Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen (Partie roleplay).

(hrp : section spécifique au personnage)

Terres du seigneur Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen

Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen (Partie roleplay). V58w

Maisonnée du seigneur chevalier fieffé Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen

- Maître d'armes / chef des gardes : Averdynn Ferlame, 32 ans, humain, cheveux courts bruns, yeux marrons. 1,95m ; 100 kg.

- Maître espion : Gamrod Ombrenuit, 28 ans, humain, cheveux courts noirs, yeux noirs. 1,77m ; 75 kg.

- Intendant : Crutchik Peaugrise, 35 ans, gobelin, cheveux mi-longs noirs, yeux noirs. 1,10m ; 60 kg. Décédé (tué par des gobelours dans la montagne).

- Majordome / échanson : Tomalian Piedblanc, 90 ans, halfelin, cheveux courts châtains, yeux noisettes. 1m ; 20 kg.

- Valet de chambre : Morizio Tressebois, 29 ans, humain, cheveux courts châtain foncé, yeux marrons. 1,78m ; 77 kg.

- Héraut / diplomate : Larzyl Boisdelune, 37 ans, semi-elfe de lune, cheveux longs bleu foncé, yeux bleu clair. 1,75m ; 65 kg.

- Trésorière : Gurine Targefer, 125 ans, naine d'écu, cheveux longs blond cendré, yeux verts. 1,40m ; 60 kg.

- Prêtre abbé de Heaum : Emeri Voilebrume, 36 ans, humain, cheveux courts bruns, yeux noisettes. 1,77m ; 78 kg.

- Conseiller / archiviste : Fréon Lunétoile, 33 ans, semi-elfe de lune, cheveux mi-longs noirs, yeux verts. 1,65m ; 56 kg.

Outre ces 9 postes d'importance, la maisonnée comprend des gardes et des domestiques mineurs (cuisiniers, palefreniers, femmes de ménage, etc...).

Ressources communes du fief

- Champs de blé : farine, paille.
- Champs d'orge : bière, paille.
- Champs d'avoine : nourriture pour humanoïdes, nourriture pour animaux, paille.
- Champs de luzerne : nourriture pour animaux (foin).
- Potagers : nourriture pour humanoïdes, nourriture pour animaux.
- Vergers : nourriture pour humanoïdes, nourriture pour animaux.
- Ruches : miel.
- Bœufs : viande, cuir, transport.
- Vaches : lait, cuir.
- Moutons : viande, cuir, fourrure, laine.
- Chèvres : cuir, lait, viande.
- Poules : œufs, viande.
- Poulets, coqs, coquelets, dindes : viande
- Lapins : viande, fourrure.
- cochon : viande, cuir.
- Poissons de rivière, écrevisses : nourriture pour humanoïdes.
- Vignes : raisins, vins.
- Bois : bois de chauffe, d'ameublement, de construction, de décoration, d'art, etc...
- Produits de la forêt et alentours : chevreuils, sangliers, cerfs, biches, lièvres, perdrix, bécasses, pigeons, faisans, champignons, fruits des bois, racines, plantes comestibles et thérapeutiques, canards, oies.

Ressources spécifiques du fief

- Mine de cuivre : alliage, ustensiles de cuisine, décoration, etc...
- Thé : boisson, cuisine.

Au château seigneurial, dans sa salle d'audience privée, le baron Qi-lonon Qi-Lo, premier du nom te tend le parchemin faisant de toi le nouveau maître du fief de Vrael Olo.

- Voilà votre titre de chevalier fieffé, mon ami. Vous l'avez amplement mérité. Votre aide me fut précieuse et j'espère que l'avenir continuera à nous sourire à tous les deux.

Il fronce légèrement les sourcils avant de poursuivre.

- Je ne vous cache pas que les premiers temps dans votre fief seront possiblement compliqués.

Possiblement est un euphémisme, tu sais combien ton apparence t'a déjà apporté bon nombre d'ennuis vis à vis des autres races et les paroles que prononce le baron te conforte dans l'idée que tu n'en as pas fini avec ce petit problème esthétique.

- Votre apparence exotique risque fort de provoquer des réactions effrayées voire hostiles.

Il sourit néanmoins.

- Il vous reviendra donc de faire preuve d'autorité tout en restant bienveillant. La chose ne sera pas aisé mais je suis sûr que vous vous en tirerez fort bien.

Après ces paroles d'encouragement, le baron prend congé de toi et te laisse partir vers tes nouvelles terres. Le voyage n'est pas long mais à chaque personne rencontrée tu sens bien que ton apparence joue en ta défaveur. Est ce possible qu'ici plus qu'ailleurs, les préjugés soient plus virulents ? Tu commences sérieusement à te le demander. Les terres primaires du baron quittées, tu entres dans le fief du chevalier Eridan Mereden. De lui, tu ne sais pas grand chose si ce n'est qu'il s'agit d'un elfe de lune qui a su, comme toi, prouvé sa bravoure et sa loyauté au baron. Il est vrai que la guerre des ogres a fait beaucoup de morts dans les rangs des chevaliers fieffés et cela a été une aubaine pour toi comme pour les autres nouveaux titrés qui on eu le plaisir de recevoir ses terres devenues orphelines de seigneur. Les paysans que tu croises dans les champs s'arrêtent de travailler pour te regarder passé. Tu sens leur regard inquiet et tu vois, du coin de l’œil, certains qui se crispent sur leur fourche, prêt à en découdre si tu fais le moindre geste hostile à leur égard.

Finalement, ton voyage t'amène à longer l'orée de la forêt où le chant des oiseaux et le calme t'apporte de la sérénité. Le jour commence à décliner lorsque tu approches d'un hameau. Sur la carte que t'a fourni l'archiviste du baron, tu y vois noté son nom : Beautemps. Ton entrée dans le hameau ne passe pas inaperçu et une dizaine enfants qui jouaient aux osselets ensemble laissent tout en plan pour s'éparpiller à travers les ruelles qui séparent les habitations. Des volets claquent et des portes se ferment. Tu comprends leur peur, après tout, la guerre des ogres a fait des ravages et il faudra du temps pour que les gens reprennent confiance vis à vis des étrangers. Tu te dis aussi que s'ils ne t'agressent pas directement, c'est parce que tu es accompagné par quatre soldats que le baron t'a alloué pour ton périple jusqu'à tes terres. Au détour d'une ruelle, tu croises un vieil homme à la barbe grise et aux cheveux mi-longs tout aussi gris. Il te salue de la tête et indique du doigt une petite maisonnette en bois.

- La bonne rencontre, messires, la maison d'hôtes que voici est là pour vous accueillir, si vous désirez passé la nuit à l'abri.

L'un des soldats s'avance pour parler.

- Tu t'adresses à un chevalier fieffé, vassal du baron Qi-lonon Qi-Lo, premier du nom. Tâche de te montrer plus respectueux, le vieux !

Le vieil homme grimace en s'entendant appeler ainsi et réplique au jeune impudent.

- Vous parlez de respect mais en avez-vous eu à l'instant en me parlant comme vous l'avez fait ?

Outré de se voir remis en place par un "bouseux", le jeune soldat sort un petit bâton d'une des sacoches de son cheval. Il le brandit, menaçant.

- Je vais t'apprendre à tenir ta langue, vieux fou !

Le jeune soldat s'apprête à descendre de sa monture pour rosser le vieux paysan...

Pendant que le baron lui rappelait les difficultés qu’il aurait avec son apparence auprès de la populace de son fief et des autres, Ssnirr restait de marbre, du moins en apparence, car si son expression faciale était figée et sans émotion, il en était autrement intérieurement. Ses yeux n’avaient jamais croisé ceux du baron, signe de respect et de savoir-être. Il remerciait le baron d’un abaissement de tête puis étant un être de peu de mots, il dit simplement…

-Vous me voyez ravi Qi-Ionon. Je ssserai cce que je dois être, loyal, ssserviable, dévoué, chercheur et asssidu en cas de besoin. -

Il attendit que le baron quitte les lieux avant de relever la tête puis la salle pour ses nouvelles terres. Tout au long du cours parcourt, il constatait que trop bien les dires de Qi-Iolon. Il ne fit rien d’autre que de saluer quand même ceux et celles croisés.

Lorsqu’ils arrivèrent dans un petit hameau et que les soldats du baron en firent un peu trop à son goût envers l’humain qui lui avait offert un gîte, Ssnirr se relevait d’un bon mètre vers l’arrière sur son corps en disposant celui-ci de façon serpentine puis levait la main vers le soldat et …

- Sssufis sssoldat, ranger votre bâton, comment pouvait-il sssavoir pour mon rang. Maintenant je termine ssseul mon chemin, votre fonction d’accompagnateur ssse termine ici, merci. Vous sssaluerez le baron Qi-Iolon de ma part, bonne route de retour. –

Il attendit que les soldats partent puis se rabaissait à hauteur du regard vers l’humain, ses pupilles verticales disparurent dans un clignement rapide de ses paupières qui se fermèrent et s’ouvrirent par les côtés et au même moment sa langue bifide sortie pour prendre une image olfactive. Le temps avait pu paraitre plus long pour l’habitant de ce hameau, mais pour le Yuan-ti c’était tout à fait normal de prendre le temps de bien sentir celui qui s’adressait à vous. Il baissait légèrement la tête puis dit monotonement…

-Ssnirr Hss’tafi, nouvellement ssseigneur qui selon la carte remise par l’archivissste du baron, serait cccelle à côté d’ici, à l’essst. Merci de votre hossspitalité. Quel est le nom de celui qui m’offre le gîte, sssi je le désire? –

Il attendait la réponse en déposant la lame de sa lance planante au sol. Ce langage sans mots était très clair et démontrait que le Yuan-ti ne voulait aucunement être hostile et était à l’écoute. Si Ssnirr voulait avoir un regard différent des habitants, ce n’était pas à eut de faire l’effort de l’accepter, mais bien à lui de leur prouver ce qu’il était réellement. Il savait que ses recherches feraient peur à la plupart, il savait que son apparence était une barrière de taille, mais il savait, donc il était en possession de ses moyens et apte à remédier à la situation en se montrant ouvert, à l’écoute et si possible, venir en aide du mieux qu’il le pouvait, comme il l’avait fait avec Qi-Iolon.

