Section commune.

*Arthur fait un effort terrible pour rester à la surface et tenir les trois naufragés à bout de bras. Il nage tant bien que mal et Al tire la corde pour ramener tous le monde aussi vite que possible. Ruby sent la panique la gagner mais grâce à un gros effort de volonté, elle réussit à rester maîtresse d'elle-même. Enfin, après un temps qui paraît à tous interminable, Arthur touche les rochers et Al saisit les enfants pour les hisser sur la roche.

Il laisse Arthur s'occuper de la jeune femme et emmène les enfants loin des vagues et du fracas de la tempête. Les deux bambins s'accrochent à Al tandis qu'il s'éloigne de la plage et se dirige, comme tous les autres, vers l'hôtel devenu refuge pour l'occasion...*

Je m'assure que les enfants vont bien même si je me sens moi-même épuisée.

Je m'adresse à notre sauveur: "Je vous remercie, y a-t'il beaucoup de rescapés? Je ne vois pas mes maîtres"

*En effet, Ruby ne voit ni madame, ni monsieur. parmi les rescapés. Au bout d'une heure, tous les naufragés survivants sont réunis dans le salon de l'hôtel. Parmi la trentaine de personnes présentes, passagers et membres d'équipage mélangés, beaucoup sont blessés plus ou moins gravement et tous sont extrêmement choqués.

Assise à même le sol, Madame est en train de pleurer, trempée et les yeux écarquillés par l'horreur qu'elle vient de vivre. Elle lève la tête et aperçoit à cet instant ses enfants. Elle pousse un cri de joie et se redresse d'un bond en appelant ses rejetons.

Aussitôt, les bambins filent vers leur mère et tous se mettent à pleurer de concert. Deirdre demande alors à sa mère d'une voix tremblotante.*

-"Mère, où est père ?"

*Madame regarde sa fille et les larmes coulent encore plus. Dans un sanglot déchirant, la pauvre femme annonce à ses enfants la mort tragique de leur père, noyé, avant de serrer ses petits contre elle et de fondre littéralement en larmes. Ruby, à côté d'eux, entend cette épouvantable nouvelle. Al rejoint Arthur et grimace en voyant tous ces gens rescapés.*

-"Cela me rappelle un autre naufrage pas si lointain que cela..."

-"C'est exactement à quoi je pensais...
Il faut que l'on aye jeter un coup d'oeil à ce navire demain matin. 
Le capitaine a survécu? "

Je tente de retenir mes larmes car même si je n'appréciais pas tant que cela mon maître, j'aime cette famille et j'ai beaucoup de peine pour les enfants.

"Madame, je vous présente mes condoléances. N'ayez crainte, je prends tout en charge, je vais me renseigner sur où nous sommes exactement et sur les premières dispositions à prendre. Venez vous asseoir sur un fauteuil et attendez moi."

Je parcours la salle du regard en essayant de trouver le gérant de l'hôtel ou un employé.

*L'hôtelier est repérable car il semble bien gérer la situation. Il dirige les blessés vers un côté du salon où les employés amènent rapidement des matelas, draps, couvertures et oreillers pour coucher tous le monde. L'épouse de l'hôtelier apporte des couvertures supplémentaires pour couvrir les gens trempés tandis que l'homme de la maison vient avec de grands plateaux servir café et thé bien chaud.

Le médecin de l'île s'occupe des blessés tandis que le garde-côte va d'un naufragé à un autre pour récupérer le maximum d'informations pour son futur rapport. Al saisit deux grosses tasses de thé sucré bien chaud et tend une des tasses à Arthur.*

Je me dirige vers l'hôtelier :"Bonjour monsieur, je me présente, Ruby O'Sullivan, je suis la gouvernante de la famille Mac Gowan. Pourriez-vous me dire où nous sommes exactement?"

*Je prend la tasse de thé des mains de Al.*

-"Merci."
*J'observe la salle à la recherche d'un élément qui clocherait.*

-"Al. Tu as une idee de ce qui s'est passé? "

*Al te regarde et malgré le caractère tragique de la situation, il ne peut s'empêcher d'avoir un regard amusé devant ta question. Il te répond en souriant.*

-"Je dirais qu'ils ont été victimes d'un naufrage dû à la tempête ?"

