Arthur Debrefeuille , France , 1885. (partie roleplay)

*Je reprends l'échantillon de terre de ses mains.*

-"Allons prendre le digestif dans le salon."

*Je me lève et entraîne les deux anglais dans un coin tranquille du salon. Une fois qu'ils sont assis je vais chercher une bouteille d'alcool fort et trois verres pour ne pas être déranger par un serveur. Je m'assois et remplis les verres.*

-"Buvez il semblerait que vous ayez besoin. J'en conclus que vous reconnaissez cette terre et qu'elle ne soit pas associée à un agréable souvenir.
Nos deux enquête seraient-elles plus liées que nous avions cru?"

*Al laisse l'alcool fort incendier sa gorge puis son ventre avant de reprendre la parole.
il secoue doucement la tête et parle à voix basse.*

-"les créatures de Moriarty , elles portaient cette terre infecte , je m'en souviens très bien."

*il relève les yeux vers toi et fronce les sourcils.*

-"si Moriarty est venue en France poursuivre ses recherches , alors il y a fort à parier que les disparitions soient liés à lui , oui.
il a certainement dû emmener avec lui quelques-uns de ces "spécimens".
ne vous en déplaise , monsieur Debrefeuille , j'irais voir dans les sous-sols de cette maison si ce que je pense est vrai."

*Elizabeth frissonne.*

-"Al...si tu es découvert , Moriarty n'hésitera pas à te faire disparaître , tu en est bien conscient ?
s'il a bel et bien enlevé ces jeunes femmes pour se livrer à des opérations immorales sur elles , il ne reculera devant rien , même pas le meurtre.
en tout cas , c'est un risque que je ne suis pas sûre de vouloir te voir courir seul..."

*elle te regarde d'un air suppliant , sachant que le jeune anglais ne démordra pas de son idée fixe...*

*Je regarde la jeune anglaise d'un air surprit.*

-"Quoi, l'accompagner?... Bon ok, mais je sais que c'est une belle connerie cette histoire."

*Je m'adresse à Al.*

-"Je vous prévient si ça craint trop : je me casse OK? Attendais moi cinq minutes je reviens."

*Je monte dans ma chambre et je récupère ma boite de munition. Je la glisse dans la poche de ma veste. Je vérifie que mon arme est bien chargée et qu'elle est en état. Puis je redescends.*

-"C'est bon allons-y."

°°Je vais finir par y laisser la peau à force de faire n'importe quoi pour les yeux d'une femme.°°

*Elizabeth se confond en remerciements tandis que Al t'attend.
il recommande bien à la jeune femme de rester ici pour être sur qu'elle ne risque rien et t'emboîtes le pas à l'extérieur.
une fois suffisamment éloigné de la capacité auditive d'Elizabeth , Al te lance un regard goguenard avant de te dire.*

-"si vous préférez ne pas venir , je ne vous retiens pas , monsieur Debrefuille.
il m'a semblé que vous ne désiriez m'accompagner que pour rassurer Elizabeth.
mais je comprendrais fort bien votre manque de courage face à ce qui peut nous attendre."

*le jeune anglais fixe les dernières lueurs du jour tandis que vous vous dirigez vers la plage de la fourberie.
malgré tout , sa voix ne trahit aucun mépris , il ne peut que saisir l'inquiétude de se retrouver face à quelque chose d'aussi monstrueux que ces cadavres ambulants...*

-"Vous me prenez pour qui? Si je dis que je vous accompagne et bien je vais jusqu'au bout.
Je suis un homme de parole.
Une fois la bas, si nous tombons sur une de vos bestiole, je lui ferai tâter de mon arme mais si cela ne marche pas et bien j'espère que vous avez une bonne foulé."

