Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen (Partie roleplay).

Le jeune seigneur sait qu’il prend un risque en laissant partir à cheval Borgor, mais quelque chose en lui l’invite à faire confiance à ce dernier et apprécie sa façon d’être avec lui. Est-ce qu’il restera ainsi, le yuan-ti ne peut le savoir, le temps lui permettra d’en savoir plus. D’ici là, lorsque le gobelours répond, Ssnirr s’approche et lui met sa main droite sur l’épaule et dit simplement… - Soit prudent Borgor, prend bien soins de la monture et soit patient, j’arriverai au cours de la fin de journée demain, merci de ta contribution. – Dit-il avec cœur et franchise.

Ensuite auprès de Fréon, il fut heureux de savoir que Frudge ferait un bon intendant. Le fait que Fréon lui précise vint stabiliser le jeune seigneur et s’il avait pu sourire, il le ferait.

Sa découverte dans la bibliothèque lui donnait plus d’information sur les portails magiques et il décidait de garder sur lui le livre pour justement le lire davantage une fois sur place. Il le déposait soigneusement dans un tissu qu’il enroulait ensuite puis le déposait dans son sac. * Je poursuivrai ma lecture ce soir avant de dormir.* Se dit-il.

Il confirmait à Fréon qu’il ne reviendrait pas au manoir, il dormirait chez Nahalynne puis irais directement à la tour le lendemain. Sérieux, il s’approchait de son conseillé-archiviste et exigeait que s’il ne revenait pas de cette tour de faire tout ce qui était possible pour aider Nahalynne et les deux jumeaux. Il n’en dit pas plus et remerciait Fréon.

L’approche de la ferme était réconfortante et Ssnirr eut l’impression qu’il revenait chez lui, une sensation de bien être l’envahissait le laissant dans un état de joie et d’altruisme. Lorsque les jumeaux vinrent l’enlacer, le yuan-ti s’abaissait à leur niveau et les enlaçait à son tour en leur chatouillant l’arrière des oreilles et le dessus de la tête en mentionnant comment il était heureux de les revoir et leur mentionnait que la couronne de fleurs qu’ils lui avaient offerte était accrochée au-dessus de la cheminée du manoir et il les remerciait encore pour ce beau geste. Le jeune seigneur aurait bien aimé nourrir les poules, mais il n’était pas de ceux qui nourrit la proie avant de la manger, c’était dans sa nature profonde et s’approchait de Nahalynne qui récoltait le lait pour lui répondre gentiment…- Nahalynne, celui qui aurait besoin de repos ici ce n’est pas moi, tenir une ferme seule avec deux gamins, aussi serviables qu’ils soient, ne doit pas vous donner beaucoup de répit. – Le jeune seigneur n’allait pas s’assoir, il remerciait toutefois l’offre et vint auprès de la fermière pour tenir le seau, ce n’était pas grand-chose, mais il tenait à participer et ajoutait… - Votre détermination et votre force sont admirablement impressionnantes, je suis émerveillé par votre capacité à gérer tant de responsabilités avec grâce. Votre force intérieure et votre résilience sont inspirantes. Votre présence me manquait déjà, il me fallait vous voir. – Dit-il aimablement.

Une fois à l’intérieur il aidait de son mieux Nahalynne à préparer le bain pour les jumeaux, transportant l’eau et préparant l’endroit. Il ajoutait vers les jumeaux.-Cela ne sera pas un luxe, il y a des odeurs de canard à la patte brisé dans l’air. - Avait-il dit en tentant de chatouiller les enfants.

Lorsque Nahalynne expliquait sa confection, Ssnirr ajoutait… - Vous êtes une perle et un joyau pour eux, l’amour se respire ici et vos attentions sont des plus honorables. - - Il continuait d’aider dans la préparation puis répondit à la question posée…- Le plaisir est pour moi Nahalynne, vous m’apportez un bien être inestimable et pour être franc, vous être le trésor de ce fief, ce en quoi j’aspire pour l’avenir de cette terre. Être auprès de vous m’inspire et me calme, vous êtes un baume en soi. –Dit-il avec soin et si Nahalynne observait bien, les commissures de la large gueule semblaient s’élever, laissant un semblant de sourire. Le jeune seigneur continuait… - Aussi, j’avais une proposition à vous faire et j’aimerais que vous y réfléchissiez tous les trois avant de répondre… Je dois m’absenter pour un temps pour aller explorer une tour sur le fief du seigneur Mereden et en revenant je viendrai prendre la réponse. -Il prit un temps pour faire un clin d’œil aux jumeaux puis continuait… - Tenir une ferme seule avec deux enfants n’est pas de tout repos Nahalynne, ne soyez pas outré, mais depuis la dernière fois, je vois que la fatigue fait son œuvre et l’hiver n’est pas encore arrivé, je vous propose donc de vous rapprocher de Vrael Olo. Soit directement au manoir où vous pourriez vous occuper des jardins, soit dans une petite fermette à la Métairie et où vous auriez de l’aide. - Encore une fois il terminait d’éplucher les poireaux et nettoyer puis continuait… - Vous pourriez aussi participer à la future distillerie, vos compétences d’herboristerie pourraient être utile, partir une savonnerie aussi pourrait être utile pour le peuple et vos connaissances seraient apprécier et bien sûr, je pourrais allez-vous visiter plus souvent, être plus proche de Markus et Kilvann qui dans pas longtemps seront des hommes fort et robuste… Quand je n’y serai plus, il va falloir une suite. – Dit-il vers les jumeaux en refaisant un autre clin d’œil.

Il continuait d’aider puis se mit à raconter doucement les dernières actions du fief, sa rencontre des deux dame-seigneurs voisine et de son intention de faire alliance avec elles, l’aventure dans l’Outreterre, la tentative de récupération de l’intendant, son intention d’unir les peuples des montagnes pour collaborer avec eux en cas d’attaque et de sa prochaine mission celle de la tour.

Le nécromant utilisait son charisme pour raconter ceci sur un temps entre d’autres discussions, faisant alterner les importances pour faire durer le plaisir et la curiosité qu’il voyait grandir dans les yeux de Markus et Kilvann. Il leur offrait un conte parsemé de fantastique. Comme si c'était la dernière fois qu'il les voyait.

Ssnirr attendit que les enfants soient endormis ou d’apparence pour mentionner à Nahalynne les risques de sa future mission sur le fief du seigneur Mereden. Il se confiait sans attente. Juste le fait d’en parler lui ouvrait l’esprit et le réconfortait. Il se savait sage, mais la présence de Nahalynne renforcissait son espoir de vaincre cette tour.

Lorsque son hôte allait dormir, Ssnirr prit le livre et fit encore un peu de lecture avant de lui-même prendre un sommeil réparateur. Le lendemain il serait bref, attentionné et il quitterait la ferme pour la tour.

Les enfants rient de bon coeur lorsque tu chahutes avec eux pendant leur bain. Une fois propres, ils aident à finir de mettre la table avant de s'asseoir et d'attendre avec impatience le début du repas. Nahalynne grimace lorsque tu lui parles d'abandonner sa fermette pour se rapprocher du village. Tu comprends, bien sûr, sa réticence. Après tout, elle vit là depuis des années et c'est son "chez elle". Elle reste silencieuse un moment, épluchant les légumes, avant de finir par pousser un soupir en fixant son regard sur les deux bambins. Elle hoche lentement la tête avant de parler.

- Vous avez raison, je dois me rapprocher afin d'avoir de l'aide.

Elle te sourit.

- Vous avez remarquez ma fatigue...je ne rajeunit pas et s'il m'arrivait malheur, qui s'occuperait de mes deux petits garnements ?

Elle réfléchit encore un peu avant de reprendre.

- Je crois que m'occuper des jardins du manoir me plairait assez. Je pourrais y développer une serre d'herbes médicinales et former un ou plusieurs apprentis pour qu'ils puissent ensuite s'occuper d'une savonnerie ou d'une distillerie. Cela vous permettrait d'avoir toujours à disposition de quoi faire des remèdes pour bien des maux.

L'idée est excellente. Avoir une serre médicinale au manoir permettrait de soigner de nombreux maux du personnel, évitant ainsi à que les pauvres gens ne s'endettent en payant des sommes astronomiques au père turial. Lorsque tu pourras bénéficier d'un nouveau prêtre-abbé au manoir, la serre continuera à être utile pour préparer des remèdes et seconder les soins divins du prêtre. Encore une fois, tu peux vérifier combien ton idée de venir chez Nahalynne était bonne. tout en aidant cette petite famille, tu aideras également tout le personnel du manoir et, en plus, tu auras bientôt des herboristes pour s'occuper des divers entreprises que tu comptes monter dans le fief.
Lorsque tu parles des deux dames-seigneurs, Nahalynne fait une petite moue.

- Je ne peux rien dire de la dame-seigneur Airia sauf que, d'après les nouvelles que s'échangent les voyageurs, elle aurait tué son intendant sans aucune forme de procès.

La vieille femme frissonne.

- Ce genre de comportement n'augure rien de bon. C'est l'oeuvre d'un tyran...Je serais vous, je m'en méfierais comme de la peste.

Elle perd son air inquiet pour sourire largement.

