Ruby O'Sullivan, France, 1885. (Partie roleplay)

*Le petit manoir du quartier bourgeois de Kilkenny est en ébullition ce matin. La famille Mac Gowan se prépare à partir vers la France. Angus, le patriarche a trouvé un petit hôtel particulier en bretagne, dans la ville de Saint-Malo pour y passer des vacances qu'il espère dépaysantes. Ce brave homme bedonnant d'une soixantaine d'années aux cheveux devenus rares gris clair et aux yeux bruns ne désire que se détendre après une année entière passée à voyager afin de cimenter son affaire de mine de charbon. Aujourd'hui, la dite-affaire est florissante et Angus veut prendre un repos bien mérité.

Au début, son dragon d'épouse, Brenna, ne voulait pas entendre parler de la France et de ses "mangeurs d'escargots". Cette femme de 48 ans, grande, fine, au visage sévère quoique beau, aux cheveux blonds et aux yeux d'un bleu clair glacé ne vit que pour approcher la noblesse. Alors allez se perdre en bretagne était pour elle une ineptie finie. Les nombreux arguments sur la beauté sauvage de cette région française avancés par Angus la laissait de glace. Elle finit toutefois par céder lorsqu'il toucha la corde sensible en parlant des notables qui séjournaient souvent à Saint-Malo et ses environs.

Brenna se décida finalement et te laissa gérer les détails du futur grand voyage que le couple allait faire avec leurs deux enfants terribles : Deirdre et Connor, respectivement 13 et 11 ans. Les deux bambins, portrait craché de leur mère, ne sont pas méchants mais suivent l'exemple de leur génitrice en étant hautains et exigeants à l'extrême. Madame, comme tu nommes Brenna semble beaucoup t'aimer et c'est elle qui t'a aidée à t'améliorer en te plaçant sous la direction de l'ancienne gouvernante, Madame Lorelly. La vieille femme t'a enseigné ce que tu connais de ton métier. Une fois formé, Madame Lorelly a pris sa retraite avec bonheur et t'a laissé la place.

Madame Lorelly t'a appris le français, qu'elle connaissait, afin que tu puisses comprendre et te faire comprendre une fois en France. La journée se termine et out est prêt pour le grand départ le lendemain matin. Le manoir est calme et tous le monde dort tandis que tu appréhendes un peu car Madame n'emmène que toi pour ce voyage. Monsieur a embauché des domestiques malouins qu'il va falloir que tu gères dès ton arrivée sans même les connaître...*

Après une nuit où le sommeil fut difficile à trouver, j’essaie une dernière fois de mettre de l’ordre dans ma chevelure rousse rebelle et de masquer mes taches de rousseur…

J’entends encore Madame Lorelly me dire : « une toilette impeccable et sobre sont le reflet d’une bonne gouvernante, et cessez de prendre le soleil ! Vous n’êtes plus une paysanne, le teint de lait est de mise. »

Je range dans ma malle mon livre préféré, Madame Bovary, d’un certain Gustave Flaubert. Est-ce donc ainsi la vie pour les femmes françaises ? Et même si, tout comme Madame Mac Gowan, cela me répugne… je veux bien manger tous les escargots du monde si c’est le prix de la liberté !

Je descends dans le grand hall afin de surveiller les préparatifs. Deirdre, petite capricieuse, n’est pas satisfaite de la couleur de sa tenue de voyage et Connor, enfant polisson, a entrepris de lui défaire ses nattes.

Je m’adresse à eux d’un air sévère : « Jeunes gens, allez plutôt vous amuser dehors ! Mais sans vous salir !»

Madame Mac Gowan est tout en affaire car comme à son habitude, elle est d’une exigence folle.

Je tente de dissimuler mon impatience : « Madame, je suis prête. Partirons-nous bientôt ? »

-"Oui, Ruby, les fiacres nous attendent déjà devant la porte. Pressons-nous afin de ne pas faire trop attendre mon époux."

