Droog (Partie roleplay).

Ben émet un petit grognement pour te faire comprendre qu'il a bien saisit ton explication.

- Tu as raison, camarade, l'administration étant ce qu'elle est, je dirais que tu es coincé ici avec moi pour au moins 4 ou 5 jours...si ce n'est pas une dizaine. Tout dépend sur quel juge tu vas tomber et s'il n'y a pas trop d'affaires en cours plus importantes que les nôtres.

Il glousse.

- Mais bon, tu aurais pu tomber plus mal, hein ? Quand je suis arrivé, il y avait un orque à ta place et, crois-moi, sa conversation était plutôt limitée. En même temps, on ne peut pas en attendre plus de ce genre de co-détenu, n'est ce pas ?

Il pouffe de rire.

Vers la neuvième heure du jour, la porte de ta cellule s'ouvre sur le geôlier qui t'annonce.

- Voici ton avocat commis d'office.

Il s'efface et laisse entrer un semi-elfe de lune, d'une quarantaine d'années d'âge apparent, les cheveux longs noirs attachés par un catogan, les yeux verts pailletés d'or, vêtu d'une robe noire et d'un col blanc caractéristique de la tenue classique d'un avocat. Il apporte une sacoche avec lui. Il attend que le geôlier soit ressortit et ai fermé la porte pour se présenter.

- La bonne rencontre messire Vert-de-gris, je suis Faélrynn Lunerousse, votre avocat si vous m'acceptez comme tel. Vous avez parfaitement le droit de prendre un autre avocat si tel est votre désir et si vous avez les moyens financiers.

Aux premiers abords, le semi-elfe semble plutôt correct. Il est propre sur lui, n'a pas de cernes suspectes pouvant laisser croire qu'il boit ou qu'il se drogue, a un air assuré et franc et ne tente pas d'éviter ton regard. Bref, tout à fait à l'opposé de ce qu'on s'attend à voir quand on parle d'un avocat commis d'office. Est-ce une bonne chose ou pas...difficile à dire. Mais alors que tu te poses la question, tu entends la voix de Ben qui te chuchote par le trou du mur.

- Lunerousse, c'est un bon, tu peux y aller !

Évidemment, l'oreille fine de Faélrynn ne manque pas d'entendre le chuchotement de ton comparse de misère et il sourit, ayant visiblement reconnu la voix qui s'adresse à toi.

- La bonne rencontre, messire Petitpied, vous revoilà de retour en cellule ?

Ben, cette fois, parle d'une voix normale.

- Eh oui, maître Lunerousse. Je gage que vous me défendrez aussi bien que vous l'avez fait la dernière fois.

Faélrynn pousse un soupir et lève les yeux au ciel.

- Je l'espère aussi pour vous car les récidivistes ne sont pas les clients préférés du juge Ébenézer Malorian.

A ce nom, la voix de Ben se fait geignarde.

- Malorian ? Oh misère...

Faélrynn retient un gloussement tandis que son regard pétille d'amusement. Il redevient sérieux, toutefois, et fixe son regard vert sur toi.

- Alors messire Vert-de-gris, puis-je vous considérez comme mon client ?

Droog accueilli son avocat commis d'office avec sourire et courtoisie. Le kobold était de plus en plus intéressé par toute la procédure, le milieu judiciaire et tout cet univers dont il ne soupçonnait pas l'existence. Pour lui c'était sûr, tout ceci venait d'Aasterinian, la déesse de l'Aventure qui voulait le confronter à de nouvelles choses. Il devait donc rester observateur de toute cette machinerie qui allait peut-être le broyer, ou non ! Tout dépendait de la déesse draconique bien sûr. La vie était assez simple quand on était un kobold.

Il répondit donc à la dernière question de l'elfe de lune :

-Mais avec plaisir Maître, et je ferai tout pour faciliter votre travail. n'hésitez pas à me poser des questions, j'essaierai d'être le plus clair et le plus précis possible.

Faélrynn te demande de lui raconter avec toute la précision dont tu es capable, ce qui s'est passé lors de la soirée de la veille. Il semble recouper tes dires avec ceux des témoins et hoche régulièrement la tête lors de ton récit. Enfin, au bout d'un moment, il soupire.

- Votre réaction, messire Vert-de-gris a été disproportionnée et irréfléchie. Elle vous a conduite à user avec excès de magie, ce qui a déclenché une série d'événements fâcheux ayant mené à la mort d'un des clients de la taverne et à des blessures graves dû au feu sur un enfant. Je veux que vous compreniez bien que c'est ainsi que le juge vous considérera et qu'il ne sera pas des plus cléments avec vous.

il secoue la tête.

- Je ne peux que vous recommandez de rester le plus humble possible, le plus repentant aussi, si vous voulez vous en sortir sans trop de dommages. Le juge Malorian est réputé pour sa dureté mais il sait rester juste pourvu que l'accusé montre du regret, vous comprenez ?

Il réfléchit longuement avant de te dire.

- Si nous pouvons avoir de bons témoins prouvant votre crédibilité et votre bonne réputation, alors nous pouvons espérez une peine de 5 ans de bagne au mieux ou 10 au pire.

Conscient que cette nouvelle peut être dévastatrice pour ton moral, il relativise.

- Je sais que cela peut vous paraitre énorme mais n'oubliez pas qu'un homme est mort et qu'un enfant a été gravement brûlé. Et puis, sachez aussi qu'au bagne, si vous vous conduisez bien, vous pourrez avoir des remises de peine. Cela n'est pas négligeable, croyez-moi.

Il note le fait que tu es prêt à payer pour ressusciter le mort et hoche la tête, approbateur.

- Cela jouera grandement en votre faveur, en effet, et pourrait alléger la peine de beaucoup.

Il te fixe, son regard toujours amical.

- Si vous avez les moyens de proposer une compensation financière à la famille du bambin qui a été brûlé en gage de bonne foi, cela aidera également votre cas et permettra encore un allégement de peine.

Il réfléchit de nouveau avant d'annoncer.

- Au final, je dirais que si Tymora est de votre côté, vous pourrez avoir une condamnation allant de 3 à 7 ans, ce qui est déjà mieux.

Il te précise.

- Sachez que le bagne se trouve sur un autre plan où le temps passe plus vite qu'ici. Les années passées là-bas ne feront que quelques jours ici. Cela a été instauré par le juge Malorian. Il a voulu ainsi permettre aux familles des condamnés de ne pas rester des années sans voir leur proche.

