L'affaire Éllyssandre de Valdoré : section commune.

(hrp : c'est par ici pour la partie rp commune à l'affaire de la dame de Valdoré. Smile

)

Dans la pénombre de l'échoppe de Droog, tu fixes le plafond en repensant à ta soirée avec Aïhassane et Timio. Tu as hâte de rencontrer leurs amis pour voir s'ils peuvent intégrer ta futur équipe. Tout à tes pensées, tu n'entends pas de suite une sorte de petit gémissement qui semble venir du grenier. Tu tends l'oreille pour t'assurer que tu n'as pas rêver et quelques secondes plus tard, tu as la confirmation que ce n'est pas le cas. Ce sont bien des gémissements...des gémissements d'enfant que tu entends là-haut...

Droog se demanda si Cooper, le fantôme du grenier n'était pas en train de faire des siennes. Le commerçant monta donc prudemment à son grenier, espérant qu'aucun enfant n'était venu se perdre par ici. Car même si Cooper n'était pas méchant il était tout de même en capacité de terroriser qui n'aurait jamais vu de fantôme de sa vie !

Te voir débarqué dans son grenier calme instantanément Cooper qui cesse de gémir et disparait. Tu comprends alors que ce sont les bruits de tes amis qui l'ont inquiété...

Droog rassure Cooper et explique :

-Ne t'inquiète pas, c'est des amis à moi, ils sont là pour un moment, tu ne dois pas leur faire peur, d'accord ? Ils ne sont pas méchant et ne te feront pas de mal. Il n'y a pas de prêtre de Tyr ou de je ne sais pas qui qui chasse les fantôme ! rassure toi.

Droog redescendit et servi un petit déjeuné à ses amis : pain croustillant (mais qu'est ce qui croustille temps ? ), lait de chèvre ou peut-être d'autre animal, beurre de truc mystérieux, bonbons étranges ... pas mal de chose que le kobold dévore avec appétit, pour sûr rien n'est empoisonné.

Puis il lance à la cantonade :

-Alors, bien dormis ?

Les cheveux en bataille, Lander avait encore le regard hagard de celui qui vient juste de se réveiller. Etouffant un bâillement, il remercia Droog pour ce petit-déjeuner. Rien de tel que de se remplir l'estomac pour commencer la journée. Le jeune voleur ne le savait que trop bien, lui qui n'avait pas toujours eu cette chance dans sa vie antérieure et avait trop souvent dû "travailler" le ventre vide dans les rues d'Eauprofonde.

- J'avais un truc à vous d'mander, hier soir, m'sieur VertDeGris, attaqua le garçon, la bouche encore à moitié pleine. Mais vous dormiez d'jà quand j'suis rentré.

Plissant comiquement le nez, Lander eut un petit rire avant de poursuivre :

- Vous saviez que quand vous ronflez, y'a d'la fumée qui sort d'l'endroit où qu'vous dormez. Vous crachez du feu ou quoi ? Enfin, c'est pas pour ça qu'j'voulais vous voir. Hier soir, avec les copains, on était sur un toit-terrasse pour bavarder tranquille et y'a eu un truc bizarre.

L'adolescent marqua une petite pause pour rassembler ses souvenirs. Réfléchissant un instant, il observa le kobolt, espérant une explication logique de sa part.

- À un moment, j'ai vu une sorte de halo magique qu'a disparu quand j'me suis approché d'lui. Enfin, il a pas disparu vraiment, mais c'était plutôt comme s'il s'était envolé. Vous savez c'qui pourrait faire ça ?

Droog fit celui qui découvrait la question, puis semblant réfléchir il pris un air inspiré et commenta :

-Baaa, tu sais y a tellement de chose de magique dans cette ville ! Peut-être une petite fée qui est tombé sous ton charme ou peut-être un familier qui n'arrivait pas à dormir ...

Il ajouta rassurant :

-Mais ne t'inquiète pas de ce genre de chose, dit seulement que c'est peut-être le signe qu'il faut être plus prudent pour se rencontrer sans être dérangé, un toit terrasse c'est peut-être un peu léger pour être tranquille par ici !