- Par contre, la dame-seigneur Mérésankh est une dame-seigneur aimée et respectée. Elle se montre dure mais juste envers ses sujets et s'il y a une chose quon peut lui reprocher, c'est le fait de rester loin de ses gens.

Elle précise.

- Je veux dire par là qu'elle ne se laisse pas facilement approcher. Pas comme vous, si vous voyez ce que je veux dire. Mais je crois que c'est dû aux traditions de son peuple et de son lointain pays d'origine. Là-bas, ils ont beaucoup d'intermédiaires et on n'approche pas facilement une personne puissante. D'après les rumeurs, elle est très belle.

La pauvre femme prend un air horrifié lorsque tu lui apprends ce qui s'est passé avec la faille donnant sur l'outreterre. Elle se rassure un peu quand tu lui expliques que la faille a été refermée mais tu devines qu'elle reste inquiète...ce que tu peux comprendre aisément. Elle baisse la tête, malheureuse d'apprendre la mort de ton intendant.

- C'est toujours tragique la mort d'une personne...ne vous reprochez rien, vous avez fait tout ce que vous avez pu.

Elle approuve d'un hochement de tête ton envie de constituer une alliance avec les tribus des montagnes.

- Bonne idée, mon seigneur, mais gardez bien en tête que ces tribus tiennent à leur indépendance. Ne les traiter pas comme des sujets car vous perdriez alors leur respect et vous vous en feriez des ennemis à vie.

Une fois les enfants couchés, tu parles à la vieille fermière de ta prochaine mission à la tour et elle s'inquiète à nouveau.

- Je connais la tour du vieux mage...j"y ai été jadis.

Elle sourit brièvement.

- Enfin, quand je dis que j'y suis allée, c'est à proximité, hein, je n'y suis pas entrée. J'étais jeune et j'accompagnais mes parents qui rendaient visite à mon grand-père et à ma grand-mère. On faisait ça, tous les ans...une fête de famille. Avec mes cousins, on s'est approché de la tour alors que la nuit tombait. On a vu des lumières éclairées les fenêtres de la bâtisse et on a cru à des feux follets ou des choses du même genre. On étaient tous gamins et vous savez ce que c'est...les enfants et leur imagination.

Elle pouffe de rire avant de reprendre.

- On a tous eu une peur bleue quand mon père est arrivé par derrière pour nous gronder de nous être approcher de la tour du mort-vivant comme il l'appelait. On est tous revenus à la ferme de mon grand-père et on a passé un bon moment en famille.

Tiens, tiens, c'est la première fois que tu entends parler de la tour en ces termes. Pourquoi donc cette appelation ? Ni le héraut ni le message d'Airia ne parlait d'un mort-vivant pourtant...Il serait bon de questionner un peu plus la vieille Nahalynne à ce sujet. Peut-être pourra t-elle t'en dire plus ?

Ssnirr était heureux d’entendre Nahalynne mentionner qu’elle se plairait au manoir et par la même occasion avait une tristesse en lui du fait qu’elle devrait quitter sa ferme. Il la trouvait fort sereine dans cette décision. Elle réalisait sa fatigue et acceptait celle-ci non pas comme un échec, mais comme une suite normale de sa vie. Le jeune seigneur lui démontrait toute sa joie de la savoir elle et les jumeaux auprès de lui au manoir.

Il prit bien note des dires au propos de la dame-seigneur Airia et du meurtre de son intendant, réalisant que lorsque lui-même était arrivé il avait failli le faire pour le sien aussi, comme quoi le rôle de nouveau seigneur apportait un lot d’erreur potentiel.

Lorsque le moment vint de nommer la dame-seigneur Mérésankh, Ssnirr eut un moment d’égarement, de rêverie, le fait d’entendre prononcer le nom de sa lueur, celle qui métamorphosait son ennui en bonheur, il soupirait et ses yeux s’emplirent d’étoiles volages. Instantanément il serrait la main de Nahalynne qu’il considérait énormément et continuait de l’écouter.

Lorsqu’il crut qu’il était assez tard, le propos sur la tour vint l’interpeler. Interrogatif, curieux et attentionné, il demandait… - Vous dites de la tour du mort-vivant. Pourquoi ce nom? Gamrod ne m’a aucunement parlé de ce nom, ni même le héraut de Dame-Airia.- Son attention était totalement portée sur la suite comme si le monde semblait avoir arrêté de tourner.

Nahalynne te sourit et t'explique.

- C'est normal. Seuls les plus vieux d'entre nous l'appelle ainsi car ils se souviennent de se qu'en disait leurs parents et grands-parents. Je vais vous racontez ce que m'a raconté mon père et mon grand-père. Jadis, un mage est venu habiter cette tour. Il est arrivé avec son épouse et tout s'est bien passé jusqu'au jour, où sa dame est tombée d'une fenêtre et s'est tuée dans sa chute. Le mage, fou de douleur, a préservé magiquement le corps de son épouse et s'est tourné alors vers la nécromancie pour tenter de la ramener à lui. A partir de là, l'histoire de mes grand-parents divergent. Mon grand-père m'avait raconté que le mage avait pratiqué un rituel sur lui afin de se transformer en mort-vivant mais ma grand-mère, elle, me disait qu'il avait fait ramener un mort-vivant pour qu'il l'aide et le transforme afin qu'il puisse avoir tout le temps qu'il lui faudrait pour ses études afin de ramener sa tendre moitié.

Elle hausse les épaules.

- Je ne saurais dire lequel de mes deux grand-parents était dans le vrai mais une chose est sûre. Le résultat reste le même : le mage est devenu un mort-vivant ! Avec le temps, les jeunes ont inventé leurs propres légendes sur la tour et le mort-vivant é été oublié. Lorsque j'en parle aujourd'hui, on me traite de vieille folle.

Elle sourit, amusée.

- Si cela vous intéresse, je vous conseille d'aller voir le vieux Sineril Ombrelune. C'est un semi-elfe fort âgé qui pourra peut-être vous en dire plus que moi. Il était déjà vieux quand je n'étais qu'une petite fille, il doit avoir plus de souvenirs que moi à ce propos.

Quand tu lui dit que personne ne semble parler de morts-vivants à propos de la tour, Nahalynne te répond.

- C'est normal, vous savez, ceux qui se souviennent de ça sont soit morts soit ont migré vers votre fief. Leurs souvenirs les ont suivi et sont partis avec eux.

Vas-tu prendre le temps d'aller voir ce vieux semi-elfe ou vas-tu partir directement pour la fameuse tour ?

En écoutant Nahalynne, Ssnirr se retrouve dans un tout nouveau monde. Comment tout ceci, toute cette histoire lui parlait. – Cette histoire d’amour est passionnante, romantique et emplie de mystère… je les imagine encore ensemble, à tout jamais réuni. Par contre la solution n’était possiblement pas en la transformant en morte-vivante, pour la préserver peut-être, mais il y à bien d'autre moyen... car ce n’est pas le corps qui est important de préserver, mais l’esprit, c’est l’esprit qui détient le lien avec la force forte de toute chose, c’est l’esprit qui créer la matière, qui créer le liant au corps et non l’inverse… J’imagine très bien toute la somme de recherche qu’il doit avoir accumulée sur le sujet… c’est, c’est immense Nahalynne. Merci de m’avoir parlé de cette histoire et j’irais voir ce Sineril Ombrelune, sans nul doute, me faut juste savoir où le trouver?-

Demandait-il complètement envahi par l’empressement.

Nahalynne te répond.

- Eh bien, vous le trouverez à la sortie nord du hameau de Galbadia, sur le fief du seigneur Mereden. Il y vit paisiblement dans une petite maison...en tout cas, aux dernières nouvelles.

Elle précise toutefois.

- Mais mes renseignements datent de plusieurs années. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas rendue dans le fief du seigneur Mereden alors peut-être qu'il n'habite plus là-bas ou qu'il est mort, allez savoir...

Elle hausse les épaules.

- Il vous faudra aller voir par vous-même ou trouvez un intermédiaire qui ira voir pour vous.

D'après ces indictions, tu sais que le hameau de Galbadia est sur ta route pour gagner la tour. Tu peux donc faire un petit crochet pour t'y rendre toi-même afin de voir si tu peux t'entretenir avec le vieux Sineril Ombrelune.

Ssnirr remerciait grandement Nahalynne et ne la retenait pas plus longuement. Il se doutait de la charge de travaille qu’elle avait dû accomplir dans sa journée et lui souhaitait une excellente nuit en lui indiquant qu’il ne serait possiblement plus là au petit matin et qu’il dormirait enrouler, comme il l’aimait, près de la cheminée puis de ne pas s’en faire.

Le jeune seigneur ne s’accommodait de vraiment pas grand-chose, son physique aidant et ne voulait surtout pas donner plus d’ouvrage à Nahalynne. Il s’endormit à la suite d’une lecture du livre sur les portails magiques puis le lendemain au lever du soleil il prit son envol pour la sortie nord du hameau de Galbadia pour tenter de rencontrer Sineril Ombrelune. Plus il en apprendrait sur cette tour, mieux serait ses avantages face aux dangers qui les attendaient.

