Arthur Debrefeuille , France , 1885. (partie roleplay)

-"Je me prépare et je te rejoins."

*Je fais une toilette rapide et je descend prendre mon petit déjeuner avec Al.*

*Al t'entraîne à sa suite et te montre le phare du Paon. Il admire la pierre rougeâtre qui constitue le haut bâtiment et te conte la légende des lieux.*

-"On dit que la pierre du phare est rouge car elle provient de la falaise même des lieux. Et si la pierre est de cette teinte c'est à cause du sang qu'elle a reçu jadis. Les deux fils du comte de Goëllo, Mériadec, en avaient assez d'attendre l'héritage financier de leur richissime père. Ils décidèrent de le tuer et sous prétexte d'une promenade au bord de la falaise, ils précipitèrent leur géniteur du haut des rochers. Dieu, pour les punir les transforma en roche et les emprisonna au pied du phare. On dit que depuis, la famille de Goëllo est maudite et qu'à chaque génération, un membre au moins de la famille trouve une mort tragique...au bord de la falaise. Les superstitieux du coin parlent des deux frères qui poursuivent leur vendetta contre leur propre famille."

*Al se retourne et t'indique de la main un vieux manoir sur les hauteurs de l'île.*

-"C'est la demeure du comte de Goëllo. le manoir du tertre blanc. Belle maison, non ?"

-"En effet....
Tu connais le propriétaire actuel des lieux?"

*Il a réussit à piquer ma curiosité... Bien que je ne suis pas sûr qu'il soit bon que nous nous approchions de tout lieux ayant un rapport avec le fantastique de près ou de loin.*

-" Pas personnellement mais je sais qu'il s'agit du comte Ewan de Goëllo. C'est un homme qui doit avoir dans les 45 ans environ. Oh...je crois que c'est lui qui arrive justement..."

*Il indique la direction du manoir d'un mouvement du menton et tu vois arriver à pied le comte actuel des lieux. L'homme a en effet dans les 45 ans, un port altier, une carrure d'athlète, une belle chevelure coupée courte et peignée avec soin poivre et sel et des yeux d'un gris très clair qui se rivent sur vous deux. Il sourit et s'aide d'une canne de marche en ivoire et onyx ouvragée du plus bel effet. Il est accompagné de deux jeunes gens qui lui ressemblent fort : Une jeune fille ayant dans les 18 ou 20 ans au grand maximum, une chevelure châtain clair relevée en chignon qui embellit encore sa beauté naturelle et des yeux ambrés magnifiques.

La demoiselle porte une tenue de promenade caramel et marron foncé qui lui va à ravir et fixe son regard sur vos personnes. Tu entends un léger soupir venant d'Al, pas insensible à la beauté de la jeune fille. L'autre est le jumeau de la demoiselle. Le jeune homme n'a hérité de son père que la couleur des yeux. Il possède la même silhouette gracile que sa soeur et la même beauté. Sa chevelure, brune, est attachée par un catogan et sa tenue est quasi la même que celle de son père.

Un peu en retrait, derrière eux, une femme de la même tranche d'âge que celle du comte avance d'un air hautain. En voyant sa beauté, tu comprends sans peine celle des jumeaux. Elle possède une chevelure brune piquetée de mèches blanches et des yeux ambre sublimes mais d'une grande froideur. Elle est vêtue d'une somptueuse robe de jour en soie prune et rose et est accompagnée de deux servantes qui portent respectivement une grande ombrelle et un panier d'osier semblant assez lourd.

Le petit groupe arrive à ta portée et la jeune fille près du comte s'incline en une gracieuse révérence pour vous saluez alors que son frêre fait un signe de tête qui est toutefois tout aussi amical. Le comte incline brièvement la tête et sourit avant de parler.*

-"Bonjour, messieurs, je ne crois pas vous avoir déjà vu sur l'île..."

*Je rend le salut au groupe.*

-"Effectivement nous sommes en vacances sur votre belle île.
Arthur Debrefeuille pour vous servir."

*Le comte fait un geste pour montrer l'île en général après que Al se soit également présenté.*

-"Vous verrez qu'il y a ici de splendides lieux naturels qui raviront vos yeux. Méfiez-vous toutefois des abords des falaises qui peuvent être dangereux. Les rafales de vent peuvent arriver soudainement et vous déséquilibrez si vous êtes trop près. Croyez-moi, la chute vous serait fatale. Vous..."

*Le comte te regarde.*

-"Vous avez un accent parisien, seriez-vous de la capitale, très cher ?"