Surpris de se voir congédier ainsi, il fronce les sourcils mais n'ose pas répliquer. Il connait sa place et sait combien cela lui coûterait de s'opposer à un seigneur mais, sans être télépathe, tu peux lire dans ses yeux l'aversion qu'il ressent pour toi. Il incline la tête toutefois et ne peux cacher un sourire goguenard.

- Mais certainement seigneur. Puisque tel est votre souhait, nous nous retirons et vous laissons ici.

A ces mots, un autre soldat exprime son opposition.

- Mais, nous avons reçu ordre d'escorter le seigneur Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen jusqu'à son manoir. Nous ne pouvons pas...

Le premier soldat l'interrompt aussitôt en levant une main devant lui.

- Le seigneur Ssnirr Hss’tafi de la maison Se'Sehen a donné son ordre et étant à son service, c'est le sien qui prime. Alors, partons !!

Le ton sans réplique qu'utilise le premier soldat fait son petit effet, du moins sur les deux autres soldats restant qui tournent bride. Mais le second soldat, lui, hésite encore, te lançant un regard incertain. Ce brave homme semble avoir besoin d'être rassuré sur le fait que c'est bel et bien ce que tu veux. Le vieux paysan, lui, bien content de voir partir ce détestable soldat, s'empresse d'intervenir en ta faveur.

- Ne craignez rien, messire soldat, le seigneur...euh...

Ton nom semble difficile à retenir pour le vieil homme mais cela ne l'empêche pas de poursuivre.

- ...le seigneur ne risque rien ici. Nous veillerons sur sa sécurité.

Le rictus de mépris que lui lance le premier soldat montre combien cette déclaration lui parait totalement ridicule. Comment de simples paysans pourraient assurer la sécurité d'un seigneur ? Après un petit ricanement, il tourne bride à son tour et s'éloigne. Reste juste le soldat qui semble vraiment s'inquiéter de toi. Se rendant compte soudain qu'il n'a pas encore répondu à ta question sur comment il s'appelle, il s'en excuse avant de se présenter.

- Je suis Obérynn Fourchepaille, le chef de cet humble hameau.

Prenant note qu’un soldat semblait s’opposer, Ssnirr se tournait en face de lui de façon impassible et bienveillante puis …

-Soldat, j’apprécie beaucoup votre inquiétude à mon égard, sachez que votre dévouement joue en votre faveur et je vous en remercie. Comme vous le mentionne votre coéquipier, c’est mon désir de continuer seul. Vous serez plus serviable auprès du baron Qi-Iolon. Soyez sans crainte et bon retour. –

Une fois le soldat rassuré, la tête du Yuan-ti se tournait vers le chef de ce hameau, attendit un certain temps puis répondit…

-J’accepte volontiers votre gîte Obérynn Fourchepaille, la journée a été longue et… Puis-je vous demandez s’il y a un bon trappeur dans ce charmant hameau? J’aimerais quelques bécassine ou perdrix, vivantes préférablement. Je partirai à l’aube et d’ici là, j’aimerais en savoir plus sur la région, si bien entendu, me renseigner vous convient. –

Il attendit patiemment la réponse sans bousculer pour une réponse. Il espérait qu’Obérynn accepte de le mettre au courant des derniers évènements qui s’étaient produits dans la région. Il avait même bien hâte d’avoir le pouls des habitants. Il se disait intérieurement que si le baron Qi-Iolon qui était un drow, avait réussi en surface, qu’il réussirait lui aussi à ce faire accepter, du moins, il était prêt à tenter le coup et de toute façon, il n’en avait pas le choix, il avait accepté ce rôle et il devait le maintenir.

Rassuré et par les dires du vieil homme et par tes propres paroles, le soldat repart avec le sentiment du devoir accompli. A peine le soldat partit, Obérynn te conduit jusqu'à la maison d'hôte qui consiste en une simple pièce avec cheminée surmontée d'une mezzanine avec des paillasses en guise de lit. Mais le tout est d'une grande propreté. La paille des literies est fraîche et odorante, les couvertures sont impeccables et le ménage doit-être fait tous les jours dans cette petite maison de bois. Le vieil homme t'invite à entrer mais lorsque tu lui fais part de ta volonté de faire envoyer un chasseur pour qu'on te ramène des perdrix ou bécasses vivantes, il écarquille les yeux, interloqué.

- Mais messire, la nuit tombe, aucun chasseur ne part à la chasse la nuit.

Un peu embarrassé, il te propose.

- Euh, si vous voulez, on a des poules vivantes. Sinon, on peux vous préparer de la bécasse rôti pour le diner ?

Évidement, ici, les gens ne sont pas habitués à la chasse de nuit comme peuvent l'être les habitants de Chult. Néanmoins, tu sens bien la bonne volonté dont fait preuve le vieil homme. Ce n'est pas si courant de voir les gens si hospitaliers et cela te change de l'ordinaire. Les hommes sont vraiment étonnants et très différents les uns des autres. Alors que vous parlez, on toque à la porte et cette dernière s'ouvre sur une femme âgée que tu soupçonnes être l'épouse d'Obérynn. Elle marque un temps d'arrêt en te voyant et tu vois passer une lueur inquiète dans ses yeux. Toutefois, elle sourit et te salut amicalement.

- La bonne rencontre, messire. Je suis Flora, l'épouse d'Obérynn. Que désirez-vous pour votre dîner ? Je peux vous proposer de la bécasse aux champignons ou bien un filet de truite aux poireaux.

Obérynn attends ta réponse et le départ de son épouse pour te tenir compagnie et répondre à tes questions.

Habitué de vivre en solitaire, Ssnirr ne réalisait pas ce qu’il avait demandé. Il était vrai que pour lui, sa vie se passait la nuit, le jour il aimait méditer et il comprit que sa nouvelle affectation l’apporterait à être plus active le jour que la nuit, du moins quand il le faudrait. S’il avait pu sourire, c’est ce qu’il ferait présentement puis répondit…

-Bien certainement, ma requête est absurde, car elle n’est basée que sur mes propres besoins, quelle tare cette vilaine manie, il me faut rectifier cela au plus tôt. Une petite poule suffira alors j’ai déjà mangé la semaine passée. -

Pour un Yuan-ti, accepter de manger avec quelqu’un était rare, c’était un acte personnel qu’il avait dû remédier auprès du baron. Il avait appris dès lors que pour les humains c’était une manie qui tenait de la diplomatie, ou tous ensembles, autour d’une table à manger des mets fins, se laissait aller à des discussions futiles et tout aussi importantes les unes des autres, et ce, avec un respect souvent pas admis en d’autres occasions. Donc si Ssnirr acceptait un repas c’est qu’il respectait hautement Obérynn, surement du fait qu’il ait tenu tête au soldat, défiant ainsi l'autorité mal polie. Puis la porte ouvrit et la présentation de la compagne d’Obérynn se fit. Autre chose étrange chez les humains, l’importance d’être en couple avec la génitrice était un phénomène d’étude pour le nécromant, il n’avait pas encore compris le pourquoi d’une telle manie, mais il c’était bien promis d’en comprendre les aléas une fois bien établis sur ses terres, il aurait, pensait-il, le temps pour une telle étude de cas.

Sa tête se mit à aller d’un côté et de l’autre pendant que sa langue goutait les odeurs présentes puis il répondit…

-Heureuse rencontre dame Flora. En guise de respect, une petite poule vivante suffira, donnez-moi celle qui n’aurait pas eu d’avenir florissant. -

Il baissait par la suite la tête doucement pour la remercier. Lorsqu’elle repartit, Ssnirr s’enroulait le corps sur lui-même, déposait sa lance auprès de lui au sol et regardait Obérynn d’un air fixe puis commençait doucement…

-Obérynn quelle serait l’événement qui ferait que votre vie sur les terres présentes serait plus agréable et qu’elle serait la chose que vous élimineriez pour être plus heureux? Commençons par cela si vous le désirez. –

Le chevalier dernièrement fieffé écoutait avec attention ce qu’allait lui apprendre le vieil homme.

Le fait d'apprendre que tu as déjà mangé la dizaine d'avant laisse le couple ébahis. Visiblement, ces gens ne sont pas habitués à voir une personne qui mange si peu alors qu'eux-même font trois repas par jour. Le vieux Obérynn regarde son épouse et hoche la tête.

- Ramène donc une poule, ma douce.

Flora sort alors et referme la porte derrière elle en haussant les épaules. Décidément, il y a des gens aux façons bizarres dans ce monde...Obérynn sourit tendrement en voyant la réaction de son épouse et se retient de glousser, amusé. Il se rend derrière l'échelle qui mène à la mezzanine et ouvre une trappe. Il y plonge la main et en sort un pichet et deux gobelets en bois qu'il pose sur la table. Il verse dans les gobelets un vin rouge odorant qui s'annonce comme gouleyant. Obérynn en boit quelques gorgées avant de te dire.

- Allez-y, goûtez-moi ça, vous allez m'en dire des nouvelles. C'est un petit vin que je fais moi-même avec mes quelques vignes, à la sortie du hameau.

Tes deux questions laisse Obérynn perplexe. Il se gratte la tête en souriant.

- Ah que voilà deux questions intéressantes. J'avoue qu'on me les a jamais posées avant.

Il ricane.

- J'suppose que le seigneur préfère ne pas demander pour ne pas avoir à changer sa manière de faire. En tout cas, notre défunt seigneur ne nous a jamais posé ce genre de questions.

Il réfléchit avant de reprendre la parole.