*Madame se hâte et grimpe dans le premier fiacre avec ses enfants et monsieur, qui les attends déjà bien installé. Tu grimpe dans le second fiacre où se trouve Abigaïl, la femme de chambre de madame et Braden, le valet de chambre de monsieur. Le troisième fiacre est plein à craquer des malles de la famille. Le navire est un petit transporteur qui peut accueillir une trentaine de personnes et il lève l'ancre à peine une demi-heure après votre arrivée au port.

La mer est calme malgré un ciel nuageux et un vent qui se lève. La traversée se passe bien jusqu'à ce que le vent se mette à forcir. La tempête se lève et bientôt un marin vient annoncer qu'il vaut mieux rester dans les cabines afin de ne pas risquer de se blesser. Une demi-heure plus tard, c'est l'enfer, le tangage est violent et incessant et les enfants se serre contre toi, terrorisés. Dans la chambre attenante, tu entend madame geindre tant elle est malade et monsieur qui demande à Braden de lui trouver un remède afin de soulager les nausées de son épouse.

Des craquements sinistres se font entendre tandis que les vagues heurtent la coque du navire avec un bruit de tonnerre. Des cris te parviennent d'un peu partout, les autres voyageurs semblent tous paniqués et les marins se hurlent des directives pour passer au-dessus du vacarme infernal.
Soudain, le bateau tangue plus que d'ordinaire et les enfants s'accrochent désespérément à toi pendant que tu te tiens solidement à un meuble de la chambre cloué au sol.

Tous ce qui n'est pas cloué se met à valdinguer dans la pièce et un vase de fleurs vient heurter la tête du petit Connor qui te lâche aussitôt et s'effondre sur le sol. Deirdre, déjà affolée, se met à crier en voyant son frère tomber...*

Je prends Deidre par la main et je m'approche de Connor tout en essayant de me maintenir en équilibre.

"Connor, répondez moi,vous allez bien?"

*L'enfant met quelques secondes avant de se remettre. Lorsqu'il se relève, un peu de sang coule d'une petite plaie qu'il s'est faite au coin du sourcil droit. Deirdre te tire vers la porte et vous sortez tous les trois pour grimper tant bien que mal vers le pont. L'inclinaison de navire ne facilite pas votre progression et tu entends les cris des gens qui semblent s'éloigner.

Une fois sur le pont, tu t'accroches à des cordages, les enfants se tenant à toi frénétiquement, pour voir ce qu'il en est. La pluie, le bruit infernal du vent et des vagues t'empêche de voir plus loin que deux mètres autour de toi. Par moment, tu entends des voix qui ne te semblent pas si éloignées que cela. Les enfants gémissent de peur et s'accrochent à toi, t'empêchant de faire tous les mouvements que tu voudrais...*

(hrp : on continue dans la section commune. )

*Le garde-côte ayant pris vos dépositions, tu vois que les habitants de l'île, très solidaires, arrivent en nombre afin de proposer d'héberger les naufragés pour la nuit. La tempête ne faiblissant pas, mieux vaut attendre qu'elle se calme pour regagner le continent. C'est une femme à l'air hautaine, accompagnée de deux domestiques qui s'approche de toi, de ta patronne et de ses enfants. La domestique près de la dame dit d'une voix claire mais douce.*

-"Excusez-moi, ma maîtresse, la comtesse de Goëllo, propose gracieusement de vous héberger au manoir le temps qu'il faudra pour vous permettre de vous remettre de ce terrible drame."

*Malgré la perte de son époux et sa douleur, Madame relève la tête et ses yeux brillent en entendant le mot "comtesse". Tu sais que le plus cher désir de ta patronne est de pouvoir entrer dans le monde de la noblesse et d'y évoluer afin d'y côtoyer le gotha. Quelle ironie du sort que son souhait se réalise justement dans le pire des moments que la pauvre femme a vécu. Madame s'empresse de répondre d'une voix pleine de reconnaissance.*

-"C'est un grand honneur que vous nous faites, madame la comtesse, nous nous ferons les plus discrets possible."

