Astanndar (Partie roleplay).

(hrp : section spécifique au personnage)

Lors d'une joyeuse fête de taverne, tu fais la connaissance d'un riche armateur du nom d'Aluzar Grifferouge, un homme à la soixantaine bien entamée, cheveux et barbiche poivre et sel, yeux bleus, élégant et fier, et de son adorable fille, la dame Filysse de Valdoré, cascade de cheveux blonds, yeux bleus, très joli minois et formes généreuses. Durant la soirée, tu apprends qu'Aluzar à su bien marié sa fille à un petit noble du nom de Bronn de Valdoré et que grâce à elle, il a ses entrées parmi la noblesse de la cité. Si le père est cordial mais vaniteux, la fille, elle, est douce et a su rester simple. Elle est très agréable et semble appréciée de t'entendre parler de toi et de ton pays natal. Autant dire que tu t'en donne à cœur joie et que tu vantes ta bravoure et ton courage dans les innombrables aventures dont tu lui fais le récit. Loin, de rester béate, Filysse te pose mille et une question sur tes fameuses aventures, tes coéquipiers lorsque tu en as ou sur les belles que tu as sauvé. Bref, pour toi, une réelle soirée de plaisir et qui te permet également, par le biais de Filysse, d'espérer glisser un orteil dans le monde très sélect de la noblesse de la ville.

Aux premières lueurs du jour, les fêtards rentrent chez eux et c'est tout naturellement que Filysse et son père t'invitent à monter dans leur fiacre pour te reconduire là où tu séjournes. Filysse, enchantée de cette rencontre exotique à ses yeux, t'invite à venir chez elle afin de faire connaissance avec son époux, Bronn, le soir même. A ton arrivée, tu es reçu comme il sied à une personne noble et cela te fait du bien car voilà bien longtemps que tu n'avais pas eu ce plaisir tout simple, pour toi. La soirée est délicieuse. Bronn s'avère être un capitaine marchand fort sympathique qui se fait fort de te faire conter de nouveau tes aventures dans ton pays natal. Malgré que Filysse les connaissent déjà, elle est, tout comme son époux, suspendue à tes lèvres. Quel bonheur de pouvoir parler de tes exploits et d'en retirer des louanges sincères de la part de tes hôtes. La soirée se termine tard et les de Valdoré ont la délicatesse de faire apprêter leur fiacre afin qu'il te reconduise à bonne destination pour t'éviter la fatigue du trajet retour. Avant de partir, les de Valdoré t'ont fait promettre de revenir les voir souvent.

Le lendemain matin, tu as la surprise d'être réveillé par la serveuse de l'auberge où tu dors qui te dit qu'une dame de Valdoré t'attend au bas, dans la salle commune. Lorsque tu arrives, Filysse est assise et boit une tasse de thé. Ses traits sont tirés par l'inquiétude et elle lève un regard éperdu vers toi. Elle se lève à ton approche et déclare, la voix enrouée par l'émotion.

- Ah mon ami, je suis absolument désolée de venir vous dérangez ainsi , si tôt, mais je ne savais pas vers qui d'autre me tourner !

Elle te fait signe de t'assoir et patiente le temps que tu commandes quelque chose. Dès que la serveuse t'a servi et est repartie, elle se penche vers toi et chuchote.

- L'affaire que je vais vous contez ne doit pas s'ébruiter. C'est une affaire délicate, vous comprenez ? Mon amie, pour qui je viens solliciter votre aide, ne veut pas faire appel au guet, cela nuirait à la réputation de son nom...et du mien. Voyez-vous, c'est une amie mais elle est également ma tante par mariage. C'est son petit domestique, Aïhassane, qui est venu me chercher ce matin.

Elle prend une gorgée de thé afin de s'éclaircir la voix et poursuit, toujours en chuchotant.

- Cette nuit, on a attenté à sa vie. Tymora soit louée, le tueur a échoué grâce au courage du petit Aïhassane qui a réussi à alerter les autres domestiques, ce qui a fait fuir l'intrus. Elle a été blessée et est terrifiée, vous imaginez bien.

Elle semble un peu gênée mais continue tout de même.

- Je...elle a ses raisons pour ne pas vouloir en appeler au guet et pour rester discrète et je respecte son désir. Elle m'a demandé de l'aide et j'ai aussitôt pensé à vous, très cher. Laissez-moi vous menez chez elle afin d'en apprendre plus. Vous ne serez pas seul sur cette épouvantable affaire car Aïhassane lui a dit connaître des personnes qui pourront l'aider également et est parti les chercher. Vu votre grande expérience, je pense que vous serez tout désigné pour prendre la tête de ce groupe d'investigation...enfin, si vous acceptez ma requête.