- L’événement qui me rendrait plus heureux serait la sécurité. On est jamais à l'abri des brigands sur les chemins ou à l'abri des monstres qui maraudent. Les patrouilles des gardes du seigneur étaient rares et on était souvent obligés d'aller quémander son aide quand un souci de ce type se présentait. Il répondait pas toujours par l'envoi de ses hommes d'ailleurs, c'est arrivé qu'on soit obligés de se débrouiller seuls et on a perdu des hommes à cause de cela. Parce que bon, on est pas des combattants, vous voyez ? On est juste des paysans.

Il fait une pause et reprend.

- Quant à savoir quoi éliminer pour être pus heureux, je dirais bien les taxes !

Il part dans un grand rire amusé avant de se ressaisir.

- Pardon, je plaisantais. Je sais bien qu'il faut des taxes pour permettre aux nobles seigneurs de vivre et d'entretenir leurs hommes d'armes. Mais on en revient à votre première question, vous voyez ? A quoi ça sert de payer des taxes si en contrepartie, on ne nous protège pas ?

Il hausse les épaules.

- Je prie Tymora pour que notre nouveau seigneur soit plus à l'écoute de nous autres, ses gens, et qu'il se montre protecteur envers nous.

Il soupire, l'air un peu dépité.

- Mais, je n'ai pas trop d'espoir. Sauf votre respect, messire, rares sont les bons seigneurs de nos jours...

Il te sourit.

- Donc, pour répondre à votre deuxième question, je dirais qu'éliminer le peu d'intérêt que porte le seigneur à ses gens ne pourrait que me rendre plus heureux.

Pendant votre discussion, la porte s'ouvre à nouveau sur Flora qui porte un plateau avec dessus, du fromage, un pichet de lait, des petits gâteaux secs au miel et du pain. Derrière elle se tient un jeune homme d'une trentaine d'années, bossu, au regard émerveillé quand il te voit. Tout de suite, tu comprends que ce jeune homme est arriéré. Il tient une poule vivante contre lui qu'il caresse pour la rassurer. Flora pose le plateau sur la table et fais un signe au jeune handicapé. Ce dernier dépose la poule sur le sol et attache sa patte avec une cordelette au pied de la table avant de repartir en te souriant amicalement. Flora sourit à son tour et te dit en partant.

- Excusez mon Flordynn, il est pas méchant pour deux sous mais il est très curieux. Bon appétit, messire.

Elle sort et Obérynn se lève à son tour.

- Je vous laisse manger tranquillement. Je repasserais dans une heure afin de débarrasser votre table, messire. Bon appétit !

Il sort et te laisse seul pour dîner. Seul ? Pas tout à fait, du coin de l’œil, tu vois des visages d'enfants qui regardent discrètement par la fenêtre. Ah les enfants...toujours curieux de tout et de tous...

Son impassibilité pouvait être perçue comme s’il était un être fermé et désintéressé de son entourage, et cela en était tout le contraire. Ssnirr était très curieux de connaitre les autres races, beaucoup plus que de connaitre ses véritables racines. Pour lui, il se représentait comme une erreur de création, un être qui n’aurait pas dû voir le jour, rien de son physique l’arrangeait et encore moins les agissements néfastes de sa race. D’ailleurs, ses études étaient basées sur la vie pour donner suite à la mort, il avait pris un intérêt certain lorsqu’il avait rencontré un druide capable de changer de forme qui passait d’humaine à animale. Il connaissait aussi les changelins pour en avoir étudié un que très sommairement dû au manque de temps, mais sa nouvelle fonction sur ses terres lui apporterait possiblement plus de temps d’étude pour parfaire son art.

Le verre que lui présentait Obérynn le sortit de ses songes du moment. Il prit le verre, observait le liquide dans le verre puis avec sa langue vint goûter les effluves qui s’y dégageaient, il aurait souri s’il le pouvait puis appuyait l’invitation de son hôte…

-Merci, je ne bois pas de vin ni de spiritueux, mais j’adore les humer. –Et c’est ce qu’il fit avec agrément et il ajoutait…- Effectivement, de jeunes vignes, l’acidité est très présente, mais je me demande si cela ne vient pas du bois des fûts, il semble moelleux et possède une belle intensité aromatique, félicitation Obérynn.-

Il gardait le verre en main et venait régulièrement le humer de sa langue comme s’il le buvait réellement. Il écoutait l’hôte qu’il trouvait très intéressant, Obérynn était intègre et c’est justement de cela que Ssnirr avait besoin pour prendre le pouls de la population. Ce n’était pas son fief, mais cela en était pareil pour lui présentement. Il attendit la fin puis répondit…

-C’est pourtant simple, tout comme un bébé humain naissant qui braille, il veut que de l’attention, les seigneurs devraient se baser sur la réaction des premiers nés pour gouverner. Donner la parole plus souvent ainsi que de l’attention à son peuple, le soutenir dans ses faiblesses, le rehausser dans ses forces et lui offrir la possibilité de s’épanouir en sécurité. Votre prochain seigneur aura un bon sujet en votre personne Obérynn, un être de votre valeur comme chef de hameau est réjouissant. Les seigneurs devraient comprendre beaucoup mieux que sans les paysans, ils ne sont rien, la main qui travaille est la plus importante, il faut lui faire attention et lui apporter tout le nécessaire pour prospérer, mais… Ils ont d’autres vues malheureusement…-

Il humait encore le vin et ses pupilles verticales se fermaient et s’ouvraient rapidement. Obérynn devrait comprendre que cet aspect devait être un signe d’appréciation du vin.

La porte s’ouvrit laissant voir la douce d’Obérynn et possiblement leur enfant qui avait, tout comme lui, été gâté par la nature. Ssnirr abaissait la tête en signe de salutation puis lorsqu’Obérynn se levait, il relevait alors son corps aussi puis dit simplement…

-Enchanté Flordynn et merci à vous trois, vous n’aurez pas à débarrasser la table, elle restera intacte. – Et il rabaissait la tête légèrement accompagnant la famille à la porte. Une fois seule il vint pour dévorer la poule, mais entrevit des regards indiscrets aux fenêtres, il soufflait la bougie pour que la noirceur envahisse la pièce s’emparait de la poule avec son corps et vint dans l’un des coins de la pièce que nul voyeur extérieur ne pouvait voir puis prit son repas qui avait été étouffé et broyé juste avant. Il accompagnait son repas en humant le verre de vin d’Obérynn lui laissant une idée en tête, lorsqu’il serait sur ses terres, il regarderait la possibilité de faire une distillerie, cela pourrait être serviable à plusieurs sauces, se disait-il pensif pendant sa digestion lente.

Le fait de souffler la bougie plonge la pièce dans le noir au grand dam des gamins dehors qui murmurent tous leur déception. Finalement, tu les entends repartir en rouspétant de n'avoir pas vu le serpent géant. Tu te régales de la poule offerte avant de faire disparaitre les restes de ton repas. Une fois le tout nettoyé, tu prends un peu de repos, te laissant aller au sommeil qui ne tarde pas à te prendre dans ses filets. C'est le chant du coq qui te réveille, le lendemain matin. Quelques minutes plus tard, on toque à ta porte et tu entends la voix d'Obérynn, joviale et chaleureuse.

- La bonne rencontre journée, messire chevalier. Désirez-vous un petit déjeuner avant de vous remettre en route pour vos terres ?

Il attend ta réponse, n'osant pas ouvrir la porte sans ta permission expresse.

Reposé, Ssirr prévoyait partir tôt pour arriver tôt. Étant seul pour le reste du voyage il emprunterait la voie des airs pour entrer chez lui. Il ne ferait sans doute pas tout le trajet de cette façon, alternant entre chemins et le vol lorsque le cœur lui en dirait.

Lorsque Obéryn vint cogner à la porte, le nécromant l’ouvrit aussitôt et sortit de la maison d’hôte. Il aurait eu un sourire, s’il l’avait pu, pour remercier le charmant chef du hameau.

-Bonne journée à vous Obérynn, je vous remercie de votre hospitalité, et j’aimerais savoir comment je vous dois pour le repas et la nuit, pour la bonne discussion d’hier, elle fut grandement appréciée. –Il attendit patiemment de savoir le montant qu’il devait remettre avant de partir vers son domaine. Il invitait aussi Obérynn et sa famille à venir le rencontrer lorsqu’il sera bien installé et que ce serait à lui de les inviter comme il se devait.

Obérynn secoue la tête lorsque tu parles de le dédommager.

- Vous ne devez rien, messire, l'hospitalité est sacrée chez nous et est donnée de bon cœur.

Il modère ses propos toutefois en souriant.

- Sauf si les temps sont durs et la nourriture rare ou que les invités sont trop nombreux pour nos petits moyens. Mais comme ici, il n'y a rien de tel, alors vous ne nous devez rien. Et puis, si on a l'honneur de pouvoir, un jour, venir vous saluez chez vous, nous seront alors largement récompensés.

Il est vrai que recevoir de simples paysans comme invités est chose rarissime pour un noble d'où la joie non feinte de la petite famille Fourchepaille. Flora arrive alors avec Flordynn qui porte un sac de toile qu'il te tend aussitôt avec un large sourire franc et jovial. Flora désigne le sac en te disant.

- Le sac contient du fromage, du pain et des oignons ainsi qu'un pichet fermé de bière pour la route. Que les dieux vous garde, messire.

Les au revoir terminés, tu repars, direction tes terres. En fin d'après-midi, tu arrives au hameau La Métairie. Le hameau est entouré par des champs de thé et tu vois les paysans retournés chez eux en chantant. Un petit groupe s'arrête net en te voyant survoler les champs, ébahis par ce qu'ils voient. L'instant de surprise passé, les quelques femmes poussent des cris de frayeur tandis que les hommes sortent leurs couteaux, leurs serpes et tout ce qui pourrait leur servir d'armes improvisées. Tu peux comprendre leur méfiance vis à vis de toi. Après tout, la guerre des ogres vient à peine de se finir et les gens craignent encore énormément de se retrouver face aux survivants ennemis qui pourraient vouloir se venger sur eux. Heureusement pour toi, aucun n'a d'arc ou d'arbalète et tu peux donc les dépasser sans problème. Reste à espérer que l'accueil sera plus courtois dans le hameau.