Droog cacha un petit sourire puis reprit un gateau à la mouche.

Pensif, Lander fronçait les sourcils en écoutant les explications de Droog. Un hochement de tête montra que l'adolescent comprenait ce qu'on lui disait alors qu'il réfléchissait déjà à autre chose.

- Mouai, grommela-t-il, plus ennuyé par l'incident qu'il voulait l'admettre. En tout cas, la prochaine fois, j'lui balance direct le dard sur la gueule, à l'intru, et j'essaie d'comprendre c'que c'était après...

Mordant à pleines dents dans le morceau de pain, sans même se réoccuper de ce qui le faisait croustiller ainsi, le jeune voleur appréciait vraiment de pouvoir se remplir l'estomac aussi facilement. Songeur, il embraya aussitôt sur un autre sujet qui lui tenait à cœur.

- Vous comptez faire quoi pour l'histoire de la vieille bique, euh la dame de Valdoré, se reprit-il rapidement, pas si désolé que ça de son écart de langage. Vous trouvez pas ça louche, son histoire ? Faut en savoir davantage, non ? Y'a Aïhassane qui pourra nous aider. D'ailleurs, en parlant d'Aïhassane, faut que vous parliez avec lui. Il arrive à faire des étincelles avec ses mains. Vous croyez qu'c'est un futur grand magicien ?

Mine de rien, Lander avait plutôt hâte d'être déjà en fin de journée, histoire de revoir ses complices et de bâtir, avec eux, les bases de l'Essaim, son futur réseau.

Lander, alors que tu pense à Aïhassane, on frappe à la porte de l'échoppe. La bouille inquiète de l'intéressé se laisse voir à travers la vitre. Le gamin semble sous le choc de quelque chose qui a dû arriver il y a peu.

Droog, alors que tu dégustes ton petit déjeuner, on frappe à la porte de ton échoppe. Tu reconnais aussitôt le visage du jeune serviteur de la dame de Valdoré. Au regard éperdu que lance le bambin, tu sens que quelque chose de grave a dû survenir et qu'il vient ici chercher du réconfort.

Lander ne s'attendait vraiment pas à revoir son complice si tôt, et surtout pas avec une mine aussi défaite. Sans même laisser le temps à Droog de répondre à ses inquiétudes sur a maison Valdoré, l'adolescent se précipita vers la porte pour ouvrir rapidement au jeune serviteur.

- Entre vite, Aïhassane, le pressa-t-il. Il se passe quoi ? On dirait qu't'as vu un revenant ou même pire encore.

Tout en interrogeant son ami, Lander le fit entrer dans la boutique en refermant la porte derrière lui. D'autorité, il attabla l'enfant devant le repas préparé par le kobolt et lui servit un grand verre de lait.

- Bois un coup, lui conseilla-t-il. Reprends tes esprits et raconte nous ce qu'il se passe.

Tout en essayant de retaper Aïhassane, le jeune voleur lança un regard à Droog, comme pour y trouver l'approbation de son initiative. Après tout, il n'était que l'invité de l'alchimiste et ne voulait pas empiéter sur le rôle de ce dernier.

Le jeune garçon s'installe à la table et vide son verre pour s'aider à se calmer. Peu à peu, ses tremblements s'estompent et il vous regarde, tour à tour, avant de vous contez ce qu'il a vécu.

- Cette nuit, on a tenté de tuer ma maîtresse ! Dame Ellyssandre s'est réveillée à cause de la chaleur de la nuit. Elle s'apprêtait à se lever pour se rafraichir lorsque le tueur a frappé. Si elle n'avait pas bougée, elle serait morte car la dague aurait transpercé son cœur. Elle a hurlé et ameuté les gens de la maisonnée. Entendre les cavalcades se rapprocher très vite a fait fuir l'assassin mais dame Ellyssandre a été gravement blessé. Elle a eu très très peur et m'a demandé de venir vous demandez votre aide. Elle ne veut pas que la garde de la cité s'en mêle et comme elle a apprit que vous aviez aider lors d'une enquête récente, elle vous sait digne de confiance.