Evidemment, ton arrivée en volant ne passe pas inaperçue et les gens du petit hameau de Galbadia sont vite en émoi face à ton allure étrange. Les femmes saisissent leurs enfants et courent s'enfermer dans leur masure, les hommes, craintifs, les suivent. Tu atterris donc sans difficulté ni sans personne pour t'importuner d'une façon ou d'une autre. Grâce aux indications de Nahalynne, tu n'as pas de mal à trouver la masure du vieux Sineril Ombrelune. Lorsque tu toques à la porte, le semi-elfe qui t'ouvre s'aide d'une canne. Il est fort âgé et la vieillesse a courbé son dos. Il a des cheveux courts blancs avec encore, de ci de là, quelques mèches bleuâtres, des yeux bleu marine et une peau pâle avec des veinules bleues qui trahissent son ascendance elfe de lune. Il cligne des yeux, eberlué par ce qu'il voit et balbutie.

- Qu...qui êtes-vous ?

Sa voix chevrote un peu mais nulle crainte dans son regard, juste de la curiosité. Méfiant, il ne te propose pas d'entrer chez lui...du moins, pas encore.

Voyant l’effet qu’il fait lorsqu’il arrive, le jeune seigneur rit de lui-même en se disant qu’un jour il faudrait qu’il apprenne à atterrir un peu avant les hameaux pour ne pas alerter et faire peur aux badauds. Ceci avait son effet, mais était-ce bien nécessaire. Furent-là ses réflexions du moment.

Le yuan-ti espérait qu’il ferait mouche et tomberait sur l’elfe de la lune du premier coup. Il toquait à la porte puis quand celle-ci s’ouvrit il ne fut pas déçu. Il fit une prestance puis répondit en se signant… - Que notre rencontre soit la plus éclairée, paisible et empreinte de respect Sineril Ombrelune. Je suis le seigneur chevalier fieffé Ssnirr Hss’tafi de la maison Se’Sehen, protecteur des terres de Vrael Olo du baron Qi-Ionon Qi-Lo et son protégé. Je suis venu en quête de réponses et d’information aux propos de ladite tour nommés autrefois la tour du mort-vivant. Ce qu’il m’a été dit par Nahalynne, une charmante septuagénaire de mon fief, était que jadis, un mage est venu habiter cette tour. Il serait arrivé avec son épouse et tout s'est bien passé jusqu'au jour, où sa dame est tombée d'une fenêtre et s'est tuée dans sa chute. Le mage, fou de douleur, a préservé magiquement le corps de son épouse et s'est tourné alors vers la nécromancie pour tenter de la ramener à lui. À partir de là, l'histoire des grands-parents de Nahalynne diverge. Son grand-père lui aurait raconté que le mage avait pratiqué un rituel sur lui afin de se transformer en mort-vivant, mais sa grand-mère, elle, lui disait qu'il avait fait ramener un mort-vivant pour qu'il l'aide et le transforme afin qu'il puisse avoir tout le temps qu'il lui faudrait pour ses études afin de ramener sa tendre moitié. Alors le mage en question serait devenu un mort-vivant et lorsque Nahalynne en parle aujourd'hui, on la traite de vieille folle, ce qui me chagrine, mais est là qu’une des raisons de ma présence. – Il prit un temps pour souffler puis ajoutait… - Dernièrement la dame-seigneur Airia nouvellement fieffée elle aussi m’a demandé, au nom du seigneur Mereden, d’aller investiguer cette tour et au manoir j’ai trouvé ce livre qui parle de porte magique, car l’on dit aussi que certain être aurait pénétré cette tour et qu’un seul en serait sorti… complètement fou et qu’il parlait de porte magique qui retenait le temps, etc. Avoir un peu plus de lumière sur cette tour avant d’y aller me semble plus sage et prudent. J’ai accepté, car la dame-seigneur à bien voulut venir m’aider à irradier la menace d’un mage tyranoeil de l’Outreterre la semaine passée qui menaçait d’envahir nos terres. Maintenant je me dois d’aller l’aider à mon tour, mais mes sujets doivent rester sous ma protection, de plus j’ai promis à Nahalynne ainsi que ses deux jumeaux que je prendrais soit d’eux et je ne voudrais pas qu’il m’arrive malheur dans cette tour, alors je prends le plus d’information possible avant de m’y aventurer. Alors me voici devant le seul et unique survivant d’une époque qui à marqué la jeune Nahalynne. –

Ssnirr attendit sans broncher. Il avait tout dit, trop même, mais il était ainsi. Le jeune seigneur ressentait un grand respect pour Sineril Ombrelune, d’ailleurs pour tous les ainés à vrai dire. Il avait déjà imaginé les rassembler dans un seul et unique bâtiment pour en faire une bibliothèque vivante. Tout se savoir réuni au même endroit, il y aura dans cet endroit une énergie constructive, de savoir que les jeunes pourraient aller consulter tout en accompagnant les résidents. * Peut-être un jour Ssnirr, peut-être…* Se disait-il dans l’attente de la réaction de Sineril.

Sineril, lorsque tu mentionnes Nahalynne, sort de sa réserve et te sourit.

- Nahalynne...par les dieux, il y a bien longtemps que je n'avais entendu ce nom...entrez !

Une fois à l'intérieur, il te sert un thé et s'en sert un avant de s'asseoir confortablement.

- Comment se porte Nahalynne ?

Sans attendre ta réponse concernant sa vieille amie, Sineril te parle de la tour.

- De ce que je me souviens, le mage, Eliazar Mortelune, a été effroyablement touché par la mort de sa douce moitié. Il a préservé son corps par magie avant de se plonger dans des recherches afin de la faire revenir à lui. Il est devenu expert en nécromancie mais le temps jouait contre lui. Ce n'était qu'un humain et comme tout humain, sa vie n'était pas très longue alors il a voulu la prolonger afin d'avoir le temps nécessaire pour trouver une solution pour Aurora, son épouse bien-aimée. Il a voyagé quelques années et a fini par ramener chez lui une créature venue du Durpar. J'étais jeune à cette époque et curieux comme tous les jeunes gens. J'ai voulu savoir et j'ai fini par apprendre que la créature, nommée Valadak Mortemare, était un vampire.

Il frissonne à cette évocation mais continue.

- J'étais un gamin et j'ai eu la chance qu'Ellazar ai eu pitié de moi. Il m'a surpris en train de l'épier et m'a laissé la vie sauve. Il m'a dominé avec son pouvoir et m'a forcé à lui dire pourquoi je l'espionnais. Je voulais savoir et il me l'a dit.

Il triture ses doigts, nerveux encore aujourd'hui de ce qu'il a vécu à l'époque.

- Il avait bien pensé à devenir liche mais ce faisant, il aurait perdu son physique avantageux et il ne le voulait pas car il désirait garder son apparence pour quand son épouse lui reviendrait. Alors il s'est tourné vers le vampirisme et a cherché une créature qui accepterait de faire de lui un mort-vivant. C'est ainsi qu'il est devenu le sombre rejeton de Valadak. Ainsi, sa beauté naturelle resterait préservée pour l'éternité et il disposait de tout le temps qu'il voulait pour ses études nécromantiques.

Il secoue la tête.

- Heureusement pour moi, sa transformation était réçente et il n'avait pas encore perdu toute trace d'humanité. C'est pourquoi je suis encore là aujourd'hui, face à vous.

Il pince les lèvres.

- Evidemment, vous imaginez bien que la présence de deux vampires dans la région n'est pas restée longtemps inaperçue. Les disparitions suspectes se sont enchaînées un peu trop souvent et a fini par inquiéter le seigneur du fief de l'époque. Une rapide enquête a apporté une piste qui a mené à la tour. Lorsque plusieurs envoyés du seigneur ne sont pas ressortis du lieu, le seigneur du fief a envoyé une équipe, puis deux, puis trois, de plus en plus expérimentée. durant tout ce temps, les disparitions continuaient. Puis, un jour, elles ont cessé. Pourquoi ? comment ? Mystère.

Il boit quelques gorgées de thé avant de poursuivre.

- Les équipes qui devaient explorer la tour, par contre, continuaient à ne pas en revenir alors le seigneur a fini par arrêter d'envoyer du monde. Puisque les disparitions avaient cessé, il n'y avait plus lieu de s'inquiéter...du moins officiellement. De ce jour, la tour est devenue un lieu de mystère et de crainte soigneusement évitée par les gens des environs. Bien entendu, des groupes d'aventuriers ont tenté leur chance mais, eux non plus, ne sont jamais ressortis de la bâtisse.

Il hausse les épaules.

- Qu'est-il arrivé à Ellazar et à son créateur Valadak ? Je ne saurais le dire. Sont-ils toujours vivants ? Enfin, je veux dire présents physiquement ? Là encore, je n'en sais rien. toujours est-il que la tour semble se défendre de ceux qui tentent de violer son intimité.

Lorsque tu lui parles de ta volonté d'aller explorer la tour, il grimace.

