Droog (Partie roleplay).

(hrp : section spécifique au personnage)

Nath a écrit:: (hrp : section spécifique au personnage)

Salut

(hrp : Coucou Droog, ici ce sera pour les moments où tu es seul quelque part. Pour la discussion hrp, je te propose de te rendre à cette section : https://masterole.forumsactifs.net/t818-section-hrp Wink

)

Droog venait de promettre à la belle Ambre un tour à dos de dragon : la Genasis n'ayant pas l'air d'avoir froid aux yeux, et pour cause, notre ensorceleur de cuivre se fit un plaisir de passer à l'action. Il l'invita donc à le suivre à l'extérieur, expliquant que la « surprise » ne pouvait se produire que dans un endroit dégagé et à l'abri des regards indiscrets. Il emmena donc sa nouvelle amie vers la plage. L'air frais faisait du bien, ce qui n'avait rien d'étonnant quand on venait de boire une demi-bouteille d'alcool de Dragon rouge chacun. Le bruit des vagues, les étoiles dans le ciel noir, l'air marin … L'instant était on ne peut plus romantique.

Quand Droog fut sûr d'être au calme et à l'abri des regards indiscrets il demanda :

-Allez ferme les yeux …

Puis le kobold lança le sort de métamorphose prenant la forme d'un dragon de cuivre adulte. Il pu de sa nouvelle voix continuer l'explication :

-Allez, grimpe !

Le niveau de l'ensorceleur ne lui permettait pas d'être beaucoup plus gros que sa cavalière, mais assez pour qu'elle se sente à l'aise sur son dos, et puis bénéficiant de la force de la transformation, notre Droog-dragon de cuivre aurait l'impression de porter une plume sur son dos, ou peut être une flamme !

Intriguée, Ambre te suit sur la plage et ferme les yeux lorsque tu le lui demande. Quand elle les rouvre, la surprise lui rosit les joues avant qu'un sourire vienne ourler ses lèvres.

- Eh bien, en voilà une surprise !

A ton invitation de grimper sur ton dos, la belle ne se fait pas prier et escalade tes écailles avec souplesse. Elle se cale bien avant de se pencher vers ta tête de dragon et de susurrer.

- Allez vole, mon beau Dragon !

Avec un pointe d'humour dans la voix, elle poursuit.

- Emmène-moi au 7ème ciel...en tout bien tout honneur, bien entendu.

Elle glousse de son bon mot et savoure le décollage tandis que le vent fait danser sa chevelure comme si des flammes les habitaient. Ses mèches rousses laissent derrière elles une trainée superbe qui ressemble à une queue de comète miniature. Enivrée, autant par le vin que par le moment présent, Ambre se lâche soudain et lève les bras en croix. Elle monte le menton et crie dans les airs.

- J'adore ça !

Au bout d'un moment, elle repose ses mains sur tes écailles afin de ne pas tomber. Sa voix vibre de reconnaissance.

- Merci pour ce moment de pure plaisir, Droog...Il va me falloir étudier des sortilèges de vol et de métamorphose pour pouvoir voler de mes propres ailes. Mais en attendant, si tu as du temps pour cela, je serais ravie de te grimper dessus de nouveau.

Elle rit franchement avant d'ajouter.

- Toujours en tout bien tout honneur, n'est ce pas ?

La gaieté de la génasi est contagieuse et la nuit étoilée, chaude, comme il sied à une nuit d'été, est un vrai bonheur. Soudain, alors que tu survoles l'eau de mer en rase motte, Ambre se redresse et...plonge ! Un gros "plouf" se fait entendre avant que la tête de la belle ne réapparaisse à la surface. Tu peux alors constater que sa chevelure, sous l'effet de l'eau se met à crépiter et à lâcher de petites étincelles de feu tout autour d'elle. Elle secoue la tête et l'effet des étincelles s'en trouve amplifié. Dans la nuit, sa chevelure s'illumine comme le ferait un véritable feu. L'effet est des plus fascinant. Elle sort de l'eau en riant, sa robe lui collant au corps et dévoilant les formes parfaites de son corps. Visiblement inconsciente de la sensualité que cette image peut véhiculer, elle fait quelques pas sur la plage avant de s'allonger pour admirer les étoiles. Elle tapote le sable, près d'elle.

- Viens donc admirer la voute céleste, Droog, elle vaut le coup d’œil, je t'assure.

Assez soudainement, le vêtement mouillé de la génasi sèche et l'instant suivant, plus rien ne laisse voir qu'il était imbibé d'eau quelques secondes plus tôt. Ta capacité analyse aussitôt un sort mineur attaché aux vêtements de la belle. Quand à sa chevelure, tu devines que la température élevée du corps d'Ambre y est certainement pour beaucoup dans ce séchage rapide.