Elle te sourit.

- Si vous acceptez de m'aider, moi et ma tante, je n'oublierais pas votre intervention, cher ami, et je saurais vous rendre la pareille.

Que voilà une bonne façon de faire son entrée dans le gotha de la cité : avoir une noble qui vous doit un service...

Quelle meilleure manière de dépenser son temps et son argent que de courir les meilleures soirées de l'île ? Et puis, c'était son jour de chance ! Il trouvait un auditoire, un père riche et une fille pas trop vilaine et assez naïve, il se noyait déjà dans ses yeux.
Il envisageait alors de la séduire lorsqu'elle lui apprit qu'elle était déjà mariée. Pire encore, elle allait lui présenter ! Astanndar allait refuser lorsqu'il se dit qu'elle avait sûrement des amies à marier, ou des connaissances influentes sur Gemmaline, et puis, il était invité, et on ne refusait jamais un verre de plus. Et le pire, c'était que le Bronn était sympathique ! De toutes façons, il avait déjà décidé de profiter du bon temps, et c'était sûrement mieux ainsi.

Mais il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte et il se retrouva dans son lit d'auberge préféré. Il trouvait d'ailleurs que ça seyait bien peu à son rang, et il se décida à trouver une demeure en ville pour y organiser les fêtes les plus fastueuses de la ville. Et c'est sur ces pensées heureuses qu'il s'endormit.

La vie était belle et la nuit douce, mais courte. Trop courte, tout ça à cause du souillon de l'auberge qui osait le réveiller. Les dieux soient loués, son excuse était suffisante et il ne s'en plaindrait que pour la forme. Quelques minutes plus tard, sobrement vêtu et son arme ceinte, il quittait sa chambre pour rejoindre sa blonde amie, lui demandant narquois :
- Que dira Bronn lorsqu'il saura que vous venez me tirer du lit à l'aube ?

Mais sa pique tomba à plat lorsqu'il vit la mine grave de la belle, et ses explications n'arrangèrent rien.
- Si je comprends bien, vous avez besoin de moi pour retrouver celui qui terrorise la soeur de la mère de votre époux ?

Il fixa Filysse des yeux, et après quelques instants, soupira et conclut :
C'est d'accord, mais il me faudra voir la tante, l'escl.. le serviteur et les zigotos que vous m'adjoindrez. Et gardez vos promesses, l'honneur nous tient.

Filysse secoue la tête lorsque tu lui demande s'il s'agit de la sœur de la mère de ton époux.

- Non, pas sa sœur, la tante par alliance de mon époux, en fait.

Enfin quand tu acceptes de l'aider, elle sourit, rassurée avant de se lever et de te dire.

- Si vous le voulez bien, je vais vous conduire jusqu'à elle. Je suppose que son serviteur sera revenu entre temps et avec de la chance, vous pourrez voir également vos subalternes. Nous y allons ?

Astanndar hausse les épaules suite aux explications filiales. Pour l'instant, il manquait d'éléments pour comprendre le fin mot de l'histoire, mais il ne doutait pas de découvrir les autres pièces du puzzle.

Visiblement, la belle était pressée de mettre l'affaire au clair, mais il devait calmer ses ardeurs :
- Donnez moi quelques instants, le temps de prendre le reste de mes affaires. Je préfère ne pas être dépourvu en cas d'imprévu.

Il se dirigeait déjà vers les escaliers, avant de se retourner vers Boucles d'or, un sourire amusé :
- Vous pouvez me suivre si vous préférez, ou reprendre un thé. C'est pour moi.

Il lui fallait encore enfiler son armure et récupérer sac et écu, au cas où.

Filysse t'offre un sourire amusé.

- Voilà une invitation pas dénuée d'intérêt mais que je me dois, hélas, de refuser.

Elle lève le doigt.

- Mais j'accepte bien volontiers une autre tasse de thé. Je vous attend, très cher.

Elle te fait un petit clin d'oeil complice avant de héler la serveuse pour se recommander une tasse de thé. Lorsque tu reviens dans la salle commune de l'auberge, la dame de Valdoré t'emmène, via son fiacre, à la belle demeure de la famille de Valdoré. C'est un hôtel particulier tout en pierre dont les portes cochères ouvrent sur une cours intérieure pavée. Côté gauche, les écuries, côté droit, des dépendances diverses. Sur les côtés de l'hôtel, d'étroits passages permettent d'accéder à l'arrière de la bâtisse. A votre arrivée, des serviteurs s'empressent de s'occuper des chevaux et de l'attelage tandis qu'un homme grand et mince arrive et s'incline devant vous. Il a dans la soixantaine d'années, des cheveux courts gris, un regard vert bienveillant et une livrée toute de soie noire et grise du plus bel effet sur lui. Pas de doute, la famille ne manque pas de moyens...quand il s'agit de vêtir ses domestiques les plus à même d'être vu par les visiteurs.
Filysse sourit brièvement à l'homme vêtu impeccablement avant de lui parler du ton qu'il sied de prendre lorsque l'on parle à un serviteur.