Il grimace.

- Cela peut paraître clément mais, croyez-moi, personne ne revient indemne de ce genre d'expérience carcérale.

Il lève le doigt.

- Le bon côté des choses, c'est que 95% des condamnés par Malorian ne récidivent pas ou en tout cas, ne se sont pas fait reprendre depuis leur retour du bagne.

De l'autre côté du mur, Ben ajoute.

- sans compter ceux qui ne reviennent pas du tout.

Faélrynn hausse les épaules.

- C'est la volonté de Tyr...

Ton avocat t'explique que ton procès aura lieu dans trois jours et que vous vous y reverrez à ce moment-là.

- A moins, bien sûr, que vous désiriez que je revienne vous voir avant. Dans ce cas, il n'y a aucun souci, il vous suffit de demander au geôlier qui me fera parvenir votre demande. Des questions ?

Le lendemain de la visite de ton avocat, un geôlier ouvre ta cellule et te fait signe de le suivre.

- Tu as de la visite, mon gars, suis-moi !

Qui donc vient te voir et surtout qui a la main assez longue pour pouvoir le faire ? Il n'est pas dans les habitudes du guet de permettre aux prisonniers de recevoir des visites...Il n'y a qu'une seule façon de répondre aux questions que tu te poses : suivre le geôlier. Ce dernier t'emmène dans le couloir avant de te faire entrer dans une pièce avec des chaises tournées vers un mur coupé à 1,50 m au-dessus du sol. Le reste est un fin grillage de fer qui donne dans une pièce identique à la tienne et où tu as la surprise de voir Jehans et Gäyana.

(hrp : rendez-vous en section commune pour la suite. Wink

)

Droog avait écouté avec attention son avocat. Il nota qu'il devrait se repentir, sans trop en faire bien sûr, mais ses talents d'orateurs, bien employés pourrait surement le faire passer pour repentant.

Il nota aussi qu'avec de l'or on se faisait plus facilement pardonner, au pire il vendrai son magasin, c'était peut-être un signe ! Notre alchimiste trouva que tout cela était bien disproportionné dans un monde ou le soins magique pouvait guérir les brûlures en quelques heures et ressusciter les morts en quelques jours. Mais il n'entama pas une discussion stérile sur le sujet, après tout son avocat n'était pas là pour recueillir ses états d'âme. La menace du bagne semblait rassurer la bien penssanse locale sur sa sécurité, autan laisser faire.

Droog demanda s'il pourrait demander à ses amis de témoigner pour lui, notamment de faire valoir la première résurrection qu'il avait offerte au père de Timio. Et aussi ses divers actions de bon citoyens depuis son arrivée sur l'île.

Il avait sauvé des nymphes d'un atroce sacrifice, et déjoué la magie d'une grande prêtresse d'Umberlee. Mais bon, si le fameux tavernier Tiefflin voulait profiter de l'aubaine pour refaire sa boutique, il aurait manifestement la "loi locale" de son côté. Et puis songea notre lanceur de sorts, le neuf ça brûle bien aussi. Pop, pop, pop, que de vilaines idées ...

C'est donc bien silencieux que l'ensorceleur de cuivre termina l'entretient, promettant tout ce qui était pometable à son avocat afin de lui facilité le boulot. Cette exploration de l'univers judiciaire fascinait Droog : décidément la vie est pleine de rebondissements ! Il béni Aastarian de lui envoyer autant d'aventure et se promit d'être à la hauteur.

De retour dans ta cellule, une fois le geôlier repartit, tu entends la voix de Ben te demander.

- Alors, camarade, qu'est ce qui t'es arrivé ? Qui as-tu vu dehors ? Ton avocat ?

La curiosité de ton voisin de cellule est toujours aussi intarissable mais c'est aussi ce qui fait son charme.

Droog est content de retrouver la voix de son camarade de détention, toute fois il prends garde de ne pas trop parler, sait on jamais !
Il raconte quelques banalités puis pose la question :

-Dis moi, tu connias un certain Malyk ? J'ai entendu dire qu'il était prisonnier ici ?

- Malyk ? Oui, je connais, j'ai eu à faire à lui et à sa bande...Une teigne qui n'hésitera pas à te planter un couteau dans le dos, camarade, prends garde à lui si tu dois le croiser. Il fait partie de la bande au Baron rouge alors il se prend pas pour une crotte de dragon, je te le dis, moi. Mais c'est un pleutre, un sournois, bref, la pire des engeance !

Visiblement, ton voisin de cellule a eu maille à partir avec ce Malyk et lui en garde rancune...

Droog nota l'information mais n'en dis pas plus. Il n'était pas si sûr de son compagnon de cellule. Il s'allongea sur sa couche et se mit à penser. Penser à sa jeunesse, à son arrivée sur cette île, pensée à ses premiers apprentissages de la magie, à sa découverte du panthéon draconique. Il se mit à penser à ses aventures, sa chevauchée de dragon, ses multiples combats. Il pensa aussi à son magasin, au fantôme Cooper et à ses amis ...

Il se demandait ce que tout celà indiquait dans le chemin de son destin. Qu'est ce que les dieux essayaient de lui dire ? Quitter Gemmaline ? Se confronter à la justice ? Croiser des personnes qu'il n'aurait pu rencontrer ailleurs ?

Perdu dans ses pensées, son regard suivait un petit insecte courant sur le sol et les murs. l'idée lui vint alors d'essayer de le dresser, après tout ce pourrait être un bon début avant de s'attaquer à plus gros, non ?

HRP
Bon, c'est un porte ouverte "au cas où", Droog a investi en dressage ! alors pourquoi pas commencer par un petit insecte, je te laisse voir Smile

si ça ne t'inspire pas l'insecte s'enfuis et c'est fini
ok ?

(hrp : Je t'en prie, fais-moi ton jet de dressage. Wink

)

Le petit insecte s'avère être un criquet qui s'arrête et semble t'observer de ses petits yeux globuleux. Il a une jolie couleur verte claire mouchetée de vert plus foncé qui lui donne belle allure. Il se déplace lentement, comme s'il prenait des précautions. Au moindre de tes gestes, il s'arrête, semble attendre avant de repartir pour son exploration de ta cellule. Voilà un petit criquet prudent ou tu n'y connais rien...

