Arthur Debrefeuille , France , 1885. (partie roleplay)

*Je la fixe quelques secondes sans sourire puis reprend avec le sourire.*

-"Madame, vu votre tempérament, je m'étonne que votre mari est réussi à vous interdire l'accès à une pièce de votre maison."

*Le veuve joyeuse rougit jusqu'à la racine de ses cheveux mais ne se démonte pas.*

-"C'est pourtant le cas. J'avoue avoir tenté une intrusion lorsqu'il était absent mais il fermait toujours sa porte à clé. Je n'ai donc jamais pu entrer dans son bureau...à part dernièrement."

*Un vilain rictus étire la bouche de la femme avant qu'elle ne le cache. Elle n'a visiblement pas l'intention d'en dire d'avantage sur le sujet et change de sujet.*

-"Votre investigation du bureau vous a t-elle apprise quelque chose de nouveau ?"

*Voyant que je n'apprendrai rien de plus de cette femme je range mon carnet et toujours souriant.*

-"De petits détailles....
La fille de feu monsieur Lemoine, Alice, est-elle présente?"

*Albertine grimace, ne cachant pas sa répulsion quand tu parles d'Alice Lemoine. De mauvaise grâce, elle se lève et te fait signe de la suivre.*

-"Oui, elle est là, suivez-moi."

*Elle te mène au rez-de chaussée de la vaste demeure et dans plusieurs petits couloirs avant de s'arrêter devant une double porte. Elle t'indique le double battant de son doigt manucuré.*

-"Vous trouverez Alice dans la bibliothèque...au revoir."

*Elle fait volte face et repart aussitôt sans même attendre une réponse de courtoisie de ta part. Quand tu ouvres l'une des portes ou les deux , tu vois apparaitre devant toi une salle immense qui ressemblerait pratiquement à une bibliothèque de petite ville tant il y a d'espace.

Des allées bien alignées sont remplies de livres divers et entre chacune d'elles ont été installées des tables et des chaises ainsi que des fauteuils pour rendre l'étude plus confortable. Au bout d'une des allées, tu vois le fond de la salle et la lumière tremblotante du feu dans une belle cheminée de pierre taillée.

Deux fauteuils sont devant cette cheminée et l'un d'eux est occupé par une jeune femme en train de lire un livre. La jeune fille est en tenue de deuil et elle relève la tête en entendant le bruit de tes pas...*

*Elle a quel age?
Je parle doucement en respect de son deuil et du lieu dans lequel nous nous trouvons.*

-"Mademoiselle? Je me présent Arthur Debrefeuille.
Je travaille avec la police locale sur l'affaire de la mort de votre père...
Veuillez acceptez mes sincères condoléances.
Puis-je me permettre de vous posez quelques questions?"

*La jeune fille doit avoir dans les 18 ans à peine et porte une croix en bois toute simple qui jure un peu avec sa tenue de deuil en soie noire. Elle n'a aucune beauté mais son visage trop carré, encadré de cheveux aussi noirs que ses yeux, respire la bonté et, pour l'heure, le chagrin.

Elle t'invite d'un geste à t'asseoir sur le second fauteuil et referme le livre qu'elle regardait. En fait de livre, il s'agit d'un album luxueux de photos familiales comme les lettres d'or de la couverture te l'apprennent. Elle parle et sa voix, grave et un peu enrouée d'avoir trop pleuré est posée.*

-"Je vous remercie monsieur Debrefeuille, je vous en prie asseyez-vous. Je vais tâcher de vous aidez d mon mieux, croyez-le bien."

*Ses yeux sont rougis et gonflés et elle cache discrètement son mouchoir humide de ses pleurs. Elle te fixe et attend tes questions.*

*Je m'assois dans le fauteuil et sors mon calepin.*

-"Avez-vous une idée de ce qui a pu arriver à votre père?"

*Alice secoue doucement la tête.*

-"Grands dieux, non ! Qu'il se soit noyé dans son propre bureau est une...une aberration. Comment peut-on se noyer ainsi sans être dans l'eau ?!? Je ne comprend pas, c'est un véritable cauchemar..."

*Elle semble totalement perdue, désemparée et se remet à pleurer, ressortant son mouchoir déjà bien trempé. Elle est de toute évidence dépassée par ce qui s'est passé et son regard halluciné te rappelle le tien lorsque tu as découvert que le monde n'était pas du tout le monde "normal" que tu pensais. Au bout d'un long moment, la jeune fille se calme et s'excuse.*

-"Veuillez m'excusez, je suis si désemparée face à la mort si...si bizarre de mon père."

-"Vous êtes toute excusée.
Avez-vous remarquez un changement d'attitude chez votre père avant sa mort?
Êtes-vous déjà entrée dans son bureau?"

-"Un changement d'attitude ? eh bien, oui, en effet. Mon père est...était quelqu'un de méticuleux et de réfléchi en général mais il pouvait s'enflammer rapidement si quelque chose lui plaisait vraiment.

Quelques jours avant sa mort, il avait ce genre d'attitude et quand je lui ai demandé pourquoi il semblait si excité, il m'a répondu que c'était parce qu'il allait recevoir une pièce unique qu'il allait mettre dans son bureau.

Et pour répondre à votre seconde question, oui je suis déjà rentrer dans le bureau de mon père, pourquoi cela ?"

-"Savez-vous de quelle pièce il parlait?"

HRP : Je sais que mes postes peuvent paraitre courts mais ce n'est pas évident de développer en posant des questions et en attendant les réponses.

