Arthur Debrefeuille , France , 1885. (partie roleplay)

*Eugène hausse les épaules.*

-"des amis , ce sale type ?
je ne saurais pas dire...ah merci pour le verre monsieur."

*il se sert une bière et la sirote tout en continuant à parler.*

-"je l'ai vu une fois ou deux , en journée , discuter avec un clochard , "le gros Georges" qui erre dans la ville.
ma foi , à part cela , je ne l'ai vu qu'avec son patron."

*il grimace.*

-"le voir ce soir ?
j'espère que non , mais là encore je ne peux pas être sûr.
il vient de temps en temps mais ce n'est pas régulier.
mais au fait , pourquoi ce subit intérêt pour ce bougre ?"

*le regard dévoré de curiosité d'Eugène te fixe avec convoitise , attendant quelques révélations croustillantes...*

*Je le fixe dans les yeux, attends quelques secondes pour faire monter le jeu, je regarde autour de nous pour voir si personne ne nous écoute.
Une fois que je vois que mon interlocuteur ne peux plus attendre que lui parle tout bas, le forçant à se pencher sur le comptoir pour lui révéler mon faux secret.*

-"Vous n'êtes pas sans ignorer ces disparitions de jeunes filles dans la région... (Une pause pour remettre une couche)
... Ces corps mutilés retrouvés sur la plage... (re-pause)...
Entre nous vous ne croyez pas que ce genre de bonhomme,costaud et violant, rentre logiquement dans la classe de suspects de premier ordre?
Mais ça reste entre nous ce que je vous dis là, n'est-ce-pas? Je pourrais avoir des ennuis si ça se savait.

Vous pouvez me faire un description de cet individu?"

°°Je suis assez content de ma comédie...°°

*le pauvre eugène blêmit au fur et à mesure que tu lui avoue ton "secret".
un instant effaré , il se reprend et se penche un peu plus vers toi pour chuchoter.*

-"c'est un vrai colosse cet homme , il porte une barbe courte mais mal taillée , ses cheveux bruns sont mi-long et il les attachent toujours en queue de cheval , il a des yeux marrons et une petite cicatrice au-dessus du sourcil droit.
il s'habille de façon modeste , souvent comme les marins.
il est...doux Jesus , le voilà qui arrive !!"

*aussitôt , Eugène retourne à l'essuyage de ses verres sans plus te parler et fait mine de rien malgré l'abondante sueur qui commence à couler de son front.
Etienne Armédek s'approche du comptoir et rabat la capuche de son ciré trempé.

il jette un oeil critique sur les gens présents et semble un peu déçu...jusqu'à ce qu'il te voit.
une lueur de curiosité se lit alors dans ses yeux sombres et il vient prendre le tabouret près du tien tout en commandant d'une voix grave une bière.
Eugène s'exécute en tremblant un peu trop se qui fait froncer les sourcils du géant à tes côtés.
il se penche un peu et dit au cafetier.*

-"ben alors Eugène , tu as un souci ?"

*le cafetier sursaute et pousse un petit glapissement haut perché avant de bafouiller quelque chose d'incompréhensible.
il réussit par miracle à poser la chope de bière sans en renverser et te lance un regard effrayé...*

-"Notre ami Eugène est un peu tête en l'air en ce moment... Et bien, Eugène vous nous servez la même chose s'il vous plaît et profitez-en pour servir monsieur s'il accepte un verre de ma part."

*Je juge ce monsieur du regard, n'ayant que très peu d'informations sur lui je restes sur la défensive.
Tout peu arrivé surtout depuis la nuit dernière...*

*Etienne te regarde d'un air soupçonneux.*

-"tu m'offres un verre l'ami alors qu'on s'connais pas ?
tu as quelque chose à me demander , toi...vas-y parle !"

*le ton est bourru sans pour autant être réellement agressif...pour le moment en tout cas.*

-"Non, non je n'ai rien à vous demander. Je n'aime pas boire seul mais si vous n'en voulez pas ce n'est pas grave."

*J'ai un de mes pieds posé au sol. Les deux ne sont pas sur la barre du tabouret, ce qui me permettra de me retrouver debout plus vite.
Je suis très prudent le considérant comme dangereux. Je regarde le barman pour éviter de provoquer la brute.*

-"Vous me servez s'il vous plaît."

