SC1 : le trésor du maître des lieux : préparatifs

Passé la porte, chacun se retrouva dans une luxueuse pièce. De belles ouvertures donnaient la lumière du soleil et on y respirait le frais et le propre, cela tranchait avec le reste du village. Tapis, tentures, tableaux, miroirs ouvragés, statuts, tout était beau et de bon goût. Malgré un apparent désordre et un mélange de styles, il y avait quelque chose d'indéfinissable qui rendait l'ensemble ni trop chargé ni trop baroque. Assis au bout d'une grande table en Sombrébène, un vieil homme attendait souriant, il était d'un calme en total harmonie avec le reste de la pièce.

Wani se précipita à lui déposant un doux baiser sur sa joue, le père leva une main affectueuse et renvoya la marque d'affection d'une caresse dans les cheveux de sa fille. Cette dernière s'installa à table et lança :

-J'ai faim, c'est quand qu'on mange ?

Le vieil homme sourit tendrement puis tourna la tête vers ses invités :

-Bonjour mesdames, messieurs, je vous en prie, prenez place.

Le ton était posé et calme, assuré sans être autoritaire. On voyait bien que c'était un être céleste qui avait du avoir une belle et vigoureuse jeunesse : droit, le regard azur, une élégance naturelle. Là le temps avait passé et sans être vraiment vouté on le devinait fatigué, et un peu usé.

-Je ne me lève pas pour vous accueillir, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je suis à l'âge où la moindre marche m'épuise.

Sans tristesse, le ton avait juste la bonne pointe de lucidité sur l'idée du temps qui passe. Il fit un geste de la main pour désigner les bancs :

-Avez vous faim ? Soif ? Désirez vous quelque chose avant que vous expose l'objet de ma requête ?

Wani soupira, et déclara :

-Moi je vais prendre une bière et un bol de fraises, j'espère qu'il y en a cette fois ci hein !

Malgré son air incorrigible, on pouvait lire dans les yeux de la belle de Feu, l'amour et l'admiration qu'elle portait à son père. Malgré tout ses défauts elle était heureuses. Ou peut-être grâce à tous ses défauts elle était heureuse.

Une moue boudeuse s’emparait de Yann quand il ne put gager, car il aurait gagné. La remontrance de l’encapuchonnée avait eut raison du mauvais caractère de la belle qui défaite, n’ajoutait rien d’autre que de les mener vers le soi-disant château.

Reprenant place sur le banc rembourré de sa charrette il hélait la douce baudet à se mouvoir pour suivre la Wani décoiffé. Il fit un signe au gnome de monter avec lui en disant...

-J’offre cette course, profites-en !-

Une fois au château, du moins en construction, le jeune marchant de soins fit son rituel accoutumé pour offrir a la baudet tout le confort souhaité. Choisissant un endroit peu passant, il mit les freins sur la charrette, sorti la chaudière de toile emplit d’un peu d’avoine qu’il enfilait au coup de la douce et une autre avec de l’eau au sol. Après une multitude de caresses à sa douce accompagnée de mots réconfortant et assurant, le shaman suivit la troupe menée.

En entrant dans la pièce, chaque racoin fut observé avec soin. Yann prit la place à la table, la plus éloignée de l’enfant gâté. Attendant la fin de la requête de l’incorrigible le jeune halfelin trouvait bon le moment de se présenter avec tout son charisme habituel.

-Bien le bonjours père de Wani, je me présente, Ralph de Moot Vobist sans peur, Chirurgien-Barbier, maistre des esprits, itinérant. Je prendrais volontiers un hydromel sec accompagné de ce que vous voudrez bien m’offrir, après la longue route empli de brigands sans vergogne j’ai l’estomac dans les talons ainsi que ma douce qui doit trainer mon pauvre cabinet.-

Il fit un sourire complaisant faisant sa révérence avant d’ajuster la chaise puis d’aller prendre deux trois coussins pour y être confortable puis attendit les autres présentations.

L'ancien inclina légèrement la tête aux présentation de l'halfin, signe de respect, il répondit à la demande :

-Bien, je vais vous apporter ce que vous voulez, et pour votre animal ne vous inquiétez pas, nous pouvons le mettre aux écuries.

Aussitôt dis aussitôt fait, un plateau sortant de nul part apparu et la main d'un serviteur invisible vint déposer devant le chirurgien l'hydromel commandé ainsi que des gateau de Luiren, vous savez ces bons gros gâteaux au miel avec des amandes en poudre.