*Redevenant un peu plus sérieux, il te dit.*

-"Je n'ai pas vu le capitaine du navire, le pauvre homme n'a pas dû survivre. Mais dis-moi, Arthur, tu as l'impression que quelque chose de surnaturelle est à l'origine de ce naufrage ?"

-"Tu as la mémoire courte mon ami. La dernière fois que l'on s'est retrouvé avec un naufrage sur les bras tu ne te souviens pas ce qui s'en est suivi?
Alors oui, je suis méfiant...."

*Je me lève et commence à faire le tour de la pièce en interrogeant les personnes pour savoir s'ils ont remarqué quelque chose de bizarre pendant la traversée ou juste avant le naufrage.
Il venait d'où ce navire?*

*Le navire vient d'Irlande. Les passagers pour la plupart n'ont rien à dire de spécifique par contre, lorsque Arthur interroge l'un des matelots, ce dernier regarde le détective avec des yeux remplis d'effroi avant de se pencher pour chuchoter.*

-"Je suis sûr que cette île est maudite, m'sieur, j'ai vu...j'ai vu quelque chose que...que je n'aurais pas dû voir."

*Ruby, qui n'est pas loin de là, entend le chuchotement du marin.*

Je termine ma conversation avec l'hôtelier (je ne sais pas ce qu'il m'a répondu) et je me rapproche d'Arthur et du marin qui discutent.

"Bonjour messieurs,je vous prie de m'excuser, j'ai surpris votre conversation, je suis une des rescapées ...sous-entendez vous qu'il ne s'agit pas d'un accident? que voulez vous dire?"

*Quelques instants plus tôt, Ruby a réussi à savoir qu'elle se trouvait sur l'ïle de Bréhat en Bretagne. L'hôtelier n'est guère rester à discuter, trop occupé à gérer cet afflue soudain et apeuré de gens dans son établissement.*

(hrp : Désolée, j'avais zappé la réponse. )

-"Et que pensez vous avoir vu?"

*Je descend et m'approche de la femme et du médecin.*

-"Que c'est-il passé?"

"Je vous remercie docteur".

*Je me tourne vers l'homme qui est entré*


"Je me souviens de vous Monsieur, vous êtes l'homme qui nous a sauvés, les enfants et moi.

Je suis Ruby O'Sullivan, la gouvernante de Madame Mac Gowan. Nous séjournons chez la comtesse Goëllo actuellement, le temps de régler les funérailles de Monsieur.

Je ne comprends pas ce qui s'est passé, je me suis endormie dans mon lit....et je me suis réveillée plus tard au bord de la falaise.

C'est comme si j'avais marché dans mon sommeil mais je ne me souviens de rien...sauf d'un rêve et d'une impression étrange de quelqu'un qui me parlait."

-"A quoi ressemblait cette voix? Elle était menaçante? La voix d'un homme ou d'une femme?"

"Je ne saurais le dire, c'était.... comme un chuchotement m'incitant à me diriger vers la falaise, peut-être même plusieurs voix qui s'entremêlaient...je crois que j'ai rêvé voilà tout!

J'ai lu un livre assez terrifiant avant de m'endormir, ce doit être mon imagination qui me joue des tours.

Mais, si vous me le permettez, qui êtes vous exactement?"

-"Pardonnez-moi je ne me suis pas présenter : Arthur Debrefeuille détective privé.
Cela ne fait que quelques jours que je suis sur cette île et j'entend de plus en plus souvent parler de ces falaises. Il semblerait qu'il y ai quelque chose de maléfiques la bas...
Si je puis me permettre quel est l'objet de votre voyage?"

"Et bien il s'agissait de vacances familiales. Nous sommes originaires d'Irlande d'où mon petit accent que vous aurez la gentillesse d'excuser.
Je crois que Monsieur Mac Gowan avait choisi la France pour son côté dépaysant et pour permettre aux enfants de pratiquer leur français.

Je suis profondément troublée par ce que vous affirmez, le livre que j'ai lu parlait également de faits bizarres en rapport avec cet endroit. Si vous me raccompagnez, je vous le montrerai, il était dans ma chambre."

*Al regarde Arthur afin de voir si le détective va suivre la jeune femme au manoir ou pas. Il reste un peu en retrait, ne voulant pas imposer sa présence.*

-" Pardonnez mes mauvaises manières, je ne vous ai pas présenté Al mon ami."

*Je fais les présentions qui s'imposes.*

-"Nous vous suivons."