet, mais l'avenir seul nous dira si vous êtes digne d'une noble dame et si elle sera libre pour vous.

Cette petite phrase sibylline peut parler d'elle comme d'une autre jeune femme de la noblesse. C'est bien joué car Cransac et Anoukis ne relèvent pas même s'il est évident que Drakorian, lui, a compris. Soudain, Cransac demande.

- Mais où est donc votre époux ? Notre hôte se fait attendre...

Se rendant compte que l'absence de Rochenoire est un peu trop longue, Astriel fronce les sourcils et grommelle.

- Mais que fait Sandryl ? Elle était sensée le ramener.

Elle sonne un serviteur et, dès son arrivée, le renvoie en lui ordonnant sèchement.

- Trouvez mon époux et ma fille, vite, nos invités s'impatientent !

Le domestique se sauve vite pour obéir aux ordres, vous laissant seuls dans la salle à manger. Heureusement, Astriel secoue une clochette d'argent et quelques instants plus tard, des serviteurs entrent avec des plateaux de petits amuses-gueules, histoire de vous faire patienter un peu.

Astanndar parvint à apaiser les choses entre Malefosse et Astriel, mais son charme n'opéra pas pour réparer les liens entre la mère et la fille. Il trouvait ça dommage pour l'enfant qui semblait pétrie de qualité. Il se demanda un instant ce qu'il se passerait pour la petite si ses deux parents devaient finir la corde au cou.
Ses insultes envers Cransac furent par contre incroyablement bien accueillies et eurent même l'effet escompté sur l'opportuniste Anoukis. Il ne put s'empêcher d'en rajouter une couche :

- Un couple parfait dirais-je même ! Une magnifique opportunité pour chacun : le charme et l'argent réunis.

Quant à son propre mariage et ses propres goûts, il donnait le change auprès d'Astriel, et sa réponse était du même acabit que la réaction d'Anoukis à ses yeux : opportuniste.
En effet, quel meilleur parti pourrait-elle espérer pour continuer à se sentir jeune et belle que le plus formidable des guerriers de cette île ?

Astanndar s'en flattait, mais il n'oubliait pas la mise en garde de la hardie Sandryl Bellegarde. L'Untherite aimait le jeu et le risque, mais vivre avec une vipère au quotidien était une autre paire de manche. Il répondit tout sourire mais d'un ton égal cependant :

- La Princesse dont je serai digne saura se rendre libre d'une manière ou d'une autre.

Ne citer personne directement lui permettait de laissait croire ce qu'il veut à qui veut l'entendre. De toutes façons, il avait moult prétendantes, de la mère à la fille aux autres nobles ou bourgeoises... Sans compter toutes les aventurières qui devaient se pâmer en pensant à lui. Même si imaginer Gayana fantasmer sur lui ne lui plaisait guère.

Heureusement, Cransac interrompit cette image affreuse pour s'inquiéter de l'absence de Rochenoire. La semi-elfe envoya de suite un domestique pour retrouver et son époux et sa fille. Alors l'Untherite se proposa bien innocemment :

- Souhaitez-vous que je parte aussi à sa recherche ? L'avantage de ne pas connaitre les lieux et qu'on trouve parfois des choses qui sont devenues trop évidentes ?

Il n'aurait pas boudé les petits fours, mais il ne fallait pas que Rochenoire tombe sur ses camarades... Enfin, ça c'était s'il évitait l'ardente aînée.
Il attendit l'autorisation d'Astriel, sans insister plus. Il en profita pour passer son bras autour des épaules de Maéryl et l'attira à lui pour lui souffler :

- N'aie crainte, petite, nous retrouverons ton père, ou un autre ! La psychologie n'était pas son fort.

Ta proposition d'aller avec le domestique à la recherche de Rochenoire tombe à plat lorsque Astriel te répond.

- Le domestique va les trouver rapidement. Rassurez-vous, mon cher, je me ferais un plaisir de vous faire visiter ma demeure après le dîner...