Droog a écrit:: Test de dressage 8(d20)+8 = 16
lien vers les divers tours liés à la compétence dressage

Droog entreprit d'essayer de jouer avec le petit insecte. Le faire stopper, reprendre sa course, faire un tour sur lui même ...
Bon, y a pas de quoi gagner de l'or en montant un numéro de cirque, mais disons que ça occupait l'esprit. et qui sait, peut-être qu'un jour notre ensorceleur de cuivre dresserait un animal plus impressionnant ?

En attendant il apprenait pas à pas, ou plutôt patte à patte les rudiment de cette science.

(hrp : Je fais une avance sur le temps pour faire jouer ton procès, histoire de débloquer plus vite de la situation qui stagne un peu pour toi. Je préviens les autres en section hrp. Wink

)

Tout d'abord effarouché par tes premières tentatives, le criquet manque de fuir en s'envolant. Heureusement, tu réussis à le bloquer avant qu'il n'atteigne la fenêtre et tu le pousses à repartir vers le fond de ta cellule. De nombreuses tentatives te sont nécessaires avant de comprendre qu'il te faut y aller plus en douceur si tu veux réussir à lui faire faire quelque chose. La patience...si ce petit jeu de dressage t'enseigne quelque chose, c'est bien la patience. Surmonter ton agacement de voir les choses aller si lentement, réfréner ton envie d'écraser cet imbécile d'insecte qui ne semble rien comprendre à ce que tu tentes de lui enseigner, contrôler ta colère et ta frustration te prennent en temps fou. Mais, peu à peu, tu vois le minuscule animal répondre à tes demandes avec de plus en plus de facilité. Certes, tu es loin de pouvoir lui faire faire des pirouettes et d'autres exercices plus pointus mais c'est encourageant et tu te sens fier de toi.

Ben, de l'autre côté du mur te demande plusieurs fois ce que tu fabriques. Il t'entend chuchoter, pester discrètement, et se triture les méninges afin de savoir si tu parles réellement à quelqu'un ou si tu es en train de devenir fou. Alors que les premiers progrès arrivent avec ton criquet et que ce dernier commence à te faire suffisamment confiance pour venir se blottir sur ton épaule, le voilà qui s'envole soudain vers le fenêtre, prêt à partir. Tu as eu le temps de saisir que lorsqu'il a cette réaction, c'est que quelqu'un approche de ta cellule. Et en effet, la porte s'ouvre sur un des geôliers qui vient te mettre des menottes aux poignets avant de te faire signe de le suivre. Il t'emmène au-delà de la salle d'interrogatoire et te fait remonter l'escalier qui mène vers la sortie de la prison. Tandis qu'il t'escorte, il t'explique.

- Tu as rendez-vous avec le juge Ébenézer Malorian, mon gars. Ce n'est pas le plus facile des juges et tu as intérêt à te tenir à carreaux !

La sortir dans la cour de la caserne est éblouissante pour tes yeux qui ont eu le temps de s'accoutumer à la pénombre qui règne dans les geôles. Le soleil et la chaleur du soleil te font un bien fou, par contre, et tu réalises seulement maintenant combien cela a pu te manquer. Les cloches des temples sonnent la neuvième heure du jour et tu vois dans la cour une charrette-geôle dont la porte est ouverte. A l'intérieur, homme du guet à l'air peu aimable et assis. Le geôlier te fait monter dans la charrette et attache tes menottes à un anneau en fer prévu à cet effet. Il désigne le gardien d'un mouvement du menton.

- Voici Boridrim Lamedague. Sois sage et tout se passera bien. A tout à l'heure !

A peine attaché et la porte de la charrette-geôle refermée sur toi et le garde, le véhicule se met en branle et part en direction du tribunal. Le garde te surveille du coin de l’œil et ne semble pas du tout disposé à te faire un brin de causette. D'ailleurs, son regard dur n'incite pas du tout à l'envie de lui parler. Une fois arrivé au tribunal, tu es aussitôt confié à deux gardiens qui t'entrainent sans douceur vers une cellule en sous-sol. Cette dernière est bien plus agréable que celle de la caserne. Elle a tout d'abord une fenêtre un peu plus grande qui laisse passer beaucoup plus de lumière. Un lit avec un matelas de paille bien plus moelleux et une couverture toute douce. Le fond de la cellule possède un petit mur qui abrite des latrines. Il y a également un bureau et deux chaises, un pichet d'eau et un gobelet en bois. Bref, cette cellule te parait luxueuse comparée à celle qui tu occupes à la caserne. Par contre, les murs sont bien plus épais que ceux de de la cellule d'où tu viens et tu entends à peine de très lointains murmures que tu n'arrives pas à comprendre.

Tu es là depuis à peine quelques minutes que la porte s'ouvre à nouveau pour laisser entrer ton avocat, maître Faélrynn Lunerousse, qui te salue. Il dépose sur la table un dossier de cuir avec de nombreux parchemins à l'intérieur. De sa sacoche, il sort un calepin, un encrier et une plume. Il attend que le geôlier ai refermé la porte sur vous deux pour te parler. Son expression est tellement neutre que tu n'arrives pas à savoir si ce qu'il va te dire est bon ou pas pour toi. Il te fixe un instant avant de se lancer.

- Bien, commençons pas le négatif, voulez-vous ? Il y a, hélas, de nombreux témoignages qui accréditent la déclaration qu'a faite le tavernier sur votre comportement dans son établissement. Je ne vous cache pas que cela ne va pas arrangé vos affaires ni surtout l'opinion que cela va vous donner aux yeux du juge Malorian.

Il lève le doigt.

- Toutefois, j'ai pu recueillir des témoignages en votre faveur dont celui de l'enfant qui a été brûlé et les gens qui se trouvaient près de lui. tous disent que les brûlures du bambin ont été accidentelles. De plus, j'ai recueilli également des témoignages divers sur votre bonne réputation au sein de la cité et surtout ceux des hommes du guet que vous avez aidé lors d'une opération sur un navire étranger. Je possède aussi les témoignages de Soraï et Timio sur votre intervention concernant la disparition de l'épouse et mère de ces jeunes gens.

Il reprend son souffle avant de continuer.

- J'ai envoyé des messagers à d'autres personnes pour qu'ils viennent témoigner à l'audience. J'ai surtout fait demandé que l'on escorte le jeune Lander et le jeune Ahaïssane afin d'être certain qu'ils soient présents pour l'audience.

Il a un sourire en coin.