*Eugène te sert avant de resservir Etienne.
l colosse regarde ce verre offert puis hausse les épaules et l'accepte sans un merci.
il le boit rapidement avant de faire de même avec le sien.
il claque des doigts et rappelle le cafetier quelques minutes plus tard.*

-"passe-moi donc une bouteille de whisky , Eugène."

*il paie rubis sur l'ongle ce qu'il a consommé et la bouteille de whisky avant de commencer à la vider , verre par verre.
son regard est fixé sur un point devant lui , quelque chose comme de la détresse semble passer sur son visage crispé avant de disparaître...*

* Je reste à ma place en sirotant mon verre à petite gorgée sans en commander d'autre.
Je ne lui parle pas, ne voulant pas le provoquer, mais je reste, on ne sait jamais.
je m'attend à tout moment à ce que la situation se dégrade.*

°°Cet homme traîne dans cette drôle d'affaire j'en suis sûr! je ne peux pas prendre le risque de le provoquer, j'aurai l'air malin avec un œil au beurre noir à la soirée de madame Halett. Sans parler du risque qu'ils fassent le rapprochement entre mes deux rôles dans cette ville.°°

*étrange hasard ou pas ?
en tout cas , ce soir-là , Etienne n'a pas l'air de vouloir chercher des noises.
peut-être aussi par manque de clients potentiels à la bagarre.
il a bien de temps en temps jeté un oeil vers toi , mais n'ayant pas réussit à te prendre en flagrant délit d'observation de sa personne , il n'a pas bronché.
il vide en à peine une demi-heure la bouteille de whisky et salue vaguement d'une main molle l'assistance avant de partir en titubant.

quand il ouvre la porte , la pluie s'engouffre dans la pièce et le tonnerre gronde toujours.
le vent est fort et chante lugubrement tandis qu'Eugène pousse un énorme soupir de soulagement en voyant le colosse sortir sans rien avoir cassé...*

-"c'est bien rare ces soirées où il ne fait pas d'esclandre.
il faut savoir les savourer..."

*Je paye, enfile mon mateau et je sors à sa suite pour le suivre discrètement.*

-"Bonne soirée Eugène et désolé pour les émotions."

*Etienne titube jusqu'à la villa de son maître et pousse un lourd portail de fer forgé afin d'entrer dans la cour.
il n'y a aucune lumière dans la vaste demeure dont les volets n'ont pas été fermés.
la villa serait-elle vide , à part Etienne ?
cela semble être le cas...*

*je rentre dans la cour. J'observe les fenêtres pour voir dans quelle pièce est Etienne.
Une fois cela fais le tour de la villa pour voir si je peux apprendre quelque chose.
je reste extrêmement prudent vu que la dernière fois que je suis entré dans une villa sans y être invité...*

*du portail d'entrée , la porte d'entrée de la villa se trouve sur ta gauche.
tu la dépasses ainsi qu'une fenêtre avant de contourner la demeure.
l'arrière de la villa donne sur un passage étroit bloqué par une grille et une haie de plantes très dense.
une porte plus petite , la porte de service est fermée.
plus loin , sur ta droite , un escalier descend vers la plage tandis que sur le côté gauche , une terrasse prolonge la maison et se termine par un bout de jardin étroit.

une haie entoure visiblement toute la propriété et empêche de voir les gens à l'extérieur tout en les empêchant également de voir ce qui se passe à l'intérieur.
la villa possède deux étages plus un grenier et une cave au vu des petites fenêtres au ras du sol que tu as pu voir.
tandis que tu te trouves encore non loin de la porte de service de la demeure , tu entend une voix guttural , chevrotante derrière toi.*

-"Al , c'est toi ?"

*tu n'as rien entendu mais avec le vent , la pluie qui tombe , les éclairs et le grondement du tonnerre , cela n'a rien d'étonnant...*

*Je me retourne surpris et lorsque je distingue les traits de la personne le choc me fait reculer et tomber sur mon postérieur.*

°°Ce n'est pas possible, c'est un cauchemar cette enquête. Je l'ai tué ce type!!!°°

*Toujours à terre je dégaine mon arme et le met en joue.*

-"Mais comment????..... Je vous ai tiré dessus!!!!!"