- Je ne doute pas que cette tour doit receler des choses fort intéressantes mais elle est mortelle et, comme vous le dites si bien, seul un homme en est ressortit et il est devenu quasiment fou. J'ai entendu parlé de ces portails magiques à l'intérieur de la tour. Ma foi, cela expliquerait pourquoi les disparitions ont cessé. Valadak et Ellazar doivent se servir de ces portails pour aller chercher de quoi se nourrir...du moins, s'ils existent toujours.

Il te fixe et ajoute.

- Si vous décidez d'entrer dans cette tour, n'oubliez pas ce que je vous ai dit. Valadak et Ellazar sont des vampires et ils ont des pouvoirs qu'il ne faut surtout pas négliger. Malheureusement, je ne peux vous en dire plus. Je vous ai livré tout ce que je savais sur cette tout et son propriétaire. Au moins saurez-vous à quoi vous en tenir si, bien entenu, vous me croyez.

Il sourit amèrement.

- A l'époque personne ne m'a cru, comme pour Nahalynne. Les gens préfèrent croire à d'autres choses plus rassurantes plutôt que de faire face à la terrifiante réalité. Alors, j'ai cessé d'en parler et, peu à peu, les gens ont oublié la vérité qu'ils ne voulaient pas admettre et ont tissé des légendes et des contes autour de la bâtisse.

Il soupire.

- Quelque chose me dit que vous irez à la découverte de ce que cache cette tour, malgré mes mises en garde. Restez vigilant, surtout.

Il lève le doigt en l'air.

- Je peux toutefois vous dire ce que je sais concernant les vampires. vous pensez bien qu'après ma mésaventure avec Andorian, j'ai cherché à me prémunir contre cette race ténébreuse. Sachez que ces créatures détestent l'ail dont l'odeur leur est insupportable. Elles n'entreront jamais dans un lieu imprégné de cette odeur.

Maintenant qu'il le dit, tu te rend compte que sa demeure sent l'ail. En y regardant de plus près, tu vois des gousses dans chaque recoin mais elles ne sont pas assez nombreuses pour rendre l'odeur insupportable...du moins pour des créatures vivantes. Sineril explique.

- Cela peut vous aidez, en cas de besoin. Vous enfermez dans une pièce en disposant des gousses d'ail un peu partout permettra d'empêcher les vampires d'y entrer et donc, d'être en relative sécurité.

Il continue.

- Ils n'aiment pas les miroirs car ils ne s'y reflètent pas. Cela permet de comprendre qu'ils ne sont pas humains d'où leur aversion pour ces objets qui dévoilent leur vraie nature. Ils sont repoussés par les symboles sacrés mais ceux-ci ne leur font aucun mal réel. Ils en ont peur un peu comme une personne souffrant de phobie.

Il lève le doigt à nouveau.

- Ah oui, les cours d'eau. Ils ne peuvent les traverser à la nage ou à gué mais peuvent le faire s'ils sont dans leur cercueil, acheminer par chariot ou par bateau.

Il sourit.

- Sachez que les vampires sont obligés de dormir dans la terre où ils ont été ensevelis et dans un cercueil. Mais, un peu de cette terre sépulcrale déposée dans un cercueil leur permet d'aller où bon leur semble. Ils ne peuvent pas entrer chez quelqu’un sans y avoir été invité par le propriétaire des lieux ou un membre de sa famille. Par contre, ils peuvent entrer comme ils veulent dans les lieux publiques.

Enfin, il termine en disant.

- Pour les tuer, il faut les exposer à la lumière du jour ou les plonger dans un cours d'eau. Un pieu dans le coeur les immobilise seulement. Il faut ensuite leur couper la tête et les brûler pour qu'ils soient détruits...voilà, je crois que j'ai fais le tour de toutes mes connaissances sur le sujet.

Il te sourit.

- J'espère que cela vous aidera à vous préservez.

Le jeune seigneur est fort heureux que Sineril puisse connaitre Nahalynne et allant lui répondre son interlocuteur défile ce qu’il sait aux propos de la tour et de ses occupants. Le nécromant avale l’ensemble avec délectation allant même jusqu’à se faire des scénarios potentiels de ce qu’ils ont pu faire à l’intérieur de la tour. L’idée de faire affaire avec un vampire ne lui semble pas la meilleure, mais de l’utiliser pour les études était, quant à lui, la chose à faire. Le sang de cette créature est un véritable trésor pour qui sait l’utiliser. Il comprend alors qu’Andorian a dû succomber aux charmes du vampire et devenant tous deux, de véritables chasseurs. Tout semble laisser croire aussi qu’ils auraient pu facilement se monter un petit armé de morts-vivants avec tous les gens qui y avaient été sommés d’y aller découvrir ce que cette tour recelait. Ce qu’il entendait n’augurait rien de bon, cette tour était un piège aux dangers incontestables. La détruire serait le meilleur moyen de se débarrasser des deux, voire plus, vampires qui s’y cachaient, mais ce faisant, Ssnirr perdrait la chance de découvrir des réponses à ses études.

Les avertissements de Sineril étaient sérieux, à ne pas prendre à la légère et si le yuan-ti n’était pas nécromant, il aurait tout de suite quitté l’endroit la peur au ventre, mais il n’en était pas ainsi. Le jeune seigneur semblait réfléchir, soupeser les dires et mettre un certain ordre dans les propos entendu puis il brisait le silence qu’il avait gardé jusqu’à lors… - Sineril, pour commencer, merci beaucoup pour votre partage et vos avertissements, ceci m’éclaire beaucoup sur les dangers qui ce trouve dans cette tour qui selon moi, devrait être détruite avec à l’intérieur les portails et ses occupants, nous ferions d’une pierre plusieurs coups, mais cette tour n’est pas sur mon fief malheureusement, donc je ne pourrai qu’en faire part au véritable responsable.- Il prit une première gorgée de thé qui avait été retardé par l’intéressante divulgation et reprit … - Pour Nahalynne, elle va bien, elle garde encore sa ferme avec ses deux jumeaux Markus et Kilvann, mais l’âge et ses durs labeurs ont raison d’elle, c’est le pourquoi que je lui ai offert de venir s’installer au manoir de Vrael Olo, elle va y être plus en sécurité et les jumeaux seront plus à même d’avoir une éducation… - Il arrêtait subitement comme si une idée avait germé puis il reprit en regardant Sineril plus attentivement et … - Dites donc Sineril, vous aimeriez venir vous installer avec Nahalynne au manoir? Cela vous ferait à tout les deux un bon accompagnement et une fin de vie plus adéquate et d’ailleurs si elle se souvient de vous et que vous aussi, c’est qu’il doit y avoir encore du temps pour vous appréciez. -Dit-il avec humour en poursuivant… - Je suis très sérieux dans la demande, si jamais vous acceptez, je ferai tout en mon possible pour venir vous chercher et vous déménager en toute sécurité, je vous prendrais en charge Sineril, voyez cela comme une avance sur vos précieux renseignements. Je serais fort heureux d’avoir sur mon fief une sommité telle que vous. –

Terminant son précieux breuvage il se déplaçait pour montrer sa sortie puis avant de partir il dit… -Il me reste plus qu’à trouver de l’ail, miroirs et symboles religieux, puis espérons, être persuasif envers la dame seigneur Airia pour la dissuader d’une telle aventure aussi folle qu'elle puisse paraitre. Encore une fois merci Sineril, penser bien à ma proposition, je repasserai par ici pour prendre votre décision en revenant de la tour, votre thé était que trop succulent. - Dit-il se signant d’un au revoir et continuant son chemin pour trouver de l’ail et des miroirs avant de prendre son envol vers la tour.

Lorsque tu évoques la destruction de la tour, Sineril te répond.

- Cela serait une bonne solution, en effet. Je ne comprend pas pourquoi le seigneur Mereden ne l'a jamais fait.

Certainement parce que le seigneur du fief a toujours rêver de s'accaparer les trésors que la tour recèle. Du moins est-ce le raisonnement le plus logique pour expliquer sa réticence à voir la tour tombée. Le vieux semi-elfe ajoute.

- Peut-être votre voix aura t-elle plus de poids que celles des sujets du seigneur Mereden...je l'espère en tout cas.

Sineril sourit lorsque tu lui dis que Nahalynne et les jumeaux vont venir au manoir. Il hoche la tête et déclare.

- C'est une excellente nouvelle et je vous remercie de prendre soin d'elle et de ses petits-enfants. Puisse les dieux se montrer cléments envers vous pour toute votre bonté.

Le vieux semi-elfe est surpris de ta proposition de le faire venir dans ton manoir. Il sourit à l'idée de revoir sa vieille amie mais un voile d'inquiètude ombrage son regard.

- Je ne vous serais pas d'une grande utilité, hélas. Que pourrais-je vous apporter pour mon entretien ? Je n'ai que quelques connaissances et je ne sais pas si elles vous seront utiles.

En regardant autour de toi, tu vois de nombreux ouvrages rangés sur des étagères et là où il y a de la place. Il est clair que Sineril aime la connaissance et tu n'as pas de doute sur le fait que Fréon serait heureux d'avoir un compagnon pour l'aider dans sa tâche. Un écritoire portable est posé sur une commode et un tiroir, entrouvert, laisse voir des parchemins vierges et quelques carnets à la couverture en cuir...oui, Fréon serait ravi ! Tu le sens réticent mais certainement parce qu'il craint de n'être qu'un poids inutile qui ne t'apporterait que des soucis. En lui parlant de Fréon, de ta bibliothèque, de tes archives, cela l'aiderait sûrement à accepter ton offre si généreuse. Lorsque tu expliques que tu vas chercher des symboles religieux, Sineril te met en garde.