Wani écarquilla les yeux, à n'en pas douter elle en voulait aussi, mais semblait hésiter à la façon de procéder. En l'absence de la figure paternelle elle se serait sûrement servi toute seule sans rien demander, mais là, quelque chose au fond d'elle lui indiquait que ça ne se faisait pas.

L'ancien reprit la parole :

-Bon appetit mesir. Ici, on me nome l'Aastrologue, vous pouvez m'appeler ainsi.

La réaction de la princesse Wani fait, une nouvelle fois, hausser les sourcils de Calypso. Loin de s'offusquer ou de vouloir répliquer à la réprimande qu'elle vient de se prendre, la donzelle lève les yeux au ciel avant d'inviter tout le monde à la suivre comme si de rien n'était. La jeune encapuchonnée en reste indécise quelques secondes, ne sachant pas comment réagir à cette attitude très...enfantine. Mais en voyant Wani se mettre en route, suivi par les autres, elle leur emboite le pas.

°° Elle a les réactions d'une gosse...oui, c'est ça, on dirait une petite fille. °°

Tout en marchant, elle plisse les yeux et observe bien Wani, cherchant un signe qu'elle joue un rôle...quelque chose qui montre qu'elle s'amuse d'eux depuis le début en se faisant plus bête qu'elle ne l'est. Mais non, elle a beau regarder, elle ne voit rien qui puisse pencher du côté de la comédie et cela la laisse perplexe.

°° Non, visiblement elle ne s'amuse pas à nos dépends. Elle est vraiment comme ça. °°

L'arrivée au château ne fait qu'amplifier son étonnement quand elle en passe les portes. Elle se retrouve dans un lieu qui n'est pas du tout en adéquation avec l'extérieur. Tout ici est propre, l'air est sain et malgré un peu de désordre, il règne en ces pièces une grande sérénité. Le maître des lieux est plus âgé qu'elle ne le pensait et cela la trouble quelques peu.

°° Il a l'air fatigué, cet homme, mais il reste serein. °°

Pour la énième fois, l'attitude de Wani lui montre une enfant qui n'a pas grandie comme elle l'aurait dû. En constatant les réactions du père de cette dernière, elle commence à comprendre pourquoi.

°° Il l'a trop couvé, trop protégé, sa gamine. A vouloir trop bien faire, il en a fait un attardée. °°

Du coup, l'antipathie qu'elle ressent depuis sa rencontre avec la princesse s'atténue pour laisser place à de la pitié.

°° Bon d'accord, elle a l'excuse de la mauvaise éducation. Si sa mère est aussi protectrice que son père, ça ne m'étonne pas qu'elle réagisse comme elle le fait. °°

Face à l'Aastrologue et à sa courtoisie, Calypso s'incline pour le saluer et se présenter à son tour.

- Je suis Calypso Pierregrise, merci pour votre accueil...

Elle se remémore son intention de dire au père de Wani combien sa fille se conduit mal lorsqu'il n'est pas à ses côtés mais abandonne l'idée face à la douce amabilité de ce dernier.

°° Laisse tomber, va, pour le moment reste zen, ma grande. °°

Déclinant l'offre du vieil homme de boire ou manger quelque chose, elle entre dans le vif du sujet.

- Ainsi messire, vous désirez nous voir explorer ces cavernes pour vous ? Est ce juste pour vous assurez qu'elles ne recèlent aucun danger ou avez-vous une autre motivation ?

Elle lève la main devant elle.

- Je veux dire par là, pensez-vous y trouver quelque chose de précis que nous devrions vous ramenez ?

Le vieillard aux yeux d'ange eut un très léger sourire, il répondit après quelque secondes de réflexions :

-Je n'ai aucune idée de ce qu'il peut y avoir dans ces souterrains. Je passe beaucoup de temps à concentrer mes oracles sur cette mystérieuse pierre tombée du ciel. Cela me prend beaucoup d'énergie vous savez, et comme il me faut aussi m'occuper de cette ville, et de ce chateau ...

Son regard sembla se perdre une seconde dans le ciel qu'on voyait au travers de la fenêtre. Une petite corneille s'y était posée, elle détourna son petit œil noir de façon mécanique. Il enchaina avec un plus large sourire :

-Et puis il y a ma fille, ma belle princesse ! Prunelles de mes yeux, soleil de mon cœur, joie de ma vie !