Le sous-entendu dans sa phrase ne t'échappe pas et pour bien le souligner, elle te lance un regard brillant de sensualité. Comment peut-elle passé aussi vite d'une attitude aussi froide qu'une bise hivernale à une sensualité presque animale ? Tu ne saurais le dire mais tu n'as aucun mal à comprendre comment elle arrive à prendre dans ses filets les hommes qui éveille son intérêt. Dommage que sa méchanceté naturelle vienne gâcher ce magnétisme dont elle sait jouer à merveille...

Tandis que tu vois sortir le domestique sans pouvoir le suivre, tu vois tout de même que tes phrases sybillines ont porté leurs fruits et que l'attitude d'Astriel te montre qu'elle a saisit à sa façon ce que tu as dis. Elle hoche la tête et tu vois déjà les possibilités qu'elle est en train d'élaborer. La vipère se voit déjà en veuve...noire ! Laissant un instant la mante religieuse à ses plans machiavéliques, tu te montres attentionné vis à vis de la petite fille qui apprécie ce geste qu'elle n'est pas habituée à recevoir. Elle te sourit, reconnaissante mais te lance un regard un peu perdu lorsque tu parles d'un "autre" que son père.

Malgré tout, elle continue à sourire, réellement heureuse de cett petite marque de tendresse que tu lui offre. Astriel pince à nouveau les lèvres en te voyant donner de l'attention à sa fille. Son regard se fait polaire et l'enfant, qui fini par le croiser, se raidit aussitôt avant de baisser la tête. Quelle mère inflige pareille attitude à son enfant ? Astriel est aussi belle qu'incapable d'être une bonne mère. Il y a des femmes qui ne devrait pas engendrer...Drakorian voyant le regard d'Astriel sur sa fille, oriente soudain l'attention de la vipère sur lui.

- J'ai entendu dire qu'un nouveau couturier elfique venait d'arriver en ville. Il n'a, pour l'heure, ouvert aucune échoppe car il doit désirer savoir s'il pourrait se constituer une clientèle digne de lui.

Anoukis hausse les sourcils.

- Digne de lui ?

Drakorian sourit.

- Eh oui, ma chère, les elfes sont connus pour être condescendants vis à vis des autres races. Donc, celui-là ne fera sans doute pas exception.

La diversion fonctionne à merveille et Astriel, raide comme un piquet, lui balance sèchement.

- Il faut dire que pour certains spéciments, il y a de quoi les prendre de haut !

Drakorian laisse s'étirer un sourire sur ses lèvres.

- Vous croyez ? Peut-être mais admettez que votre parentèle elfique n'est pas facile d'accès en générale.

Astriel pousse un peti soupir exaspéré.

- Quand vous avez en face de vous des rustres mal dégrossis, il est difficile de se montrer convivial.

Cransac opine du chef tout en disant.

- Comme vous avez raison, ma dame, la populace est souvent d'une bétise crasse...

Drakorian ouvre de grands yeux avant de te fixer avec un air amusé. Il se retient de dire "comme vous, vous voulez dire ?" ou quelque chose du même genre. Un sourire en coin et un clin d'oeil complice te laisse deviner qu'il se fait violence pour ne pas rire. Décidément, Cransac semble avoir un talent inné pour donner aux autres de quoi le moquer.

Si Astanndar haussa un sourcil et les épaules, preuve qu'il n'insisterai pas, après le refus de l'envoyer trouver Rochenoire, ou sa fille ou ses camarades, il finit par sourire d'un air entendu à la proposition crapuleuse.

- Visiter votre demeure me donnera sûrement quelques pistes d'inspiration pour l'agencement de la mienne.

Évidemment, la demi-elfe souhaitait le conserver pour lui. Sûrement avait-elle vu son avenir à travers le bel Untherite. Qu'il était amusant d'imaginer Astriel, la femme la plus infidèle qu'il connaissait, jalouse comme un pou, jusqu'à craindre ses filles.
Il en était à la fois flatté et encouragé à ne pas finir entre ses griffes.