- Attention, les symboles religieux ne sont qu'un support. Si vous n'avez pas la foi, ils ne serviront à rien. C'est la foi qui repousse le vampire, ne l'oubliez pas.

Quand tu t'apprêtes à sortir, Sineril te raccompagne jusqu'au pas de sa porte.

- Que Tymora vous sourit et que Heaum vous garde. A très bientôt...

Il te fait un signe de main tandis que tu t'éloigne. Le bazar du hameau est assez pauvre en symbole religieux. Tu n'y trouve qu'un pendentif en bois et lanière de cuir de Chauntéa et de Heaum. Tu trouves de l'ail sans soucis par contre, il n'y a aucun miroir. C'est un objet trop luxueux pour un hameau. Tu n'en trouveras que dans un village ou si tu croises éventuellement la route d'un colporteur. Si tu désires un miroir, il te faudra pousser jusqu'au village de Elstar ou remettre cette acquisition à plus tard...que choisis-tu de faire ?

Voyant la réticence de Sineril et son hésitation, Ssnirr ne prend pas congé de son offre et relance le semi-elfe en lui faisant comprendre que son archiviste serait fort ravie d’avoir de la compagnie et de pouvoir discuter avec un être aux mêmes passions. Il spécifie que ce n’est pas tant l’aide qu’il attend de lui qui est important, mais bien sa présence auprès des plus jeunes, considérant qu’il croit aux pouvoirs de la connaissance des plus anciens sur les plus jeunes. Il lui explique qu’il veut mettre en place un centre d’enseignement pour les jeunes des hameaux ainsi que de Vrael Olo, ou tous les jeunes seraient invité à venir se parfaire dans la connaissance, en expliquant qu’un peuple instruit se porte mieux, même pauvre en richesse monétaire que l’inverse. Il est visible que ce sujet semble passionner le jeune seigneur, car il se laisse emporter par le sujet, mais ayant que très peu de temps, il ferme l’invitation en spécifiant que sa demande est plus que sérieuse et que chaque connaissance se doivent d’être partagée.

Ssnirr déposa sa main droite sur l’épaule de Sineril et le remercie de sa piété envers lui en ajoutant qu’il en aura besoin pour convaincre la dame-seigneur et le seigneur Merenden aux propos de la tour.

*La foi, ouais, est-ce que cela fonctionne avec n’importe lequel des dieux? Et si oui, cela voudrait dire que les vampires ne sont pas soutenus par aucun dieu? Ce serait donc génétique, voire magique! Tout comme moi avec mes appels de morts-vivants, les vampires seraient une créature appelée…, mais comment pourrait-elle rester encore en présence à la fin du sort? * Tant de questions passaient dans l’esprit excité du nécromant pendant qu’il cherchait les miroirs. Il s’imaginait étudier un vampire, la somme de trouvaille qu’il pourrait découvrir. N’en trouvant aucun miroir et son temps qui lui manquait, il décidait que d’avoir de l’ail puis prit son envol vers la tour. Le trajet fut cours tellement son imagination ne cessait de travailler.

Tes arguments concernant ton archiviste, la bibliothèque, la transmission de connaissances font mouche et tu vois dans le regard du vieux semi-elfe que tu as gagné la partie. Finalement, il sourit et hoche la tête.

- Ce que vous dites me donne grandement envie de tenter l'aventure. Après tout, vu mon grand âge, je doute d'en connaître d'autre.

Il glousse et ajoute.

- J'irais m'installer dans votre manoir, merci mon seigneur pour votre générosité.

Laissant là le vieux Sineril, tu t'envoles vers la tour où tu découvres un campement positionné à une trentaine de mètres de là. Autour d"un feu se trouve 5 personnes : trois hommes d'armes humains approchant tous la quarantaine, un quatrième humain grand, mince, aux cheveux mi-longs poivre et sel, avoisinant les cinquante ans, avec des yeux noirs. Il porte une robe de mage noir et bleu. A ses côtés se trouve un semi-elfe de lune de 50 ans aux cheveux et yeux noirs. Le semi-elfe porte un symbole de Tyr autour du cou. Tes battements d'ailes attirent l'attention des trois hommes d'armes qui se lèvent d'un bond avant de saisir leur arme. Aussitôt, le mage leur ordonne.

- Rangez vos armes, ce n'est pas un ennemi.

Dès que tu es posé, il s'incline et se présente.

- La bonne rencontre, seigneur Ssnirr Hss'tafi de la maison Se'Sehen, je sui Amalkar Sombremage, héraut du seigneur Mereden et voici le père Jérémy Fleurdelune, prêtre-abbé du seigneur Mereden. Votre présence nous honore...mais la dame-seigneur Airia ne vous accompagne pas ?

Cela semble surprendre le mage diplomate qu'elle ne soit pas à tes côtés. Pour reprendre contenance, il te présente les trois hommes d'armes.

- Voici les valeureux qui vont nous accompagner : Elyrion Peaudacier, Valkor Fertour et Benjen Lamefeu.

Les trois hommes d'armes te saluent à leur tour.

Le Yuan-ti est fort heureux que Sineril accepte l’offre et à déjà hâte de revenir le chercher pour l’installer avec Nahalynne et les deux jumeaux au manoir. Il part avec une légèreté au cœur.

Voyant l’installation auprès de la tour, une crainte prend le dessus sur le jeune seigneur; il n’y voit pas la dame seigneur Airia ni son garde du corps Borgor avec le cheval. Il ne veut pas penser à un malheur et se concentre sur les présents devant lui.

Il attend que les présentations soient terminées pour lui-même se présenter par la suite. – Heureuse rencontre Amalkar Sombremage. Père Jérémy Fleurdelune, Elyrion Peaudacier, Valkor Fertour et Benjen Lamefeu, je suis bien Ssnirr Hss’tafi, seigneur des terres de Vrael Olo.- Il fait sa prestance d’accoutume puis répond suspicieux et interrogatif en sous-pesant ses paroles pour ne pas accuser, ni faire d'allusions … - Pour être franc, je la croyais déjà ici, j’ai pris la peine de faire accompagner son héraut par mon garde du corps. Espérons qu’il n’est rien arrivé de malheureux. Laissons-leur encore un peu de temps, si à la suite du zénith ils ne sont pas là, j’irai par la voie des airs à leurs rencontres, d’ici là, j’aimerais en savoir plus sur cette tour, surtout ce que vous savez aux propos de ce que les anciens disent en la surnommant, la tour du mort-vivant. -

Son regard ne quittait pas celui d’Amalkar Sombremage. Ssnirr devait de se faire une idée sur ce dernier et il avait la forte intention de se le mettre de son côté. Le Yuan-ti étudiait les moindres gestes de ce dernier ainsi que les moindres intonations de sa voix qui pourraient trahir un mensonge ou une ruse.

Psychologie. +5

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Lorsque tu évoques le terme de tour du mort-vivant, Amalkar hausse les épaules.

- Bah, ce ne sont que des racontars de bonne femme. Je doute qu'un mort-vivant habite cette tour. D'ailleurs, le seul survivant qui en soit ressortit n'a jamais parlé de mort-vivant. Par contre, je gage qu'il doit y avoir de nombreux pièges magiques pour empêcher les curieux de s'approprier les biens qu'elle recèle.

Au sujet d'Airia, Amalkar hoche la tête et sourit birèvement.

- Elle ne devrait pas tarder.

Concernant la tour, il ne t'apprend rien que tu ne connaisse déjà. Il est concis dans ses explications mais tu sens bien qu'il dissimule des choses...oui, mais quoi ? Mystère ! L'homme est calme, trop pour être honnête. Quelques petits détails te laissent penser qu'il joue un rôle et n'est pas aussi "convivial" qu'il veut bien le laisser parâitre. La méfiance est de mise. Lorsque le soleil atteint son zénith, Airia apparait avec à ses côtés Borgor et quatre hommes d'armes et un prêtre. Au moins le gobelours ne s'est-il pas enfui ou n'a t-il pas tenté de trucider quelqu'un...

(hrp : la suite en section commune. Smile

)

Ssnirr, tu prends ton envol, direction le fief de la dame-seigneur Mérésankh. L'urgence est là mais la joie de revoir l'élue de ton coeur également et cela décuple tes forces. En quelques heures, tu gagnes le manoir de ta bien-aîmée. Avec sagesse et prudence, tu te poses avant d'arriver aux portes de la bâtisse. Les gardes, avec promptitude, dressent leurs armes, prêts à combattre, si nécessaire, celui qui arrive à la nuit tombée. L'un d'eux s'approche et te salue.

- Que la lumière de Khonsou vous éclaire, seigneur Ssnirr. Nous n'attendions pas votre venue.