Tel Cendrillon le soir de son bal, notre ensorceleur de cuivre savait que sa magie n'était pas éternelle. Aussi après avoir usé de plusieurs sorts de métamorphose pour garder sa forme de dragon-charmant (version "prince-charmant" quand on né kobold), Droog savait qu'il allait bientôt devoir rentrer avant de redevenir le simple kobold qu'il était.

Heureusement, il avait eut assez de puissance arcanique pour offrir à sa princesse de flammes un long voyage dans les airs, et il pouvait encore piocher dans ses réserves pour profiter de son invitation sur le sable. L'alchimiste à écailles avait été fortement troublé par le plongeon de la Genasis et tout ce que ce dernier avait révélée de son corps.

A la demande de sa cavalière il répondit avec malice :

-C'est quand tu veux, c'est un honneur pour moi de t'offrir de tels voyages, tu peux me chevaucher à loisir ! S'envoler ensemble est un délice !

Il ne savait pas trop s'il avait envie que cette soirée reste « en tout bien tout honneur », et c'est l'esprit en ébullition qu'il relança un sort de métamorphose pour prendre l'apparence d'un Genasis de feu masculin : un mètre quatre vingts, des biceps plein les manches et un regard de braise. Il répondit à l'invitation de la jolie Ambre et alla s'installer à coté d'elle un doux sourire sur les lèvres.

Pour une fois silencieux, le cœur battant, il fixa alors la voûte céleste, plongeant son âme d'ensorceleur dans les étoiles.

Se tournant sur le ventre, les coudes au sol et le visage dans ses mains, Ambre te regarde en haussant les sourcils.

- Quelle jolie apparence que voilà !

Elle a un sourire en coin avant de te demander, d'une voix suave.

- Droog, ne chercherais-tu pas à me séduire, par hasard ?

Droog sourit doucement en s'approchant d'Ambre, il lui murmura :

-Bien sûr que j'essai de te séduire belle Ambre ! La question est plutôt pourquoi est ce que je le fais non ?

Puis relevant une mèche de cheveux rebelle du visage de la Genasis il demanda à son tour :

-L'expérience te tente t'elle ? Une forme d'alchimie non ?

Les deux visages étaient à présent suffisamment proche pour qu'Ambre puisse sentir le souffle de l'ensorceleur de cuivre, ses yeux plongés dans les siens.

On pouvait entendre le ressac des vagues sur la grève, voir l'immensité des étoiles sous la voute céleste, sentir la fraîcheur salée du vent venu de la mer. Toutes les conditions étaient réunies pour que cette expérience ne soit pas un échec ! On est alchimiste ou on ne l'est pas, avec ou sans écailles.

Suite à la délicieuse soirée qu'il avait passé avec Ambre, Droog lui fit parvenir ce message par pigeon voyageur :

"Chère Ambre,

J'aimerai vous inviter à diner un de ces soirs. J'ai des projets pour mes affaires sur cette île et je serai ravi de les partager avec vous. Et qui sait, si je suis chanceux, peut-être pourrions nous devenir associés.

Si vous voulez en savoir plus, ou si vous souhaitez simplement prendre un bon dîner en ma compagnie, je serai enthousiaste de vous retrouver autour d'une bonne table. Je crois que le restaurant du palais(*) est ce qu'il y a de mieux dans notre capitale. Je vous laisse le choix dans la date.

Bien à vous

Droog Kob-Kobi-VertDeGris
"

Evidemment le pigeon voyageur n'était autre que notre facetieux ensorceleur métamorphosé en volatil pour l'occasion.

:HRP:
(*) je ne sais pas quel est la meilleur table de la ville, Droog tient à inviter Ambre dans ce qu'il y a de mieux !

Sortant de la taverne de la lanterne rouge, tu n'as aucun mal à te frayer un passage entre les nombreux curieux venus voir ce qui se passait. Les plus proches de l'entrée sont des clients sortis précipitamment et dès qu'il te voient, ils s'écartent et reculent en disant aux gens autour d'eux que c'est toi qui a agressé Many et qui a mis le feu à l'établissement. Autant te dire que tous te dévisagent avec soit des regards de reproche, soit de crainte, soit de méfiance voire les trois à la fois. Le bon côté des choses c'est que personne ne te suit lorsque tu obliques pour prendre une autre ruelle et tu arrives donc sans encombre dans la rue du passage obscur.