Il aimait bien la petite Maeryl, et il le montrait volontiers autant que sa mère semblait gênée par la présence de cette fille trop parfaite.
Drakorian était du même avis et détourna la conversation sur un double sujet qui n'intéressait nullement le jeune homme : un elfe et un couturier.
Il se retint de bailler aux corneilles et en profita pour chuchoter au creux de l'oreille de la jeunette combien il appréciait ses efforts et sa bonne tenue, quoi qu'en dise sa mère.
Quant à Cranssac, il leva les yeux au ciel et répéta simplement :

- d'une bêtise crasse... moui.

Pour le reste, avec l'aimable autorisation de la maîtresse de maison, il picora quelques douceurs, veillant à sustenter la douce enfant, et globalement en dévorant Astriel des yeux... fronçant juste les sourcils aux paroles d'Anoukis qui étaient forcément désagréables à son oreille..

Ta réponse plait à Astriel qui te fait une oeillade complice et te sourit. Quand son regard se fait sensuel, son visage s'illumine et sa beauté s'accroit. Dommage que cela ne dure qu'un instant. Mais la belle reste mante religieuse et vipère à la fois...chasser le naturel, il revient au galop. Ton attention pour la petite Maéryl, par contre, contrarie visiblement sa mère qui ne manque pas de te le faire comprendre en pincant les lèvres et en te jetant un regard glacial. L'enfant, elle, est ravie et ses joues rosissent de plaisir. Les compliments lui sont sûrement rares surtout de la part de sa mère. Anoukis, qui vient de voir ce petit manège sourit sournoisement et ne résiste pas à l'envie de jeter de l'huile sur le feu. Elle s'exclame.

- Dame Astriel, votre plus jeune enfant fait déjà des ravages parmi la gente masculine. Voyez comme elle a déjà ensorcelé messire Astanndar.

Il est clair qu'elle a fait un gros effort pour dire "messire Astanndar" au lieu de ce "moins que rien" ou autre gracieuseté de son cru. En tout cas, sa phrase fait mouche et Astriel foudroie sa fille du regard. Elle répond avec hauteur.

- Cette enfant est ma honte, ma chère, elle ne sait pas se tenir et ses minauderies ne font que me conforter qu'elle serait bien mieux mise en pension quelque part...

Avec un sourire cruel, elle ajoute.

- ...un hospice peut-être ?

Anoukis cligne des yeux, surprise.

- Un hospice ? Mais n'est ce pas un établissement qui accueille les personnes âgées et les déficients ?

Accentuant son sourire mauvais tout en restant les yeux braqués sur sa fille.

- Si, en effet, cela sera un lieu parfait pour elle.

La petite prend un air horrifié et se met à trembler tandis qu'Anoukis, faisant soudain marche arrière, réplique.

- Mais votre fille n'est pas déficiente.

Astriel laisse volontairement passer quelques secondes avant de répondre, torturant ainsi sa pauvre fille.

- Non, mais elle y apprendrait l'humilité et à garder sa place...en tant qu'aide bénévole.

La gamine fait d'énormes efforts pour ne pas pleurer. Elle baisse la tête et se mordille les lèvres mais tu vois ses yeux embués lacher une larme qui roule sur sa joue. Cette larme semble satisfaire Astriel qui rajoute.

- Nous verrons cela plus tard, si elle persiste à être indiscplinée.

Drakorian ne peut visiblement pas se contenir et lâche.

- Cela vous plait de torturer Maéryl, n'est ce pas ?

La maitresse de maison toise son invité avec un mépris écrasant et lui lance.

- Comment j'éduque mes enfants ne vous regarde pas, messire de Malefosse. A moins que vous ayez pour objectif de prendre pour épouse une enfant ? Cela pourrait se négocier...

L'idée révulse Drakorian qui s'emporte.

- Comment osez-vous ?

Astriel sourit.

- J'ose ce que je veux, je suis chez moi ici, ne l'oubliez pas.

Drakorian se maîtrise avec peine et ajoute.

- Je n'oublie rien et surtout pas vos paroles déplacées, ma dame. Je susi curieux de savoir ce qu'en pensera votre époux.

La menace n'a pas l'effet escompté et elle persiffle.

- Mon époux ne me fait pas peur. Vous êtes bien naîf si vous le pensez. Mais laissons-là ces querelles insignifiantes et préparons-nous au repas.