Il vous regarde d'un air suppliant.

- S'il vous plait, messire Droog...Lander, accompagnez-moi jusqu'à la demeure de ma maîtresse.

Droog écoutât l'adolescent avec circonspection : "digne de confiance" ? Mais envers qui ? Il ne chercha pas à poser plus de question au jeune homme et déclara d'un ton assuré :

-Et bien, allons voir cette dame, nous en saurons plus une fois sur place.

Souriant à Lander, montrant pas là qu'il validait l'initiative d'aider son ami :

-Quand dis tu ?

L'arrivée intempestive d'Aïhassane et l'inquiétude manifestée par l'enfant avaient focalisé l'attention sur un nouvel événement, dispensant Droog de donner son avis sur le sujet initial de la conversation. D'ailleurs, le kobolt avait-il réellement entendu les interrogations et doutes exprimés par Lander ou les jugeait-il trop secondaires pour mériter un commentaire ? Il était certain que l'agression envers dame Ellyssandre prenait le pas sur toute autre considération.

- Toi, ça va ? T'as rien ? s'enquit aussitôt Lander, soucieux de l'état d'esprit de son jeune camarade. T'as rien remarqué de bizarre dans l'environnement de ta maîtresse ? Des traces laissées par l'assassins ou des commentaires de son entourage, par exemple ?

Qui pouvait-on vouloir attenter à la vie de la femme dont l'attitude, la veille, avait été plus que suspecte ? Se pourrait-il que sa volonté de vouloir conserver son mari en vie, même - et surtout plutôt d'après ses dires lors de sa visite - réduit à l'état de légume, ait un rapport avec cette agression ? Décidément, la vie de la noblesse gemmalienne n'était pas de tout repos : intrigues et luttes d'influence devaient y être monnaie courante. Où donc se situait la famille Valdoré dans ce jeu d'échec ? Là se trouvait peut-être la clé qui permettrait de comprendre ces différents événements.

- Moi, j'suis prêt, répondit aussitôt Lander à la question de Droog. J'prends mon sac et on y va.

Autant se tenir paré à toute éventualité. Revenir à l'échoppe pour y chercher son matériel pourrait s'avérer être une perte de temps inutile et le jeune voleur n'était vraiment pas du genre à tergiverser lorsqu'il s'agissait de foncer dans les ennuis.

Droog n'avait en effet pas trop écouté la question de Lander, peut-être trop centré sur sa propre personne. Il ne savait pas trop quoi dire d'ailleurs, même s'il avait un peu voyagé cela ne lui donnait pas forcement réponses à toutes questions. Et donner juste un "avis" n'avait pas forcement de sens aux yeux de l'alchimiste à écailles.

Et puis parfois ne rien dire valait autan que de dire n'importe quoi, un argument bien pratique quand comme notre ensorceleur de cuivre, on a du mal à écouter les interrogations d'autrui.

Lander, tandis qu'Aïhassane se remet de ses émotions, il répond à tes questions.

- Non, non, ça va, je n'ai rien. Je dormais quand dame Ellyssandre s'est mise à crier. Je n'ai rien vu, pour ma part.

Il hausse les épaules quand tu lui demande s'il a vu quelque chose et secoue la tête.

- Je n'ai pas eu le temps, tu sais, quand on a vu dame Ellyssandre blessée, il a fallu courir chercher le prêtre et amener de l'eau chaude et des linges propres pour panser la blessure. Après, elle m'a demandé de venir vous cherchez...

Il pousse un soupir lorsque tu parles de commentaires de son entourage.

- Ah ben ça, des commentaires, il y en a, tu penses bien.

Il continue à vous parlez tout en vous guidant à travers rues jusqu'à l'hôtel particulier de la famille des De Valdroré.

- Déjà, après l'accident du maître, les domestiques ont jasé.

Il secoue la tête.

- Mais quand il y a eu cet accident, dame Ellyssandre a convoqué le notaire et je l'ai entendu pousser de grands cris de colère lorsque ce dernier lui a expliqué les termes du testament du maître.