*je lui dis ça sur un ton neutre déjà concentré sur la mission qui nous attend.*

°°La dernière fois ce ne sont pas les armes qui ont fait la différence. J'espère que l'expérience ne va pas se répéter.°°

*Al hoche la tête , satisfait de ta réponse.
en silence , vous parcourez les quelques kilomètres qui vous sépare de l'entrée de la villa du docteur Moriarty.
quand vous arrivez aux abords du portail de l'entrée de la propriété , l'air s'est rafraîchit et le vent souffle de la mer , amenant un goût salé sur votre langue et une odeur forte d'algues et d'embruns mêlés à vos narines.

pourtant , en vous faufilant sur le côté du chemin , à travers les buissons qui longent les grilles du parc de la villa , une autre odeur vient écraser celle de la mer...une odeur de chair pourrie et de terre mouillée très désagréable.
sur le coup , Al s'est figé net , écarquillant les yeux dans le noir.
cette odeur-là , il n'est pas prêt de l'oublier et il l'a d'ailleurs sentit il y a peu avec l'échantillon que tu lui as laissé renifler.

il déglutit avec peine et sert dans sa poche le couteau qu"il a emmené avec lui.
vous continuez à pas plus modéré et vous vous approchez d'un buisson tout proche de la grille.
l'obscurité ne vous permet pas de voir grand chose mais Al s'approche et pose sa main sur la grille et sur un endroit qui lui parait un peu brillant comparé au reste du fer forgé.

il fronce les sourcils et sent sur sa main quelque chose d'humide et d'un peu gluant.
il le porte à son nez et renifler un peu avant de murmurer.*

-"on dirait du sang mais je ne suis pas certain , je n'y vois pas beaucoup...
allons-y , grimpons par ici."

*il désigne un coin qu'il juge plus facile à escalader et passe en premier.
il a quelques difficultés à passer la grille mais tente de rester le plus digne possible malgré un atterrissage de l'autre côté pas très concluant.
il te regarde , attendant que tu fasses de même.
il te chuchote alors.*

-"vous avez une idée particulière pour entrer la dedans ?"

-"En tout cas pas par la porte principale. faisons le tour pour voir les différentes options qui se présentent à nous."

*Je dégaine mon revolvers, canon vers le bas, et avance, plié en deux, dans le jardin.
Je fais des pauses régulière pour écouter me fiant plus à mon oreille qu'à ma vue. Je fais ça jusqu'à avoir fait un tour complet de la demeure en notant les différents accès possible. Je cherche surtout un moyen d'accéder directement à la cave.*

*le tour complet de la villa te montre qu'elle possède deux entrées de service : l'une sur le côté droit et l'autre à l'arrière.
à l'arrière , tu découvres également un escalier de pierre qui descend vers une porte fermée.
cela pourrait-bien être l'entrée de la cave ou peut-être celle de la réserve de charbon.

la villa est silencieuse de l'extérieur mais tu as vu de la lumière sur les pièces donnant sur l'avant de la maison.
aucune lumière à l'étage...le docteur Moriarty et son personnel doivent tous être au rez-de-chaussée...*

-"Al, tu me suis et tu surveille le jardin."

*Je me dirige avec un maximum de discrétion vers les fenêtres éclairées. Je me poste en dessous pour essayer d'entendre ce qui se passe à l'intérieur.*

*une odeur de brioche grillée taquine tes narines tandis que tu entends deux voix distinctes , deux voix masculines qui discutent ensemble.
Al , tout proche de toi te chuchote aussitôt que l'une d'elle est celle du docteur Moriarty tandis que l'autre ne lui dit rien.
la seconde voix ne t'est pas étrangère et pour cause , tu reconnais sans peine la voix du docteur Armand Fornirel , le géant parisien que tu as croisé devant l'hôtel et qui cherchait justement la demeure de Moriarty.

ils discutent de l'avancée de l'expérience et de leur tout nouveau cobaye qui va aider à faire avancer les choses.
aux bruits qu'ils font , tu devines qu'ils sont à table et qu'ils finissent leur dîner.
bientôt , la voix du domestique te conforte dans tes déductions et tu entends les bruits caractéristiques de la vaisselle que l'on débarrasse de la table.
Moriarty invite son ami à le suivre au salon pour le digestif et leurs voix se perdent quand ils referment la porte de la pièce où ils dînaient...*

*Je longe la maison pour rejoindre la porte qui doit descendre à la cave. Je vérifie si elle est fermée à clef et si c'est du solide. Je m'assure de temps en temps que Al surveille toujours le jardin pour que l'on ne se fasse pas surprendre.*

°° Pas de repérage, pas de matériel : je n'aime pas la tournure que ça prend.°°

-"Au moindre signe d'alerte tu prend tes jambes à ton cou."