Ses paroles prouvant qu'il sait à quel personnage important il a affaire font baisser les armes de ses coéquipiers qui te saluent à leur tour avec déférence. Celui qui t'a accueilli se présente comme étant Ahmès. Il t'invite à le suivre jusque dans le manoir. Arrivés à la porte, Ahmès s'entretient rapidement en cette langue que tu as pu entendre dans le plan que tu as visité, avec un serviteur qui, après t'avoir saluer file dans le couloir. En attendant, Ahmès te fait entrer dans un salon pour que tu puisses patienter au mieux. Il prend congé de toi pour retourner à sa garde et te laisse entre les mains de Bouafré, un serviteur qui te demande si tu désires quelque chose, nourriture ou/et boisson pour attendre le bon vouloir de sa maîtresse. A peine as-tu le temps de répondre qu'un autre serviteur vient de chercher afin de te mener à la salle que tu connais déjà et où trône, toujours aussi belle et majestueuse, la dame-seigneur Mérésankh. Son sourire radieux est un baume mais son regard, légèrement inquiet, te montre qu'elle est bien consciente que ta venue impromptue n'annonce rien de bon.

- Que la lumière de Khonsou éclaire ta soirée, seigneur Ssnirr. Sois le bienvenu en ma demeure.

Elle tape dans ses mains et des serviteurs arrivent aussitôt, l'un portant un siège adapté à ta morphologie afin de te permettre de te mettre à ton aise, un autre apportant une table basse, un autre encore une corbeille de fruits, pâtisseries et petits oiseaux fraichement occis et présentés finement tranchés dans un plat sanglant, un autre amène un plateau de boissons et enfin un dernier porte un plateau contenant un broc, une bassine et des linges propres pour te permettre de te nettoyer. Cette profusion de délicatesse te montre combien l'accueil mulhorandi diffère de celui des royaumes alentours mais à de quoi enchanté le visiteur. Pendant que les serviteurs déposent tout ce nécessaire de courtoisie, Mérésankh t'interroge.

- Ton arrivée si tardive sans être annoncée à l'avance me laisse deviner qu'il y a urgence et certainement danger dans ta venue. Peux-tu me conter ce qui se passe, je te prie ?

Attentive, la belle dame attend tes explications. Sa tenue, une robe verte pâle au lin fin assortie à une parrure de turquoises et d'ambre la mettent particulièrement en valeur.

Tout au long de son parcours, le jeune seigneur ressent des palpitations, des picotements et des sautes d’humeur, prouvant que la présence prochaine de Mérésankh le trouble sur plusieurs points.

Cette nouvelle force lui donnait un sens très différent de comment il croyait mener son fief. Il avait toujours ce côté très développé de se servir des ombres pour mieux laisser passer la lumière, cependant depuis peu il voulait non pas développer, mais bien faire évoluer son fief. Ses rêveries du futur lui firent passer le temps beaucoup plus rapidement puis déjà apparaissait le lieu attendu.

Ssnirr n’aimait pas sont arrivé impromptu, mais en avait-il le choix, pas vraiment. Il se présentait quand même, et ce, sans éclat ni artifice. Sa venue déclenchait un processus toute en raffinement que le jeune seigneur laissait mettre en place puis ce fut seulement à la suite de la dernière intervention de Mérésankh qu’il prit la parole. * Si elle se voyait par mes yeux, elle verrait comment elle est sublime…* Rêvassait-il avant de prendre la parole.
-Vous me voyez désolé Dame Mérésankh, d’être l’oiseau qui apporte des nouvelles sombres, mais il y a aussi, dans cette intervention, un soleil radieux qui peut apparaitre et qui ne pourra jamais vous faire ombre… - Il semblait déjà parti sur une autre rêverie douce puis il revint plus calculateur…- Mon empathie permet de répondre de manière appropriée aux difficultés des autres et de leur offrir le soutien dont ils ont besoin, même si cela implique de sacrifier mon propre temps ou mes propres ressources. Ceci dans un but de partager des compétences, des connaissances ou des ressources pour résoudre un problème ou accomplir une tâche de manière plus efficace. Le tout bien entendu est d’accroitre la qualité qui favorise des relations positives, renforce le tissu social et contribue au bien-être collectif. C'est un aspect, d’après moi, important de la vie en société qui encourage la coopération, l'empathie et le soutien mutuel. Mon désintéressement à aider les autres me rend serviable, servir est selon moi un degré de perfection, car l’ego s’y trouve, mais n’est pas au premier point… Bref, vous savez déjà tout cela et à cette heure tardive, je me ferai plus direct sur ma venue.

Ssnirr commençait donc son récit avec toute l’adresse qui le différenciait des autres sur ce qu’ils venaient de vivre et tout en parlant il se servit volontiers de quelques encas soigneusement préparer pour lui, les osions était succulent, encore chaud de vie.

Il mit beaucoup d’emphase sur le lieu où se situait le maitre vampire, espérant que Mérésankh et sa suite puissent connaitre le maitre en question. Il fut bref sur le trésor qui s’y trouvait, mais beaucoup plus attentif sur l’aspect de secourir le peuple sous l’emprise du maitre vampire. Il ne put cacher l’intérêt qu’il portait sur le sujet du maitre vampire et de la fascination qu’il entretenait avec la mort, mais ses paroles étaient centrées sur l’aspect scientifique de trouver un remède à cette maladie, car pour lui, c’était une maladie et non une malédiction, encore là fallait-il pouvoir l’étudier avant d’en être certain. Il demandait aussi quelques éclaircies sur le médaillons qu'elle lui avait offert et de l'effet que celui-ci avait eut sur les vampires.

Il terminait en laissant savoir que la Dame seigneur Airia avait envoyé une missive au Baron pour avoir des troupes et que lui-même ferait préparer une troupe et que le besoin qu’il avait auprès d’elle, était une compréhension plus éclairée de la langue, des us et coutumes du peuple du désert. Sans y penser, car son attirance pour la source de son amour était trop importante, Ssnirr trouvait la situation idéale. Il n’aurait pas mieux trouvé pour connaitre davantage Mérésankh.

Il avait mis un accent sur le sauvetage des prisonniers, dont l’un deux n’avaient pas eu de réticence à les aider et qu’il était encore si jeune puis que Ssnirr voulait adopter pour mieux apprendre la langue du peuple du désert; de celle qui faisait battre son cœur du fait de la beauté des mystères qu’elle laissait planer… Il se mit à chercher ses mots, ses yeux n’avaient de regard que pour celui de la Dame des lieux, son esprit était dans le désert juste avant de passer le portail…

- Même si la lumière est sombre, même si le soleil est en cendres, dans la nuit qui baille, sur les blanches dunes, ses dernières mailles où brille la lune, le ciel s'impose, froid comme marbre, et saigne ses roses. Froid comme marbre et saigne ses roses. - Dit-il inspirer autant par l’effroi du maitre vampire que par la sublimissime Dame seigneur.

Snirr, tu expliques tout ce qui s'est passé dans la tour et le lieu où le portail vous a mené à Mérésankh qui t'écoute avec attention. Ton récit terminé, elle hoche la tête avant de te dire.

- Les lieux que tu me décris ne me parlent pas mais il y en a de nombreux similaires dans mon pays. Quant au maitre-vampire, je ne le connais pas et je ne sais que peu de choses sur ces créatures d'Apophis. Elles sont à combattre car elles apportent l'emprisonnement de l'âme et condamne la personne à ne pouvoir atteindre sa place auprès du paradis des dieux.

Tu comprends combien Mérésankh excècre cela car les croyances de son peuple et de son pays divergent grandement des tiens. Là où tu vois une voie d'études et de continuité dans la mort-vivance, elle n'y voit que la damnation d'une âme. Tu imagines que les nécromants de la Mulhorande doivent se consacrer à l'étude de la mort et des morts-vivants dans le seul but d'anéantir ces créatures contre nature. Les autres doivent-être perçu comme des sorciers à arrêter au mieux et à tuer au pire. Toutefois, dans la mesure où tu pourrais trouver un moyen de détruire plus efficacement une créature d'Apophis, tu devines que la belle malhorandie accepterait de fermer les yeux si te prenais l'envie de capturer un vampire. Mérésankh reprend.

- Il faut impérativement se débarrasser de ce fléau avant qu'il ne puisse atteindre nos terres !

A propos de l'amulette qu'elle t'a offert, elle t'explique.

- C'est une amulette de protection. Elle symbolise Horus-Ré dans sa forme solaire. Elle représente la vie et la puissance de celle-ci. Je l'ai magnétisé moi-même, cher ami, afin d'y adjoindre un peu de mon Ka, ma force spirituelle.

Elle te sourit.

- J'avoue que j'ai été fort bien inspiré de te l'offrir car elle te sera grandement utile face à ces créatures de la nuit. Le feu purificateur du soleil détruira ces monstres, pour peu que tu fasses appel à lui.

Tu saisis alors que l'amulette est loin d'avoir usé de toute sa puissance puisque tu ne savais pas qu'il te fallait en appeler à la divinité que le scarabée personnifie. Maintenant que tu le sais, l'amulette se montrera sans doute plus efficace. Seul la parcelle du ka de Mérésankh qu'elle a mise dans l'amulette t'a permis de l'utiliser jusqu'à maintenant. Elle approuve d'un hochement de tête lorsque tu lui dit qu'Airia est partit prévenir le baron.