Ce passage porte bien son nom et l'obscurité règne en maîtresse dans le petit espace coincé entre deux grands bâtiments. Enfin tu arrives face à une porte surmontée d'un linteau où est inscrit : "Les sirènes d'Euryale". Le passage est vide, pas âme qui vive et aucune taverne, auberge ou cabaret dans le coin. Le lieu est vraiment calme et cela tranche vraiment avec l'effervescence des autres rues. Tu toques à la porte et tu vois une ravissante semi-elfe de lune aux cheveux bleu nuit coupés très courts et aux regard turquoise t'ouvrir et t'accueillir avec un sourire ravageur.

- La bonne rencontre, messire, entrez et soyez le bienvenu aux sirènes d'Euryale.

Après une petite révérence, elle te laisse entrer. Elle ne porte sur elle qu'une fine tunique bleu ciel vaporeuse et quasi transparente qui lui arrives à mi-cuisses. Des bracelets cliquètent à ses poignets et des boules d'oreilles habillent ses oreilles pointues. L'entrée de l'établissement est un couloir de deux mètre à peine de long qui ouvre directement sur une salle assez grande où des canapés sont disposés de ci, de là. Des tables basses accueillent des plateaux de vins et de bières et dans le coin droit de la pièce, sur une petite estrade, trois jolies jeunes femmes à la peau noire, juste habillées d'un pagne en tissu léger ocre, marron et jaune, jouent une musique gaie et entraînante. Un escalier monte à l'étage et tu vois au fond de la pièce une porte fermée. Les clients dansent avec des filles ou sont en train de flirter avec elles sur les canapés. La jolie semi-elfette qui t'a accueilli se présente.

- Je suis Demi-Lune, messire, dites-moi quel est votre bon plaisir et je tâcherais de l’exaucer de mon mieux.

Les filles sont très diversifiées et vont de naines aux atours avantageux en passant par des halfelines, des gobelines, des kobolds, des gnomesses, des semi-elfes, des génasis et des humaines éxotiques comme celles de Chult, du Calimshan, du Maztica ou de Kara-Tur. L'établissement, sans être luxueux, est très propre et les filles le sont tout autant...une bonne façon de fidéliser la clientèle. Demi-Lune claque des doigts et aussitôt, une jeune et jolie halfeline vient t'apporter un plateau avec dessus un verre, une carafe de bière et une de vin. Demi-Lune, tout sourire, te propose.

- Un petit remontant avant de commencer votre sélection ?

Droog était en colère ! Très en colère contre ce Many qui l'avait mis à bout pour un pauvre renseignement, quel intérêt ! Et puis cette histoire de "mauvais menteur", c'est ça non le soucis Droog ? Hein ? Ce pauvre Tiefflin avait voulu faire le malin, jouer au plus fort et voilà le résultat ! Notre ensorceleur était monté dans les tours, tours des arcanes bien sûr, et oubliant qu'il n'était pas dans une arène ou participant à une course de dragons, il avait un peu abusé de sa magie. Alors oui il aimait ça hein, le kobold adorait ça bien sûr, mais en aucun cas il n'avait voulu en arriver là.

Droog était en colère. Très en colère contre ces pauvres petits mages qui s'étaient mêlés de cette affaire en se prenant pour les "gros bras arcaniques de la taverne", pfff, pitié. Qu'elle idée de venir défier l'ensorceleur de cuivre sur ce terrain ? Et tomber juste pour un projectile magique à peine capable de tuer un rat, impensable. Droog avait usé d'une réponse proportionnée, juste ne pas se laisser faire. Il avait demandé une fois, deux fois, trois fois, et à chaque fois on l'agressait ! Alors évidemment, les dégâts allaient augmentant. Ces petits gardes du corps magiques auraient du fuir !

Droog était en colère. Très en colère contre lui même surtout. Pourquoi s'était il lancé dans cette aventure à aider une pauvre bourgeoise qui n'avait sûrement pas d'autres soucis que son petit confort et sa destiné qu'elle devait imaginer bien plus grande qu'elle ne le méritait. Pourquoi avait il suivi ces gamins en gardant un œil bienveillant sur eux. Ils étaient grands et savaient très bien se débrouiller. Qu'elle idée lui avait passé par la tête de vouloir jouer au "papa" ? Kobold il était, kobold il resterait, un être bon à rester dans les coins et à ne pas la ramener quand il y a des affaires d'humains ou semi-humains.

Droog était en colère. Très en colère contre sa propre magie ! Lui qui connaissait un sort de déguisement depuis son plus jeune âge ! Et le sort de métamorphose ! Il aurait pu entrer dans cette taverne déguisé en ce qu'il voulait. En garde d'airain, en roi gnome, en mendiant halfin, en barde en semi-elfe, en Troll, en Spectateur en tout ce qu'il voulait; mais non, trop confiant, trop insouciant il y était allé ainsi, à nu. Il n'était pas prêt d'oublier cette leçon notre alchimiste à écailles. Il s'en mordait les pattes, et Io sait qu'un kobold a beaucoup de dents, pointues de surcroit.