Elle toise sa fille et d'un doigt impérieux, elle indique la porte de la salle.

- Quant à vous, petite dévergondée, sortez de table. Un domestique vous apportera de quoi vous sustantez dans votre chambre. Vous vous êtes suffisamment donnée en spectacle pour aujourd'hui.

La petite fond en larmes et se cache le visage dans sa serviette de table, au grand dégoût de sa mère.

- Ah mais vous avez un mouchoir pour vos yeux, petite souillon ! Quelle image vous donnez, quelle honte, disparaissez de ma vue !

Drakorian se fait violence et détourne la tête, son regard noir de colère et d'impuissance. Cransac, gêné regarde ailleurs tandis qu'Anoukis, elle, regarde la scène avec une curiosité malsaine.

Le regard langoureux de la semi-elfe le faisait fondre et il aurait donné n'importe quoi pour en profiter plus longtemps. Malheureusement, la suite le ternirait, évidemment par la faute de cette vipère jalouse d'Anoukis. Il faut dire que seuls les vieux garçons aussi riches que laids s'intéressaient à elle. Et si, sur l'instant, Astanndar s'amusait de ses dires, il n'imaginait pas que leur hôte se montrerait si jalouse et cruelle envers sa propre fille.

La scène qui suivit, sous les yeux désolés de l'Untherite envers la jeune enfant, lui sembla irréel. Si Anoukis attisa le feu, toute cette haine provoqua l'ire de Malefosse, à raison pensa Astanndar. Il soupira, pour que seule entende la petite :

- Bien faire et laisser dire...

Astriel profita de sa position, en sa demeure pour imposer sa volonté, faire taire les critiques à défaut de les faire oublier, et renvoyer sa jeune enfant en pleurs. Astanndar la suivit des yeux un instant, avant de reporter son attention sur Astriel, avant que la petite ne disparaisse.

- N'accablez pas votre fille, tout cela est ma faute car c'est moi qui aie réclamé sa présence, souhaitant satisfaire ma curiosité sur les deux descendantes de nos hôtes. Et ni l'une ni l'autre ne nous ont indisposé. Mais il est vrai que cette longue journée nous a tous fatigué.

Il n'avait pas grand chose à dire à de plus, ne souhaitant pas déjà s'aliéner la somptueuse blonde.

Il se demandait si Rochenoire arriverait un jour... Peut-être avec une Gayana à rôtir ?
En tout cas, il ne semblait pas qu'il y ait du grabuge, alors peut-être ce dernier trainait-il simplement dans son bureau en charmante compagnie.
Il expliqua soudainement :

- Il me tarde d'avoir moi-même des enfants. Légitimes, j'entends ! conclut-il en riant.

Tu vois sortir la petite Maéryl en pleurs avec un pincement au coeur mais tu ne peux te permettre d'intervenir plus avant au risque de griller ta couverture. Tant pis, l'enfant s'en remettra...et d'ailleurs, tu n'as pas de mal à imaginer qu'elle a sans doute déjà connu pire. Si la petite n'est pas malmenée physiquement, elle l'est moralement et tu devines alors la force d'âme qu'elle peut cachée au fond d'elle. Mais être maltraitée ainsi laissera forcément des traces dans son mental et il est à espérer que le destin se montrera plus clément dans l'avenir afin qu'elle puisse se reconstruire. Ton explication semble apaiser Astriel qui te sourit tout en hochant la tête.

- Vous êtes d'une grande patience, messire, ce n'est pas mon cas surtout après une journée comme celle que nous venons de passer.

Lorsque tu lâches qu'il te tarde d'avoir des enfants, tous restent surpris de ta déclaration. C'est à ce moment là que la porte s'ouvre sur la délicieuse Sandryl et son père. Astriel grimace lorsque tu précises des enfants légitimes...serait-ce à dire que la belle ne verrait pas d'inconvénients à donner des enfants à l'un de ses amants ? D'ailleurs, n'en a t-elle pas déjà eu ? Mystère...mais cela ne t'étonnerait pas outre mesure. Anoukis manque s'étouffer à l'idée d'imaginer que tu puisses avoir une descendance et en grimace ensuite de dégoût tandis que Cransac écarquille les yeux avant de te demander.