- Elle a bien fait. Il va falloir réunir une bonne troupe afin d'exterminer ce nid de ténèbres.

Elle fait signe à l'un de ses serviteurs qui arrive rapidement jusqu'à elle.

- Fait mander Kassian !

Le serviteur repart aussi vite qu'il est venu tandis que Mérésankh écoute ta prose qui semble l'étonner. Elle te sourit, encore, et te dit.

- Que voilà de belles phrases. Seriez-vous poête ?

Plus sérieuse, elle déclare.

- Je vais pouvoir réunir une trentaine d'hommes pour la troupe du baron. Je ne peux faire mieux car il me faut penser à garder ici de quoi protéger la population au cas où des ennemis profiteraient de ce dépeuplement de ma garde.

Kassian fait alors son entrée dans la salle. Il salue d'abord Mérésankh avant de se tourner vers toi pour te saluer à ton tour.

- Que la lumière de Khonsou éclaire tes pas, seigneur Ssnirr. Heureux de te revoir.

Une fois les salutations faites, Mérésankh s'emploie à expliquer au capitaine de sa garde les derniers évenements avant de lui laisser la parole. Kassian réfléchit un instant avant d'approuver.

- Votre décision est juste, ma dame. 30 hommes pourront-être octroyés. Cela nous laissera suffisamment d'hommes armés pour défendre le fief et ses habitants le cas échéant. désirez-vous que je parte avec la troupe ?

Mérésankh acquiesce mais ajoute alors.

- Tu ne partiras pas seul, Kassian, je viendrais également.

La décision de sa dame-seigneur fait sursauter le guerrier.

- vous ? Mais ma dame...

Mérésankh lève la main pour faire taire son capitaine de la garde.

- Sénenq, mon intendant, s'occupera du fief avec l'aide de ton second, Our.

Kassian pince les lèvres, visiblement peu enthousiaste à l'idée de voir sa dame-seigneur se mettre en danger. Mais il ne dit rien et s'incline. La belle mulhorandie ajoute.

- Je te laisse choisir les hommes, Kassian, fait vite car le temps nous est compté.

Le capitaine prend congé tandis que Mérésankh fixe son regard sur toi.

- Il est temps de prendre un peu de repos, cher ami, avant de se préparer, dès demain matin, à vérifier que tout est prêt pour le départ.

Elle claque des mains et un serviteur se présente à toi et te fait signe de le suivre.

- Mon serviteur va t'emmener à ta chambre. Que la nuit te soit douce et reposante, seigneur Ssnirr.

Elle incline sa tête en guise de salut avant de se lever et de sortir, elle-même de la salle. Quelle grâce dans sa démarche, quelle légèreté aérienne...une déesse faite femme !

Lorsque Ssnirr entend de la bouche de Mérésankh,‘’ Elles sont à combattre, car elles apportent l'emprisonnement de l'âme et condamnent la personne à ne pouvoir atteindre sa place auprès du paradis des dieux.’’ Il saisit sur place, les mots résonnent en lui comme des gongs éternels ensuivis d’un malaise physique qui lui fait ressentir toute la fatigue accumulée jusqu’à lors. Il comprend la répugnance que Mérésankh alloue à ses créatures de la nuit et réalise que le fruit de ses études n’était pas, au début, dans le but de les anéantir, mais qu’à présent, cela devient une nécessité. Comment avait-il pu être aussi égoïste de croire qu’il pourrait devenir vampire pour mieux aider. Son jeune âge, son inexpérience l’avait égaré, mais l’amour qu’il ressentait en lui, celle-là même qui l’avait enveloppé lorsqu’il c’était servi de l’amulette, lui avait ouvert les yeux, l’esprit et pour la première fois, l’âme.

Il avait compris par suite des explications de Mérésankh que cette dernière avait mise d’elle en cette amulette, il comprenait maintenant pourquoi il la ressentait aussi près de lui tout au long qu’il portait le pendentif. Il mit sa main droite dessus et la serrait entre ses doigts semblant ne jamais vouloir s’en séparer. Ssnirr sentait en lui un profond changement, une certitude émanait de lui, il comprenait qu’il venait de faire un choix critique en lui, l’étude de la nécromancie n’était qu’une phase, la première étape de son existence. Il savait depuis le début qu’il était différent, qu’il avait en lui cette lumière qui pointait, mais n’avait jamais été apte à la saisir, cherchant sans cesse l’ouverture qui lui permettrait de confirmer son choix d’existence. Ici et maintenant, Horus-Ré devenait le second parti de son œuvre. Des équations apparaissaient dans son esprit, le malstrom incessant de création prenait forme et lui faisait voir le fruit des études qu’il entreprendrait, car sans lumière, celles-ci n’avaient plus aucune raison, la mort resterait la mort sans la lumière, il fallait la lumière pour que la vie naisse de la mort… Son physique lui interdisait de pleurer, cependant, pour la première fois de son existence, il en comprit le sentiment, il pleurait intérieurement.

À la question qui le sortit de cette stase de compréhension, il répondit honnêtement … - Vous m’inspirez Mérésankh, simplement…- réalisant que peu de temps par la suite qu’il avait manqué d’étiquette, il bafouillait…- Désoler Dame Seigneur, je, je n’ai pas à, à…désolé. - Visiblement mal à l’aise de son manquement il reprit une posture plus droite et rigide.

Écoutant le reste des demandes de la Dame seigneur qui troublait sérieusement le jeune Yuan-ti, lui aussi sursautait lorsqu’elle confirmait qu’elle serait avec eux. Tout comme Kassian il tentait de la convaincre… - Mérés… Dame seigneur non, je vous en prie, ce maitre vampire à une puissance de contrôle sur les mortelles grandiose, je suis venue ici pour avoir des renseignements, car cette menace vient de la Mulhorande, non pas pour que vous mettiez votre vie en danger… Je vous en conjure Dame Mérésankh… je ne support…- Il cessa subitement lorsqu’il vit qu’elle ne changerait pas d’idée.

Il acceptait de se reposer sur les lieux, car cette dernière nouvelle venait de le scier en deux. Il se sentait coupable d’être venu demander de l’aide, il se sentait responsable de la sécurité de Mérésankh, il sentait en lui que Kassian lui en voudrait jusqu’à la fin de ses jours, il était vidé de toute espérance.

-Que la nuit vous soit aussi douce et de bon conseil Dame seigneur Mérésankh. Je partirai très tôt, au premier rayon, avertir mon intendant et préparer ma troupe qui ira vous rejoindre sur la route de la tour. –

Dit-il avec assurance et une pointe d’ambivalence. Car s’il trouvait la situation dangereuse que Mérésankh assiste à l’affrontement du fait de son attirance envers elle, il trouvait son courage exemplaire, elle agissait telle une reine face à l’adversité et cela venait fortifier toute l’admiration qui lui portait.

Le lendemain, grandement changer intérieurement, il parti voir son intendant pour l’avertir et préparer la troupe.

Le lendemain matin, tu prends congé de ta belle pour retourner à ton fief. Fréon est soulagé de te revoir en vie, visiblement, il avait craint que tu périsses dans la tour du mage. Il te questionne et écoute ce que tu lui raconte à propos de ton aventure dans la tour et grimace lorsque tu lui parle de lever un contingent.

- Nous pouvons mobiliser 20 guerriers, mon seigneur, mais pas plus car nous devons garder un contingent de sécurité au cas où on viendrait à attaquer nos frontières.

Il réfléchit et propose.

- Nous pourrions faire appel aux habitants du fief mais ce ne sont pas des combattants alors...

Armer et envoyer des paysans inexpérimentés face à des guerriers mulhorandes et des vampires...est ce réellement une bonne idée ? En incluant le contingent de guerriers de sécurité du fief, à combien pourrait se monter la troupe que tu pourrais emmener avec toi ? Pourrais-tu remplacer tes guerriers de sécurité par des paysans de ton fief en les laissant sous l'autorité de ton maître d'armes ? Serais-ce suffisant ? Voilà des questions auxquelles à poser au maître d'armes, seul habilité à te répondre en pleine connaissance de cause. En attendant, Fréon te propose de s'occuper de réunir le matériel nécessaire.

Le jeune seigneur partit tôt, et ce, avec le cœur en chamaille. Prit entre la culpabilité d’avoir fait en sorte que Mérésankh les accompagne et ses responsabilités vis-à-vis son fief. Son vol lui fit du bien, comme d’habitude, l’air frais du matin lui redonnait un coup de fouet qu’il avait grandement besoin et juste avant de se poser, il eut soudainement une joie profonde à savoir que Mérésankh serait avec eux; son égo l’emportait sur son esprit calculateur lui laissant un répit de bonheur.

Fier de revoir Fréon et de lui raconter le périple il écoutait ses recommandations puis confirmait qu’il ne voulait pas, lui non plus, que des habitants puisse participer à cet affrontement. Le jeune seigneur acceptait volontiers que son intendant puisse s’occuper de réunir le matériel et lui demandait de faire venir le maitre d’armes.