- Dans le doute, j'ai préféré être prudent et m'assurer qu'ils viendraient bel et bien.

Il te regarde avec un peu plus d'intensité.

- Vous sentez-vous prêt, Droog ? Avez-vous des questions avant que nous y allions ?

Voyant le criquet partir, Droog compris que quelqu'un allait arriver, cet insecte pourrait il un jour servir de gardien ? Allez savoir, en tout cas, Droog lui donna le nom de "Dragon", petit farce qui ne mangeait pas d'pain. Droog se disait qu'il était un peu comme cet insecte, à la merci de la justice qui tentait de dresser les accusées dans son idée du "bon" droit. Il pouvait être écrasé à tout moment, ou suivre ce qu'on allait lui imposer ? S'enfuir ?

Il n'eut pas le temps de réfléchir plus ne avant à la situation car on venait le chercher. tel son petit criquet il suivi ses dresseurs et alla jusqu'au juge. Quand ce dernier demanda s'il voulait dire quelque chose il ne pu qu'avoir une réponse de criquet docile :

-Non, je suis prêt

Lorsque tu arrives dans la salle d'audience avec les gardes, tu fais face à l'honorable juge Ébenézer Malorian. L'homme, la soixantaine passée, cheveux grisonnants rasés à la militaire, yeux noirs, te fixent sans aucun sourire. Son expression est dure et n'incite pas à rester confiant. C'est sûrement voulu mais cela reste impressionnant. Sur les côtés, tu vois ton avocat et celui de ton adversaire, un gobelin a l'air sournois qui sourit en te voyant arriver. Il se frotte les mains comme s'il n'allait faire qu'une bouchée de toi. Assis parmi d'autres personnes, tu vois le tavernier tieffelin qui te lance un regard mauvais, plein de rancune. Du côté opposé, tu reconnais Lander, Jehans, Gäyana, Astanndar mais aussi Timio et son père Soraï, le sergent Fédrik et certains des hommes ayant combattus sur le navire en lien avec le meurtre de la mère de Timio ainsi que des mages de l'école de magie dont la superbe et flamboyante Ambre. Tu es mené jusqu'à une estrade face au juge et à peine assis, l'avocat du tieffelin attaque en évoquant les faits.

- Le sire Droog a demandé à mon client de lui fournir des informations concernant une personne bien précise. Mon client a accepté de lui dévoiler ce qu'il savait contre une modeste rétribution. C'est alors que le sire Droog a perdu le contrôle de ses nerfs et a menacé mon client. Voyant que ses menaces ne fonctionnaient pas, il est passé à l'étape supérieur et a commencé à saccager le comptoir de la taverne, brisant les verres et les bouteilles puis mettant le feu aux boiseries et aux tentures. Les clients voyant la détresse où se trouvait mon client, ont voulu lui prêter main forte et c'est alors que le sire Droog a déchainé sa magie contre eux. Il a tué l'un des clients et a gravement brûlé un enfant. De nombreux témoins ont vu la scène, votre honneur, et pourront témoigner de la véracité des faits qui sont énoncés ici !

Le juge écoute avec attention la plaidoirie de l'avocat sans parler avant de hocher la tête lorsque ce dernier a terminé. Il se tourne vers toi et te demande.

- Qu'avez-vous à répondre à ce que vient de dire l'avocat, messire Vert-De-Gris ?

Le juge, malgré son air sévère, ne semble pas te juger par avance, son regard reste parfaitement neutre et tu ne saurais dire ce qu'il pense au moment où il te parle.

Droog est bien heureux de voir tous ses amis, collègues et autres connaissances. Et il ne peux éviter un léger, très léger sourire de contentement en voyant Ambre. Puis revenant à la gravité de la situation, il va où on lui dit de se mettre et il écoute sans broncher le réquisitoire. Quand arrive la question il se contente de répondre :

-je vais laisser mon avocat parler

Le kobold ne savait plus trop s'il fallait parler ou pas, mais il se doutait qu'il ne fallait pas se lancer dans une grande tirade. Il fût tout de même content de voir que le Tiefflin était là, car pour sûr, accusé à tord ou à raison, cette histoire aurait un échos, et pour sûr on ne viendrait pas chercher des noises à un kobold qui sortait d'une telle affaire.

Affaire à suivre d'ailleurs.

L'ensorceleur tourna donc la tête vers son avocat l'air de dire : "c'est à vous ! "

Le juge plisse les yeux et pince les lèvres, ce qui te laisse penser que tu as fais une erreur en ne lui répondant pas directement. Il te confirme ton impression en disant.

- C'est à vous que je demandais, messire Vert-de-gris, pas à votre avocat. Je prends note de votre refus de répondre directement aux questions que je vous pose.

Sans plus te laisser la possibilité de répliquer, il se tourne vers ton avocat, qui, gêné, toussote pour se donner contenance. Visiblement, lui-aussi juge ta façon de faire plutôt inadaptée. Il reprend vite son assurance, toutefois, et se lance dans un plaidoyer où ton manque de connaissances des us et coutumes locales peuvent expliquer ta réaction excessive face à ce que tu as pris pour une insulte. La plaidoirie de ton avocat est excellente et tu vois peu à peu les traits pincés du juge se détendre. Pas de doute, il est en train de rattraper avec brio ta petite maladresse. Il ne manque pas de mettre en avant tes nombreuses qualités et toute l'aide que tu as pu apporter à la communauté depuis ton arrivée. Au fur et à mesure qu'il parle, tu vois, avec une certaine satisfaction, ton adversaire, le tavernier tieffelin, se décomposer sur place. Il lance un regard haineux à ton avocat avant de te fusiller du regard, furieux de voir la plaidoirie de son avocat mise à mal par le tien. Enfin, viens le temps redouté des appels à témoins...là, tu vois un sourire narquois, presque déjà triomphant, ourler les lèvres du tavernier.