Il sourit brièvement.

- Elle s'imaginait être l'héritière de la fortune du maître mais elle a déchanté. Je ne connais pas tout les tenants et les aboutissants de l'affaire, seule dame Ellyssandre pourra vous les fournir, je suppose.

Il redevient sérieux.

- nous arrivons !

Face à vous se trouve un hôtel particulier tout en pierre dont les portes cochères ouvrent sur une cours intérieure pavée. Côté gauche, les écuries, côté droit, des dépendances diverses. Sur les côtés de l'hôtel, d'étroits passages permettent d'accéder à l'arrière de la bâtisse. Dès que vous pénétrez dans la cours, un domestique s'empresse de rentrer dans l'hôtel et en ressort, peu de temps après, accompagné d'un homme grand et mince qui s'approche et s'incline devant vous. Il a dans la soixantaine d'années, des cheveux courts gris, un regard vert bienveillant et une livrée toute de soie noire et grise du plus bel effet sur lui.

- Soyez les bienvenus à l'hôtel particulier des De Valdoré, je suis l'intendant Avenar. Veuillez me suivre, je vous prie, dame Ellyssandre vous attend.

Il vous mène jusqu'à la chambre de la dame que vous trouvez allongée, pâle mais toujours aussi belle, dans son grand lit à baldaquins. Dans la chambre se trouve également 4 hommes armés, placés au quatre coins de la pièce. Pas de doute, ce sont des gardes du corps. Sont aussi présents deux autres hommes, Le premier est un homme d'une quarantaine d'années, bedonnant, au crâne dégarni, portant une tenue de prêtre. Aïhassane vous chuchote qu'il s'agit du père Mordane Larmécarlate d'Ilmater...

(hrp : Je laisse le soin à Astanndar de vous décrire son PJ. Wink

)

Astanndar écoutait avec détachement le résumé des faits vécu par la victime. Il faut dire que l'empathie n'était pas sa qualité première. Il profitait du récit pour se rapprocher de la fenêtre et voir à quelle hauteur on était et sur quelle rue cela donnait.
- Je vois, l'homme s'introduit ici et par chance vous vous réveillez avant qu'il ne vous tue dans son sommeil. Tymora vous à la bonne visiblement. C'est curieux qu'il...

Mais alors qu'il allait poser d'autres questions, voilà qu'on le dérangeait pour annoncer l'arrivée de ses deux sbires. Le cavalier au regard gris tourna vers les entrants un regard d'abord excédé avant d'ouvrir grand les yeux de surprise et d'abandonner sa mine sévère pour un sourire franc et écartant les bras en signe de bienvenue :
- Tiens ! le plus célèbre des kobolds du monde connu est ici ! Ne me dis pas que tu es responsable de cette histoire ? fit-il sur un ton plein de connivence.

Puis il sembla remarquer enfin le jeune homme à ses côtés :
- Ou alors, c'est ce gringalet le tueur ? Tu l'as dégoté où ?

Alors il jeta un regard accusateur vers Filysse :
- Vous me faites une blague ? D'où avez vous trouvé ces deux hères ? Vous saviez que l'on se connaissait ?

Bon techniquement, il ne connaissait pas le jeunot, mais comme il semblait être l'assistant de l'assistant Droog, ça n'avait pas beaucoup d'importance, surtout pour un homme de son importance enfin reconnue ! D'ailleurs, l'Untherite rayonnait de fierté et toute sa tenue semblait plus éclatante qu'à l'habitude, même si toujours rouge sous sa cape noire. Tout bouffi d'orgueil, il affichait son sourire supérieur et satisfait, rehaussé par ses pommettes saillantes. Et s'il conservait son teint basané, ses courts cheveux semblaient de jais.
Puis il se racla la gorge :
- Hmm, vous êtes là pour m'aider ou non ? Car vous m'interrompez en pleine question.