(hrp : Ah mais ne t'inquiète pas, Bobby, je comprend très bien, crois-moi , moi-même je fais souvent des posts courts donc je sais ce que c'est . T'affoles pas, ça ne me pose aucun soucis...j'espère que cela ne t'en pose pas non plus )

-"Il s'agit d'une ancre en bois sculpté. Je m'en souviens très bien car j'ai trouvé étonnant que madame Ursule Bazin de Jessey l'offre à mon père. Il faut dire que leur relation n'a jamais été très amicale. Ils étaient souvent concurrents dans les affaires, vous comprenez ?"

HRP : Aucun

-"Vous vous rappelez combien de temps avant sa mort votre père est entré en possession de cet objet."

°°Cette dame revient trop souvent dans cette affaire. Encore un humain qui jeu avec les forces obscures...°°

*Alice fronce les sourcils pour tenter de se souvenir de ce détail.*

-"Je ne saurais vous dire combien de temps avant son décès mon père a récupéré cet objet, non, je ne m'en souviens pas vraiment. Quelques jours mais était-ce 2 ou 3 ou une semaine...plus ? Non, vraiment je ne pourrais le dire avec exactitude.

Par contre, je sais que madame Ursule Bazin de Jessey lui en a parlé plus d'un mois avant car il ne cessait d'en parler. Et comme je vous l'ai dit, quelque temps avant sa mort, il était tout excité car elle lui avait dit que l'objet était arrivé chez elle et qu'elle allait le lui faire livrer au plus tôt.

Vous pensez que cela aurait à voir avec la mort de mon père ? Je sais fort bien qu'ils étaient concurrents mais de là à vouloir tuer mon père...Et puis pourquoi aurait-elle voulu sa mort ?"

-"Je ne suis qu'au début de mon enquête mademoiselle mais il est vrai que le nom de cette personne revient souvent.
En ce qui concerne le mobile, la première chose qui me vient à l'esprit est l'argent.
Savez-vous qui irritera de la fortune de votre père? Il y a un testament de fait?"

*Le visage d'Alice se crispe.*

-"Oui, mon père avait fait son testament. Il est chez maître Solfard qui a son étude à quelques rues d'ici. La fortune de mon père va être divisée en trois parties : l'une me revient, la seconde revient à ma cousine, Eliza, dont mon père s'est occupé à la mort de sa sœur et la dernière revient à...sa fiancée !"

*Autant le ton de la jeune fille est rester le même en citant sa cousine, autant tu peux ressentir la rancœur et le mépris lorsqu'elle cite la fiancée de son défunt père...*

-"Votre cousine habite dans la région?
Elle est venue récemment dans votre demeure?
Quelles étaient ses relations avec votre père?"

-"Eliza est pensionnaire à Rennes pour ses études d'infirmière. Elle n'a que 16 ans mais sait déjà ce qu'elle veut."

*La tendresse filtre dans l'intonation de voix d'Alice tandis qu'elle parle de sa cousine.*

-"Elle s'entendait bien avec mon père, vous savez, elle est arrivée à la maison alors qu'elle n'avait que 6 ans. Elle est venue la semaine dernière en week-end, pourquoi ?"

-"Je n'exclus aucune piste. Votre cousine a peut-être des renseignements qui pourront l'être utile dans mon enquête.
Elle doit revenir dans la région prochainement?"

-"Normalement pas avant deux ou trois semaines, malheureusement. Néanmoins si vous avez vraiment besoin de son aide, je peux vous fournir l'adresse de son pensionnat à Rennes, mais il vous faudra faire le voyage jusqu'à elle."

*Je prend l'adresse et la note.*

-"Je vous remercie d'avoir répondu à mes questions."

*je me lève.*

-"Encore une fois je vous présente toutes mes condoléances pour votre père et vous pouvez me croire que je ferai tout ce qui est possible pour savoir ce qu'il lui est arrivé."

*Je sors de la pièce et de la demeure dans l'intention de trouver un fiacre.*

*Alice hoche la tête et son regard montre combien elle est reconnaissante des paroles que tu viens de lui adresser. Elle te raccompagne jusqu'à la porte de la demeure et t'invite à revenir si le besoin s'en faisait sentir pour ton enquête.

Tu vas jusqu'au bout de la rue avant de trouver un fiacre qui déambule tranquillement à la recherche de clients. Le cocher, un homme d'une quarantaine d'années à la belle barbe taillée te fais un signe de salut avant de te demander.*

-"Monsieur, vous désirez allez où ?"

-" Je désire me rendre au couvent des Ursulines, merci."

°°Il faut que j'obtienne un maximum de renseignements sur cet objet avant de me rendre chez madame Ursule Bazin de Jessey.°°

*A ton arrivée au couvent des Ursulines, l'une des sœurs qui commence à s'habituer à tes visites, t'accompagne jusqu'à la bibliothèque et te laisse aux bons soins de sœur Marion. Cette dernière te salut et t'invite à entrer. Elle va s'assoir dans un des petits salons du lieu et te fais signe de prendre place dans l'un des fauteuils en face d'elle.*

-"Bonjour Arthur, comment allez-vous ?"

*Je m'assois.*

-"Bien ma soeur, je travail en ce moment pour la police de Saint-Malo dans l'une de leur enquête. J'ai de bonnes raisons de croire que des forces non terrestres sont manipulées dans cette affaire.
Je suis venu voir pour que vous me donniez votre avis sur un objet qui peux être lié à un meurtre."

*Je sors le bibelot et lui tends.*