- Ah, mon bon Avenar, conduisez-nous auprès de votre maîtresse, je vous prie.

Tout en marchand derrière le domestique, elle demande.

- Comment va t-elle ?

Avenar, sans se retourner, continue à marcher et répond.

- Elle est faible, ma dame, sa blessure est grave et elle a perdu beaucoup de sang. Mais le prêtre a fait de son mieux pour la soulager. Il faut prier les dieux afin qu'ils soient cléments et qu'ils accordent la guérison à notre maîtresse.

Le serviteur vous mène ainsi jusqu'à la chambre de dame Ellyssandre où se trouve un prêtre d'Ilmater et 4 hommes armés jusqu'aux dents. A votre arrivée, les hommes portent aussitôt leurs mains à leurs fourreaux mais suspendent leurs gestes lorsque Avenar lève la main en signe d'apaisement.

- Tout va bien.

Les 4 hommes hochent la tête et se remettent chacun à un endroit différent de la chambre. Avenar s'incline devant le lit de sa maîtresse.

- Ma dame, revoilà votre nièce, dame Filysse, acompagnée par le sire dont elle vous avait parlé.

Il se tourne ensuite vers vous et déclare en désignant les hommes d'armes.

- J'ai pris la liberté de faire appeler ces messieurs, que je connais, afin de protéger dame Ellyssandre. Le temps que son assaillant soit retrouvé et qu'elle ne risque plus rien.

Sur ces mots, il se retire tandis que le prêtre d'Ilmater, un homme d'une quarantaine d'années, bedonnant, au crâne dégarni, se présente.

- Je suis le père Mordane Larmécarlate d'Ilmater. Je reste à proximité, au cas où vous auriez besoin de moi.

Le prêtre s'éloigne dans la chambre afin de vous laisser un peu d'intimité. Filysse prend une chaise et t'en désigne une autre, si tu désires t'asseoir également. Elle s'installe et prend délicatement la main de son amie. Elle se penche un peu vers elle et murmure.

- Ellysandre, c'est moi, Filysse, je suis revenue avec l'homme dont je t'ai parlé. Il va nous aider à retrouver celui qui t'a fait cela. N'ai crainte, tu es bien gardée dorénavant et personne ne pourra plus t'approcher sans montrer patte blanche.

Les doigts de la blessée se crispent légèrement sur ceux de Filysse tandis qu'elle ouvre les yeux. Elle regarde sa nièce avant de tourner un peu la tête pour te regarde, Astanndar. Elle prend la parole mais sa voix est faible.

- Merci, messire, de daigner prendre sur votre temps pour venir à mon secours. Puisse Siamorphe vous bénir...

Elle ferme les yeux, fatiguée, mais les rouvrent pour fixer sa nièce.

- Merci, ma douce, de te préoccuper ainsi de moi.

Filysse secoue la tête tandis que les larmes se mettent à couler sur ses joues.

- Ne dis pas de bêtises...oh, j'ai eu si peur de te perdre, ma tante.

Elle pose son front sur la main de sa tante et reste ainsi quelques instants. Elle relève la tête et te fixe, Astanndar. D'un hochement de tête, elle t'invite à parler et à poser les questions si tu le désires.

- Vous ne savez pas ce que vous ratez, ma mie, fit-il en riant avant de disparaître en haut des escaliers.

Après un petit quart d'heure, le jeune homme redescendit, sa cape rouge sur les épaules et portant son armure dissimulée sous son tabard, son écu fixé à l'arrière de l'épaule, ainsi que son khopesh à la ceinture. Bref, il se considérait prêt à toute éventualité ou presque, bien qu'il ait laissé son sac à dos et son arc dans sa chambre.

Il profita du trajet pour badiner un peu avec son commanditaire, puis ils arrivèrent dans une belle demeure, un peu dans le genre de ce qu'il recherchait pour lui-même.
Alors un valet vint à leur rencontre, et vu ses vêtements et son assurance, il était certainement l'intendant de la maison. Pour l'heure, il se contentait d'observer, se laissant guider en conservant la tête haute seyant à son rang. Il se contentait de grommeler parfois pour lui-même, comme pour prendre quelques notes mentales.