L'avantage de la domesticité, c'était de toujours bavarder et de commenter les moindres événement survenus à leurs maîtres. D'où l'intérêt d'avoir des yeux et des oreilles capables de collecter ces informations. S'il en avait encore besoin, Lander avait, là, confirmation de sa volonté de trouver des moustiques ou des fourmis, membres de l'Essaim, répartis un peu partout en ville.

À l'instar d'Aïhassane, l'adolescent n'y entendait rien à ces histoires d'héritage et de notaire aussi fit-il une moue d'ignorance lorsque son jeune camarade évoqua le sujet, tout en jetant un coup d'œil à Droog. Propriétaire d'une échoppe, le kobolt devait certainement être plus à même de comprendre ces subtilités administratives et leur en ferait part, le moment venu.

Parvenu devant l'hôtel particulier des Valdoré, le jeune voleur leva la tête pour en examiner la façade, sans dire un mot. En "professionnel", il cherchait à évaluer la meilleure façon de pénétrer dans cette maison. Après tout, Aïhassane avait bien parlé de la fuite de l'assassin et, à moins que ce dernier ne fasse partie de la maisonnée, il fallait bien qu'il soit entré par un moyen quelconque. Dès qu'il aurait un moment, Lander se promit de faire le tour de la demeure, histoire d'éclaircir ce point.

Il y avait bien du monde dans la chambre de dame Ellyssandre mais, après l'agression, il était compréhensible que rien ne soit laissé au hasard pour éviter un nouvel incident, comme en témoignait la présence de plusieurs hommes d'arme. Visiblement, le chef des gorilles connaissait Droog et l'accueillit en plaisantant. Lander haussa les épaules devant la petit pique qui lui était destinée. Il y avait longtemps que ce genre de commentaire lui glissait dessus sans l'atteindre. Au contraire même, il prenait plaisir à conforter ses interlocuteurs dans leur sentiment de supériorité, ayant parfaitement conscience que sa force venait de son insignifiance.

- Vous connaissez ce paon vaniteux ? murmura-t-il, le plus discrètement possible, à Droog. J'espère qu'il est aussi bon qu'il semble le croire car, sinon, l'assassin peut dormir tranquille...

Droog, après s'être incliné devant les personnes présentes en guise de salut, lève les mains en toute innocence et sourit avant de répondre au jeune noble.

- Moi responsable ? Que voilà une drôle d'idée. Que nenni, mon cher, je n'y suis pour rien. Au contraire, je viens ici afin d'y prêter ma grande sagesse et ma finesse d'esprit pour résoudre cette affaire.

Il désigne Lander, à ses côtés.

- Voici Lander, mon jeune apprenti. Il est ici pour apprendre et voir le maître à l’œuvre. Le terrain, rien de mieux pour acquérir de l'expérience, n'est-il pas ?

Entendant ta question murmurée, Lander, ton "mentor" y répond en souriant et en baissant la voix, lui aussi.

- Oui, je le connais et ma foi, il se débrouille plutôt bien d'ordinaire. Voyons s'il a gardé la main...

Revenant à toi, Astanndar, le kobold t'invite d'un geste de la main à poursuivre tes questionnements.

- Je t'en prie, très cher, je te laisse reprendre tes questions.

Astanndar parut fort satisfait des réponses de son kobold d'ami et jaugea un moment Lander de pied en cape.
- Mouais, à chacun ses passions... conclut-il, sans être convaincu.

Il finit toutefois par hocher de la tête avant de se retourner vers la victime, sans plus accorder aucune importance à Lander ou Droog. Du moins pas plus qu'un artiste n'en accorde à son public, puisqu'il s'adressait désormais à la pauvre Elyssandre refrénant de son mieux un sourire satisfait :
- Pardonnez-moi pour cette interruption, très chère... Mais dîtes-moi donc... selon vous, qui pourrait vous vouloir du mal ?

A l'évidence, il avait d'autres questions, mais il faut croire qu'il aimait prendre son temsp.

Lander ne broncha pas pendant la petite évaluation à laquelle se livra Astanndar, esquissant même un léger sourire. Droog semblait croire que le chef des gardes était compétent. Soit ! Le jeune voleur ne voulait préjuger de rien et se ferait lui-même son opinion en fonction des résultats.