*Tu ne doute pas une seconde que ta patronne ne tiendra pas sa parole à ce sujet et qu'au contraire, elle fera tout pour se faire remarquer de la comtesse. En attendant, la noble dame repart avec l'une de ses domestiques tandis que la seconde vous escorte jusqu'au vaste manoir. Sans attendre, la domestique vous mène au second étage de la demeure, dans un couloir où trône de grands tableaux représentants les générations de comte et leurs familles respectives.

Le tout donne un air plutôt lugubre au couloir qui n'est que faiblement éclairé par les fenêtres peu nombreuses à cet étage. La domestique ouvre la porte de trois chambres, t'invitant toi, madame et les enfants à vous y installer. La chambre des enfants est immense et contient deux lits de grande taille ainsi que deux bureaux et un coin remplis de coffres à jouets. Deux commodes tout en longueur et deux armoires imposantes habillent les murs tandis que deux fauteuils et une table basse sont installés devant la cheminée.

Le luxe de la pièce est extraordinaire et rabaisse celui, tout  coup bien relatif, de la demeure bourgeoise de tes employeurs actuels. Madame blémit devant tant de faste et constate par elle-même combien sa demeure qu'elle croyait si belle n'est qu'une demeure commune au vu de ce qu'elle voit. Elle grimace mais reprend contenance quand elle rentre dans sa chambre.

Celle-ci, tout comme la tienne, contient armoire, bureau, commode, coiffeuse, un grand lit à baldaquin, un petit salon devant la cheminée et une bibliothèque avec des livres en quantité. chaque chambre possède sa propre salle de bain et ses toilettes personnelles. La chambre de madame possède des couleurs vives et agréables propices au bonheur des enfants tandis que celle de madame est dans les teintes roses et fuchsia et la tienne dans les teintes de bleus.

La domestique vous dit d'un ton aimable que les armoires contiennent quelques tenues simples et qu'elle espère qu'elles vous iront. Si tel n'était pas le cas, il faudrait le lui dire et elle tachera de vous en trouver d'autres. A peine la domestique partie, madame te dit.*

-"Occupez-vous des enfants, Ruby, je vais me reposer un peu, je suis épuisée..."

*Elle ferme la porte de sa chambre et te laisse gérer le reste.*

Je réalise à ce moment que nous avons l'air de mendiants en haillons et que "Madame" ne saurait le tolérer surtout depuis que nous avons intégré cette demeure prestigieuse!

Je me sens d'autant plus mal à l'aise que cette chambre est extrêmement luxueuse...

"Mes enfants, je pense que vous êtes fatigués par tant d'épreuves, je vous propose de nous rafraîchir et de nous changer, cela nous fera du bien."

J'ouvre l'armoire et tente de trouver des vêtements pour chacun de nous, je remets de l'ordre dans ma coiffure et j'envoie les enfants l'un après l'autre faire leur toilette.

"voilà, je vais essayer de nous trouver une petite collation, reposez-vous un peu car vous en avez besoin, les enfants"

Je sors de la chambre et tente de trouver une domestique car je souhaite m'enquérir des funérailles de "Monsieur" ce que je ne voulais pas dire devant les enfants.

*tu tombes sur une jeune femme de chambre d'environ 16 ans, souriante, potelée et pleine d'entrain. La jeune domestique te demande.*

-"Vous désirez quelque chose madame ? Je m'appelle Auréline et j'ai été mise à votre service sur l'ordre du majordome du manoir."

"Je souhaiterais me renseigner sur les dispositions prises pour les funérailles de Monsieur Mac Gowan, savez-vous s'il y a un prêtre qui officie dans la région? Nous sommes catholiques et je pense que cela serait d'un grand réconfort pour ma maîtresse.
Pourriez-vous lui faire parvenir un message et lui demander de passer la voir?"

-"Bien sûr madame. Je fais porter votre message au père Le Bellec tout de suite afin qu'il puisse vous recevoir dès demain matin."

*Les enfants ont trouvés des vêtements à leur taille dans l'armoire de leur chambre. La richesse des tenues les ont éblouis et ils ne cessent de s'admirer dans la psyché. Ils semblent avoir refoulés le souvenir de la mort de leur père mais cela ne t'inquiète pas outre mesure. C'est une réaction assez normale lorsque l'horreur d'une situation est trop dure. Tu sais qu'il y a fort à parier que demain matin au réveil, la réalité aura rattraper les pauvres bambins.