Les premiers témoins sont ceux de la taverne et tu prends cher avec leurs déclarations. Tous sont contre toi et te décrivent comme un fou furieux ayant agressé leur tavernier sans aucune raison apparente. Cette fois, c'est ton avocat qui pince les lèvres et qui fronce les sourcils, signes qu'il sait qu'il va devoir se surpasser pour réussir à faire pencher la balance de ton côté. Enfin, une fois les témoins tous passés pour ton adversaire, viennent ceux de ton côté. Les premiers à passer sont les hommes du guet qui viennent certifier de ton aide sur plusieurs affaires dont la dernière en date est celle de la bataille sur le navire étranger. Le sergent Fédrik est le plus assidue à te défendre et à expliquer ta réaction poussive à la taverne par un manque de discernement dû à ta méconnaissance des us et coutumes du coin. En cela, il corrobore les dires de ton avocat et son appui a un impact positif sur le juge. Ensuite vient la délicieuse Ambre qui vient parler au nom de l'école de magie. Elle ne tarit pas d'éloges sur toi et tes nombreux dons et aides pour l'école et ses étudiants. Là encore, l'impact est bon et tu vois le regard dur du juge s'adoucir progressivement.

Ton avocat se tourne alors vers tes amis et connaissances les plus proches. Il interroge tout d'abord Timio et son père qui expliquent combien ton aide et ton soutien ont permis d'arrêter un groupe de sacrificateurs avant qu'ils ne fassent plus de victimes. Ils disent toute leur reconnaissance pour avoir fait partie de ceux qui ont aidé à résoudre la disparition de la mère de Timio. Bref, leurs témoignages est émouvant au possible et le juge est visiblement touché. Est ensuite appelé à la barre Ahaïssane qui dit la vérité en révélant avoir vu le tavernier tenter de t'attraper par le col de ton vêtement d'un air mécontent. Il contrebalance cependant ses dires en expliquant que tu as dit quelque chose au tavernier juste avant que ce dernier ai ce geste mais qu'il ne saurait dire ce qui a été prononcé car il était trop loin pour bien entendre. Une fois qu'ils ont terminé de parler, ton avocat appelle à la barre Astanndar, Lander, Jehans et Gäyana. Il écoute alors ce qu'ils ont à dire sur toi et ta façon d'être au quotidien...

(hrp : Je vous laisse libre de poster vos témoignages dans l'ordre que vous voulez. Le juge vous demande ce que vous pensez de Droog au quotidien, ce que vous en savez et s'il a déjà montrer des attitudes agressives inappropriées auparavant.)

La convocation de se présenter devant le juge venait d’être et le rôdeur-roublard avait décidé de mettre les beaux habits qu’il c’était procuré pour la réception. Laissant bien entendu Wyrm entre de bonnes mains le demi-drow s’était présenté, propre et frais. Il savait pertinemment qu’il risquait sa couverture en se présentant devant le juge, mais il fallait qu’il le fasse, il ne pouvait pas, ne pas aider Droog. L’évadé trouverait une autre solution plus tard pour sa couverture, son bandeau de lui serait alors très utile.

S’approchant de la barre, Jehans fait un signe de salutation à tous puis commence en regardant directement dans les yeux le juge…
-Messire le juge, je suis moi aussi nouveau sur cette île, n’étant arrivé que dernièrement et durant une fête, j’y ai connu messire Droog lors d’une soirée festive et de suite il m’a parut particulièrement direct, un être sans détour et nous avons justement eu une conversation ou nos intérêts était commun, celui de la justice. Ensembles avec les nouveaux compagnons, nous avons éclairci une sombre histoire d’enlèvement… -Il prit un temps en regardant vers Timio puis continuait plus tristement……- Messire Droog tout au long de cette enquête s’est montré incisif tout comme nous, à élucider cette affaire. Nous avons tous eu des blessures graves, des moments difficiles, la mort à même chanté à nos âmes, mais jamais messire Droog à baissé les bras allant même jusqu’à puiser dans ses propres forces et ressources pour nous aider et réussir. La fin de cette histoire c’est mal fini comme vous le savez et il à été le premier à prendre le risque de sauver le père du jeune Timio, en plein combat-il à été porter le père chez les prêtres pour ne pas perdre de temps, il voulait à lui seul payer pour le service de le ramener, c’est lui qui nous à encourager à tenter de le sauver. Sans Messire Droog le père de Timio n’aurait pas témoigné aujourd’hui et Timio serait orphelin. Mis à part cette sombre affaire, messire Droog nous à toujours supporté, il nous invitait chez lui, nous hébergeait, nous offrait ses services sans regarder la dépense, il nous offre son aide magique sans parler d’or. Il est un être désintéressé messire le juge, il pense aux autres avant de penser à lui et comme toute bonne âme, il s’est fait prendre au jeu. Si messire Droog à agit comme il l’a fait dans cette taverne soyez assuré que le tavernier à tenté une injustice, lequel, je ne peux répondre, mais j’en suis persuadé. Vouloir élucider un crime demande du courage, de l’audace, de prendre des risques qui sont souvent mortels, les criminels sont hargneux, rébarbatif, violent, voir venimeux dans leurs propos et de telles ignominies peuvent, lorsque l’on tente de faire le bien, nous faire perdre notre calme et si en plus l’acerbe personnage en rajoute, il est comprenable, voir légitime de vouloir le remettre à sa place. La fatigue des derniers jours, les émotions difficiles, les nuits blanches à tenter d’élucider le mal d’un meurtre, et ce, sans aide, ni supports en plus de s’occuper de son échoppe et de faire plaisir à ses clients… Je trouve miraculeux que messire Droog garde encore son moral, s’il y a une victime ici aujourd’hui, ce n’est pas le tenancier de la taverne, ce n’est pas non plus les blessées et morts, c’est bien messire Droog. Même dans sa position il veut continuer d’aider les autres, ses peut dire.-

Jehans arrêtait là, il n’avait jamais été devant un tribunal et se demandait bien s’il en avait fait assez ou trop, il ne pouvait le dire, mais il se sentait bien d’avoir participer, il sentait qu’il avait été écouté. Avant de quitter la barre il attendait de voir si le juge avait des questions, sinon, il quittait pour aller s'assoir et écouter les autres.

Gäyana entra en observant avec étonnement et incompréhension l'agencement de la salle du tribunal.... Pourquoi autant de gens... Puis plusieurs personne passer , parler ,partait , revenez pour encore déblatérait des histoire plus ou moins vrai, enjolivait ou pas .... MAIS quelle perte de TEMPS ! ce disait t-elle...
Elle entrait encore dans un autre monde celui des tribunaux... du jugement aléatoire et du plus ou moins juste...
C'est Droog qui est juger... ou bien tout le monde dans la salle.... Encore une fois la jeune gith ne pouvait que comparer avait ce que elle avait vécu durant son enfance et sa formations. Sur le plan astral, on allait directement chercher les information dans la conscience des capturer pour savoir leurs véracité ou leurs mensonges...