Laissant l'homme reprendre son interrogatoire, l'adolescent n'écoutait déjà plus et laissait ses yeux courir dans la pièce, y notant le moindre détail. Se penchant discrètement vers son ami d'Aïhassane, il lui chuchota :

- C'est là la chambre où qu'elle a été attaquée, ta maîtresse ?

Devant la réponse affirmative du serviteur, Lander se dirigea vers les fenêtres et en inspecta minutieusement les abords afin d'y trouver une trace du passage de l'agresseur, que se soit pour entrer dans la pièce ou pour en sortir précipitamment.

Astanndar, à ta question la dame Ellyssandre grimace avant de te répondre, amère.

- Les domestiques de cette maison, d'abord ! Ils ne m'ont jamais aimé et n'ont de cesse de chuchoter dans mon dos. Je suis sûre que cela les arrangerait si je venais à disparaitre.

A ces mots, Ahaïssane se raidit, choqué, et s'insurge aussitôt.

- Oh ma dame, ce n'est pas vrai !

Le regard véhément que lui lance la blessée interrompt momentanément le jeune garçon qui rougit avant de reprendre, mal à l'aise.

- Enfin, euh...je veux dire, personne parmi vos serviteurs n'oseraient vous faire du mal.

Mellyssandre fusille le jeune malotru de ses yeux clairs où brillent le reproche le plus absolu.

- Vous voyez, il avoue à demi-mot qu'ils me détestent tous !

Ahaïssane secoue la tête avant de te lancer un regard suppliant, Astanndar.

- Je vous assure que personne ici ne pourrait faire une telle chose, messire. Les serviteurs de cette maison sont tous dévoués et honnêtes.

Mellysandre ricane doucement.

- Dévoués, vraiment ? Mais dévoués à qui ? Depuis mon mariage avec leur maître bien-aimé, je n'ai eu de cesse de les voir chuchoter et parler de la défunte première épouse de ce dernier. Ah, ça, c'est sûr qu'elle, ils semblent tous l'avoir adoré...

Le regard mauvais, la dame semble vraiment aigrie par cet état de fait.

Lander, Pendant qu'Astanndar interroge la dame, tu observes la chambre qui ne révèle, hélas, pas grand chose. Rien d'étonnant d'ailleurs, vu le monde qui ne cesse de se déplacer dans la pièce. Si indices il y eu, ils ont été effacés par le piétinement et le déplacement des personnes. En t'approchant de la fenêtre, tu l'inspectes méticuleusement afin d'y détecter le moindre indice encore exploitable.

(hrp : Lander, fais-moi un jet de fouille, s'il te plait. Wink

)

(HRP : désolé, je ne suis pas encore habitué à les faire moi-même Very Happy

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+6)

(hrp : Hou que voilà un joli jet. Smile

)

Lander, ton regard expert repère aussitôt des indices qui prouvent que l'assassin n'est pas un voleur à la petite semaine. En effet, la fenêtre n'a pas été fracturée comme elle l'aurait été s'il s'était s'agit d'un amateur. Au contraire, de fines rayures au niveau de l'interstice entre l'extérieur et le loquet d'ouverture de la fenêtre montre l'utilisation d'outils de cambriolage suffisamment pointus pour faire un minimum de dégâts. Cela permet d'entrer dans une pièce avec une grande discrétion mais surtout, cette petite découverte t'apporte un indice important : l'assassin a les moyens de s'offrir du matériel de qualité. Cela te conforte encore dans l'idée que l'assassin est un voleur expérimenté. Un voleur doublé d'un mercenaire puisqu'il n'a pas hésité à l'idée de tuer.

Continuant ton inspection, tu identifies quelques fibres de tissu restées sur le mur de l'extérieur. Rien d'anormal à cela, comme sur n'importe quel voleur, l'escalade a prélevé quelques menus souvenirs sur la tenue de l'assassin. Mais ce qui est moins courant, c'est la couleur de ces dernières : bordeaux foncé. La majorité des voleurs utilisent le noir qui permet de se fondre dans les ténèbres de la nuit. Tu sais que beaucoup de voleurs aiment à laisser leur signature sur le lieu de leur forfait, histoire de se faire reconnaitre parmi leurs pairs. La couleur de la tenue fait partie de la liste des signatures possibles. Cet indice a son importance...Dans les lieux fréquentés par les voleurs, cela peut te permettre d'identifier celui qui est venu ici durant la nuit.