*en effet , tu reconnais le visage de celui que tu as vu en train de se faire dévoré dans la cave du docteur Moriarty.
ses cheveux roux sont plaqués sur son visage par la pluie.
un visage blême aux yeux cernés de noir.
le trou que tu vois au niveau de son crâne ne te laisse aucun doute sur ton tir.
tu ne l'avais pas raté...

il s'est immobilisé , visiblement aussi surpris que toi et tu l'entend faire un bruit ressemblant à un borborygme.
il gronde doucement et ses yeux brillent étrangement dans le noir.
il se rapproche et te fixe avidement.
il parle d'une voix saccadée , hésitante et très grave.*

-"vous...savez où est Al ?"

-"Heu,...oui je sais où il se trouve en ce moment."

*Je me lève le braquant toujours avec mon arme.*

-"Il est à l'hôtel du Prieuré, nous avons rendez-vous. Mais vous ne poouvez pas entrez dans cet hôtel de cet état. Si vous voulez j'irai chercher votre ami ainsi que la journaliste qui l'accompagne.
Nous nous retrouverons dans un endroit plus discret si vous voulez bien."

*Brian fronce les sourcils et met un peu de temps à bien saisir les paroles de l'homme qui lui fait face.
se sentir si pataud l'agace mais il ne peut pas y faire grand-chose.
il gronde légèrement en voyant l'arme braqué contre lui et retient une envie sauvage de sauter sur le détective.
il fait un pas en arrière , puis un autre avant de dire.*

-"qu'ils me retrouvent à la plage du prieuré...j'y vais."

*à peine fini sa phrase , il fait volte face et part presque en courant d'une démarche titubante manquant le faire tomber à chaque enjambée.
tu entend le bruit du portail quand il y grimpe et la porte d'entrée qui s'ouvre brusquement.
la voix d'
Etienne se fait entendre , menaçante.*

-"qui s'est qu'est là ?
bande de petits salopiaux , j'vais vous mettre du plomb dans l'cul , moi !"

*les pas lourds du bonhomme rentrent dans la villa , il est parti vraisemblablement chercher une arme à feu...*

*Je prends mes jambes à mon cou et décampe à toute vitesse du jardin sans oublier de ranger mon arme à sa place.
Dans la rue j'appelle un fiacre.*

-"A l'hôtel du Prieuré le plus vite possible mon ami."

*Une fois arrivée, je paye la course avec un pourboire proportionnel à sa vitesse et rentre à l'hôtel. Je cherche la journaliste et son ami du regard dans le salon.
Une fois trouvé je leur raconte ce qui c'est passé et leur dis que nous avons rendez-vous sur la plage.*

*le visage de Al se décompose au fur et à mesure que tu contes ton périple et ta rencontre avec Brian.
la jeune anglaise plaque sa main sur sa bouche pour étouffer un cri d'épouvante.
de son comptoir, l'hôtelier jette un oeil vers vous , inquiet de voir vos visages blêmes.

un sourire crispé de la jeune journaliste le rassure quelque peu et il retourne à ses occupations sans plus vous accordez d'attention.
Al se passe la main sur le front et ferme les yeux.
il reste silencieux , Elizabeth aussi et le salon ne bruisse plus d'aucun son durant quelques instants.
intrigué , l'hôtelier se penche à nouveau pour voir si tout va bien et Elizabeth se force à prendre la théière pour resservir tout le monde afin de donner le change.
une fois l'hôtelier repartit dans ses tâches quotidiennes , Al se secoue enfin et chuchote.*

-"Arthur...il...vous...l'avez tué n'est ce pas ?
je...je veux dire...vous ne l'avez pas loupé ?"

*Elizabeth pose sa main sur celle de Al qui sursaute vivement , surpris et tendu.
il regarde la jeune femme qui dit d'une voix émue.*

-"il est mort , Al , n'en doute pas.
peut-être que...que l'expérience de Moriarty a réussit sur lui ?
enfin , nous allons le savoir...venez , allons-y."

*elle se lève suivit de Al qui dit en passant devant l'hôtelier.*

-"nous allons faire une petite promenade , bonne nuit."

*l'hôtelier écarquille les yeux.*

-"une promenade ?!?
par ce temps ?
euh...comme vous voudrez..."