Bref, Droog était en colère contre tout ! Tout Toril, toute la magie, tout le Multivers, toute la Toile. Il se retrouvait dans une situation for désagréable sans même savoir pourquoi. Voyant les filles de la maison de passe, l'invitation et tout ce que représentait le lieu il eut comme un vertige. Pourquoi poursuivrait il cette enquête ? Ce type dont il voulait juste l'adresse était là, et alors ? Pourquoi se mêlerait-il de sa vie. S'il voulait tuer des gens c'était son problème. A vouloir faire la loi, le kobold sentait que ça allait lui retomber dessus.

Evidemment l'envie de faire brûler le quartier lui traversa l'esprit. Se changer en dragon rouge, invoquer des méphites de feu et tout faire flamber : Mmmmmm comme ça aurait été bon ! Récupérer le corps de ce patron de taverne et lui crever les yeux, lui faire bouffer ses ... cornes. Suspendre par les pieds tous ces mages de pacotilles, leur arracher les mains, la langue pour qu'ils ne puissent plus jamais lancer de sorts.

Mais le kobold se reprit, souffla un grand coup et se dit que ce devait être une épreuve d'Aasterinian, qui rappelons le n'est pas la déesse du bien non plus. Plutôt la déesse draconique du Chaos et de l'instable, du voyage permanent. Droog était il trop stable ? trop installé ? Trop "mignon" ? Parfois le chaos peut servir à avancer, à créer, à être le moteur d'un renouveau. Était-ce la leçon ? Restant humble face à sa destiné, notre ensorceleur de cuivre se dit que ce devait sûrement être le cas, ou du moins quelque chose dans ce goût là. D'ailleurs qu'existait il comme autre alternative ? On ne change pas de croyances en fonction des évènements qui viennent à notre rencontre. Si ? Pas Droog en tout cas.

Il ne culpabilisait pas, chacun avait été suffisamment prévenu pour savoir s'il devait ou non engager le combat. Le kobold décida d'aller voir les autorités, il avait envie de s'expliquer, il devait tout expliquer, et payer sa dette à la société Gemmalienne. Une fois fait, il serai toujours tant de voir si vengeance il devait y avoir.

Pas facile la danse d'un ensorceleur de cuivre ! La Magie a des mystères que la raison ignore.

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Après avoir prit un peu de bon temps aux sirènes d'Euryale et avoir, du même coup, atténué ta colère, tu décides de te rendre à la caserne du guet. Lorsque tu arrives, un planton est présent, un jeune homme d'une vingtaine d'années au visage imberbe piqueté de creux et de cicatrices...Certainement les ravages d'une ancienne maladie. Le regard hautain qu'il te lance te fait tout de suite cerner le personnage : un jeune coq qui se prend pour un "tout-puissant" vu sa position de représentant de la loi. D'une voix condescendante, presque agacée, il te demande.

- Que voulez-vous ?

Voilà tout à fait le genre d'attitude qui énerve et qui donne envie de taper. Mais juste à ce moment-là, un homme d'une soixantaine d'années arrive d'un couloir et fusille le jeune prétentieux de regard. Le "variolé" baisse la tête et rougit tandis que le nouvel arrivant l'apostrophe avec dureté.

- Est ce une façon d'accueillir les gens, Kayurz ? Il va te falloir revoir les règles de la bienséance...ce qui est curieux pour une jeune homme issu de bonne famille.

Le dénommé Kayurz devient cramoisi et balbutie quelques mots d'excuse tandis que le nouvel arrivant s'approche de toi, un sourire bienveillant sur les lèvres.

- Pardonnez ce jeune écervelé, messire, il est en poste depuis peu et il lui reste bien des choses à apprendre. Je suis le sergent Darios Grandmarin, que puis-je faire pour vous aidez ?

Sans sourciller, Droog demanda à Darios Grandmarin de pouvoir s'entretenir seul à seul avec lui. une fois à l'abris d'éventuelles indiscrètes oreilles elfiques, il s'expliqua :

-Et bien voilà, je sort de la taverne de la Lanterne Rouge. J'ai eut une altercation avec le patron de l'établissement, un certain "Many". Le ton est monté, et de menaces en magie, le feu a fini par prendre dans le lieu, causant pas mal de dégâts.

Le kobold continua toujours aussi neutre :

-Même si je ne suis pas le seul fautif, et que je n'ai jamais volontairement voulu causé autan de dégâts, je reconnais tout de même avoir ma part de responsabilité, et je voudrais être jugé et payer ma dette à la société Gemmalienne. Comprenez-vous ?