Enfin, ils arrivèrent chez la belle-mère et quatre bretteurs l'attendaient. Encore un peu et le fer faisait son oeuvre mais l'intendant calma bien facilement la situation.
- Seulement quatre, railla-t-il, ou le cinquième se cache sous le lit au cas où ?

Il ne les reconnaissait pas, et ne savait donc estimer ce qu'ils pouvaient valoir, mais ce n'était pas l'important. Un prêtre se trouvait aussi au chevet de la victime, comme quoi, quand on est puissant, les dieux veillent mieux sur nous...
- Sage mais étonnante décision, prêtre, j'eus cru que la foi suffirait. La situation d'enquêteur était un peu nouvelle pour lui, mais il ne pouvait s'empêcher quelques phrases piquantes. Mais le prélat finit par s'écarter et leur laisser quelque intimité.

Enfin, le plat de résistance était sous ses yeux : la victime. La jolie Filysse prit place à côté de sa tante par alliance et tenta de la réconforter, faisant étalage de son affection pour elle. Astanndar tentait de juger la scène sous ses yeux. Il imaginait Filysse trop naïve pour être capable de filouterie, mais à sa place, il ne souhaiterait la survie de la tante que pour être mieux couché sur son testament, soit un répit bien éphémère. Par contre, elle invoquait Siamorphe. Il faudrait qu'il se renseigne, ce dieu étant inconnu en Unther...

Et pour conclure, après toutes ces simagrées, c'était à son tour de parler. Alors pour faire bonne mesure, il laissa filer quelques secondes avant prendre la parole :
- Dame Mélisandre, je suis évidemment ravi de voir que vous êtes bientôt sur pieds, mais n'est-ce pas l'ordre des choses pour une dame si pieuse. De mon côté, je vais certainement vous fatiguez avec toutes mes questions, mais c'est pour vous éviter d'avoir à vivre dans la peur ces prochains mois.

Et sans lui laisser le temps de vraiment réagir, il lui demandait déjà un résumé de ce qui s'était passé :
- Racontez-moi donc ce qui vous est arrivé dans le détail...

Il restait debout, fixant les réactions de la blessée et de sa nièce. Et déjà, il regrettait de n'avoir pas fait mander un scribe...

Tes petites piques sur le fait qu'il n'y ai que 4 hommes dans la pièce ou sur le prélat ne soulèvent aucun commentaire ni même de regard agacé ou hautain de la part des gardes du corps ou du prêtre. Visiblement, ces gens ont l'habitude d'entendre les commentaires hauts en couleur des nobles et n'y prêtent plus aucune attention. A ta demande, dame Ellyssandre te conte par le menu ce qui lui ai arrivé.

- La chaleur de la nuit m'a réveillée et j'ai voulu me lever afin d'aller me rafraichir un peu le visage...

Elle désigne du doigt la coiffeuse sur laquelle est posée une bassine et un broc d'eau avant de poursuivre.

- J'ai commencé à me lever lorsque j'ai reçu un coup de dague. J'ai aussitôt hurlé et j'ai juste eu le temps de voir une silhouette masculine, vêtue de sombre, sauter par la fenêtre tandis que mes gens entraient dans la pièce pour me porter secours.

Elle secoue la tête doucement.

- Hélas, messire, je n'ai pas grand chose d'autre à vous dire...

Alors qu'elle vient de terminer sa phrase, la porte de la chambre s'ouvre sur Avenar accompagné d'un kobold et de deux jeunes garçons. L'un d'eux porte la livrée des domestiques de la maison. Avenar s'incline devant sa maîtresse.

- Ma dame, voici le sire Droog et son jeune assistant.

(hrp : Je te laisse rejoindre Droog et Lander dans la section commune https://masterole.forumsactifs.net/t821-l-affaire-ellyssandre-de-valdore-section-commune)

Laissant là tes coéquipiers, tu te rends à l'office de maître Sulric Plumacier où une secrétaire t'accueille avec un sourire radieux et visiblement intéressée par ton apparence attirante. La dame a dû faire des ravages dans sa jeunesse et elle garde un physique avantageux malgré quelques dents manquantes et des rides qui marquent bien sa cinquantaine approchante. Elle minaude un peu en te parlant.

- La bonne rencontre, messire, que puis-je faire pour vous ?

Tu sens bien que la question n'est pas purement "professionnelle" et qu'elle cache mal un sous-entendu plus grivois...
Elle papillonne des cils pour ponctuer sa question, ses superbes yeux verts émeraude rivés sur toi. Habitué aux belles dames et à leurs artifices pour plaire, tu ne peux qu’apprécier son maquillage discret mais embellissant ainsi que sa tenue sobre mais qui met vraiment sa silhouette et sa poitrine en valeur. Pas de doute, elle ne détonnerais pas parmi une assemblée de dames de la petite bourgeoisie. Il lui reste toutefois du chemin à faire pour se hisser au niveau des grandes bourgeoises ou des nobles dames qui ont à leur disposition des parfums et des tenues luxueuses qu'elle ne pourra jamais se payer...