Ta tenue est tout aussi luxueuse : une superbe robe vert foncé aux liserets vert pâle réhaussée de broderies dorées du plus bel effet. Cette tenue est largement plus sophistiquée que la robe de ta patronne...*

Je remercie la jeune domestique et je m'empresse de retourner dans mes appartements dénicher une tenue beaucoup plus luxueuse pour "Madame" car je sais à quel point cela lui tient à coeur de paraître à son avantage.

Je m'assure que les enfants vont bien, et je me dirige vers la chambre de "Madame":

"Madame, je vous informe que le Père Le Bellec nous recevra demain matin. J'ai pensé qu'un peu de réconfort spirituel nous serait utile vu les circonstances. Cela vous convient-il?

Souhaitez vous que je vous aide à parfaire votre toilette?"

*Madame est en train de coiffer ses cheveux lorsqu'elle te dit d'entrer et elle t'écoute sans te regarder. Puis, elle se lève et se tourne vers toi.*

-"Oui, Ruby, c'est une bonne idée. Cela me fera le plus grand bien et..."

*Madame s'arrête net en voyant ta tenue. Un éclair de colère passe dans ses yeux et elle pince les lèvres. Se retournant vers la coiffeuse, elle prend un vaporisateur et se met un peu de parfum tout en te disant d'une voix nettement plus sèche.*

-"Apportez-moi une tenue, je vous prie, j'ai l'air d'une mendiante face à vous et cela n'est pas convenable du tout !"

*Dans l'armoire, une robe grenat aux liserets et broderies dorées, une bleue nuit avec liserets et broderies argentées, une grise anthracite avec liserets et broderies argentées et une ocre avec liserets et broderies marrons.*

J'hésite fortement car la robe grenat est superbe mais l'anthracite me semble plus appropriée vu les circonstances du deuil...je lui montre la grise en priant pour qu'elle ne s'énerve point :

"Madame,si je peux me permettre de vous conseiller, la robe anthracite irait magnifiquement bien avec votre teint et vous permettrait de rester sobre vu les circonstances, ce qui je pense, montrera votre sens du raffinement et de votre haute éducation".

*Madame est visiblement sensible à ton compliment et ses traits se détendent un peu. Elle hoche la tête en voyant la robe grise parfaite pour la circonstance.*

-"Vous avez raison, Ruby, cette robe est parfaite. Bien, trouver donc..."

*Madame n'a pas le temps de finir sa phrase qu'on toque à la porte. C'est une domestique d'une trentaine d'années, qui s'incline bien bas pour vous saluer. La servante est habituée à servir des nobles et ses bonnes manières ne peuvent que flatter l'égo de madame qui se redresse, ravie d'être traitée comme une dame de la noblesse.*

-"Veuillez m'excusez mesdames, madame Mac Gowan, je suis à votre service durant votre séjour sur l'ordre du majordome du manoir."

*Te voyant avec la robe dans les mains, la domestique s'empresse de venir te la prendre des mains afin de l'emmener dans la salle de bain. Elle revient et s'incline légèrement pour inviter madame à venir.*

-"Madame, votre robe est prête."

*Malgré le chagrin de la perte de son époux, madame est aux anges et ne se fait pas prier pour rejoindre la domestique. Quelque part, tu pressens que ce séjour au manoir va apporter des changements radicaux dans la vision qu'a madame d'être servie. Le changement sera lourd et sûrement fastidieux pour tous le monde. Tu entends déjà les protestations du personnel en Irlande.

Toutes à tes pensées, tu n'entends pas Auréline qui arrive dans ton dos, elle te surprend lorsqu'elle parle, si près de toi, alors que tu te croyais seule dans la chambre.*

-"Madame a t-elle besoin de quelque chose ?"

"Oui Auréline, je souhaiterais que vous me mettiez au courant du protocole demandé par votre maîtresse concernant les repas, à quelle heure et où se prennent-ils? Je suppose que nous mangeons à la cuisine, nous les domestiques? Et les enfants?"