Tu atterris avec prudence au centre du hameau tandis que femmes et enfants s'enfuient pour se barricader dans leurs maisons. Un homme d'une cinquantaine d'années, cheveux courts blancs, yeux bleus, stature d'armoire à glace s'avance vers toi. Il porte une épée courte à son côté et une dague de l'autre. Il reste prudent et s'approche lentement de toi avant de s'immobiliser à trois mètres. Il te fait un signe de tête tandis que ses yeux se plissent et t'observent avec attention pour détecter tes armes et tes intentions.

- La bonne rencontre, messire, je suis Perceval Lancéclair, le chef du hameau La Métairie.

Il attend de connaître ton nom pour savoir ce que tu viens faire ici...

Ssnirr vint mettre sa main droite sur l’épaule d’Obérynn et clignait des yeux pour lui confirmer qu’il appréciait son geste. C’était en fait beaucoup plus que cela, mais l’homme n’avait pas besoin de savoir plus. Lorsque sa douce arrivait avec leur fils, il abaissait la tête légèrement et mit sa main droite sur son torse en guise de remerciement pour les vivres qui fit lever le cœur du Yuan-ti. * Quel atroce repas que ceci? * Se dit-il en gardant le sac qu’il mit en bandoulière en remerciant de toute sa compétence de diplomatie, la gentille femme.

-Vous serez les bienvenues dans mon humble chaumière, et ce, en tout temps. Vous m’enverrez une lettre avant de venir et je vous ferai escorter. Il me fera un réel plaisir de vous recevoir. Merci encore pour tout. À la prochaine. -

Après un regard véritable, il prit son envol. La beauté des lieux, il l’appréciait grandement, il pouvait avoir une excellente idée de son nouveau territoire à gérer. Il ne fut pas peiné de voir la peur qu’il engendrait, il était comme ça, c’était sa personne, son être, il était fait pour intimider, repousser, mais il y avait des exceptions et c’était de celles-là qu’il se nourrissait avant tout. Son attorilissage effectué dans le hameau réalisé, il replace ses ailes bien en place puis se fait approcher. Ssnirr laisse ses mains bien en évidence, écoute, regarde, puis, pour donner suite à sa présentation, il dit en prenant le sac gentiment offert par Flora…

-Bonne rencontre Perceval Lancéclair, je suis Ssnirr Hss’Tafi, nouvellement vassal des terres présentes comprenant les hameaux de la Métairie et le Montant, le village Vrael Olo, la mine ainsi qu’une partie de la forêt du seigneur Qi-Ionon Qi-Lo : À votre service. -

Il avait utilisé le plein potentiel de son charisme pour se présenter. La première impression, du moins oral, devait être la meilleure. Il avait utilisé le à votre service car c,était réellement ce qu’il avait l’intention de faire. Après son abaissement de tête en guise de salutation il présentait le sac de Flora puis…

-Voici pour vous, on me l’a gentiment offert, mais je digère mal les ingrédients que ce sac contient, il vous sera plus utile qu’à moi. Ou bien donnez-le à quelqu’un qui en aurait le plus besoin. -

Son regard fit le tour en inspectant le hameau. Il L’avait bien vue des airs restait maintenant à l’estimer le corps au sol. Il tournait son regard dans celui de Perceval puis demandait.

-Perceval, quel moment serait-il le plus à point pour rencontrer les habitants du hameau? Tant qu’à être ici, j’aimerais m’entretenir avec le plus de personnes possibles, femme et enfants comprirent bien entendu. Je veux établir en partant une démographie, en gros qui fait quoi, l’âge de ceux-ci, leurs fonctions, leurs sexes, les liens de famille, etc. Ils me diront d’eux-mêmes de quoi ils ont besoin, de quoi ils ont peur? Qu’est-ce qu’ils ne veulent pas dans leurs existences. Il va me falloir de quoi écrire aussi et un endroit pour les rencontrer tous. S’il fait beau, pourquoi pas rester à l’extérieur, sinon l’écurie ou l’étable. -

Pour les Yuan-ti chacun avait son importance, la responsabilité commençait tôt chez cette race et c’était pour Ssnirr une valeur inestimable que de l’inculquer aux habitants des terres qu’il avait la charge. Tous devraient être mis à contribution, et ce, dans le meilleur de leurs forces et non sur leurs faiblesses.

Il joignait les mains attendant la réponse du chef de hameau. Pour Ssnirr, avant toute chose, c’était que les habitants sachent qui il était, mais surtout, et le plus important c’était de savoir qui était ceux qui allait œuvrer auprès de lui. Ses recherches demanderaient d’avoir des gens qui auraient confiance en lui. Son plus grand défie serait l’acceptation de sa personne auprès de la population, ensuite le fait d’être à leur écoute apporterait un lien de confiance, duquel il aurait besoin pour l’avenir. S’il réussissait à gagner leur confiance, ceux-ci l’accepteraient tel qui est, du moins l’espérait-il et d’ici là il fallait rencontrer le plus rapidement possible l’ensemble des deux hameaux, du village et de la forêt.

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Un peu mal à l'aise devant ton cadeau auquel il ne s'attendait pas, il te remercie pour le sac de victuailles avant de répondre à ta question. Il indique l'écurie que jouxte une grange.

- Oui, messire, je vais faire passer le message pour que les habitants du hameau viennent à la grange ou du moins devant celle-ci si le temps le permet. Je pense que la fin d'après-midi serait le mieux, messire. Les gens reviennent des champs et ils auront un peu plus de temps pour un recensement.

Il acquiesce lorsque tu lui demande de te fournir parchemins et nécessaire à écriture.

- Oui, messire, vous aurez tout ce qu'il faut pour demain. En attendant, voulez-vous me suivre ? Je vais vous conduire à la maison des voyageurs.

Il te précède alors jusqu'à une petite baraque bien entretenu dont il ouvre la porte, fermée à clé. Il te laisse entrer dans une pièce simple, haute de plafond, dont les côtés sont occupés par des lits superposés. Au milieu de la pièce se trouve une table et des bancs alors que le fond abrite une cheminée et deux commodes qui l'encadrent. Perceval désigne les deux commodes et t'indique qu'une contient de la vaisselle et que l'autre sert de réserve à vivres lorsque des voyageurs occupent la pièce. Il regarde le sac qu'il a encore à la main et te demande.

- Euh, que désirez-vous pour votre dîner, messire ?

Ssnir écoute et regarde en se laissant conduire à la maison des voyageurs. Il tique un peu sur le fait d’avoir que le lendemain, le matériel d’écriture, mais n’en démontre aucunement son insatisfaction. À la question de Perceval le Yuan-ti répond simplement…

-J’ai déjà mangé, puis au propos du matériel d’écriture, demain me semble impossible, si les gens sont libres à la fin de l’après-midi, c’est à ce moment que je veux prendre des notes… Peu importe Perceval, je commencerai par les rencontrer et s’ils le veulent bien. J’écouterai leurs besoins puis si je ne peux pas prendre le recensement, aujourd’hui, vous le ferez demain ou plus tard. Je repasserai en prendre possession dans quelques jours. Il me faut aller voir l’autre hameau et m’installer dans le manoir du village ensuite et faire la même chose qu’ici. Il est important pour moi de connaitre les besoins des habitants. –

Il prit un temps pour observer attentivement l’endroit et ressortait à l’extérieur en demandant à Perceval…

-Et toi Perceval, dit-moi comment tu es devenu le chef, quel sont tes préoccupations vis-à-vis le hameau et quand as-tu vu pour la dernière fois l’intendant? Ensuite je te dirai ce que j’attends de vous pour l’avenir prochain de la Métairie. Car c’est bien bon le thé, mais peut-on diversifier pour avoir une culture… Plus rentable, utile, durable, exemple, du chanvre pour la fabrication de corde et dans la même famille le houblon qui viendrait affiner la bière avec des notes fruitées et qui sait, laissez vous guidé par vos rêves Perceval pourquoi pas une distillerie. –

Dit-il étudiant la réaction du chef; serait-il fermé aux propositions de changement ou l’inverse serait-il enjoué ou bien resterait-il neutre sur les questions. Avant toute chose, fallait connaitre le chef pour savoir s’il était manipulable ou intraitable, serait-il un allié ou un rebelle à ses propositions.

Ssnirr aurait besoin d’alcool pour ses études, seul élément qui conserve jusqu’ici, le mieux les… aliments ou organes d’étude. Ses recherches l’amenaient à la découverte des corps physiques et surtout sur l’énergie qui faisait d’eux des êtres animés, conscients, résistants, l’esprit qui guidait l’être vivant, cette force forte de toute chose qui disparaissant à la mort. En fait cette force ne disparaissait pas, elle retournait simplement quelque part dans un immense réservoir et était réutilisée par la suite et ainsi de suite, il en était certain, du moins ses études l’avaient apporté aux portes de se savoir et…

Il s’aperçut encore une fois qu’il était parti dans ses pensées. Il revint dans le regard de Perceval espérant n’avoir rien manqué de ses dires.

A son tour, Perceval tique en entendant tes directives. Il hoche néanmoins la tête à tes ordres.

- Nous sommes déjà à la fin de l'après-midi, messire, et les habitants rentrent à peine de leur journée de labeur. Je vais faire le tour des maisons pour leur dire de venir mais je ne vous garantie pas leur coopération.

Tes questions le surprenne mais il tâche d'y répondre de son mieux.

- J'ai repris la fonction de feu mon père, messire, comme c'est la tradition.

Il réfléchit à ta question sur ses préoccupations concernant le hameau avant de répondre.

- J'aimerais faire construire un grenier commun afin de pouvoir y entreposer des provisions et de quoi chauffer les chaumières pour tout le hameau, messire. Les hivers peuvent-être durs et les dernières années ont été particulièrement difficiles pour nous autres. Mais jusqu'à maintenant, le seigneur a toujours refusé ma demande.