L'étude du notaire n'était pas trop loin du fleuriste et le jeune homme y arriva rapidement et l'esprit léger tant il riait d'avance de cette histoire entre Lander et Doucemain. Il entra donc tout sourire chez le notaire et fut cueilli par une fleur fanée.

Il haussa un sourcil à sa vue, avant de s'en approcher et de l'entendre s'enquérir de ses besoins. En posant ses mains sur le bureau de la secrétaire, il afficha un sourire en coin, mi-coquin :
- Belle dame, je... il marqua une pause, cherchant ses mots ou feignant de les chercher, je venais voir le sieur Plumacier, vous pourriez... m'aider ?

Sa demande n'était pas purement professionnelle non plus. Il profitait de son excellent point de vue pour la jauger : Plus vieille que le souvenir de sa propre mère, mais toujours potable. Et parait-il que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes.

Mais il restait dubitatif sur la suite à donner, les seules vieilles qu'il avait pu connaître étaient elfes, donc jamais il n'avait eu à séduire une "dame".

Bah ! Il déciderait plus tard !

La secrétaire papillonne des cils en te souriant de plus belle.

- Mais bien sûr que je vais vous aidez...

Elle se lève, s'approche pour poser son doigt sur ton torse avant de susurrer.

- Je vais vous annoncez si vous voulez bien me suivre.

Elle te précède en dandinant son postérieur afin de te faire admirer son côté pile plutôt bien conservé. Elle te conduit ainsi jusqu'à la porte du bureau de son patron avant de frapper et d'ouvrir.

- Messire Plumacier, une personne désire s'entretenir avec vous.

Elle t'invite à entrer et referme derrière toi mais pas avant de t'avoir murmurer.

- N'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit. Je suis à votre disposition.

Encore un fois, tu détectes sans mal le double sens de sa phrase et l'invitation qu'elle recèle. Dans la pièce, des commodes et un grand bureau derrière lequel se tient un homme d'une cinquantaine d'années. L'homme est mince pour ne pas dire maigre, possède un nez crochu et une moustache grise assortie à la couleur de ses cheveux qu'il porte très courts. Ses yeux noirs se plissent pour te détailler tandis qu'il plaque sur ses lèvres un sourire de circonstance.

- La bonne rencontre messire, je suis maître Plumacier, que puis-je faire pour vous ?

il n'ya pas à dire, l'expérience pouvait compenser l'âge! Dans le noir peut-être... pensait-il en la suivant avec une main baladeuse.

Mais le voilà finalement face au notaire. Et après la chaude croqueuse de diamants, ce rat semblait avoir opter pour une stratégie toute inverse.
Il pénétra le bureau en attendant celle qui l'astiquait et opta pour une approche des plus directe :

- Maître Plumacier, je ne veux pas vous faire perdre votre temps, je souhaiterai consulter les derniers testaments des Valdoree.

Sa demande etait plus un ordre qu autre chose. Le ton était sec et il avait les moyens de le faire parler.

Le notaire hausse un sourcil perplexe avant de te demander.

- Pardonnez-moi, messire, mais je n'ai pas l'honneur de vous connaître. Je n'ai pas pour habitude de laisser une personne ne faisant pas partie de la famille consulter des papiers confidentiels.

Il reste très courtois.

- Puis-je connaitre votre nom ? Je peux peut-être répondre à certaines questions que vous vous posez concernant la famille Valdoré, pour peu qu'elles ne soient pas d'ordre illégales.

L'homme reste stoïque face à ton attitude et à l'intonation de ta voix qui exige. Il ne semble pas impressionné par cette démonstration d'autorité...mais après tout, rien d'étonnant à cela. Le sieur Plumacier doit avoir l'habitude de se confronter à des clients bourgeois et nobles qui ne sont souvent pas très diplomates. Il te montre la chaise face à lui.

- Puis-je vous invitez à vous asseoir.

Son sourire est conciliant.

Fichus notaires et leur utilisation de l'étiquette comme arme : tout son effet s'était envolé! Toutefois, le jeune homme se garda bien de s'asseoir et déclina ses noms, titres et missions très solennellement, d'autant que la secrétaire libidineuse en serait tout emoustillée car il etait certain qu'elle écouterait :
- je suis le seigneur Astanndar d'Estremine, de l'Empure d'Unther, et me voilà fort peiné de voir que vous ne me reconnaissez pas !