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Le sergent accepte volontiers de te recevoir dans son bureau et t'invite à le suivre. Il te conduit jusqu'à une pièce simple avec une cheminée, éteinte pour l'heure, mais rien d'anormal vu la chaleur estivale qu'il règne en ce moment, un bureau, deux chaises et des commodes. Il te fait signe de t'assoir, va s'installer derrière le bureau et t'invite à parler. Dire que ta déclaration le surprend est un euphémisme. Il écarquille les yeux avant de passer sa main sur sa nuque, interloqué.

- Eh bien, si je m'attendais à cela !

Il se reprend bien vite toutefois et darde sur toi un regard sévère.

- Avant toute chose, veuillez vous présentez, je vous prie. Quel est votre nom, votre prénom ? Etes-vous citoyen de la cité ? Avez-vous un métier ?

Tout en te parlant, il sort des feuilles de parchemin, prend une plume et son encrier et commence à écrire. A la vitesse avec laquelle il gratte le papier, tu sens l'homme habitué à prendre des notes et à écrire des rapports réguliers. Il relève le nez et te demande.

- Vous dites avoir eu une altercation avec le patron de la taverne de la lanterne rouge...quel était la raison de cette altercation, messire ?

Il se garde de donner un avis et te laisse parler, t'expliquer tout en notant consciencieusement ce que tu lui dis.

Le capitaine avait adopté un ton sec, présumant déjà son interlocuteur coupable. Pourquoi pas. Droog répondit sans affectifs aux questions :

-Nom Droog Kob-Kobi VertDeGris

Citoyen de Gemmaline depuis ... Depuis un moment

Je suis alchimiste, j'ai une échoppe en face de l'école de magie. Et je suis aussi ensorceleur aventurier à ms heures perdues.

Droog enchaina en regardant un peu l'arrière du bureau, le décor, et toute l'ambiance de la pièce. Il se demanda ce que ça devait faire de passer sa vie dans cet univers de papier et de loi.

-J'entrai dans cette taverne pour demander un renseignement, le patron voulait me faire payer ce renseignement, j'ai cassé quelques verres pour l'en dissuader. Il a voulu me faire agresser par ses gardes du corps et ensuite tout à dérapé. Le feu a pris à l'établissement et me voilà.

Si l'homme voulait poser d'autres questions l'alchimiste y répondrait, pour l'instant il se disait que souvent des réponses courtes étaient plus efficaces.

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Le sergent note tes propos avant de reprendre la parole.

- Quand vous dites que le patron a voulu vous faire agresser par ses gardes du corps...il leur a donné un ordre spécifique en ce sens ? Pouvez-vous me dire mot pour mot ce qu'il leur a demandé ?

Il reste très calme, sa voix reste dure mais pour le moment, il ne t'accuse de rien et ne semble pas te juger. Il se contente de retranscrire tes paroles.

Droog réfléchit un peu, puis répondit calmement :

-Mot pour mot je ne saurai, mais c'était du genre "débarrassez vous de ce kobold" ou "viré le" ou quelque chose comme ça. Notez, que j'ai bien comprit que c'était les "videurs", mais est ce une raison pour m'agresser ouvertement ? Notez que ce sont eux les premiers qui m'ont envoyé des projectiles magiques dessus. Et notez que j'ai usé d'une réponse proportionné en en renvoyant qu'un seul sur chacun.

Le kobold ne voulait pas aller trop vite, mais pas non plus allez trop lentement, bref, il essayait de rester correcte à suivre la procédure tout en étant efficace.

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- Vous minimisez un peu les choses, messire Vert-de-gris !

Le sergent sursaute avant de froncer les sourcils en constatant l'identité du nouvel arrivant.

- Alkoros, tu pourrais peut-être frapper avant d'entrer et t'habituer aussi à respecter le protocole de la caserne !

Le nouvel arrivant est un jeune homme d'une vingtaine d'années à la tignasse courte ébouriffée brune et aux yeux pétillants de vivacité noisette. Rien qu'à voir sa ressemblance avec le sergent, pas de doute qu'il soit de la même famille. Son fils ? Son neveu ? Malgré son jeune âge, le dénommé Alkoros possède visiblement le même grade que le sergent Darios Grandmarin. Il referme la porte qu'il avait ouverte avec une discrétion extrême et vient s'appuyer contre le bureau. Il tient dans sa main une chemise en cuir souple dans lesquelles se trouvent plusieurs parchemins écrits. Il ouvre la chemise, lit quelque chose avant de planter ses yeux dans les tiens.