Le juge vous demande ce que vous pensez de Droog au quotidien, ce que vous en savez et s'il a déjà montrer des attitudes agressives inappropriées auparavant.

Une fois amener a la barre elle commença ainsi suite a la question qui venait de lui être poser:

Bonjour Je me nome Gäyana, comme vous pouvez le voir je viens du autre contrer, du plan Astral précisément.... Dit-elle affin d'interpeller l'attention du public et des juges sur elle affin d'avoir leur attention sur ce qu'elle vas dire :

Chez moi, nous avons les moyens de lire directement l'esprit des personnes arrêter, ce qui simplifie extrêmement les jugements et la véracité des mensonges ou vérité dite par c'est deniers. Ici sur Toril, dans le cas de Droog, nul moyen de vérification ne fut utiliser, car de lui même! Il avoua ce qu'il avait fait et provoquer. Un Acte de BIEN! de FRANCHISE! Et de REDEMPTION. Nous faisons tous des erreur dans la vie et certain sont parfois irréversible! Mais là! Sur cette histoire ! Il a de lui même proposer de réparer ces erreur et de soigner les blesser. Qui ne ferait pas mieux pour demander son pardon!

Puis ce tournant vers le juge elle indiqua:

Vous me demander ce que je pense de Droog, pour moi c'est un être unique, joviale qui viens en aide a son prochain
Ce que j'en sais, sur le temp ou je les côtoyer c'est qu'il est investit et s'inquiète et prend soin de c'est camarade
ET sur la question a-t-il déjà montrer des signe d'agressivité et bien OUI! Comme tout le monde! La dernier fois que je l'ai vue, c'était pour me protéger et sauver moi et mes camarades de créatures qui voulait nous tuer a des fin de rituel sordide !
Je ne pense pas que de t'elle signe d'agressivité soit condamnable quel celle-ci sauve la vie de vos coéquipier! Car ce que je sais c'est que nous avons confiance en Droog vue que nous lui remettons notre vie entre c'est main comme il en fait de même!

Puis ayant répondit au question elle retourna s'assoir a sa place.

entre la justice privée et la justice publique, il oscillait. Et le voilà donc convié à s'épancher sur ses relations avec Droog, en lien avec une affaire banale aux conséquences démesurées. Droog étant ce qui se rapprochait le plus d'un ami, il mit un point d'honneur à venir en personne apporter son point de vue.
C'est ainsi qu'il se présenta au tribunal, en tenue d'apparat. Il n'avait guère écouter les déclarations précédentes, s'amusant à observer le folklore de ce tribunal et à dénombrer et faire les yeux doux aux membres du beau sexe.
Puis vint son tour :

- monsieur le juge, je suis Astanndar d'Estremine d'Unther, et vous n'êtes pas sans savoir que j'ai déjà sauvé cette île à plusieurs reprises. Les flammes prismatiques confirmeront.
Il en est de même pour le Sieur Droog ici présent.

Aussi malheureuse que soit cette histoire, nous savons tous comment ça se passe : nous faisons la fête, nous buvons, on se chauffe et l'accident bête arrive. En ce cas, qui est coupable ? Est-ce seulement celui qui porte le coup fatal ? N'estce pas oublier un peu vite tout le processus qui précède et permet cette fin funeste ? Faut-il qu'il porte seul cette responsabilité ? Et qu'il soit le seul à payer ?

Cette affaire dans laquelle il est impliquée ne doit pas faire oublier tout ce qu'il a fait pour cette cité et tout ce qu'il peut encore faire ici.

Si vous lui refusez le jugement des dieux par l'ordalie, alors utilisez le pour la défense de votre cité plutôt que de laisser pourrir ce ver dans une geôle.

Jehans, le juge écoute ton témoignage et fronce plusieurs fois les sourcils sans t'interrompre toutefois. Il attend que tu ai terminé pour prendre la parole.

- Messire Jehans, la justice est là pour élucider les crimes et possède des agents accrédités pour le faire. Que messire Vert-de-gris ai voulu élucider un crime de son propre chef sachant qu'il n'était pas un membre assermenté du guet est déjà une erreur en soi mais aurait pu n'avoir aucune incidence s'il n'avait pas agi comme il l'a fait.

Il pince les lèvres, visiblement irrité.

- Que vous puissiez vouloir le faire passer pour la victime dans cette affaire est très malvenu. N'oublions pas qu'il y a eu un mort et des blessés.

Il lève la main pour éviter que tu rajoutes quoi que ce soit.

- Ceci étant, je prend bonne note des bienfaits que messire Vert-de-gris a apporté à la cité depuis son arrivée.

Gäyana, le juge te regarde faire un plaidoyer plein de bon sens et d'empathie vis à vis du kobold et attends que tu ai fii pour hocher la tête.

- Dame Gäyana, votre témoignage est plein de dignité et de bon sens, j'en prends bonne note. Les lois de votre plan ont certes de nombreux avantages mais ici bas, les choses se passent différemment...hélas.

Le petit "hélas" du juge te montre qu'il regrette bien de ne pouvoir utiliser cette façon de faire mais comme il vient de le dire, la justice sur Faérun est différente et sur l'île cela ne se passe pas ainsi. Pourquoi ? Cela mériterait une discussion sur le sujet avec le juge mais hors du procès de Droog.

Astanndar, le juge entend ton témoignage et semble très intéressé par ta proposition d'utiliser Droog plutôt que de l'envoyer pourrir en geôle. Il prend des notes et hoche la tête, une fois que tu as terminé de parler.

- Je prends note de votre témoignage, messire d'Estremine, et votre proposition me semble fort sensée, en effet.

Il a un sourire bref montrant ainsi tout l'intérêt qu'il porte à la bonne idée que tu as proposé. Enfin, le juge appelle à la barre le jeune Lander pour terminer la partie dédiée aux témoins...

Convoqué en temps que témoin au tribunal, Lander faisait grise mine. Il avait vraiment l'impression d'avoir été dépassé par les événements et en voulait toujours à Droog pour la façon dont les choses s'étaient enchainées. Pour le moment, il restait assis sur son banc, un peu prostré, cherchant à rassembler ses pensées pour savoir ce qu'il allait bien pouvoir dire. Tant de sentiments contradictoires se bousculaient dans sa tête. L'admiration naïve qu'il vouait au kobolt qu'il envisageait initialement de prendre comme mentor avait été fortement écorné par le déchainement de violence dans la taverne et les conséquences tragiques qui en avaient résulté. Finalement, contrairement à ce que semblait croire l'adolescent, la vie n'était pas uniquement un jeu et il arrivait que certaines choses se passent plus mal que prévu.