C'est le torse bombé et la main nonchalamment appuyée sur la garde de son arme qu'il continue :
- Ma réputation et mes états de service auprès des flammes prismatiques ont attiré l'attention de dame Elyssandre pour défaire le Mystère qui entoure sa maison.

il soutient le regard du juriste, d'un air déterminé :
- En vertu de quoi, vous allez me laissez consulter les derniers testaments du sieur Valdoré et me narrer tout ce que vous savez des derniers événements les concernant. Sans quoi...il espérait que sa menace serait suffisante pour ne pas avoir à la détailler ou la mettre en pratique.

La révélation de ton nom et titres impressionnent grandement le notaire qui se montre aussitôt plus obséquieux.

- Pardonnez mon ignorance, seigneur d'Estremine, je suis navré si j'ai pu vous froissez.

Il tique face à ton regain d'autorité et pince les lèvres.

- Je suis réellement désolé, seigneur, mais je ne peux vous autorisez à consulter ce document sans une autorisation écrite de la main du sieur Valdoré ou de son épouse.

Il ouvre les mains d'un air impuissant, réellement embarrassé.

- Je me conforme à la loi et à la volonté de mes clients.

Il a un bref sourire.

- Dès que vous me fournirez l'autorisation de dame Ellyssandre, je me ferais un devoir de vous laisser consulter le testament à loisir, seigneur, croyez-le bien.

Le notaire n'en démord pas et il va te falloir soit trouvé un faussaire, soit devenir plus menaçant pour l'obliger à te montrer le document en question...soit attendre que l'office soit vide pour y pénétrer en douce afin de subtiliser le document, le temps de le lire...à moins que tu n'ai pensé à une autre solution ?

Qu'il est agaçant ! Astanndar persiffla avant de poser brutalement ses mains sur le bureau du notaire, se penchant vers lui. D'un ton bien trop calme, il lui proposa :

- Je vous fais le serment que dame Elyssandre m'a donné tout pouvoir pour résoudre ses problèmes. Alors, soit vous me faites confiance, vous vous exécutez de suite, et je veillerai même à vous faire porter cette autorisation écrite, soit je vous accuse de complicité dans les tentatives d'assassinat envers le sieur Valdoré et sa dame, et je vous livre à elle séance tenante.

il lui sourit trop gentiment avant d'ajouter en chuchotant :
- Evidemment je vous couperai les jarrets et vous abimerai quelque peu le visage pour justifier votre tentative de fuite, suite aux éléments permettant de vous confondre.

il se redressa de toute sa hauteur et en profita pour mettre sa dague à nue.
- Vous êtes un home raisonnable, alors faites le bon choix.

Le sieur Plumacier sursaute lorsque tu abats brutalement tes mains sur son bureau. Il écarquille les yeux et pâlit lorsque tu menaces de le livrer à la dame Valdoré en tant que complice de tentative d'assassinat. Il balbutie, effrayé.

- Je...je choisis de vous faire confiance, seigneur, et de valider votre serment. De grâce, je vous serais gré de me faire parvenir rapidement l'autorisation signée de dame Ellyssandre afin que je puisse honorer, moi-même, mon serment d'intégrité vis à vis de ma profession.

Il se lève avant d'aller ouvrir l'une des commodes de la pièce. Il en sort un dossier qu'il dépose sur son bureau.

- Je vous laisse consulter le testament de messire Valdoré et je me tiens à votre disposition pour vous en faire une copie si besoin.

Il retourne s'asseoir, sort un mouchoir pour s'éponger le front. Le pauvre homme n'a sans doute jamais été menacé de se faire trancher les jarrets par l'un de ses clients ou l'un de ses proches et il a du mal à s'en remettre. Le testament du sire Valdoré stipule que tout son héritage reviendra à ses deux neveux orphelins, Bronn et Miraël, les fils de sa sœur Hélina Valdoré et du capitaine marchand Téril Mainbleue. Pour dame Ellyssandre, Il est notifié qu'elle recevra, à vie, une rente de 900 pièces d'or par mois + un petit hôtel particulier secondaire dans une autre partie du quartier où se trouve la demeure principale des Valdoré ainsi que la prise en charge de l'entretien de la bâtisse, du personnel et des dépenses liées à la vie normale dans une telle demeure. Bref, Ellyssandre aura donc pour elle une rente, plus que confortable, rien que pour ses petits besoins personnels.