Il te regarde, plein d'espoir, avant de secouer la tête quand tu demandes quand il a vu l'intendant pour la dernière fois.

- Je devais avoir une dizaine d'années, messire, j'étais avec mon père pour une fête annuelle. C'est la seule et unique fois où je l'ai vu. Depuis, mon père, et moi par la suite, n'avons eu affaire qu'à Mérové Faucongris, un garde du manoir.

Perceval t'écoute et au fur et à mesure de tes dires, son visage se décompose. Visiblement, tes ambitions semblent l'accabler. Faire de nouveaux champs et ouvrir une distillerie n'a pas du tout l'air de le ravir, bien au contraire. Il fini par te dire, d'une voix presque implorante.

- Cela amènerait un surplus de travail qu'il nous serait impossible d'accomplir, messire. Nous avons déjà tellement à faire.

Il passe sa main sur son front, affligé par l'avenir que tu viens de lui dévoiler pour le hameau. Le regard de Perceval te fait comprendre que les habitants ont été, jusqu'alors, exploité à outrance par le dernier seigneur du fief. A la mort de ce dernier, son intendant, loin d'alléger les conditions de vie difficiles des habitants, a continué dans la même ligne de conduite que lui. Tu comprends que tu vas avoir fort à faire...

Si le faciès du Yuan-ti pouvait laisser voir ses émotions, il aurait un air déçu, découragé et possiblement triste. Il écoutait l’ensemble des dires de Perceval puis y allait dans l’ordre de ceux-ci.

-Décevant tout ceci Perceval, très décevant, je m’aperçois que vous avez été négligé et ceci m’attriste grandement. Donc pour la première requête, je me déplacerai moi-même avec vous pour aller visiter chaque membre de ce hameau. Ils n’auront donc pas à se déplacer, je verrai encore mieux leur milieu de vie et discuterai avec eux de leurs besoins et crainte. Cela sera mieux ainsi. -

Il prit un temps en s’approchant de Perceval puis en lui mettant la main droite sur l’épaule il confirmait… - Va pour le grenier commun et laissons pour l’instant de côté les nouveaux champs. Par contre en construisant le grenier, nous penserons le faire en fonction des futurs champs qui apporteront un lot de vivres à entreposer et de la distillerie à installer. –

Il fronçait les sourcilles qu’il n’avait pas puis d’un air grave dit…-Soyez assuré Perceval que je tenterai de vous envoyer de la main-d’œuvre. Je trouve inacceptable le comportement de l’intendant. Vous mieux que quiconque doit savoir qu’un poing est plus fort qu’un seul doigt, alors à l’avenir c’est tous les doigts de la main qui travaillerons ensemble pour former le poing. L’intendant devra le comprendre. – Il fit un tour de pièce en réfléchissant puis revint devant Perceval.. – Une dernière chose avant que l’on parte pour faire la tournée des chaumières. Je vous remercie de votre franchise, ceci est tout en votre honneur. J’aimerais que l’on mette au point un système de communication, des corbeaux voyageurs qui feraient le lien entre ici et le manoir, si ce n’est pas déjà fait et que vous mettiez en place, le plus tôt possible, un bûcher. – Son temps d’arrêt était calculé puis il continuait. – Ce bûcher servira à avertir le village en cas d’attaque pour que l’on vienne vous secourir plus rapidement. Je tiens à vous et à votre sécurité. De plus tous les habitants, femmes et enfants compris, devront suivre une formation de défense et de combat. Vous en serez le responsable et bien sûr je vous enverrai le maitre d’armes pour vous former et ensuite vous passerez cet enseignement à vos protégés. Dans tout le fief il y aura une milice citoyenne.-

Ssnirr étudiait la réaction du chef de la Métairie puis conclut… - Je sais je demande beaucoup, mais vous allez y parvenir, j’ai toute confiance, vous êtes l’homme de la situation et vous serez bien entendu récompensé pour le surplus de travail et de responsabilité. S’il le faut, demandez de l'aide par un novice. Vous ne serez plus des esclaves, mais bien de fiers habitants qui contribueront au développement et surtout à l’évolution du fief de Ssnirr Hss’Tafi. Maintenant, mettons-nous au travail, nous avons le tour à effectuer et il ne faut pas oublier personne. –

Il sortit de la pièce, attendant que Perceval soi à l’extérieur après lui avoir ouvert la porte puis refermait derrière lui. Il lui fit signe de prendre les devants et le suivit sur son côté droit, légèrement en retrait, le mettant ainsi en première ligne. C’était aussi un signe de respect de son rang, ici dans le hameau, c’était lui le chef.

Ssnirr expliquerait la même chose à l’ensemble des habitants du hameau les encourageant à lui mentionner leurs craintes et leurs besoins. Il savait très bien qu’il ne pourrait pas les satisfaire tous, mais s’il pouvait au moins apporter plus de paix d’esprit, de sécurité, d’assurance et d’initiative, il en serait bien heureux.

Perceval ne peut cacher une petite grimace lorsque tu redis ta volonté de construire une distillerie et un grenier plus grand en fonction de. Il est clair qu'il pense que tu en demande trop aux paysans mais, habitué à se taire, il ne dit mot. Quand tu expliques ta volonté d'adjoindre du renfort aux paysans pour la construction et les champs supplémentaires, il se décrispe et sourit, soulagé. Mais tu sens quand même qu'il reste sur ses gardes. Tu imagines que des promesses comme tu viens de lui faire, il a dû en entendre d'autres et qu'elles n'ont pas été tenues. Cela sera à toi de redonner confiance à ces gens. L'idée de mettre en place un système de communication via des corbeaux semble beaucoup plaire à Perceval. Il hoche la tête avec vigueur pour montrer son approbation.

- Bonne idée, messire. Cela pourra être fort utile surtout si un danger guette le hameau et s'il nous est impossible de vous prévenir autrement.

Il fait une petite grimace.

- C'est déjà arrivé qu'une bande de maraudeurs s'en prennent à nous et que nous ne puissions sortir du hameau pour demander de l'aide. Heureusement, les dieux veillent sur nous et nous avons été secouru par une compagnie d'aventuriers qui se rendaient au village.

L'idée du bûcher lui parait également très bonne et il t'en fait part.

- Voici une autre excellente idée, messire.

T'entendre dire que le maître d'armes du manoir en personne viendra former les gens du hameau aux bases du combat le laisse admiratif.

- Ce sera un grand honneur pour nous, messire, que de recevoir l'enseignement du maître d'armes.

Savoir que les paysans vont apprendre à se défendre et, même, qu'une milice locale va être mise sur pied le comble de joie. L'idée de protection que cela apporte lui laisse entrevoir un avenir bien plus sécurisant. Il approuve d'un hochement de tête et tu vois l'espoir luire dans son regard. Une fois tes plans pour le hameau révélé à Perceval, ce dernier s'empresse de te faire faire le tour des chaumières afin de te présenter les habitants. Il apprécie à sa juste valeur le fait que tu le laisses passer devant car cela dévoile à ses compatriotes le respect dans lequel tu le tiens. Il m'en profite nullement et au contraire se fait force de rassurer les gens lorsque ceux-ci ont une réaction inquiète. Au bout de deux bonnes heures, la nuit est tombée mais tu as pu rencontrer chaque famille du hameau. En gros, ils sont tous plus ou moins identiques : la chaumière accueille une famille réunissant parents, enfants et grands-parents. Certaines n'abritent que des vieux couples mais leurs enfants sont installés à quelques pas de là, dans leur propre maison.

Tout ce petit monde semble plutôt bien s'entendre et faire confiance à leur chef. Lorsque Perceval te raccompagne à la maison des hôtes, tu es un peu étourdi par les senteurs fortes des verres de vin, bière, liqueur diverses que l'on t'a offert pour ta venue. Sans pitié pour ta fatigue ou la sensation d'ivresse légère que tu peu ressentir, l'enthousiasme de Perceval ne s'épuise pas et à peine assis autour de la table de la maison, il sort deux verres et une bouteille d'eau de vie. Il remplit les gobelets et t'en tend un avant de boire quelques gorgées du sien. Le bougre, qui lui a bu chaque verre proposé par ses voisins, semble sacrément tenir l'alcool. La voix même pas pâteuse, il s'exclame avec jovialité.

- Vous voyez, messire, combien les gens du hameau sont accueillants ? Ah vous avez fait belle impression et donnez un sujet de discussion pour de nombreuses veillées autant aux adultes qu'aux enfants.

Il sourit, amusé.

- Bientôt, les petits vous décriront comme un seigneur serpentin géant en armure, brandissant une épée gigantesque pour défendre ses gens ! Vous n'avez pas idée de l'imagination des enfants...

La soirée a été longue, certes, mais tu as fait une bonne impression grâce à l'aide de Perceval qui a su t'épauler comme il faut. Le premier hameau de ton fief semble acquis à ta cause. Reste à tenir toutes les promesses que tu as faites pour continuer à bénéficier de leur soutien sans failles. Les craintes des habitants du hameau restent celles de bon nombre de paysans, une aide en cas de disette pour ne pas mourir de faim. Un soutien pour se défendre en cas de danger et des charges de travail pas trop inhumaines afin qu'ils puissent vivre une vie heureuse. Rien de difficile en soi...

La soirée fut agréable et instructive. Perceval était véritablement l’homme de la situation et pour cela Ssnirr réajustait son tir au propos de la distillerie en spécifiant que le projet verrait le jour, mais en temps et lieu et qu’avant tout, la sécurité et le bien êtres des habitants prédominaient sur les surcharges de travail. Déjà que les habitants semblaient vouloir participer à des entrainements militaires, ce qui était pour le Yuan-Ti une belle réalisation en soi. Il rassurait aussi le chef du hameau aux propos des promesses en lui expliquant que présentement ce ne serait pas les habitants le problème, mais possiblement le conseil autour de lui et que ce serait là son véritable défi.