- La version des nombreux témoins se trouvant dans la taverne de la lanterne rouge, hier soir, varie quelque peu de celle que vous donnez. Il semble que vous ayez refusé la demande du propriétaire des lieux de se faire payer un renseignement que vous désiriez et que vous ayez fait plus que cassé quelques verres. Les déclarations des clients de la taverne parlent de nombreux verres, carafes, bouteilles et autres petits objets qui volaient dans tous les sens selon votre bon vouloir.

Il continue à lire et à préciser.

- Voyant votre agressivité, ce sont les clients qui sont venus prêter main forte au tavernier et non lui qui a demandé de l'aide au début. Vous l'avez menacé et c'est seulement alors qu'il a demandé de l'aide. Le but des clients était de vous arrêtez et de vous virez de la taverne mais vous avez redoublé de violence et avez utilisé le feu pour détruire les lieux. Vous avez ensuite invoqué des entités d'eau pour éteindre les flammes que vous aviez déclenché mais entre temps, vous avez tué un des clients et brûlé gravement un enfant avant de sortir de la taverne.

Il te fixe, le regard perçant.

- C'est bien ainsi que cela s'est passé, messire Vert-de-gris ?

Le sergent Darios Grandmarin plisse les yeux et écoute attentivement tout en restant parfaitement neutre. Il note les dires de son parent et s'apprête à noter les tiens. Alkoros ajoute.

- N'oubliez pas qu'il y avait de nombreux clients dans la taverne et donc de nombreux témoins...Réfléchissez bien à ce que vous allez dire, messire Vert-de-gris, c'est dans votre propre intérêt. Si vous mentez, cela ne pourra que vous portez préjudice lors de votre passage devant le juge.

Bon, les choses allaient se précipiter, c'était pas plus mal. Droog resta neutre aussi et déclara :

-Voilà, c'est exactement ça. je n'ai rien à ajouter, si ce n'est que je veux être jugé et payer ma dette à la société Gemmalienne. Notez qu'en aucun cas je n'ai voulu donner la mort à personne et que si le patron m'avait donné le renseignement demandé on en serait pas là. Mais ce dernier point est peut-être une analyse personnelle.

Droog était soulagé que le "gros morceau" soit passé.

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Les deux hommes semblent apprécier ta franchise. Le sergent Grandmarin termine d'écrire son parchemin et te le donne ensuite pour te le faire lire et que tu le signes. Cette formalité faite, il signe à son tour le rapport et le donne à Alkoros.

- Tu peux m'en faire deux copies, je te prie ?

Le jeune homme accepte, prend le parchemin et sort. Le sergent se lève et t'indique la porte.

- Suivez-moi.

En t'accompagnant, il te parle d'un ton beaucoup plus affable.

- Vous avez bien fait de dire toute la vérité, c'est bien mieux pour vous et cela influencera favorablement le juge. Je vais vous placer en cellule et vous passerez en jugement rapidement.

Qu'entendait-il exactement par "rapidement" ? Un jour ? Deux ? Une dizaine ? Un mois ? Mystère...Il te fait descendre dans les sous-sols de la caserne et tu passes devant des cellules vides et ouvertes ce qui te permet de voir dans quoi tu vas être emprisonné. Les cellules sont petites, étroites mais propres. Elles contiennent toutes un lit avec un matelas de paille, une couverture ainsi qu'un seau en guise de latrines. La porte est en bois épais bardée de fer et une petite grille au niveau du sol permet de faire passer la nourriture et le seau. Vu ta taille, tu pourrais, en te tortillant, sortir par là, si l'envie te prenait. Une bonne partie des cellules sont fermées et tu entends les prisonniers jurer, hurler, invectiver les hommes du guet ou la justice...toutes ces voix font un brouhaha désagréable au possible.

Le couloir que vous empruntez mène à une pièce moyenne où se trouve une table avec des chaises et un bahut contre l'un des murs. Autour de la table se trouvent 3 hommes en train de jouer aux cartes. Il lèvent la tête et saluent le sergent sans prendre la peine de se lever. Le sergent les ignorent et se dirige vers une porte sur laquelle il toque. Tu peux voir qu'au-delà de la pièce aux surveillants, le couloir aux cellules se poursuit en ligne droite sur une bonne trentaine de mètres au moins. De derrière la porte, une voix claire se fait entendre.

- Oui, entrez !

La porte s'ouvre sur une pièce avec un bureau, une chaise et des commodes. Derrière le bureau se trouve un semi-elfe de lune aux cheveux coupés ras, aux yeux bleu foncé et à la fine barbichette. Son attitude est aussi neutre que celle du sergent mais il vous saluent avec courtoisie et se présente comme Aélyrane Portelune, sergent-geolier. Le sergent Grandmarin explique alors l'affaire et Aélyrane ouvre alors un tiroir et en sort un bracelet en fer. Il se lève et vient te le mettre au poignet droit. Le bracelet possède une petite serrure fine en forme de trident. Le sergent-geolier te précise.