En ouvrant la fenêtre et en regardant ses contours extérieurs, tu sens que Tymora vient de te sourire : tu aperçois un brin de cheveu...Bleu foncé. Un autre indice intéressant donc : l'assassin est soit un elfe ou un semi-elfe de lune, soit un humain avec les cheveux teints. Tu élimines une personne de petite taille car les quelques empreintes de semelles que tu vois sur le mur sont de trop grandes amplitudes pour un nain, un halfelin, un gnome ou même un kobold. En résumé, ta petite inspection à la fenêtre vient de t'apprendre que l'assassin est aussi un voleur expérimenté portant une tenue de travail à la couleur peu courante et ayant des cheveux bleu foncé.

Accuser les domestiques était une évidence et Astanndar hocha la tête en guise d'assentiment. Cela lui rappelait comment avait fini un cuisinier empoisonneur, et un sourire nostalgique flotta sur ses lèvres..
- Je vous comprends, même en Unther j'en ai vu des esclaves revêches. Mais il suffit généralement de leur rappeler qui est le maître pour retrouver le calme. Mais j'ai du mal à croire qu'un simplet serviteur puisse vouloir vous tuer. Vous nuire ou vous agacer, pourquoi pas. Mais on tue rarement son maître qui offre travail et protection. Quand je parlais d'ennemi, je pensais à des inimitiés plus... graves. Un fils illégitime, un noble éconduit, ou un concurrent de votre époux, que sais-je ?

Il laissait vaquer Lander à ses occupations, avant de reprendre ses interrogations : /i]
- D'ailleurs, vous aviez quelque objet de valeur dans votre chambre ? Vous avez vérifié ?

[i]Il réfléchissait en faisant aller son regard de la "vieille" victime à la jolie Filysse, juste pour le plaisir des yeux.
- Mais si vous préférez, nous pouvons congédier vos gens, le temps de vous confier. Certains secrets méritaient bien un peu de discrétion.

Lander n'avait décidément pas perdu son temps en farfouillant du côté de la fenêtre. Profitant que les "grands" soient toujours en train de converser, il fit discrètement un petit signe à Ahaïssane pour que le serviteur le rejoigne et une fois ce dernier près de lui, lui montra les différents indices détectés tout en commentant ses découvertes à voix basse. Instinctivement, l'adolescent ne voulait pas en dire trop devant dame Ellyssandre, préférant garder pour lui ses observations mais se promettant d'en faire profiter ses compagnons dès que possible.

Dans sa tête, se formait le portrait robot de l'assassin. Malheureusement, Lander était arrivé trop récemment à Gemmaline pour avoir déjà eu le temps de se familiariser avec les délinquance locale. Ah, si pareille aventure était survenue à Eauprofonde, nul doute que l'ancien voleur eut pu mettre aussitôt un nom sur un individu à l'apparence aussi singulière. À tout hasard, il posa la question à Ahaïssane, doutant néanmoins d'obtenir une réponse, le voleur aux cheveux bleus ne fréquentant certainement pas els mêmes cercles que le jeune serviteur.

C'est dans ce genre de situation que se révélerait utile le réseau que Lander voulait mettre en place. Avec des informateurs issus de tous les milieux, en particulier s'il s'agissait d'enfants vivant dans la rue, l'Essaim pourrait vraiment avoir l'œil partout.

Pour obtenir des informations, il y avait bien la possibilité d'aller voir le sergent qui les avait déjà aidé mais Lander répugnait toujours autant demander de l'aide au guet. Il restait néanmoins la solution de contacter le forgeron qui lui avait procuré ses nouveaux outils de cambrioleurs. Les artisans fabriquant de tels instruments n'étaient pas fréquents et, dans tous les cas, ils devaient se connaître entre eux et connaître leur "clientèle" potentielle. La tenue bordeaux et les cheveux bleus devraient suffire à identifier rapidement l'auteur de l'intrusion. Trouver où ce dernier se cachait serait certainement une autre paire de manches.