Oui, il fallait le dire, Ssnirr était content du début, grâce à Perceval les habitants l’avaient accepté et la peur semblait déjà loin derrière. Le fieffé félicitait, mais surtout remerciait le chef du hameau, l’encourageant à toujours rester intègre envers lui-même et loyal envers lui. Refusant de prendre de l’alcool, il remerciait volontiers Perceval de lui en offrir et informait ce dernier que son corps acceptait très mal l’alcool, mais qu’il adorait les flaveurs qu’elle dégageait. Il allait même jusqu’à lui expliquer que pour lui c’était sa langue qui goûtait les odeurs, donc sentir pour lui était comme goûté.

Aux derniers dires de Perceval, Ssnirr répondit…- L’imagination est un royaume infini où tous devraient jouir d’une liberté en son sein, et non seule les enfants. C’est avec l’imagination que l’on évolue, mais aussi par celle-ci que l’on peut mourir si l’on ne prend garde de la contrôler. –

Il raccompagnait Perceval chez lui à la fin, question de s’assurer qu’il entrerait bien, vu l’astronomique quantité d’alcool qu’il avait ingurgité. Au retour Ssnirr prit son temps d’user de l’endroit, il aimait les soirées plus fraîches où les sons portaient encore plus que le jour et que le soleil était moins oppressant. * Une belle nuit pour déterrer les morts et commencer une étude, mais il n’en était pas rendu là. Il profitait simplement du moment et de la lueur des étoiles avant d’entrer pour prendre une bonne nuit de sommeil. Le lendemain, tôt, il se levait, il saluait ceux et celles qu’ils croisaient, allait faire ses salutations à Perceval puis conclut en prenant son envol vers non pas le village, mais bien vers le deuxième hameau. Il y ferait le même manège. Les hameaux étaient importants pour lui, car ils étaient l’eau au moulin du village, sans eux, la désolation règnerait en reine sur ses terres.

Il finirait au village, en y faisant une tournée pour terminer au manoir et rencontrer son conseil, moment qui lui plaisait le moins, mais qui était nécessaire s’il voulait apporter une vie meilleure aux villageois et aux habitants. S’il était clément pour les habitants, il le serait moins pour les membres du conseil, il serait sans doute sans pitié et encore là il ne pouvait le savoir. Il espérait bien entendu qu’il aurait une écoute attentive aux besoins des habitants, mais d’après les dires de Perceval, il y aurait du changement à effectuer. Il fallait rester ferme tout en restant ouvert et confiant. Une fois les affaires réglées, il pourrait prendre plus de temps pour ses études. Il avait hâte, il sentait en lui que ses recherches apporteraient un renouveau à la vie actuelle et future.

A ton départ, Perceval insiste pour que tu emmènes avec toi une poule vivante et une gourde du vin dont le fumet t'a particulièrement plu.

- un peu de confort pour votre voyage, seigneur.

Les villageois, tous derrière leur chef, s'inclinent respectueusement tandis que tu t'envoles vers les montagnes. Les plaines vallonnées laissent peu à peu la place à des collines de plus en plus accentuées au fur et à mesure que tu gagnes le pied de la montagne. Le vent se fait plus frais mais la température reste agréable. Bientôt, tu vois la mine de cuivre et l'activité qui y règne mais tu ne t'en approches pas plus et tu t'orientes vers ta destination, le hameau. En approchant, tu constates que le hameau est plus dense que celui que tu as quitté. La disposition des habitations est quasi identique à celle de La Métairie mais des tentes diverses et des cabanes faites de bric et de broc sont venues s'y greffer de façon assez anarchique. Deux tavernes, installées sous des tentes, pourvoient aux besoins des habitants et tu discernes clairement qu'une est tenue par des semi-orques et des orques et l'autre par des humains. Tous lèvent les yeux vers toi lorsque tu es assez proche pour qu'ils te remarquent et certains orques, sans attendre plus longtemps filent sous les tentes et en ressortent avec des arcs et des flèches. Une volée de flèches ne te laissent pas d'autre choix que de changer de cap afin d'atterrir près d'une des habitations bricolée.

A peine posé, tu vois un orque à la stature impressionnante sortir de la masure. Il porte une grande pioche dans le dos et s'arrête net pour te dévisager. Il plisse les yeux et te demande qui tu es. Une explication plus tard, l'orque hoche la tête et se présente comme étant Guruk Piquecrâne, l'un des chefs d'équipes de la mine. Il termine à peine sa présentation que les archers arrivent en courant. Un simple mouvement de la main de Guruk les arrêtent et lorsque ton identité est donnée, ils hochent la tête avant de retourner d'où ils viennent, sans prendre la peine de s'excuser pour leur façon d'accueillir les étrangers. Guruk t'explique que les gens du hameau, surchargés de travail à la mine n'arrivaient plus à se nourrir correctement et mourraient de fatigue ou de faim. C'est alors que Barn Mèchegrise, un humain chef d'équipe à la mine, décida de se rendre dans la montagne pour y demander l'aide de la tribu orques des Piquecrâne. Orobouross, le chef de la tribu accepta d'envoyer certains de ces hommes contre l'assurance de ne pas être chassé à vue par les habitants du hameau et de la mine. Le marché ayant été conclu, les orques se sont mêlés aux hommes et depuis, les choses s'arrangent.

Lorsque tu demandes à voir le chef du hameau, Guruk grimace et t'explique que ce dernier et une partie des habitants d'origine des lieux n'ont pas accueillis l'arrivée des orques avec plaisir. Depuis, il ne cesse de leur chercher des noises et de nombreuses querelles les opposent régulièrement. Heureusement, Barn est là et jusqu'à maintenant, il a su tempérer les uns et les autres afin que tout ce petit monde arrive à cohabiter et à travailler ensemble. Guruk t'amène à une maison plus cossue que les autres, autant que cela soit possible dans un hameau, et la porte s'ouvre sur un gros hommes humain d'un quarantaine d'années au regard hautain. Il fusille l'orque du regard avant de lui dire qu'il n'a rien à faire ici. Tu sens aussitôt la tension monter d'un cran et seul ton identité arrive à calmer le chef du hameau. Cunério Grandsac, c'est son nom, t'invite à entrer mais refoule sans ménagement Guruk. La discussion avec Cunério est compliquée et tu comprends que cet homme n'est absolument pas ouvert comme a pu l'être Perceval.

Il accueille très mal tes décisions et t'explique que la mauvaise gestion de ton intendant a déjà obligé le hameau à s'abaisser à prendre des orques comme soutien alors du travail en plus, il n'est pas du tout d'accord. Bien sûr, sous ton autorité, il fini par serrer les dents et les poings avant de dire du bout des lèvres qu'il se plierait à ta volonté mais tu sens bien que ces paroles sont dites sans réelle conviction. Il est clair que tu vas avoir des soucis avec ce chef de hameau... Tes premières visites aux habitants sont catastrophiques car Cunério se fait un malin plaisir de dire ta volonté de les faire plus travailler ou de dénaturer suffisamment tes paroles pour que les gens te jugent aussitôt comme un "ennemi". Même si les gens restent polis, tu les sens distants voire hostiles à tes propositions. Tu finis par te rendre seul chez l'habitant mais là encore Cunério fait des siennes dans ton dos. Il profite que tu es chez un habitant pour faire prévenir les autres. Tu t'en rend compte au bout d'un moment sans pouvoir réellement le prouver, toutefois. Le fourbe est dans la place et n'a pas l'intention de laisser quelqu'un d'autre "gouverner" son hameau.

Bref, ta visite aux habitants d'origine ne donne rien. Aucun ne s'ouvre à toi sauf pour te dire qu'ils ne veulent pas plus de travail et qu'ils veulent, pour la plupart, que les orques s'en aillent. Les choses sont différentes pour quelques-uns du hameau qui sont contents de l'aide apportée par les orques. Ceux-là sont tous des amis du dénommé Barn Mèchegrise. Les gens des tentes et des baraques, orques, semi-orques et quelques humains, nains et génasis de terre, sont assez content de leur sort. Ils apprécient tous Barn et détestent tous Cunério. Leur désir a tous est le même : pouvoir s'intégrer au hameau et y vivre en bon entente avec les autres. Leurs craintes sont surtout orientées vers les ogres qui continuent à hanter la montagne, les tribus orques belliqueuses et les raids gobelins qui font de fréquentes razzias pour voler nourriture et autres biens de valeur. Alors que la nuit tombe, tu finis par rencontrer Barn, de retour de la mine. C'est un homme d'une quarantaine d'années, aux cheveux gris et aux yeux de même couleur. Grand, musclé, il émane pourtant de lui beaucoup de jovialité et de gentillesse.

Il t'invite chez lui et tu y fais la connaissance de son épouse, Elora. La dame doit avoir une trentaine d'années et se déplace dans un curieux fauteuil à roux fait de bois et de métal. Barn t'explique que son épouse a fait une mauvaise chute de cheval, il y a 10 ans et que depuis, elle est handicapée. On a dû lui amputer les deux jambes au-dessous des cuisses. Elle est pourtant souriante et aussi agréable que son mari en terme de contact humain. La maisonnée résonne également des rires de leurs deux enfants, Ryanne, leur fille de 9 ans et Talek, 7 ans. Les deux bambins se montrent curieux de ta personne et te bombarde de questions sur ta race et ses habitudes durant toute la soirée. Barn insiste pour te garder chez lui et tu es logé dans une chambre d'ami. Il se fait un devoir de t'offrir une poule vivante pour ton dîner et, tout comme Perceval, t'offre des fumets de vin et de bière pour ton plaisir. Tu repars le lendemain matin sous le regard amical des orques, semi-orques et humains qui te sont favorables. Bien entendu Cunério n'est pas là et les habitants qui te sont hostiles non plus. Tu sais que tu vas avoir du travail dans ce hameau...