-"Oui effectivement, même si je me suis installé dans la belle ville de Saint Malo depuis peu."

*Le comte hausse un sourcil intéressé.*

-"Puis-je vous demandez ce qui a motivé votre venue dans la cité corsaire ?"

-"Le travail, je suis détective privé et une de mes enquête m'a fait découvrir cette belle citée.
Depuis, j'y ai installé mes bureaux."

*Le comte hoche la tête.*

-"Que voilà un métier passionnant. Je vous comprend, Saint-Malo est une belle cité...Un peu trop bruyante à mon goût. C'est pourquoi je préfère, et de loin, le calme de l'île de Bréhat. Et vous, jeune homme ?""

*L'aristocrate fixe Al qui lui sourit avant de répondre.*

-"J'étais policier britannique mais pour le moment, je suis sans emploi."

*La comtesse hausse un sourcil dédaigneux.*

-"Voyez-vous ça, un ancien policier et un détective privé...Et vous êtes en vacances sur l'île, dites-vous ?"

*L'air hautement soupçonneux de la noble dame montre qu'elle ne croit pas une seconde à votre séjour touristique. Voyant l'air si peu engageant de son épouse, le comte pouffe de rire. Le brave homme s'attire le regard courroucé de sa femme qui relève le menton de dépit et continue sa promenade sans plus attendre. La jeune fille fait une rapide révérence avant de suivre sa mère tandis que le jeune homme reste près de son père. Ce dernier vous dit avec entrain.*

-"Pardonnez mon épouse qui pense sans doute que vous êtes ici pour la tentative d'assassinat dont j'ai été la victime dernièrement. La police du continent est venue, bien sûr, mais n'a rien trouvé de concluant. Il s'agirait de voyous de passage, d'après eux. Enfin, le danger semble être écarté donc tout va pour le mieux. N'ayez crainte pour vos vies, jeunes gens, vous ne risquez rien ici, profitez l'esprit tranquille de votre séjour."

-"Vous avez ma parole que nous n'étions pas au courant de votre affaire.
Mais une tentative d'assassinat réveille ma curiosité professionnelle.... Vous pourrez nous en dire plus sur cette tentative?
Si cela n'est pas trop indiscret évidemment...."

*Le comte balaie d'un revers de main le sujet comme si cela était sans importance.*

-"Disons que je me promenais près des falaises quand deux individus sont apparus tout vêtus de noir et encagoulés. Ils ont tentés de me pousser vers le vide mais j'ai crié et mes chiens de chasse qui n'étaient pas bien loin sont arrivés en aboyant. Les voyous ont réagis à la seconde et se sont enfuis à toutes jambes. Le temps que je rentre afin d'alerter les autorités, les deux vauriens avaient sans doute regagner le continent. Comme vous voyez, il n'y a rien de très intéressant dans cet tentative de me nuire. Encore deux illuminés qui ont voulus s'inspirer de la légende qui entoure le nom de ma famille."

*Il soupire avant de continuer.*

-"Croyez-moi, il n'est pas toujours bon d'avoir de la notoriété dans une famille surtout quand celle-ci est acquise par un parricide."

*Je réfléchis quelques secondes à ses dires.*

-"Vous savez, une des questions que l'on doit se poser dans ce genre de situation est de chercher à qui un tel acte profiterai. Pourquoi de parfaits inconnus tenteraient de pousser dans le vide? Quelles seraient leurs motivations?
Il me parait étonnant que des personnes "dérangées" fassent un aller-retour sur cette île juste pour assouvir une pulsion...."

*Le comte se met à rire et passe son bras autour des épaules de son fils.*

-"Si je devais répondre en toute objectivité, je vous dirais que le crime profite forcément à mes enfants car ce sont eux mes héritiers."

*Le jeune homme a un sourire amusé à cette idée et regarde son père avec tendresse.*

-"Je préfèrerais vivre pauvrement à vos côtés, père, que riche sans vous."

*Le comte dépose un baiser sur le front de son enfant et te regarde à nouveau.*

-"Sincèrement, je ne sais pas à qui cela profiterait..."

*Al regarde le jeune homme et son père et fait une légère et discrète grimace que tu es le seul à remarquer.*

-"Bien monsieur le conte, si vous avez raison vous ne devriez plus être importuné de la sorte."

*Je regarde Al, si pour lui il n'y a rien à rajouter nous prenons congés de ces personnes.*

*Tu t'éloignes, avec Al, de la famille qui continue sa promenade. Al te fixe et te demande.*

-"Qu'en penses-tu ?"