*il vous regarde partir comme s'il voyait des moules marcher devant lui avec un parapluie et replonge , plus perplexe que jamais , dans ses comptes.
dehors , la pluie continue de tomber mais l'orage s'éloigne quelque peu.
il gronde encore mais moins et les éclairs s'espacent de plus en plus...*

-"Je peux vous garantir que je ne l'ai pas manqué.. pour le reste je ne saurais vous donner d'explication..."

*Une fois sortie de l'hôtel.*

-"N'oubliez pas que votre ami est passé entre les mains de ce docteur. Vous savez ce qu'il fait de ses victimes et je penses que l'on ne sort pas sans dommages de ce genre de traitement, alors restez sur vos gardes."

*En disant ça je sors mon arme de son holster et le met dans la poche de mon manteaux me permettant de tirer à travers au cas où.*

*la plage du Prieuré est sombre sous le ciel chargé de pluie.
au loin , quelques éclairs zèbrent encore l'horizon et le grondement du tonnerre est toujours fort.
une silhouette se dessine sur la plage quand les éclairs illuminent les lieux.
elle semble attendre devant les vagues qui se fracassent sur le sable avec un bruit de fureur.

Al hâte le pas en devinant la silhouette de son ami et malgré tout ce qu'il sait , il ne peut s'empêcher de croire à un miracle.
lentement , Brian se retourne et l'éclair suivant laisse voir son visage , son front troué de la balle d'Arthur et son allure inhabituelle.
Elizabeth pousse un petit cri d'épouvante tandis que Brian baragouine vaguement quelques paroles.*

-"Al...mon ami...j'ai faim !"

*le jeune policier se raidit et l'instant suivant , Brian se met à grogner d'une façon inhumaine et se jette avec une dextérité qu'on ne lui aurait pas soupçonner sur la pauvre Elizabeth.
la jeune femme se met à hurler de frayeur puis de douleur quand la bouche du monstre qui fut son ami lui arrache un énorme morceau de viande au cou.

la scène se passe si vite que même Arthur , sur l'instant , n'a pas eu la possibilité de tirer.
maintenant , il le pourrait mais dans la nuit , si près de la jeune journaliste , arrivera t-il à faire mouche sans blesser la jeune femme ?
Al reste totalement tétanisé de ce qu'il voit.
son esprit ne peut concevoir l'horreur qu'il a sous les yeux...*

*Je me précipite au secours de la journaliste. Je rentre dans la mêlé et essaye de les séparer pour pouvoir utiliser mon arme.*

-"AL!!!! AIDE MOI!!!"

*comme électrisé par ta voix impérieuse , Al se rue sur son ancien ami et à vous deux vous arrachez Elizabeth à l'étreinte du mort-vivant.
Brian , repoussé violemment en arrière , chute sur le sable en grondant comme un fauve à qui on vient d'enlever sa proie.
il tente maladroitement , mais rapidement , de se remettre debout tout en vous fixant de son regard devenu vide.

Al prend Elizabeth dans ses bras et court tant bien que mal vers l'hôtel en criant au secours afin qu'on vienne vous aidez.
Brian fixe la seule personne encore proche de lui...toi et un rictus mauvais lui défigure le visage barbouillé de sang.
il fini de mâcher le morceau de viande qu'il a arraché tout en marchant vers toi...*

°° je suis mal!!!! Il faut que je leur laisse du temps pour s'enfuir.°°

*Je prend mon temps pour le visé (la tête). Je sais qu'il est très rapide et je ne tire que lorsque je suis sûr de ne pas le manqué. Si cela arrive je viderai mon arme sur lui avant de partir en courant avec les autres.*

-"Calmez-vous, je sais qu'elle s'en sortira, ce n'est pas grave elle comprendra..."

*D'une voie calme mais sans y croire vraiment.*

°°Tu essayes de me croquer et je te fais ta fête espèce de malade!!!°°

*la déflagration déchire la nuit et un petit éclair , celui de ton arme , vient accompagner ceux plus terrifiants de l'orage qui s'éloigne.
la balle troue littéralement son front , presque là où ta première balle avait fait mouche.
Brian grogne avant de beugler.
son regard devient bestial , primaire et il fait quelques pas vers toi.

est-ce possible ?
est-il immunisé aux armes à feu ?
non...au bout de quelques secondes qui te paraissent une éternité , il s'effondre sur le sable et ne bouge plus.
derrière toi , tu entends les cris de l'hôtelier et de quelques clients venus prêté main forte à Al.
le monstre est mort...visiblement.*