Revenant à la question de dame PierreGrise il enchaina d'un ton plus sérieux :

-Croyez moi, je ne sais nullement ce que tout cela peut être : l'ancien repère d'un chef gobelin ? L'entrée d'une créature plus féroce ? Un accès à une citée naine perdue ? Le seul moyen est d'aller voir, mais ne prenez aucuns risques, si vous voyez des choses trop dangereuses n'hésitez pas à tourner les talons et revenir me voir. S'il faut nous levrons une petite armée.

Le ton était neutre mais déterminé, il annonçait ça comme si ce ne pouvait être un soucis. Puis il conclu :

-Et si par bonheur vous trouviez des trésors gardez les ! Par Tymora, ce seront vos primes.

Wani fronça les sourcils et sembla réfléchir à quelque chose, mais comme elle ne dit rien on ne saura jamais à quoi. L'Aastrologue reprit la parole :

-Avez vous besoin de matériel particulier ? Des armes, des lanternes ? Des cordes ? N'hésitez pas à demander ce qui pourrait vous paraitre utile. Mais bon, si vous avez répondu à cette annonce c'est que vous êtes de vrais aventuriers, vous devez posséder tout ce qu'il vous faut ! Inutile non plus de vous surcharger, et dites vous bien qu'à tous moment vous pouvez revenir ici si besoin.

Bien qu'il essaie de garder le rythme et l'entrain, on sentait que cette conversation le fatiguait.

SC1 : le trésor du maître des lieux : préparatifs NR35y

Sans se faire prier, Ghisbert avait sauté dans la cariole du Halfelin. Tout ce qui pouvait lui permettre de flemmarder un peu était bon à prendre. Ce fut donc en tant que passager véhiculer que le jeune gnome arriva aux pieds du "château" ou, plutôt, de la demeure pompeusement baptisée ainsi. Suivant le mouvement, le forgesort fut introduit en présence du maître des lieux. Si la "princesse" se comportait en véritable écervelée, volontiers tyrannique, son père semblait être beaucoup plus équilibré, si ce n'était la véritable adulation qu'il portait à sa fille, adulation qui expliquait les déficiences de comportement de la donzelle.

À l'instar des compagnons avec qui il allait se lancer dans l'exploration des souterrains, le gnome s'inclina légèrement en déclinant son identité "Ghisbert Smelyddness", s'abstenant, ainsi qu'il le lui avait été demandé d'avancer son lien de parenté avec tonton Gizzmo. À l'annonce des découvertes qu'ils pourraient faire dans ces galeries, ses yeux se mirent à briller, imaginant déjà mille merveilles qui se dissimulaient sous terre.

Pragmatique, Ghisbert était néanmoins nettement plus attiré par la mystérieuse pierre venue de l'espace que par les tunnels que sa chute avait révélé.

- Et vous en savez davantage sur la composition de l'astéroïde ? demanda-t-il d'une voix curieuse, qui dissimulait mal son avidité. Des métaux en fusion se sont-ils rependus, veinant les souterrains dans lesquels nous allons aller ?

Il ne fallait pas être devin pour voir l’appréciation dans le visage du jeune halfelin quand les gâteaux de Luiren apparurent devant lui, son ventre lâchait un son significatif du temps ou il n’avait pas pris une telle collation. Son sourire était celui d’un enfant que l’on venait de donner le plus beau cadeau. Rapidement il ajoutait…

-Soyez bénis messire Aastrologue, mais pour ma bourrique il va me falloir aller aux écuries avec elle, car elle est très territoriale, farouche et combative vos protéger n’y arriverons pas sans moi.-

Ce qui n’était pas totalement vrai, mais il se donnait la chance de pouvoir retourner à sa demeure pour y déposer, peut-être deux ou trois objets qu’il pourrait subtiliser avant son départ. Et oui, le jeune Yann avait plus qu’une tare, mais le temps ferait en sorte qu’il se peaufinerait, d’ici là les idées lui venaient de toute part. Il ne manquait pas de commencer à manger et boire en tendant les oreilles au meilleur de ses capacités en ouvrant largement son esprit à l’écoute.