Après les témoignages de ses camarades, Lander fut finalement appelé à la barre. Ayant, pour l'occasion, fait des efforts vestimentaires, il semblait bien engoncé dans ses habits neufs et s'avança maladroitement pour sa déclaration.

- J'm'appelle Lander Nuidorage, originaire d'Eauprofonde, commença-t-il. J'ai pas encore de titre et d'fonction, ici à Gemmaline, car ça fait pas longtemps qu'j'suis arrivé. J'ai fait la connaissance de m'sieur VertDeGris à la fête quand on a appris qu'la mère de Timio avait disparu et qu'on a décidé d'essayer d'la r'trouver. M'sieur VertDeGris n'a pas été l'dernier pour ces recherches et il nous a tous bien aidé à neutraliser ce maudit prêtre qui enl'vait les gens pour des sacrifices humains. Ensuite, sur l'bateau ou qu'y'avait le capitaine, il était là aussi pour nous protéger. Ça était encore plus vrai pour m'sieur Soraï qui s'rait mort sans m'sieur VertDeGris qui l'a transporté chez les prêtres pour le ram'ner à la vie.

Peu habitué à tant parler, Lander marqua un temps d'arrêt, s'attendant à ce qu'on lui pose des questions. Devant le mutisme du tribunal, l'adolescent grimaça et reprit son témoignage.

- Après, m'sieur VertDeGris, il m'a proposé de m'héberger chez lui et même de m'prendre comme apprenti dans sa boutique. Faut dire qu'ça m'intéressait pas mal d'apprendre l'alchimie et tout ces trucs et qu'c'était vach'ment sympa de m'proposer ça. Ensuite, pendant que Jehans et Gäyana allaient travailler ailleurs, moi j'suis resté à la boutique pour y apprendre l'boulot, grâce à m'sieur VertDeGris. C'est là qu'j'ai fait la connaissance d'Ahaïssane et qu'on a appris après c'qu'il était arrivé à la dame de Valdoré. On a voulu aider et résoudre l'affaire bien qu'c'était pas notre travail normal'ment. Enfin, c'est marrant m'mener une enquête, non ?

Un peu perplexe l'adolescent lança un regard innocent vers le juge, espérant y trouver une approbation et un encouragement à poursuivre. Devant l'impassibilité de l'homme, Lander ravala sa salive et poursuivit bravement.

- Bref, des indices laissés sur place, on a réussi à obtenir une description du coupable et aussi qu'il fréquentait la Lanterne Rouge. Du coup, on y'a été. Bon, j'reconnais qu'c'est pas un endroit pour moi mais j'suis pas resté dans la salle. J'ai filé dans les cuisines avec Ahaïssane pendant m'sieur VertDeGris allait poser des questions au bar. J'ai fait la connaissance de deux mecs, vach'ment sympas, Luka et Lorill, des jumeaux et j'ai appris tout c'qu'on voulait savoir. J'sais pas trop c'qu'il s'est passé au bar avec m'sieur VertDeGris, j'étais pas là. J'sais juste que j'ai cru qu'il y avait juste une bagarre, comme ça arrive tout l'temps dans les tavernes mais j'savais pas que m'sieur VertDeGris était impliqué. C'est quand Ahaïssane m'a dit qu'il fallait vite aider m'sieur VertDeGris que j'm'en suis mêlé aussi pour pas l'laisser tout seul.

Entrouvrant sa chemise pour montrer la rougeur encore visible sur la poitrine, là où le projectile magique l'avait frappé, Lander poursuivit.

- J'ai frappé un des clients pour soulager m'sieur VertDeGris et il m'a frappé aussi. Mais j'ai fait attention à pas l'blesser trop fort. J'ai pas compris comment il avait pu être tué par l'projectile magique que m'sieur VertDeGris lui a lancé après. C'est pas assez fort pour tuer quelqu'un, ce truc... Le mec, il devait être malade ou quelque chose du genre pour s'effondrer si vite. En tout cas, quand j'l'ai vu par terre, j'ai essayé aussitôt d'le soigner avec un parchemin. Ahaïssane m'a vu faire. Le sort a fonctionné mais ça a pas marché pour l'client. J'ai rien compris du tout.

Des larmes perlèrent aux coins des yeux de Lander à l'évocation de ce souvenir. S'il avait été souvent confronté à la violence gratuite, l'adolescent n'avait encore jamais été impliqué dans la mort d'une personne innocente.

- Pendant c'temps, y'a l'feu qui a prit dans la taverne, j'sais pas comment non plus mais y'a Luka qu'a été grav'ment brûlé. Même si j'ai réussi aussi à l'soigner après, ça risque de prendre du temps pour qu'il se remette après.

Conscient que son témoignage était un peu embrouillé, Lander marqua une courte pause avant de conclure.

- J'sais pas comment la bagarre a commencé mais j'veux pas croire que m'sieur VertDeGris a fait exprès de tout casser. J'veux dire, il s'est toujours montré bon pour moi, c'est pas quelqu'un d'méchant. Il a p't-être fait que s'défendre quand les autres l'ont attaqué...

Lander, le juge écoute avec attention ton témoignage et reste silencieux lorsque tu espères le voir parler. Son silence est difficile pour toi et ne t'aides pas du tout à te sentir confiant. Tu termines donc avec un peu d'appréhension face au regard sévère qu'il a sur toi. Une fois certain que tu as fini de parler, le juge prend un temps de réflexion. Durant ce laps de temps, il fixe son regard sur Droog puis sur une femme ayant dans les 25 ans. La dame est d'une apparence plutôt quelconque, possède des cheveux bruns coupés au carré et des yeux couleurs de l'ambre qui sont sa seule réelle beauté. Elle est enceinte et certainement pas très loin du terme de sa grossesse. Elle a les yeux rougis et gonflés par les pleurs et lance des regards de pure haine vers Droog. Elle ressuie les larmes qui coulent sur ses joues par moment et son chagrin se mêle à la colère qui émane d'elle vis à vis du kobold accusé.