- Vraiment ? Est à dire que vous avez déjà une future épouse en vue ?

Drakorian sourit simplement en hochant la tête mais Sandryl, à peine entrée dans la pièce s'exclame.

- Déjà des enfants ? Allons, mon cher, laissons-nous d'abord le temps de se connaitre mieux avant de faire de ma mère une grand-mère !

Astriel manque s'étouffer à son tour, au grand plaisir de sa fille âinée qui glousse sans se cacher. Drakoian ricane ce qui lui vaut un regard assassin d'Astriel qui se raidit avant d'écraser sa fille sous un regard de glace. Elle grince, le visage fermé.

- Vous vous croyez drôle ?

Elle fixe alors ses yeux sur son époux.

- Il serait peut-être temps, mon ami, que vous repreniez votre fille. Elle devient de plus en plus indigne d'une famille de la noblesse.

L'insulte fait blémir Sandryl qui s'apprête à répondre vertement. La soirée risque d'être électrique et piquante...

La douce enfant disparut et les insultes de sa divine mère avec. Il avait par ailleurs su adoucir la maîtresse de maison et mieux encore sût détourner l'attention sur lui. Il s'amusa beaucoup des diverses réactions et allait s'expliquer lorsque la porte s'ouvrit sur la belle aînée et son père à ses basques.
La gourgandine avait visiblement entendu son vœu et semblait se dévouer à cette tâche dans un futur indéterminé.
Il pouffa de rire à cette réplique, se demandant si l'adolescente était sérieuse ou si c'était juste un jeu pour faire enrager sa mère.
Cette dernière démarra d'ailleurs au quart de tour et la tança vivement. Astanndar, magnanime, intervint :

- Ah ! L'impertinence et l'insouciance de la jeunesse ! Dame Astriel, pardonnez-lui cet écart, elle ne sait pas ce qu'elle propose.

Il se tourna ensuite vers Sandryl qu'il déshabilla d'un oeil appreciateur. Oui, elle était déjà très belle et pleine de promesses, un peu jeune, mais c'est un défaut mineur qui passe vite. Tout sourire, il lui répondit :

- Chère enfant, vous me flattez, mais une telle proposition, aussi ouvertement lancée nécessite la bénédiction de vos parents, je présume.

Entre le père et la mère, il convenait de jouer finement.

- Mais venez donc prendre place, nous vous attendions, vous et votre père messire Rochenoire.

Ça tombait bien, il y avait deux chaises de libre, de part et d'autre de la sienne. Il ne doutait pas que la jeune nymphe se mettrait du côté de son père.

(hrp : J'attends le post de Lander pour poursuivre. Smile

)

Qu'il était donc difficile de jouer un rôle de composition en se faisant si vite prendre à partie, avant même d'avoir eu le temps de jauger la situation... Appelé à prendre position entre les deux belligérantes, verbales, fort heureusement pour le moment, Lander esquissa un nouveau sourire avant de lever les yeux au ciel.

- Voyons, très chère, répliqua-t-il à l'intention de son "épouse". Vous n'allez tout de même pas entrer dans son jeu en vous donnant en spectacle ? Je vous croyais plus mature que ça pour savoir prendre un peu de recul.

Tournant légèrement la tête vers Sandryl pour masquer à Astriel la discrète grimace de connivence qu'il adressa à sa "fille", l'adolescent poursuivit :

- Et toi, arrête un peu de taquiner ta mère. Comment veux-tu venir à bout de tes projets si tu la fais mourir d'apoplexie avant...

Faisant de nouveau face à la table, le jeune voleur se dirigea vers le siège situé en bout de table.

- Veuillez excuser mon retard. Je me suis plongé dans mes papiers et ai un peu oublié l'heure. Ce n'est pas simple de superviser les déplacements d'être aussi disparates que des gnolls, kobolts, génasis de feu ou autre gith.

Arborant maintenant un large sourire, le "maître de maison" reprit :

- Mais, je vous en prie, poursuivez votre conversation. Quel en était donc le sujet principal avant que je n'arrive ?