Juste avant que Fréon parte quérir Averdynn il demandait si les druides avaient préparé la faille et si leur représentant c’était présenté au conseil. S’il avait des nouvelles des peuples des montagnes puis il lui demandait s’il avait eu des nouvelles de Dame Nahalynne, de ses fils Marcus et Kilvann puis de sir Sineril Ombrelune. Il spécifiait de les installer dans le manoir avec eux dans des appartements avec des accessibilités à la cour intérieure et prête l’un de l’autre. Nahalynne s’occupera avec ses fils des herbes médicinales et autre jardinage du manoir et que Sineril serait une aide pour lui dans les archives et la bibliothèque. Il lui racontait sa rencontre avec Sineril et se rappelait qu’il lui avait mentionné qu’il le ferait déménager. Il demandait donc à Fréon d’envoyer deux, trois hommes, bœuf et charrette quérir Nahalynne pour l’aider à déménager ainsi que pour Sineril en finissant par lui expliquer le chemin des futurs locataires. Il ajoutait, curieux, qu’elle date ils étaient, question de voir si le temps de leur passage dans les portails avait eu un impact sur leur réalité de temps.

Dépendamment des réponses de Fréon, le jeune seigneur réfléchirait aux ordres à passer par la suite.

Pendant qu’il fut seul, il réfléchissait sur les priorités. N’ayant plus de menace de la faille, il était important que celle-ci soit sécurisée pour veiller à ce que personne n’y entre et n’y sorte avant qu’il entreprenne d’y retourner tel que promis à Dame Airia. Les peuples des montagnes pouvaient attendre son retour de la tour, entre-temps les relations ne s’envenimaient pas, au contraire une offre d’aide avait été offerte. La distillerie devait être prête avant l’hiver ainsi que la nouvelle grange pour la métairie. Restait que la menace vampire à éliminer, c’était la priorité absolue, sécuriser ses sujets.
De par sa fenêtre du manoir, le regard sur le village, Ssnirr respirait profondément admirant l’agitation qui commençait à se faire à cette heure d’aube.

Fréon répond à tes diverses questions. En premier lieu, il te parle des druides.

- Oui, mon seigneur, les druides se sont occupés de combler la faille avec l'aide des magiciens et ont également mis en place une surveillance permanente pour le petit passage menant vers l'outreterre que vous aviez emprunté. Ils y ont posé des sortilèges afin de bloquer le passage et des alarmes magiques pour palier à la moindre tentative de traverser cet écran protecteur.

Il poursuit.

- Elarion Feuilled'automne est bien arrivé, mon seigneur, et je lui ai fait préparé une chambre permanente dans le manoir, même s'il ne l'occupera que rarement.

Il sourit.

- Il sera plus souvent à l'extérieur mais jamais bien loin afin de pouvoir être présent au conseil si besoin.

Concernant les peuples des montagnes, Fréon secoue la tête négativement avant de te dire.

- Pour le moment, je n'ai eu aucune nouvelle mais ne désespérons pas. Il faut du temps pour que les tribus discutent du pour et du contre de votre proposition.

A propos de Nahalynne et de ses deux petits-fils, Fréon te donne de bonnes nouvelles.

- Ils sont installés au manoir, mon seigneur, et ont déjà commencé à organiser le jardin médicinal. Quant à messire Sineril Ombrelune, il est également ici et réorganise les archives à sa façon...

Tu sens que ce fait concernant Sineril froisse un peu l'orgueil de Fréon mais que ce dernier, avec intelligence, laisse faire le semi-elfe qui a forcément beaucoup plus d'expérience que lui en ce domaine. Quant au déménagement des biens de Nahalynne et de Sineril, Fréon te répond.

- Les deux m'ont expliqué votre volonté de prendre en charge leur déménagement alors je me suis permis de prendre les devants et leurs effets ne devraient pas tarder à arriver.

Lorsque tu demandes à Fréon combien de temps s'est écoulé entre ton départ et ton retour, ce dernier te dit trois jours, ce qui correspond grosso modo au temps normal. Rien d'extraordinaire à cela puisque les portails utilisés t'ont mené en Mulhorande. Tu ne doute pas que d'autres portails dans les pièces que tu n'as pu visité encore lors de ton exploration de la tour puisse te mener à d'autres lieux et, peut-être, d'autres plans. Il sera alors intéressant de savoir quel différence de temporalité existe entre les passages que tu emprunteras et Faérun. L'aube se levant, les bruits du village se font entendre et ces sons de la vie quotidienne sont rassurants après le silence pesant du village mulhorandi où le maître-vampire sévit. Ayant répondu à tes questions, Fréon prend congé et te laisse seul quelques minutes avant que l'on toque à la porte de la pièce et que, sur ton ordre, ton maître d'armes et chef des gardes, Averdynn Ferlame, n'entre. Il te salut aussitôt, posant son poing fermé sur son coeur.

- La bonne rencontre, mon seigneur, vous m'avez fait mandé ?

Il referme la porte derrière lui et attend que tu lui explique la raison de sa présence devant toi.

Fréon était un être d’une capacité étonnante. Il avait fortement l’art de l’organisation. Fort apprécier de son seigneur, ce dernier lui fit une prestance de satisfaction avant qu’il parte pour l’ensemble de son œuvre pendant que le Yuan-ti était absent.

Lorsque l’on toqua à la porte, Ssnirr invitait le maitre d’armes à entrer et ce dernier fit sa présentation avant que le jeune seigneur ajoute…

-La bonne rencontre Averdynn. Oui, car j’ai besoin de conseil sur un point important. Je dois aller seconder en force nos voisins de fief à la tours sombre du seigneur Merenden, une menace couve en ce lieu et il faut abattre le maitre vampire qui use des portails de la tour pour mieux assouvir sa soif sur nos terres. Ce n’est pas un adversaire ordinaire et il me faut des courageux et non pas des habitants. Je veux savoir de combien d’homme nous pouvons compter, sans toutefois, prendre nos ressources de sécurité et de protection locale. En fait je veux savoir ce que vous en pensez et qu’est-ce qui serait la meilleure solution pour que l’on ne risque pas une perte d’effectif durant ce périple. -

Il attendit patiemment de savoir le nombre et demandait par la suite de bien vouloir faire préparer les hommes pour un départ hâtif, en somme, d’ici deux jours.

Sachant maintenant que Nahalyne ses enfants, Sineril et Enarion en place dans le manoir il avait hâte de les rencontrer. Pour le jeune seigneur, ils étaient tous un privilège, il aimait leur jaser, ils étaient une forme de repos pour le jeune seigneur, un baume à ses responsabilités, une récompense en soi.

A l'annonce d'avoir à affronter un vampire, Averdynn te fixe d'un air ébahi avant de reprendre contenance. Il réfléchit, ses sourcils froncés prouvant que cette situation le met mal à l'aise. finalement, il secoue la tête et avoue.

- Je n'y connais pas grand chose aux vampires, mon seigneur, et je ne peux que faire une supposition de la puissance dont ils peuvent disposer.

A ta question sur combien d'hommes d'armes tu pourrais disposer pour combattre ce monstre, Averdynn te répond.

- Nous pouvons tabler sur 20 guerriers suffisamment expérimentés pour s'attaquer à un gros morceau, mon seigneur, mais pas plus. J'ai bien une dizaine de jeunes recrues en cours de formation mais elles sont loin d'être prêtes pour affronter un tel péril.

Quant à savoir ce qu'il pense de tout cela, il te dit, sceptique.

- Je pense qu'on est pas prêt pour se confronter à une telle créature et que le nombre, peut-être, sera notre seul chance pour le repousser...

Il lève le doigt en l'air.

- Je dis bien le repousser...pas le détruire. Parce que je ne suis pas certain qu'on puisse y arriver.

Il te fixe, plein d'espoir.

- vous avez prévenu le baron, n'est ce pas ? Lui seul peut nous apporter le nombre suffisant de renfort pour que nous puissions monter une coaltion avec les autres seigneurs capable de faire face au vampire.

Il prend un temps d'arrêt avant de reprendre.

- Je crois qu'il faut surtout faire appel aux utilisateurs de magie, mon seigneur. Magiciens et prêtres seront nos meilleurs alliés autant pour fortifier nos hommes que pour entraver au maximum le vampire.

Il a un sourire, enfin, en parlant de prêtre et te dit.

- Il y a en ce moment même deux prêtres voyageurs qui ont fait halte à l'auberge du village. Il s'agit d'un prêtre d'Oghma et d'un de Shaundakul qui ont pour vocation de parcourir les royaumes afin de récolter des informations qui permettront de créer un atlas de Faérun. Ce sont des voyageurs, avec un peu de chance, ils pourront nous en dire plus sur les vampires et, de toutes manières, leurs talents de prêtrise va nous être indispensables.

Il te propose.

- Vu l'urgence de la situation, mon seigneur, peut-être serait-il plus judicieux que vous vous déplaciez en personne pour solliciter l'aide de ces deux prêtres pendant ce temps, je vais préparer nos hommes pour le départ.

Il attend ta décision, prêt à agir au mieux.

» Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen
» Cyprien (partie roleplay).
» Varn (Partie roleplay).
» Mithras (Partie roleplay).
» Lander (partie roleplay).