*la porte menant à la cave est fermée à clef mais Al te suggère de fouiner dans les parages car on cache souvent la clef dans un endroit très proche de la serrure.
en regardant de plus près par terre , tu vois un pot de fleur en terre cuite empilé dans un autre plus grand.
en le soulevant , tu sens un espace anormal entre les deux pots.

dès que le premier est retirer , tu vois la clef qui a été glissé entre les deux pots de fleurs.
tu la saisis et tu déverrouilles la porte sans difficulté.
Al te regarde par moment , nerveux , tandis qu'il continue à surveiller les alentours...*

*J'ouvre la porte et j'attends quelques secondes pour voir s'il y a du mouvements à l'intérieur. Puis j'entre avec prudence...*

°°Si ce n'est pas un piège grossier cela y ressemble fortement... qu'est-ce que je fait ici???

*quelques marches amènent à une pièce sombre mais vaste.
des étagères de bois supportent des bouteilles de vins et de liqueurs diverses tandis que des sacs de denrées alimentaires sont stockés et rangés sur le sol.
une légère odeur de pourriture flotte dans l'air et Al , derrière toi , la perçoit et grimace.

tes yeux s'habituant à l'obscurité , tu discernes dans le fond gauche de la pièce un escalier qui remonte sans doute vers la cuisine.
côté droit , une lourde porte en bois et fer est entrouverte...*

*Je me dirige vers la porte entrouverte. J'essaye de voir ce qu'il a à l'intérieur.*

°°Cette situation me plaît de moins en moins!!!°°

*la porte s'ouvre sur un escalier qui descend.
une odeur nauséabonde vient agresser tes narines...une odeur qui te rappelle celle de la viande avariée.
ton pieds glisse légèrement sur quelque chose de liquide au sol mais l'obscurité t'empêche de voir de quoi il s'agit exactement.
les voix étouffées du personnel , au-dessus , couvrent les bruits éventuels qui pourraient venir de l'escalier.

si bruit il y a en bas , il est trop ténu pour passer celui des discussions des gens de maison.
le bruit soudain d'une allumette que l'on gratte et la clarté qui le suit de près montre que Al a trouvé de quoi faire de la lumière.
il se tourne vers toi en tenant dans sa main un petit chandelier qui éclaire la pièce et t'interroge du regard...*

*Je lui murmure à l'oreille.*

-"je descend et tu gardes mes arrières. Si tu vois la moindre chose bizarre tu hurle et tu t'enfuis en courant sans te retourner.
En espérant que je te suive de près..."

*J'ajuste la prise sur mon arme, prend le chandelier dans la main gauche et je descend l'escalier, me préparant mentalement à voir tout et n'importe quoi.*

*le chandelier éclaire le sol et tu vois que le liquide sous ton pied est du sang.
il semble frais et tu en trouves sur les marches de l'escalier qui descend.
au fur et à mesure que tu avances , l'odeur de pourriture devient plus forte et tu entends un léger bruit venant de devant toi.
il t'es difficile de savoir ce qu'est exactement ce bruit car tu entends encore les voix étouffés des domestiques plus haut.

l'escalier donne sur une pièce sale d'environ 4x4m.
côté gauche , une porte fermée , côté droit , la même chose et devant toi , une porte entrouverte où le bruit se fait plus précis.
tu distingues une sorte de succion , un bruit qui te rappelle quelque chose de mouillé.
l'odeur est forte et tu vois par terre des traces de terre rougeâtre que tu connais bien...*

*Je me dirige vers la porte devant moi sur la pointe des pieds. Je met le chien de mon arme sur l'arrière.
Je jette un coup d'œil dans l'entre-bâillement de la porte.*

°°Le premier guss qui fait le malin il se prend une balle!!!.... En fait même s'il ne fait pas le malin, on ne sait jamais...°°

*par malheur pour toi , le chandelier éclaire suffisamment pour te permettre de voir.
la porte donne sur une pièce assez grande où trône une table métallique sur laquelle est attaché un homme nu.
il porte un bâillon et se débat frénétiquement pour tenter de se libérer.
ses cris étouffés laissent imaginer combien il doit souffrir.
à ses côtés , tu reconnais la jeune fille que tu recherches.
elle est penchée sur lui et est en train de lui dévorer les entrailles.
elle arrache un gros morceau de viande et la porte à sa bouche pour la manger avec une délectation non dissimulée.

elle est livide et ses yeux sont cernés de violet.
elle te fixe tout en continuant son répugnant repas.
le pauvre malheureux tourne alors son visage vers toi et tu entends Al qui se met à crier un nom avant de passer devant toi comme une furie.*

-"Brian !!!"