Après un moment qui semble terriblement long pour certains et court pour d'autres, le juge se décide à reprendre la parole. Il balaie la salle d'un regard dur laissant bien comprendre à tous qu'il n'acceptera aucun éclat face à au verdict qu'il va annoncer. Une fois assuré que la salle est silencieuse et accepte, au moins tacitement, de rester calme, il énonce la sentence qu'il a décidé.

- Messire Vert-de-gris, j'ai pris bonne note des différents témoignages vous concernant et je ne peux conclure qu'à votre bonne réputation. Vos actes passés avant l'incident de la taverne de la lanterne rouge montrent un individu n'ayant pas l'âme sombre, cela j'en suis certain...

Il lève le doigt.

- Toutefois, votre réaction démesurée et vos actes de violence inadaptées face à une altercation avec le tavernier me laisse des plus perplexe. Je ne saurais mieux vous conseillez que de vous formez à prendre sur vous lorsque quelque chose vous agace afin d'éviter qu'un pareil drame ne se reproduise.

Il fixe son regard sur Droog.

- Les nombreux témoignages des clients de la taverne ne me laisse aucun doute sur votre culpabilité. Votre réaction face à son refus de vous divulguez des informations n'avait pas lieu d'être aussi violente. Si toutes les querelles devaient se terminées ainsi, alors il y aurait des centaines de morts dans notre cité. Puisse Tyr ne jamais permettre une telle chose !

Il reporte son regard sur la dame.

- Voici la dame Ermengarde Runétoile, la veuve de Draèl Runétoile, l'homme qui est mort par votre faute. Comme vous le voyez vous-même, vous avez fait de cette pauvre femme une veuve et de l'enfant à naître un orphelin.

Il tourne à nouveau son regard vers Droog.

- Votre querelle valait-elle un tel sacrifice ?

Il secoue la tête.

- Non, bien sûr que non et même si vous regrettez amèrement votre acte...

Il plisse les yeux.

- ...ce dont je ne suis pas si certain. Il s'avère que la mort de cet homme laisse une famille en deuil et sans le sou. Je pourrais vous condamnez à une peine de 5 ans de bagne pour votre crime...

A ce verdict, Timio, Soraï et Ahaïssane poussent un petit cri d'effroi. La peine est énorme et Timio ne peut s'empêcher de fondre en larmes. Soraï tente de consoler son fils du mieux qu'il peut mais il est clair que, pour lui aussi, cette annonce est catastrophique. Sans se laisser distraire, le juge poursuit.

- Mais je crois plus utile de commuer cette peine en une sanction plus utile autant pour la justice de l'île que pour les intérêts de la dame Runétoile. C'est pourquoi je vous condamne à une peine de 5 ans de travaux d'ordre judiciaire pour le compte de la justice de Gemmaline et à 5 autres années avec sursis. De plus, je vous condamne à verser une rente à vie à la veuve de votre victime afin de subvenir à ses besoins et à ceux de l'enfant qu'elle porte et à payer les frais de réparation pour les dégâts que vous avez causé à la taverne de la lanterne rouge !

Le marteau du juge frappe alors le bois devant lui, accréditant définitivement le verdict annoncé. L'avocat s'approche de Droog, sans sourire afin de ne pas se montrer indécent face à la veuve enceinte. Il parle d'une voix neutre.

- Vous allez ressortir libre, messire Vert-de-gris, nous allons voir ensemble les modalités du verdict. Veuillez me suivre, je vous prie.

Timio continue de pleurer mais de joie, cette fois, très heureux de savoir que Droog ne va pas retourner en prison. La veuve Runétoile se lève et sort de la salle, lançant un regard haineux au jeune garçon qui rougit et baisse la tête, honteux d'avoir montré son bonheur face au terrible chagrin de cette femme. Soraï balbutie maladroitement pour excuser l'attitude inappropriée de son fils mais la dame lui lance le même regard et, lui aussi baisse la tête. Qu'importe, une fois sortie, Ahaïssane, Timio et Soraï viennent près de Droog pour lui montrer leur amitié et combien le savoir libre leur fait plaisir. La salle se vide peu à peu et l'avocat presse Droog de le suivre.

- Excusez-moi, messire Vert-de-gris doit absolument signer quelques parchemins avant de pouvoir ressortir du tribunal. vous vous verrez d'ici quelques minutes.

Il sourit brièvement et invite, d'un geste de la main, son client à le suivre...

Le verdict rendu et le procès terminé, Astanndar choisit de quitter la salle d'audience. Il força à moitié Lander de l'accompagner, comme pour causer du verdict ou de la pluie et du beau temps. Tout ce cirque, et le détour qu'il faisait pour sortir n'avait qu'un but : passer à portée de voix de la plaignante, et alors il haussa légèrement le ton, toujours badin, pour être entendu l'air de rien :
- il n'empêche que c'est jour de fête pour la veuve. La mort de son pochtron d'époux lui assure sa chopine quotidienne à vie !

C'était gratuit, il voulait juste être méchant.

La pauvre femme, entourée de quelques personnes venues la soutenir a un hoquet d'horreur en t'entendant parler ainsi. Frappée par tant de cruauté, elle fond en larmes tandis que ses amis t'invectivent copieusement, te traitant de sans cœur et de monstre insensible. D'autres personnes, venus voir le procès hochent la tête, visiblement d'accord avec ce que tu viens de dire. L'un de "tes" partisans a la mauvaise idée de commenter tes paroles tout haut.

- Il a raison, finalement elle s'en tire plutôt bien la veuve avec son polichinelle dans le tiroir.

L'un des partisans de la veuve se tourne vers le malotru et lui fonce dessus. S'ensuit une empoignade qui se termine par une bagarre générale entre "tes" partisans et ceux de la dame. Cela ne dure pas une minute avant que les gardes du palais de justice n'interviennent pour séparer les bagarreurs et les embarquer tous, direction la caserne.

Après avoir craché son venin, il eut l'heur d'assister à un nouveau spectacle. Et s'il ne bouda pas son plaisir, il se retint d'attiser plus le feu, ne souhaitant pas rejoindre Droog trop vite. Il se contenta d'observer les conséquences de ses mots "malheureux" pour prendre le chemin de la sortie en philosophant :

- Ce n'est pas si facile que de rendre la Justice ici..

» Varn (Partie roleplay).
» Jehans (Partie roleplay).
» Lander (partie roleplay).
» Kira (partie roleplay).
» Gäyana (Partie roleplay).