- Ce bracelet est magique et va inhiber vos pouvoirs quels qu'ils soient.

Une fois cette formalité faite, il précède le sergent Grandmarin et vous escorte jusqu'à une cellule à quelques mètres de là. Il t'y fait entrer et ressort. Le sergent Grandmarin te fait un bref sourire.

- Soyez exemplaire, messire Vert-de-gris et tout ira au mieux pour vous.

La porte se referme sur toi et tu n'entends plus rien. Tu devines que la porte a un effet magique qui isole totalement du son de l'extérieur. Sur le coup, ne plus entendre le brouhaha est appréciable mais très vite ce silence absolu devient stressant. Dans ta cellule, à deux mètres du sol, une petite lucarne fine laisse passer un peu de lumière. Tu supposes que la lucarne avec ses barreaux se trouve à ras du sol. Étonnamment, il n'y a pas d'humidité dans la cellule et il y fait bon...encore de la magie, tu en jurerais. Te voilà coincé ici pour un temps que tu ignores et cela est en soi source d'angoisse...

Avant de partir, Droog avait précisé qu'il était disposé à offrir un parchemin de rappel à la vie au petit magicien décédé et pourquoi pas payer les réparations lié aux flammes. Sans peut-être refaire toute la taverne à neuf ! L'endroit était vétuste et tout faire payer au kobold serait peut-être un peu abusé. mais bon, notre ensorceleur avait décidé de s'en remettre à la justice, il verrait bien ce que cette dernière vaudrait.

Il demanda aussi à pouvoir écrire deux mots, rien de pressé, juste de quoi donner des nouvelles à ses proches afin qu'ils ne s'inquiètent pas. Et de quoi faire "tourner" son échoppe, car si amende il devait y avoir, le ruiner ne serait surement pas une bonne solution pour s'en acquitter.

Puis il suivi le nouvel arrivant et arriva dans sa cellule. Le calme lui fit du bien. Voyant que sa magie était inopérante il se demanda qu'elle était la puissance de ce bracelet et que pouvait représenter ce trident : un dieu de la mer ?

La situation se voulait angoissante, pourtant notre Droog ne céda pas à la panique. Il prenait les évènements de sa vie comme ils venaient. Il avait toujours vu la vie comme un chemin à suivre sans vraiment avoir de choix. Il prit le temps de méditer sur sa vie depuis son arrivée à Gemmaline. Ses premières rencontre avec Firmin et Gloops, l'ouverture de son échoppe qui n'avait jamais vraiment marché. Son ascension dans les sphères arcanique avec le concours des 23 sorciers. Son arrivée dans la confrérie d'Aasterinian ... Et cette curieuse enquête qui l'avait fait se retrouvé là. Pourquoi ? Comment foutre sa vie en l'air pour aider une bande de jeunes ? Qu'avait il fait ? Pourquoi ? Un ennuie ? Une rage cachée ? T6rop de confort ? trop de sécurité ? N'avait il pas eut sa dose d'imprévu ? Tout ça était un sacré mystère.

Notre kobold s'endormi donc en restant attentif à son monde intérieur, se disant que le pire pour lui serait la solitude. Quand à savoir s'il en deviendrait fou il aurait tout le temps de le découvrir. Si tel devait être le cas, il faudrait que les autorités s'assurent qu'il ne puisse jamais oter ce vilain bracelet.

Et comme lui avait appris sa magie : l'action née du rêve, aussi l'alchimiste à écaille s'endormi, plongeant dans le monde onirique de son destin !

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Le sergent Grandmarin prend bien soin de noter sur son parchemin ton offre d'offrir un parchemin de rappel à la vie pour le mage décédé et celle de payer pour les dégâts que tu as causé. Ces propositions amènent un hochement de tête satisfait au sergent qui voit là une preuve de ta bonne volonté. Il accepte également ta demande de pouvoir écrire des missives.

- On vous apportera un nécessaire à écrire, ne vous inquiétez pas.

