Arthur Debrefeuille , France , 1885. (partie roleplay)

*Je vais dans le jardin de la propriété à la recherche du jardinier.*

-"Mon brave??????"

*La tête du jardinier sort d'un fourré d'hortensia. L'homme te sourit et sort de son buisson de fleurs roses et bleues pour s'avancer vers toi.*

-"Oui monsieur ?"

-"J"aurais besoin de votre escabeau et d'une lampe si vous avez ça."

*Le jardinier hausse un sourcil interrogateur mais ne fait aucun commentaire. Il se contente de hocher la tête et file vers l'arrière de la grande demeure. Il revient peu de temps après avec une lanterne tempête et son escabeau.*

-"Je n'ai que cela comme lampe, monsieur, j'espère que cela vous conviendra. Où dois-je vous déposez ces objets ?"

-"Dans le bureau si vous le voulez bien."

*Je le suis. Et sur le chemin.*

-"Vous étiez présent lors du drame?"

*Le jardinier secoue la tête tout en emmenant l'escabeau à l'étage comme tu le demande.*

-"Non monsieur, je n'habite pas dans la demeure. Je loge dans un appartement près de la cathédrale avec mon épouse et mes enfants. Je n'étais pas présent lorsque monsieur a eu... a été...euh...enfin est mort."

*Le pauvre homme semble embarrassé pour parler de la mort de son patron. Ses traits montrent combien ce décès lui parait inquiétant voire effrayant. D'ailleurs, tu constate qu'il approche de la porte du bureau avec crainte, sursautant au moindre craquement du parquet...*

*Voyant son embarras, je prend l'escabeau et la lampe.*

-"Laissez, je m'en occupe."

*Je rentre seul dans la pièce. J'installe l'escabeau sous la marque au plafond et allume la lampe à pétrole. Puis je monte pour observer la marque de plus prêt.*

*Pas de doutes, les taches sombres s'avèrent être des traces d'humidité qui ont salies le plafond en séchant. La tache est un peu rugueuse au toucher et tu te rend compte que c'est à cause de minuscules grains de sable qui y sont restés collés.

En étudiant avec minutie le reste du plafond et les murs, tu vois que ces traces partent du haut d'une des fenêtres du bureau et vont par le mur et le dit-plafond jusque au dessus de l'endroit où a été retrouvé le corps de monsieur Lemoine.

Le tracé du corps du défunt ayant été soigneusement marqué par un fil rouge, tes recherches sur le sol partant de ce tracé t'amènent à voir sur la moquette qui tapissent le sol de petites traces sombres et légèrement sableuses comme celles du plafond.

Elles partent du tracé du corps et retournent vers la fenêtre d'où sont parties les traces au mur. La fenêtre est fermée mais en l'examinant de très près et en l'ouvrant, tu vois sur le tranchant le même genre de traces sablées...*

*Je prend une feuille fine, type papier à lettre, et un crayon de bois. Je remonte sur l'escabeau et en posant la feuille sur l'empreinte sablonneuse je passe le crayon de dessus pour relever l'empreinte. Mon bute est d'obtenir la forme de l'empreinte grâce au relief formé par le sable...
ça donne quelque chose?*

*Au fur et à mesure que le crayon de bois laisse apparaitre les traits, tu vois se dessiner une main presque humaine. Presque, car les doigts sont trop longs et les ongles trop crochus pour une main ordinaire. La taille de la main te laisse deviner quelqu'un de masculin, de grand et de fort.*

*Je redescend de l'escabeau et je range la feuille pliée dans mon calepin.
Je range l'escabeau dans un coin du bureau et je reprend mon investigation là où je l'avais arrêté (suivant la technique décrite plus haut)*

HPG : C'est une technique mise en action dans le monde réel pour la recherche de bombe dans un local. Quand le boulot est utile dans les jeux de rôle... lol

*Une vague odeur marine se fait encore sentir dans la pièce : Un mélange subtil et doucereux d'algues en décomposition et de vase. Le bureau ne recèle pas de caches secrètes et les divers papiers dans les tiroirs n'ont, à première vue, rien de particuliers.