*Auréline te sourit avant de te répondre.*

-"Le petit déjeuner est pris à 7h, le déjeuner à 12h30, le goûter à 16h et le dîner à 19h. Les repas sont pris dans la salle à manger familiale sauf le goûter qui est servi selon le bon vouloir de Mme la Comtesse dans le jardin d'hiver ou sur la terrasse. Mais ne vous inquiétez pas, madame, je vous tiendrait au courant. Les enfants sont assez grands pour manger à la table familiale et se tenir comme il se doit pour des enfants bien élevés.

Si vous jugez que les enfants ne seraient pas capable de se tenir convenablement, il y a la petite salle à manger qui leur est réservée. Pour les domestiques, nous mangeons dans la salle à manger du personnel qui est à côté de la cuisine. Le petit déjeuner est à 6h, le déjeuner à 11h30, le goûter à 15h et le dîner à 18h. Je viendrais vous réveillez vers 5h30 si vous le désirez ? Il est tard mais la cuisinière peut vous préparer une collation si vous avez faim."

Je remercie Auréline et je lui demande de nous apporter quelques biscuits et un verre de lait pour les enfants
Je mets les enfants au lit et je rédige une lettre pour l'Irlande afin de leur raconter les événements ainsi que leur annoncer le décès de Monsieur.

Etant moi même très fatiguée par cette journée éprouvante, je ne tarde pas à me coucher.

*Après avoir pris une collation, les enfants se couchent et s'endorment, tout comme toi. Le réveil est difficile car il a lieu à 5h du matin. Auréline te prépare un bain et la tenue que tu vas mettre avant de rester à ta disposition, près de la cheminée. Avec un sourire, elle te dit.*

-"Si vous avez besoin, n'hésitez pas, madame. Je suis à votre service."

"Merci, Auréline. Pourriez-vous me fournir quelques livres pour les enfants car je souhaite les occuper à leurs études".

Je m'assure que les enfants se préparent et n'entendent pas la conversation.

Je parle à voix basse:

"J'ai surpris hier une conversation qui m'a troublée, un homme sous-entendait que notre naufrage était, comment dire, bizarre..."

* Auréline hausse ses sourcils.*

-"Comment cela, madame ? Qu'entendez-vous par bizarre ?"

"Et bien, l'homme qui nous a sauvé, j'ignore son nom, semblait poser des questions à tout le monde et j'ai entendu un matelot parler d'île maudite...je ne suis pas particulièrement superstitieuse mais ça m'a fait froid dans le dos!"

*Auréline hoche la tête avant de te répondre.*

-"Oui, madame, une légende sanglante hante la terre de cette île. Mais ce n'est qu'une vieille légende et il ne faut pas croire les racontars de gens superstitieux. C'est la tempête qui a malheureusement fait échoué votre navire, il n'y a rien de surnaturel là-dedans, ne craignez rien. Quand aux marins, ils ont tellement entendu parler des légendes et des contes de la mer qu'ils finissent par y croire lorsqu'un événement sort de l'ordinaire."

*La jeune domestique secoue lentement la tête.*

-"Ne prêtez pas attention à ces bêtises qui ne peuvent que vous rendre nerveuse sans raison. Pour les enfants, je vous invite à me suivre, si vous le voulez bien jusqu'à la bibliothèque du manoir. Il y a un espace consacré aux livres d'études. Je vous laisserais choisir ceux qui vous conviennent le plus.

Il n'est que 5h45 du matin, madame, le petit déjeuner sera servi à 6h pour nous mais les enfants ne prendront le leur qu'à 7h. Je vous propose d'aller chercher vos livres puis de venir déjeuner avant de les réveiller."

*Auréline t'invite d'un geste à la suivre en souriant.*

" Oui, vous avez raison, Auréline, toutes ces superstitions sont ridicules, nous avons beaucoup de légendes en Irlande également. Je vous accompagne à la bibliothèque.

J'ai une lettre pour l'Irlande, pourriez-vous vous en charger également?"