Enfin, tu termines la tournée de ton fief par le village. En chemin, tu t'arrêtes brièvement dans une fermette tenue par une veuve d'une soixantaine d'années aux cheveux poivre et sel et aux yeux d'une magnifique teinte de violet. La fermière se nomme Nahalynne Perceneige et vit seule avec ses deux arrières-petits fils, Markus et Kilvann, jumeaux de 8 ans. Son fils unique et son petit-fils sont morts tous les deux durant la guerre des ogres. Depuis, elle fait comme elle peut mais croule sous les taxes que continue à lui réclamer l'intendant, malgré que le rendement de la ferme ai baissé. Malgré tout, elle se montre très amicale et accueillante et te propose même de venir avec elle et ses petits-enfants, au matin, afin de faire une offrande à Chauntéa. Une jolie gerbe de blé doré, des graines en tout genre et une libation de bière constitue l'offrande. Au vu de la pauvreté de ces gens, cette offrande te parait énorme...mais elle montre la dévotion de cette femme et de sa petite famille. Elle insiste pour que tu repartes avec poule, oeufs, gourde de bière petits biscuits au miel. Markus et Kilvann ne sont pas en reste et t'offrent une jolie couronne de fleurs des champs qu'ils ont confectionné pour toi. Ainsi paré, tu te dirige vers le village, ta dernière étape.

Les villageois se montrent réservés à ton arrivée. Ne sachant pas trop si ta venue annonce un changement bénéfique ou une dégradation de la situation. tu sens bien que l'atmosphère n'est pas à la joie de vivre. Il est clair que la gouvernance actuelle du fief laisse à désirer...du moins pour ce qui est du côté humain. Si tu ne doutes pas que la trésorerie est au beau fixe sur ton domaine, tu sais également que les taxes sont trop fortes et risquent fort d'appauvrir le fief en terme de personnes. D'ailleurs, tu as également appris une chose importante à ce sujet, dans les hameaux et les fermes où tu as fait halte, une constante est souveraine : les gens partent du fief pour trouver une vie meilleure ailleurs. Voilà un sacré problème car moins tu auras de main d’œuvre, moins le fief fonctionnera. Sans parler que moins de gens fait moins de corps disponibles pour tes futures études... Vu le peu d'entrain des villageois, tu abrèges ta visite pour gagner directement le manoir. A ton arrivée, c'est un semi-elfe de lune qui vient t'accueillir. Il a des cheveux mi-longs noirs, des yeux verts et est vêtu de façon fort élégante. Il s'incline avec respect avant de se présenter.

- La bonne rencontre seigneur Hss'tafi de la maison Se'Sehen, pardonnez cet accueil fort peu digne de votre rang mais nous ne vous attendions pas avant deux jours. Je suis Fréon Lunétoile, conseiller/archivite du manoir. Soyez le bienvenu en votre demeure, seigneur...

Il lance un regard derrière lui, constate que personne ne vient et fronce les sourcils, visiblement contrarié. Il garde bonne figure malgré tout et t'invite à la suivre tout en expliquant.

- Pardonnez l'absence de l'intendant, seigneur, il est...euh...occupé, je le crains. Avez-vous dîner ? Désirez-vous prendre une petite collation ?

Tu sens qu'il est inquiet de tes réactions mais tu n'arrives pas à savoir s'il est sincère ou s'il tente juste de se faire bien voir de son "nouveau patron". Déjà, le fait que l'intendant, malgré qu'on lui ai annoncé ton arrivée, ne daigne pas se présenter à toi montre combien il est imbu de lui-même et combien il devait avoir l'ascendant sur le dernier seigneur des lieux. Il est temps que tu remettes les choses en place. Tu vas avoir du travail...

Ssnirr n’était pas déçu, il s’attendait à beaucoup plus de réticence venant du peuple. Perceval était a la hauteur de ses attentes puis vint Guruk, Barn qui selon lui était de la même catégorie d’être à faire confiance, puis il y avait eu, comme surprise Nahalynne Perceneige qui l’avait touché, beaucoup. Son courage, sa détermination, son partage, sa bienveillance et sa générosité, considérant ses modestes revenus, lui avaient réchauffé le cœur. Ssnirr irait la rencontrer à plusieurs reprise, en fait, surement à chaque fois qu'il ferait la navette entre le village et le hameau. Une amitié était surement né.

Il y avait quelque ombre dans le tableau et ceux-ci devraient être éliminés, le plus rapidement possible. La vie commune entre humain et orque était pour lui une très belle initiative, mais cela demanderait du temps, de la confiance et une main mise sur ce hameau et cela tombait bien, Ssnirr convoitait s’y installer pour un certain temps. Le Yuan-ti ferait comme chez lui, il travaillerait les forces et non les faiblesses qui ces dernières serait éliminé.

Sans équivoque, la pomme pourrie du panier, il l’avait trouvé, il restait maintenant, à l’enlever dudit panier ou à extraire le gâté de la pomme pour qu’elle puisse rejoindre le panier, mais restait qu'une pomme qui avait été gâtée restait un risque. * Il servira d’exemple pour les récalcitrants. Il y aura du spectacle à venir… ou nous faisons cela à la Yuan-ti? * Se demandait-il pendant que Fréon terminait ses présentations.

Il attendit un instant, se délaissait de sa couronne fleurie qu’il gardait en main puis demandait… -- Il y a un endroit ou je pourrais garder cette couronne et qu’elle soit entretenue puis visible le plus possible? Pourquoi pas dans la salle du conseil, oui, elle me donnera l’exemple à suivre. Puis… Fréon, faite de suite quérir les membres du conseil dans la salle de celui-ci, je veux la totalité des membres et trouver l’intendant, nous ne commencerons pas sans lui. Ha oui, faites aussi apporter de quoi se sustenter, la réunion risque d’être longue et quelque peu agitée. J’aimerais avoir les livres de comptes, le recensement des hameaux, du village et des fermettes sur le territoire. Je vous remercie Fréon et je n’ai pas à vous pardonner pour votre accueil, tout était à point, mais comment cela que vous m’attendiez seulement dans deux jours?-

Il restait là, les bras pleins emplis de cadeaux et deux poules qui même attaché par les pattes, restait invraisemblablement calme. Comme quoi la mort proche peut adoucir les mœurs… Un sourire serait apparu à cette idée qui venait de lui apparaitre en image. Stoïque, il attendait que Fréon lui montre le chemin de la salle du conseil.

Ta requête de garder intact la couronne de fleurs surprend Fréon. Il hoche la tête toutefois avant de dire.

- Ma foi, je pense que l'on peut faire sécher les fleurs afin de préserver la couronne, mon seigneur. Ensuite, il ne sera pas difficile de la mettre en valeur avec un cadre approprié.

Il sourit quand tu lui demande de positionner la couronne dans la salle du conseil.

- Excellente idée, mon seigneur. Si cette couronne a pour vous une signification forte, l'avoir en vue régulièrement ne pourra que vous apportez du réconfort.

Avant de suivre tes ordres en allant chercher les autres membres du conseil du manoir, il répond à ta question concernant son arrivée attendue plus tard.

- Eh bien, nous avons reçu une missive du baron pour nous annoncer l'arrivée de notre nouveau seigneur à la fin d'une bonne dizaine. Hors, nous sommes à deux jours de la fin de la dizaine sus-nommée...d'où mon étonnement. Vous avez été plus rapide que ne le pensait le baron, semble t-il.

La réponse à ta question donnée, il s'empresse d'obéir à tes ordres et part chercher les autres. Avant son retour, des serviteurs apportent sur une desserte des plateaux de victuailles diverses et de quoi boire. Ils te saluent tous avec respect avant de se retirer. Quelques instants plus tard, Fréon revient accompagné par trois humains, un gobelin, un autre semi-elfe et une naine d'écu. Tout ce petit monde te salue avant de s'installer autour de la table. Fréon et la naine portent tous deux des grimoires sous le bras qu'ils déposent sur la table. Fréon fait alors les présentations. Désignant en premier le gobelin, il te dit.

- Voici messire Crutchik Peaugrise, l'intendant du manoir.

Montrant ensuite les humains, il les nomment devant toi.

- Je vous présente messire Averdynn Ferlame, notre maître d'armes et chef des gardes. Messire Gamrod Ombrenuit, notre maître espion. Messire Emeri Voilebrume, notre prêtre-abbé.

Se tournant vers le semi-elfe, il le désigne.

- Voici messire Larzyl Boisdelune, votre héraut.

Enfin, il montre la naine et te dit.

- Et voici dame Gurine Targefer, la trésorière du manoir.

Montrant les registres, il explique.

- Voici, comme vous le souhaitiez, le livre de comptes de vos terres ainsi que le registre de recensement de la population pour l'année en cours. Les autres registres sont consultables aux archives, mon seigneur.

Les sept personnes de ton conseil te fixent tous, attendant de savoir ce que tu as à dire.

Les initiatives de Fréon plaisaient bien à Ssnirr et celui-ci lui fit savoir par son regard et un léger mouvement de sa tête. Il attendit patient que l’ensemble des conseillers soit présenté puis ne s’ayant pas encore assis, laissant son sac sur la table en gardant sa lance, il commençait à ramper doucement sur le sol entre ceux-ci puis une fois rendu à la hauteur du gobelin qui semblait-il être la pomme gâtée du panier il en fit le tour plusieurs fois puis vint s’enserrer tout autour de lui puis…

-Salutation à vous tous, je suis Ssnirr Hss’tafi de la maison Se’Sehen et des Extaminaar, descendant direct de la maison Hass’tafi. Crée par les Extaminaar par les énergies élémentaires en infusant celle-ci à mon origine Yuan-ti pour fabriquer une sous-espèce volatile, comme vous voyez bien, mais surtout pour ce qui réside en moi en tout temps. En gros ils ont créé un monstre qui vient de la péninsule de Chultan, plus précisément de la mer de Lapal. Dernièrement fieffé par le baron Qi-Ionon Qi-Lo, premier du nom qui vous en plaise ou non. Ce monstre en moi, n'ayez crainte, je le contrôle plutôt bien, sauve dans quelque circonstance qui ne me conviennent pas.-

Lorsque sa prise était totale sans être étouffante, du moins pas trop, il déposait sa main gauche sur l’épaule de l’intendant puis son regard se posait directement dans le sien et en laissant siffler amplement les s et c dans ses dires il continuait…

-Sacher Crutchik Peaugrise que la mort me sert très bien, donc celle-ci m’est très utile, sachez aussi que pendant que je serai ici je n’accepterai aucune faute de quiconque et il se trouve que dans ma visite dernière des deux hameaux et du village, ainsi que des fermettes dispersées ici et là, que votre nom est revenu souvent, que trop souvent et ceci ne m’attriste pas trop, car j’ai déjà trouvé votre remplaçant, tandis que vous me servirez pour mes études ou bien sachez aussi que mon appétit en à surprit plus d'un, j'aime mes mets vivant et ma gueule peut avaller trois fois ma grosseur… Mais, ne voulant commencer de façon trop abrupte, je me dois de vous laisser une dernière petite chance, celle de vous prendre en main et de me prouver votre loyauté. Cette dernière, d’ailleurs, sera demandée à vous tous, sans exception.-

Il relâchait tranquillement sa prise et fit assoir Crutchik à sa gauche. Il déposait sa lance sur la table avec le fil de la lame en face de l’intendant et gardait sa main gauche sur le manche de son arme. N’ayant pas besoin de sa chaise, il la mit de côté et déposait son bagage dessus. Ensuite il invitait les autres conseillers à prendre place autour de la table. Une fois fait, il commençait son dépôt de la suite.