En inspectant la pièce, tu remarques sur une étagère, un bibelot en bois sombre ayant la forme d'une ancre marine. Tu n'y aurais sans doute pas prêté plus d'attention que cela si tu n'avais déceler un peu d'humidité et de sable dessus. Il n'y a aucune inscription sur l'ancre qui a la taille d'une main d'un enfant de 10 ans environ.

En regardant par la fenêtre que tu a examiné tout à l'heure, tu vois nettement sur le mur extérieur des traces sombres qui pourraient bien être les mêmes que celles qu'il y a sur le mur du bureau...*

(hrp : comme quoi, l'expérience professionnelle peut servir à plein de choses )

*J'inspecte de plus près le bibelot.
Il tiens dans ma poche? Si oui je l'embarque.*

*L'objet n'a aucun mal à tenir dans la poche de ton vêtement. Tu passes le reste du bureau au peigne fin mais tu ne trouve rien de plus qui puisse te faire penser à un indice ou à une pièce importante pour ton enquête en cours...*

*Je replis l'escabeau et je le ramène au jardinier.*

-"merci."

*Je vais ensuite frapper à la porte de la veuve dans la pièce du fond.*

*La veuve en question ouvre la porte et t'offre le plus vorace des sourires. Elle te fait signe d'entrer dans la pièce. Elle s'éloigne pour te laisser entrer avant de refermer la porte derrière toi. La pièce est occupée par un lit à baldaquin aux coloris pastels comme toute la pièce.

A part le lit, il y a un sofa avec deux fauteuils près de la cheminée, une immense armoire et une coiffeuse avec toute une batterie de produits de beauté et de parfums. La veuve te dévore littéralement des yeux et s’assoit langoureusement sur son sofa en te faisant signe de t'installer dans l'un des fauteuils.

Elle attend ensuite que tu parles, son regard ne cessant de t'observer sous toutes les coutures possibles et imaginables dans la position où elle se trouve...*

*Je m'installe dans un des fauteuil en lui décrochant mon plus beau sourire. Je sort mon calepin et mon crayon et toujours en lui souriant et en montrant clairement que le spectacle me plait.*

-"Avez-vous constaté un changement d'humeur chez feu votre mari avant sa mort?"

Jet de perception :

Le membre 'bobbygawelle' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D100' :

Résultat : 66

*Quelque chose dans l'expression du visage de la veuve te laisse à penser qu'elle ne te dit pas tout.*

-"Un changement d'humeur, vous dites ? Non, non, il était comme d'habitude...pourquoi cela ?"

*Toujours en gardant mon plus beau sourire.*

-"D'après certains témoignages que j'ai pus récolter, il semblerai que votre mari se soit montré plus nerveux qu'à son habitude... Sur quoi travaillait-il avant sa mort?"

*Albertine hausse un sourcil surpris quand tu fais allusion au fait d'avoir récolté des informations. L'instant suivant elle plisse légèrement les yeux, comprenant soudain que l'homme qu'elle a en face d'elle n'est pas un amateur, loin de là.

Elle bouge un peu afin de se rasseoir de façon plus convenable, laissant visiblement tombé son petit numéro de charme. Elle te fixe à nouveau avec des yeux calculateurs avant de te répondre.*

-"Tout ce que je sais, c'est qu'il était en pleine négociation avec un chantier de Glasgow : le chantier Aitken & Mansel. Ils vendaient un vapeur de croisière, le Hilda, qui intéressait grandement mon fiancé. Mais il était en concurrence direct avec la veuve de l'armateur Jules Bazin de Jessey, madame Ursule Bazin de Jessey.

Cette femme est un vrai dragon et elle désirait également ce navire de nouvelle génération. Je sais que mon fiancé a vu la veuve Bazin de Jessey quelques jours avant son décès. Il était rentré furieux de son entretien avec elle mais je ne sais rien de plus car il n'a pas voulu en parler et s'est même énervé après moi..."

*Je continus à lui sourire malgré son changement d'attitude et je sors mon calepin pour noter ces nouvelles informations.
Toujours avec mon sourire aux lèvres.*

-"Aviez-vous accès à son bureau?"

-"non, mon fiancé désirait garder son bureau à sa seule disposition..."

*Pas de doute, les petits tics nerveux de la veuve ne te trompent pas, elle ment !"