Évidemment, comparé aux différents biens immobiliers, mines diverses et parts dans un commerce de sucre qu'il partage avec un armateur du nom d'Aluzar Grifferouge, la rente et les avantages accordés à Ellyssandre semblent un peu dérisoires. Tu comprends alors combien l'épousée a dû être folle de rage en découvrant les dispositions testamentaires qui ne lui sont pas vraiment des plus favorables. Tu imagines sans peine les disputes épiques que cette découverte à dû déclenchées dans la demeure des Valdoré et que certains domestiques ont dû entendre au moins quelques bribes sur le sujet. Le reste du testament offre des sommes aux domestiques pour récompenser leur loyauté et leur dévouement. Une somme rondelette est également allouée au notaire pour ses bons et loyaux services. Ce dernier pourra certainement te renseigner, si tu le lui demande, sur les différentes personnes nommées dans le testament...

- he bien il était temps... Pourquoi faut-il toujours se mettre en colère ? Sauriez-vous me le dire, maître Plumacier ?

Astanndar pouvait enfin accéder aux documents et il ne put s'empêcher de hausser un sourcil :
- moi qui me pensait riche...

il lut et relut plusieurs fois le testament avant de relever les yeux sur la feuille tremblante devant lui :
- hormis la réduction de la part de dame Elyssandre, il y a d'autres modifications ? Et les neveux sont-ils au courant et satisfaits de cette version ? Et pendant que nous y sommes, vous sauriez m'expliquer pourquoi le seigneur Valdoré n'a pas d'enfant en ligne directe ?

cette lecture du testament l'estomaquait. Combien dame Elyssandre devait avoir les dents longues pour se plaindre de telles dispositions?
- et aussi, vous connaissez l'histoire de Dame Elyssandre, avant ses épousailles?

Le notaire ne relève pas ta question sur le fait qu'il faut toujours se mettre en colère pour faire réagir les réticents. Il t'écoute et secoue la tête à ta question suivante.

- Non,il n'y a pas eu de nouvelles modifications depuis la dernière en date.

Il hoche la tête avant de poursuivre.

- Oui, seigneur, les neveux de messire Valdoré sont au courant du testament de leur oncle.

Il hausse les épaules.

- Quant à savoir s'ils sont satisfaits, je ne saurais le dire. Je ne peux que supposer qu'ils le sont. Après tout, ils héritent de la plus grosse part de l'héritage. Le mieux serait d'aller le leur demander.

Quand tu demandes pourquoi Valdoré n'a pas d'enfant légitime, le notaire te répond aussitôt.

- Mais bien sûr qu'il en avait un, seigneur. Le jeune garçon est mort il y a peu de temps d'un accident de cheval.

A ce souvenir, le sire Plumacier a l'air vraiment navré. L'homme devait certainement apprécié l'enfant décédé. Il te précise.

- C'est justement à cause de la mort de son fils unique que le sire Valdoré a voulu modifier son testament, la dernière fois.

A la question sur la vie de dame Ellyssandre avant son mariage, le notaire acquiesce.

- Oui, elle faisait partie des "amies" de la dame Doucemain. Elle était comme elle, une courtisane. Elles ont su habilement manœuvrées pour attirer l'attention de messire Valdoré.

Le timbre de sa voix te laisse penser que le notaire considère Ellyssandre comme une parvenue, une sangsue qui a su utiliser ses charmes pour se faire aimer du sire Valdoré.

Les dernières révélations du notaire ne faisaient qu'accentuer les doutes qu'il pouvait avoir sur son employeuse, mais là n'était pas la tache qui lui avait été confiée.

- Et quel âge avait le fils décédé déjà? Il était empoté à ce point pour mourir d'une chute de cheval ?

Astanndar devenait soupçonneux avec toutes ces coïncidences.

- Et vous imaginez les neveux Valdoré ou peut-être le majordome engager quelqu'un pour se débarrasserde Dame Ellyssandre ?

Le notaire reprend.

- Abel avait 9 ans lorsqu'il a eu cet accident. D'après ce que dame Ellyssandre a expliqué, le cheval du petit s'est cabré face à un serpent et l'enfant a fait une mauvaise chute. Sa tête a heurté un rocher et il est mort sur le coup.

L'homme pince les lèvres lorsque tu sous-entends que l'enfant était empoté. Il réplique d'un ton un peu sec.

- Abel était un bon cavalier mais il faut croire que Beshaba était en verve ce jour-là puisque l'enfant n'a pas survécu à sa chute.

Il se raidit un peu quand tu lui demande si les neveux ou le majordome de la maison pourraient vouloir la mort d'Ellyssandre.

- Ma foi, je ne saurais dire pour le majordome, même s'il m'a toujours paru très loyal et très professionnel. pour les neveux, sachant qu'ils héritent de la presque totalité des biens de sire Valdoré à sa mort, je ne pense pas que la part de leur tante puisse réellement les intéresser.

Il hausse les épaules.