Une fois dans la cellule, tu t'endors, mais ton repos est de courte durée. En effet, la porte de ta cellule s'ouvre avec un bruit qui parait assourdissant dans le silence ambiant. Un des geôliers apparait alors dans l'encadrure, portant dans ses mains un nécessaire à écriture. ll pose le tout sur ton lit et patiente le temps que tu écrives tes deux missives. Pendant ce temps, devant la porte ouverte, un second geôlier reste là à te surveiller, la main sur son fourreau, prêt à intervenir au moindre geste suspect de ta part. Une fois tes lettres écrites et tes instructions données au geôlier pour les faire parvenir à qui de droit, ce dernier reprend le tout et sort, te laissant de nouveau seul. Les heures passent et tu as largement le temps de te reposer. Le silence et les heures ne sont coupées que pour le ramassage du seau-latrines et par les repas. Ceux-ci sont identiques tout les jours : le matin, gruau d'avoine et une tasse de thé bien chaud. Le midi, une écuelle de soupe de poisson à l'oseille, un morceau de pain, un morceau de fromage et un biscuit sec au miel, le tout servi avec un pichet en bois d'eau. Le soir, une écuelle de chou et de fèves, un morceau de pain et de fromage et un biscuit sec au miel, le tout agrémenté de son pichet d'eau.

Un soir, deux jours après ta mise en cellule, une fois le plateau du dîner ramassé et la certitude que tu ne reverras pas un visage avant le lendemain matin, tu entends une sorte de petit grattement venant du mur où est accolé ton lit. En y regardant de plus près, tu distingues un minuscule petit trou au niveau de la paillasse. Il est caché et il faut vraiment avoir le nez dessus pour réussir à le voir. Alors que tu t'approches, tu entends un chuchotement.

- La bonne rencontre, camarade, alors, tu te plais dans ta nouvelle demeure ?

Un petit gloussement amusé se fait entendre avant que la voix ne reprenne la discussion.

- Je suis Benjamin Petitpied, enchanté, et toi, tu t'appelles comment ?

Entendre une voix, amicale qui plus est, est un vrai petit bonheur qui fait du bien dans la grisaille de ton nouveau quotidien.

Sous l'œil inquisiteur de son geôlier Droog écrivit ses lettres. Il aurait préféré avoir le temps d'y mettre un peu de style, mais que voulez-vous, il faut bien qu'une incarcération soit privative de droits, sinon à qui ferait elle peur ?

lettre un : à remettre à Ambre : Génasis de feu professeur d'Alchimie à l'école de magie de l'île, vous la trouverez facilement.

Droog:

lettre deux : à remettre à la même personne

Droog:

L'ensorceleur de cuivre se dit qu'avec ce second message, mes messagers d'Aasterinian pourrait le localiser facilement et pourquoi pas lui filer un coup de pattes. Ils avaient à faire à des missions bien plus périlleuses !

Une fois les deux lettres données il retourna regarder le plafond. La nourriture était correcte, et par chance il y avait du poisson ! Un des mets préféré du kobold.

Alors que l'ennui commençait à gagner le petit prisonnier, ce dernier entendit un petit bruit ! Incroyable, un compagnon de cellule. A la petite voix qui l'appelait il chuchota :

-hey l'ami, je m'appel Droog, content de parler à quelqu'un ! Tu fais quoi ici ?

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Tu entend "Ben" glousser.

- La même chose que toi, je suppose, j'attends de passer en jugement. Alors dis-moi, compère, qu'as-tu fais pour te retrouver là ? Pour ma part, j'ai eu la malchance de me faire repérer par une patrouille alors que je ressortais d'une demeure que je venais de délester de quelques babioles. J'ai couru mais l'un des hommes du guet m'a rattrapé et nous nous sommes battus.

Tu l'entends pousser un petit soupir.

- J'avais réussi à grimper sur les toits et cet imbécile m'a suivi. Durant notre escarmouche, il a perdu l'équilibre et est tombé. Il s'est fracturé le crâne en heurtant un mur et se trouve depuis dans le coma. Je demande de ses nouvelles chaque jour et je prie pour qu'il se réveille.

Il reste silencieux une seconde avant d'ajouter.

- S'il meurt, cela aggravera grandement mon affaire et je risque fort de passer au mieux plusieurs mois au bagne ou au pire de me retrouver pendu haut et court.

Ton comparse d'infortune se tait à nouveau, attendant que tu lui expliques ce que toi, tu as fais pour te retrouver en cellule.

Droog écouta avec attention son interlocuteur puis il répondit de son propre cas :

-ha mon pauvre, je comprend. Moi je suis rentré dans une taverne pour demander un renseignement, ça a un peu dégénéré avec le patron et on s'est un peu battu. Du coup le feu a pris à l'établissement et y a eut un mort je crois et un brulé. Bon, j'ai pas fais exprès hein, et je suis près à payer les oins, franchement avec la magie y a pas de quoi en faire un plat. mais bon, l'administration étant ce qu'elle est ça va prendre des jours et des jours.

Droog trouvait son résumé assez clair et succin, il n'ajouta rien histoire de ne pas être trop bavard. Attendant que son interlocuteur reprenne la parole.

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