*Le vent se lève et au loin de gros nuages gris arrivent, annonçant un changement de temps dans les heures à venir.*

-"Je ne crois pas au hasard. Que son fils soit dernière cette attaque n'est pas a exclure mais il n'est pas le seul suspect. C'est bizarre mais je n'ai pas un bon sentiment concernant sa femme..."

*En observant le ciel.*

-"Mais nous ne pouvons pas nous mêler de cette affaire. Le conte n'a pas fait appel à notre aide."

*Al hoche la tête.*

-"J'avoue qu'à moi non plus cette dame n'a pas laisser une impression des plus flatteuses. Mais tu as raison, nous ne pouvons guère agir tant que le comte ne fait pas appel à nos services...Ce serait malvenu de notre part."

*Tu rentres à 'hôtel avec Al juste à temps pour éviter la pluie qui commence à tomber. une partie de la journée est monotone, au grand désespoir de Al qui pensait pouvoir faire d'autres ballades sur l'île. Quelques parties de cartes tandis qu'a l'extérieur le vent se déchaîne en rafales violentes et que la pluie tambourine sur le vitrage du grand salon de l'hôtel.

Alors que tu es en pleine partie avec Al, l'hôtelier qui regardait par la baie vitrée sursaute et colle son visage plus près encore de la vitre. Il semble chercher quelque chose puis se redresse au bout de quelques instants en disant.*

-"Seigneur, un navire est en train de faire naufrage là-bas...regardez !!"

*Le personnel de l'établissement présent vient se coller au vitrage pour observer et la jeune serveuse pousse un petit cri d'angoisse. Al abandonne ses cartes et vient voir à son tour. A une cinquantaine de mètres de l'embarcadère, un navire est en train de se coucher sur le côté, balloté comme un fétu de paille par les vagues déchaînées. L'hôtelier se crispe en voyant la scène et regarde son serveur.*

-"Va prévenir le garde-côte, vite !"

*Le propriétaire tourne à nouveau son regard vers l'extérieur et dit tout en enfilant précipitamment un imperméable et des bottes que sa femme vient d'amener en gémissant doucement de crainte pour la vie de son bien-aimé.*

-"Le navire a dù accrocher les récifs, il va falloir aider les gens à bord en passant par la jetée de pierre ! Toute aide est la bienvenue..."

*L'hôtelier n'attend pas et sort sous la pluie battante tandis que Al se précipite sur son manteau. Il te lance un regard interrogatif, suspendant un instant son geste afin de voir si tu le suis ou pas.*

*Je saute sur mon manteau pour le suivre.
Tout en courant je lui cris pour couvrir le bruit du vent :*

-"Il nous faut des cordages!"

*Tu sors à la suite de Al et tu aperçois l'hôtelier qui ouvre un coffre en bois accolé au mur de l'hôtel et en sort deux gilets de sauvetage et des cordes qu'il empoigne avant de courir vers la grève, proche du ponton embarcadère. Al s'arrête à son tour et ouvre le coffre pour prendre quelques cordes et deux gilets de sauvetage.

Il suit l'îlien sur la grève qui court vers une avancée rocheuse qui permettra de s'approcher du navire maintenant couché sur le flanc droit. Déjà, des passagers ont sautés dans l'eau et nagent vers la grève ou vers l'hôtelier qui aide un homme d'âge mûr à grimper sur les rochers. Al saute à l'eau et aide une vieille dame à enfiler un gilet de sauvetage avant de l'amener jusqu'aux roches. Il maintient du mieux qu'il peut la vieille dame lorsqu'elle grimpe sur les rochers.

Quelques îliens accourent pour aider les naufragés à sortir de l'eau et le garde-côte plonge pour sortir de l'eau un bambin d'à peine 3 ans que sa mère a lâché dans la tourmente. Un vieil homme vient de sauter à l'eau pour gagner à son tour les rochers, il se débats dans les vagues rageuses qui l'entraîne dangereusement vers la coque du navire qu'il vient de quitter...*

*Je saute à l'eau à mon tour pour aider le vielle homme. *

*Les vagues sont de plus en plus fortes tandis que le vent hurle dans tes oreilles. Le vieil homme s'accroche à toi de toutes ses maigres forces et te gène dans tes mouvements pour regagner le rivage. Le courant t'entraîne vers la coque et tu redoubles d'efforts pour réussir à te tirer de ce mauvais pas. Finalement, tu arrives sur les rochers avec ton naufragé et tu le hisses avant de te hisser à ton tour, hors d'haleine...*

*Je reprends mon souffle en cherchant du regard s' il y a d'autres personnes en difficulté.*