- Mais sait-on jamais ? Peut-être que l'un d'eux est pressé de touché sa part d'héritage...Vous devriez allez les voir pour en jugez par vous-même, messire ou interrogez leurs connaissances pour avoir plus d'informations.

bien sûr, il fallait toujours se méfier des apparences, mais les "accidents" coup sur coup de l'héritier puis du testateur confirmaient ses soupçons sur la belle Ellyssandre. Encore lui faudrait-il pouvoir prouver ses accusations, s'il avait besoin de les formuler... il réfléchirait à la question.

- Bien, maître, il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte et je vous sais gré de votre honnêteté, d'autant qu'elle est déjà bien récompensée. Mais avant de partir, rappelez moi où je peux trouver les neveux ? Ou votre clerc saura me guider ?

Il faisait évidemment référence à l'expérimentée secrétaire aux yeux verts. Badiner était assi plaisant que de menacer.

Le notaire te répond aussitôt.

- Vous pourrez trouver Miraël Valdoré au temple d'Oghma où il officie en tant qu'instituteur. Quant à son frère, Bronn, je ne sais pas s'il est encore à terre ou s'il est repartit en mer. Il est capitaine d'un navire marchand et n'est donc pas souvent là. Mais allez voir son épouse, dame Filysse, elle saura vous renseignez, je pense.

Lorsque tu fais référence à son clerc pour te servir de guide, le notaire hausse un sourcil surpris mais fini par hocher la tête.

- Euh, oui certainement. Si vous le désirez...

Il tourne la tête vers la porte et dit à haute voix.

- Mérédith, voulez-vous venir, je vous prie ?

Quelques secondes plus tard, la dénommée Mérédith ouvre la porte.

- Messire Plumacier ?

Le notaire te désigne.

- Le seigneur d'Estremine ici présent aurait besoin de vos service, Mérédith. Voulez-vous bien le guider jusqu'au temple d'Oghma et ensuite chez le capitaine Valdoré, je vous prie ?

Mérédith, ravie à l'idée de t'accompagner, papillonne des cils avant de répondre, avec son sourire où il manque quelques dents.

- Mais bien entendu. Je me ferais un plaisir de lui servir de guide.

Elle te regarde...non, elle te dévore des yeux et roucoule.

- Seigneur d'Estemine, si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire.

Elle t'invite à la suivre tandis que le notaire lève les yeux au ciel, visiblement bien conscient de la nature plutôt volage de son clerc. Il s'incline devant toi, reprenant une attitude professionnelle.

- Je reste à votre disposition seigneur.

Une fois dans la rue, Mérédith te demande avec une voix suave.

- Alors seigneur d'Estremine, chez qui désirez-vous aller en premier ?

Ah oui, l'époux de Filysse... Astanndar l'imaginait mal en assassin ou comploteur, ou alors il aurait lui-même été berné. Par contre, un prêtre d'Oghma ou autre personnage assuré d'avoir la science infuse, il s'en méfiait plus. Et puis, il préférait voir Filysse sans la clerc gourmande.

Au moins Plumacier s'était-il montré... serviable, voire obséquieux et lui offrait renseignement et aide. Et en parlant d'aide, l'expérimentée clerc en proposait en le dévorant des yeux, attitude qui ne pouvait que plaire au jeune homme :

- Maître Plumacier, je vous remercie de l'assistance que vous apportez à mon enquête, et j'espère pouvoir vous disculper complètement. Sur ce...

Il ne fit évidemment nulle révérence envers le roturier, se contentant d'un signe de tête, avant de se tourner complètement vers la belle Meredith et de la suivre volontiers en indiquant vouloir rencontrer Miraël en premier lieu, mais une fois dehors, il lui fit une contre-proposition :
- Mais, il est certainement préférable de passer chez vous avant.

Il faut toujours récompensé les bonnes volontés.

Mérédith habite un petit appartement dans un immeuble du quartier. Les lieux sont propres et sentent bons la lavande. A peine arrivée, la clerc de notaire t'invite à t'assoir dans un canapé et apporte deux verres et une bouteille de liqueur de mûres.

- J'espère que vous aimez la liqueur de mûres ?

Son regard devient brûlant.

- Une petite douceur avant de passer aux choses sérieuses...

Elle ne peut se montrer plus explicite et fait un petit mouvement du menton pour montrer la porte de sa chambre. Avec un fin sourire, elle te sert et se sert également avant de s'assoir près de toi. Elle pose sa main sur ta cuisse, aguicheuse, et attend ton "feu vert" pour continuer.

(hrp : Je te laisse me dire si Astanndar passe un moment agréable avec elle avant de se rendre au temple d'Oghma ou s'il l'arrête. Wink

)

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