De toute façon, Lander n'allait pas partir immédiatement dans cette enquête et attendrait, au moins, d'être sorti de l'hôtel particulier des Valdoré pour le faire, après en avoir informé Droog, bien entendu. Pour le moment, l'adolescent voulait compléter ses observations et allant inspecter l'extérieur de la demeure. L'interrogatoire mené par Astanndar le barbait un peu aussi préféra-t-il ne pas s'attarder dans la chambre.

- J'vais faire un tour dehors, voir si j'trouve quelque chose, en informa-t-il les autres. Ahaïssane, tu m'montres le chemin ?

(hrp : je fais un jet de dé, des fois qu'Arcane me demande un test de fouille ou de renseignement. Espérons que ce soit aussi bon que le premier...

Lander a effectué 1 lancé(s) d'un (D20.) :: 19

)

Astanndar, alors que tu proposes à la dame Ellyssandre de faire sortir tout le monde afin de pouvoir discuter de façon plus privée avec elle, le jeune apprenti de Droog t'obéit au doigt et à l’œil en sortant sur le champ. A tes yeux, il tente maladroitement de ménager son égo et de donner le change en expliquant qu'il descend pour tenter de trouver des indices. Pour donner plus de poids à ses paroles, il demande au jeune serviteur présent de l'accompagner. Les autres personnes présentes sortent également, te laissant seul avec la ravissante blessée.

(hrp : ah oui au fait, dame Ellyssandre est une superbe femme de 30 ans et pas une vieille dame...à moins bien sûr qu'Astanndar considère que 7 ans de plus que li, ça fasse vieux. Smile

)

Ellyssandre commence par répondre à ta question concernant les bijoux ou les objets précieux dans sa chambre.

- Non, l'assassin n'était vraiment là que dans l'objectif de me tuer !

Elle en semble persuadée mais en y réfléchissant un peu, au vu des cris qu'elle a poussé, l'individu n'a sans doute pas voulu perdre de précieuses secondes à chercher des choses à voler et préféré partir avant de se voir découvert et arrêté par les domestiques. Elle se renfrogne avant de répondre à tes autres questions.

- Ma position sociale fait forcément des jaloux, hélas ! Quelques familles de la noblesse n'ont guère appréciées de voir un si bon parti leur passer sous le nez et je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'une d'entre elle soit derrière cette tentative de meurtre. J'ai des doutes concernant deux familles en particulier... L'une est la famille Cormaeril, une branche de la lignée ancienne de la noblesse cormyrienne. Le patriarche, Borbréal, voulait unir sa fille, Laéria, à mon époux. Il n'a pas du tout aimé me voir supplanter son laideron de fille; L'autre est la famille Darowdryn, une lignée de la noblesse chondathienne. La matriarche de la maison, Natarelka, voulait unir sa fille, Kiriline, à la famille de Valdoré. Elle non plus n'a pas aimé me voir prendre la place qu'aurait dû, selon elle, occupé sa fille. Me voir disparaitre laisserait à ces deux familles le champ libre pour leurs filles respectives.

Elle secoue la tête.

- Quant à un fils illégitime, je n'y crois pas. Mon époux est un homme vertueux et très amoureux de moi.

Elle réfléchit encore avant de hausser les épaules.

- Pour un noble éconduit, je n'en vois pas mais...

Elle hésite avant de se décider à poursuivre.

- ...j'ai dû éconduire un bourgeois du nom d'Honoris Cercledor. C'est un armateur de la cité. Un gros homme qui sue le gras par tous les pores de la peau.

Son dégoût est palpable et il est vrai que le portrait qu'elle te décrit de lui n'est pas pour donner envie de l'apprécier.

(hrp : Lander, rendez-vous dans ta section perso pour continuer. Wink

)

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