-Comme vous venez de la savoir, avant de venir ici, j’ai fait ma propre visite et été directement voir les habitants des hameaux, de la mine, des campagnes et du village et j’ai constaté de bien tristes réalités qui devront avant toute chose, se régler. Des urgences quoi.

Premièrement, le conflit à la mine entre les orques et les humains est à éviter, il faut régler le problème le plus tôt possible, j’ai besoin des humains et des orcs, sans exception. Le dénommé Cunério pose un problème, tout comme Crutchik, mais ce dernier à droit à ma clémence dû à son rang, Cunério ne l’aura pas aussi facile. Grâce à Barn Mèchegrise qui m’a apporté un point désastreux que des raids de gobelins, des ogres et quelques tribus orques belliqueuses troubles nos développements actuels et futurs, c’est inacceptable sous ma gouverne. Donc Crutchik, vous devrez vous débrouiller pour faire savoir aux gobelins des montagnes de s’associer avec nous, ils pourraient sans problème sécuriser le venu des ogres en nous avertissant à l’avance, ils pourront aussi, participer au travail dans la mine. Je ne doute pas de votre capacité à les convaincre. Vous en profiterez pour faire savoir à Cunério que l’insatisfaction des orques, semi-orques, humains, nains, génasis de terre et de moi, ne me satisfait pas et qu’il doit le plus rapidement possible cesser toute activité qui irait dans le sens contraire de ma volonté.

Ma volonté est d’avoir une bonne entente, voir une symbiose entre les différentes races et couches de société. Les plus forts aideront les plus faibles, les plus riches, aiderons les plus pauvres, les jeunes s’occuperont des plus vieux et ensemble, nous serons que plus fort. L’individualisme ne doit pas être, à partir de présentement, chose courante, mais bien une exception personnelle à développer dans le confort de sa couche. Je veux faire uns avec tous et que tous soient pour l’uns. – Il prit une pause en regardant chacun des présents à tour de rôle puis demandait.

-Pour le premier point, quelqu’un veut ajouter quelque chose? -

Ssnirr était ainsi. S’il aimait, il était l’être le plus serviable et aidant au monde, s’il haïssait, il était le pire cauchemar de votre existence. Il lui semblait avoir été clair dans sa présentation et souhaitait qu’ils aient tous bien saisi qui était l’être devant eux. Sinon il devrait passer à l’acte, mais Crutchik avait un goût trop parfumé, il devrait possiblement lui enlever la peau avant, pour éliminer cette détestable odeur de parfum. De plus il devrait attendre au moins une bonne semaine, la dernière poule n’était pas encore totalement digéré.

Une atmosphère de consternation et de peur vient flotter dans la pièce tandis que tu t'enroules autour du corps du gobelin tout en parlant. Tes paroles ont d'autant plus de poids que ton attitude est menaçante et tes conseillers se tétanisent sous la frayeur. Pas de doute, tes paroles et le souvenir de ce moment ne sont pas prêts de s'effacer de la mémoire de ces gens. C'est Averdynn Ferlame, le maître d'armes, qui reprend le dessus sur le choc que tu viens de leur causer à tous. Il s'adresse à toi, fixant ton regard sans ciller.

- Nous avons tous bien compris, seigneur, et nous allons mettre vos ordres à exécution sans tarder !

Si sa voix ne faiblit pas et ne semble vouloir tolérer aucune objection venant des autres conseillers, tu soupçonnes qu'à peine le dos tourné, il sera le premier à discuter avec les autres de ta première prestation en tant que seigneur du fief. S'imposer par la peur est une solution à double tranchant et il te faudra sans doute surveiller tes arrières quelques temps avant de pouvoir te reposer tranquillement dans ton manoir. Un peu plus de diplomatie t'aurait peut-être éviter cet état de fait mais tu as choisis une autre voie...Le hochement de tête des conseillers montrent qu'ils approuvent les dires du maître d'armes...en apparence au moins. Crutchik met à profit le laps de temps que lui apporte l'intervention d'Averdynn pour reprendre contenance et te répondre.

- Je...je prend note de votre mécontentement, seigneur, et je vais faire tout mon possible pour y remédier rapidement, croyez-le bien. Je vais préparer mon départ pour Le Montant afin de porter vos exigences aux clans de gobelins le plus vite possible.

Du coin de l’œil, tu vois Fréon secouer doucement et brièvement la tête, comme s'il désapprouvait ta façon de faire. Toutefois, il se garde bien de dire quoi que ce soit qui puisse dévaloriser ton autorité face aux autres membres du conseil. Quelque chose te dit qu'après le départ des autres, il restera pour te faire part de son sentiment vis à vis de ton attitude pour ta première rencontre avec ses collègues...

Après seulement deux réponses de ses conseillers, Ssnirr baissait légèrement la tête et s’il avait pu avoir un sourire de satisfaction, il l’aurait fait. Il avait bien entrevu la réaction de l’ensemble des présents et elle était telle qu’il le voulait. Il attendit un certain moment dans l’attente que d’autres apportent un point sur ses derniers dires puis continuait…

Donc nous pouvons passer au second point. Celui du hameau de la métairie. Perceval, le chef du village qui n’a pas vu aucun conseiller depuis sa tendre enfance, ce qui est déplorable, me dit avoir besoin d’aide pour construire un bâtiment pour les vivres et l’entreposage du matériel de chauffage pour l’hiver. De même, j’ai en tête de fabriquer une distillerie, donc la construction de l’entrepôt devra être faite en conséquence de la future entreprise de spiritueux. Perceval ne semble pas trop pour cela, car ceci demanderait encore plus de temps et de main-d'œuvre, de plus il est un peu déçu de ne pas avoir eu l’aide demandé. Sa demande a été faite plusieurs années et resté sans réponse… très, très navrante encore une fois, mais ce problème comme celui d’auparavant vient de l’ancienne administration. J’aimerais maintenant que l’on trouve une solution pour ce problème et vous demande aussi de m’aider à voir à mettre en place un système de communication entre les hameaux et le manoir ou la garde; des corbeaux pour communiquer, un immense feu pour nous avertir d’un danger imminent, etc. J’ai eu vent que des malfrats s’étaient déjà attaqués aux hameaux et que ceux-ci sont sans défense et sont restés seuls face à l’adversité, aucune aide du village. De plus je demande que les habitants des hameaux reçoivent une formation de défense et de combats, voire plus, avec le temps. La sécurité de mes sujets me tient à cœur, vous comprenez? Alors Averdynn, vous y veillerez et demanderez l’aide approprié, j’aimerais que Perceval puisse ensuite avec l’aide d’un novice, entrainer les gens du hameau, à moins que vous ne trouviez meilleure solution, je suis toujours ouvert aux critiques constructives. - Il laissait un certain temps à tous de digérer ce qu’ils venaient de voir et de recevoir comme instruction puis ajoutait…

-Détendez-vous S.V.P. Sachez que mon intervention brutale que la maladresse passagère de Crutchik à occasionné ne m’est pas courante et est surtout désagréable, voir déplacé pour un être de mon rang, mais qui serais-je si je vous cachais le côté sombre de ma personne? Non, je ne suis pas un être perfide dénué d’amour et encore moins un tortionnaire. Je suis un brin brutal quand je suis contrarié, cela fait partie du côté du monstre en moi. J’espère dorénavant ne montrer que mon côté plus éclairé et plus prévoyant de ma personne. Je ne doute aucunement que la suite sera plus clémente et je réclame à la vie de faire en sorte que je ne serai pas contrarié au point de faire ressortir le monstre en moi contre quiconque de l’ensemble des habitants de mon fief, et ce, jusqu’à ce que je trépasse. Je réserve se côté pour nos ennemies seulement qui espérons-le, seront absents le plus longtemps possible. –

Il fit un tour de table puis demandait encore plus poser…

-Vous avez des questions, des points à ajouter sur ce qui a été dit ou fait? –

Il ne dit mot attendant de recevoir des avis, des recommandations ou toutes autres interventions des conseillers. Il avait été véridique avec eux, il voulait maintenant voir leurs réactions par suite de son explication. Est-ce que certains resteraient sur leurs premières impressions, ce qui serait fâchant, car démontrerait qu’ils sont fermés à tout changement, ou seraient-ils ouvert et franc pour lui faire part de leurs mécontentements. Si Ssnirr voulait que son conseil soit honnête, ouvert et véridique, il lui fallait faire de même, donc ne rien cacher à ceux-ci. Il savait aussi que ceci était un couteau à deux tranchants, mais c’était son choix. Il devait avoir confiance en eux et ceux-ci devaient lui faire confiance et pour cela il fallait crever l’abcès en partant.

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