Bluff à +2

Lander a effectué 1 lancé(s) d'un (D20.) :: 16

Spoiler:

Astanndar, ta réplique concernant l'impertinence de sa fille fais mouche et la belle semi-elfe sourit brièvement en levant les yeux au ciel. Quand tu parles d'avoir la bénédiction de ses parents pour un éventuel mariage, Sandryl rit de bon coeur avant de répliquer.

- Dieux, messire, vous voulez vraiment me voir finir vieille fille ? Ma mère se ferait un devoir d'invalider une quelconque alliance entre nous...Elle n'est pas partageuse, vous ne vous en êtes pas rendu compte ?

Astriel frappe du poing sur la table, furieuse des provocations de sa progéniture.

- Il suffit Sandryl, si vous n'êtes pas capable de vous tenir, sortez !

Lander, ta réplique à Astriel amène un silence gêné parmi les invités. Astriel reste interloquée une seconde avant de froncer les sourcils, perplexe.

- Qu'est ce qui vous prend de me parlez ainsi ? Me "donner en spectacle" ?

Elle pince les lèvres et te fixe intensément.

- Auriez-vous bu plus que de raison avant de venir nous rejoindre ?

Même Sandryl semble surprise de ta tirade et te le fais savoir en t'interrogeant du regard. Heureusement, ta réplique suivante la fait pouffer de rire et lui fait oublier ta "bizarrerie" du moment. Ta question reste sans réponse de la part d'Astriel ou de "tes" invités. Ces derniers semblent plus enclin à attendre de voir comment va tourner ta discussion houleuse avec "ton" épouse.

Les relations mère-filles étaient loin d'être au beau fixe, et Astanndar était d'accord avec Rochenoire, même s'il se retint de le dire, lorsqu'il accusa sa femme de jouer la comédie.

D'ailleurs, cela sembla choquer tout le monde, et l'untherite leva un sourcil interrogateur à l'évocation voilée de ses compagnons.

- Une genasi ? Est-elle aussi belle que chaude ?

C'était déplacé, mais la réponse dirait la vérité sur son interlocuteur.

Quant à la fille ainée de la famille, il joua encore une fois l'apaisement :
- je ne doute pas que votre mère vous trouvera un charmant parti. Moi ou un autre. Je n'ose imaginer que vous puissiez manquer de prétendants.

Puis il répondit à la question de Rochenoire :
- nous parlions enfants, mais votre princesse et vous êtes déjà gâtés !

Il se tourna alors vers les autres invités :

- et vous ? Des envies d'enfants ? Et si vous pouviez choisir ? Quel géniteur ?

Tout en s'asseyant à sa place, "Rochenoire" eut un léger rire devant l'intervention outrée de son "épouse."

- Boire ? demanda-t-il d'un air faussement étonné. Visiblement pas assez... Nous avons tous eu une journée éprouvante aussi évitons de nous chicaner. Et, c'est valable également pour toi, mon enfant, conclut-il avec un léger sourire à l'intention de Sandryl.

Comme si rien n'était, Lander poursuivait la conversation d'un ton badin, donnant ainsi l'impression que la passe d'arme avec Astriel ne valait pas la peine de s'y attarder.

- Ah, les génasis ,feint-il de s'extasier, suite à la question d'Astanndar. Vous savez bien que leur beauté flamboyante fait chauffer bien des sens. Même des créatures au sang aussi froid que les kobolts peuvent s'enflammer à leur contact. Seriez-vous tenter de leur conter fleurette ?

L'air amusé, l'adolescent approuva d'un hochement de tête les compliments faits à propos de sa "progéniture", tout en lançant un regard complice à Sandryl, ignorant délibérément la mimique furibarde d'Astriel. Se redressant sur sa chaise, il porta son attention sur les autres invités, apparemment impatient d'entendre leur réponse.

Mais, au fond de lui, Lander avait vraiment hâte de voir ce repas s'achever et espérait que le service allait rapidement se dérouler, la nourriture permettant certainement de faire diversion alors que la conversation devenait un peu embarrassante.

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