Je crie : "AL NON!"

*Je vise la tête de la créature que je refuse de prendre pour un être humain. pour moi elle est déjà morte.*

-"Revenez, vous ne pouvez plus rien pour votre ami."

*Instinctivement je me suis mis dos à un mur et tout en visant la tête de la créature j'écoute si les cris de Al n'ont pas attiré l'attention des personnes de la maison.*

*le cri de Al ne semble nullement dérangé la dévoreuse qui continue son repas en mastiquant de façon affreusement sonore.
les hurlements de Brian continuent mais plus faibles et ses yeux se révulsent.
Al ne t'écoute pas et se jette sur la chose qui dévore son ami.
il la percute et la fait tomber mais celle-ci se retient aux boyaux du malheureux qu'elle entraîne dans sa chute.

tu as la vision d'un long boyau qui s'étend de la table au sol où la créature est cachée à ta vue.
al pousse un cri strident en voyant les entrailles de Brian et tente désespérément de les soustraire à la créature qui gronde , grogne mais ne lâche pas et continue à mâchouiller.
le pauvre Brian est parcouru de spasmes violents et ses yeux , fous de douleur se fixent soudain sur toi , suppliants.

Al devient furieux et se met à cogner sur la chose à grands coups de poings rageur tandis que tu entends vaguement un bruit de remue-ménage en haut...les cris ont été entendus et le personnel ne va pas tarder à arriver...*

*Je réprime l'envie de vomir qui monte.*

°°Pas le temps!!! C'est quoi ce délire??? pas le temps il faut agire et vite....°°

*Mon instinct de survie prend le dessus et c'est en automate, réflexe de militaire, que je prends mais décision. Je regarde l'homme allongé avec ses entrailles hors du corps.*

°°Il n'a aucune chance de s'en sortir.°°

*Je me rapproche de lui, vise la tête, détourne le regard et tire.*

°°Cette fille est possédée ou folle!!!°°

*Je me dirige vers elle et la frappe violemment à la tempe avec la crosse de mon revolvers.*

-"AL ON DÉGAGE ET MAINTENANT!!!!"

*S'il ne réagit pas je lui donne une claque (tonique).*

*le coup de feu fait sursauter Al et la créature qui tournent simultanément leur regard vers toi.
tandis que le visage de ce qui fut une jeune fille reste sans expression , celui de Al se décompose en voyant ce que tu viens de faire.
un instant hébété par ce qu'il voit , il est vite ramener à la réalité par ta gifle.

il se secoue , blême , et te suis en courant pour remonter l'escalier.
vous foncez tous les deux , traverser la cave et atteignez l'escalier qui ramène à l'extérieur quand tu vois du coin de l'oeil deux silhouettes descendre en trombe l'escalier de service de la cuisine.
l'effet de surprise jouant pour vous , les deux gaillards s'arrêtent quelques secondes , plus que surpris de voir deux hommes s'enfuirent de leur cave.

ces précieuses secondes vous font gagner quelques mètres sur vos poursuivants et vous courrez comme des forcenés jusqu'à la grille de la propriété.
vous sautez par dessus et détalez dans la nuit comme des lapins sous les invectives impuissantes des gens de la maison.
vous courrez tous les deux durant presque cinq minutes avant de vous arrêtez , haletants.

Al s'effondre sur le sol , à genoux , prend sa tête dans ses mains et se met à pleurer à chaudes larmes comme un enfant en murmurant par moment le nom de son ami...*

*Je range mon revolvers dans son holster et tourne le dos à Al pour vomir... Après un moment, je m'essuies la bouche du revers de ma manche.*

-"Toutes mes condoléances pour votre ami... Il était condamné et j'ai fait ce qui me paraissait le mieux pour ce pauvre homme."

*Je surveille si on n'a pas été suivi d'un œil inquiet.*

-"Retournons à l'hôtel, il ne fait pas bon de rester ici. Mettons nous à l'abri, vous et moi avons besoin d'un remontant et de discuter sérieusement de ce qui vient de se passer."