Puis vinrent les présentations des compagnons de table et ce fut l’encapuchonné qui suivit. * Donc elle s’appelle Calypso Pierregrise et va directement au but. Décidément celle-ci…* Se disait-il intérieurement et bien entendu partageant cela avec les esprits présents dans sa tête. Il avait toujours eu cette fâcheuse manie de parler à quelqu’un qui n’était pas visible, c’est ce qui avait fait d’ailleurs, obliger ses parents de le pousser à l’aventure pour s’en débarrasser. Yann, chez lui, dans son village natal, était l’énergumène étrange à qui l’on ne voulait pas trop parler. Il était parti tôt, peut-être même trop tôt de la maison, mais que de belles aventures avaient-il vécu depuis ce temps.

Les explications d’Aastrologue lui firent s’arrêter de manger quand il entendit le mot ‘’oracle’’ donc l’ancêtre était un Devin. * Intéressant, mais… pourrait-il savoir mes intentions de lui prendre quelques objets?* Demandait-il à ses amies mentaux puis rapidement il effaçait cette idée saugrenue de son esprit pour ne pas se faire prendre. Au contraire, il emplit ses intentions futures d’aide désintéressé pour le compte d’Aastrologue. Pour sa fille ce serait autre, mais pour l’instant il serait honnête avec l’ancêtre.

Les gobelins, la citée naine disparut, les créatures féroces, les dangers étaient pour lui de la pacotille, des dires de peur sans intérêt, mais quand il entendit le mot ‘’TRÉSORS’’ il dois prendre une bonne gorgé d’hydromel pour ne pas s’étouffer. Il S’essuyait la bouche de sa manche gauche puis les yeux pétillants il attendait la fin des dires pour ajouter…

-Et si par malheur, il n’y avait pas de trésors, quelle serait notre prime?

Trouvant qu’il avait été trop direct il se reprit pour profiter plus largement de la situation…

-Bien en fait, serait-il possible pour nous de pouvoir opérer notre métier librement dans ce bled… ce futur village… ville en construction et ainsi profiter… de participer à son développement ayant un avantage premier sur le lieu d’opération… de commerce?-

Dit-il enjoué faisant un regard calculateur et un clin d'œil à Ghisbert Smelyddness qui semblait-il avait une échoppe attenant le château avec son oncle, car il n’avait véritablement pas l’intention de s’établir à long terme dans cette future ville, mais il cherchait une alternative pécuniaire pour son avenir et qui sait, trouverait-il ici ce qu’il n’avait pas trouvé ailleurs, ce qui voulait dire, le succès. Il n’avait pas manqué l’arrivé d’une petite corneille, ce qui ne l’avait aucunement dérangé, mais cette apparition avait fait en sorte que ses amis mentaux c’étaient excité un moment lui faisant voir un grand corbeau aux plumages de jais luisant, il entendit même un croassement rauque. Intrigué Yann se rembruni soudainement, il prit une autre gorgée faisait fit des conversations mentales qui se réalisait présentement. Voulant passer cet intermède psychique, il ajoutait…

-Bha, effectivement, pour le matériel nécessaire, nous devrons faire une exploration première avant toute chose, nous verrons bien s’il nous faut de la corde de soi, grappins, pic, ou objet magique pour poursuivre la descente aux enfers. –

Dit-il bonnement mettant un petit accent sur les quatre derniers mots question de voir la réaction des compagnons de table.

L'Aastrologie répondit à chacun avec sérieux et application. Pour commencer Ghisbert, sur la question de l'Aasteroïde :

-Je serai bien embarrassé pour vous dire de quoi est fait ce caillou tombé du ciel. Je sais de part mes oracles qu'il renferme une grande puissance et un grand pouvoir, mais je n'en sais pas plus. Comme sans maîtrise une puissance n'est rien, je dois m'assurer de la bonne méthode pour l'exploiter, il ne faudrait pas que tout cela se retourne contre moi et la ville en création, vous comprenez ?

-Aussi je dois pratiquer de nouveaux oracles, mais tout cela prend du temps et de l'énergie, ce n'est pas comme tirer des cartes à la foire.

Il souffla et fit une pause, hésitant à en expliquer plus il se contenta d'ajouter :

-Croyez moi, je ne vous cacherai jamais rien, et pour le moment je peux juste vous dire que ce caillou est un vrai mystère et que je n'ai aucune idée de comment l'exploiter. Je vous recommanderai juste de ne pas trop vous en approcher. Pour votre sécurité.

Il enchaina avec la suite de la question :

-Et si dans ces souterrains vous trouviez des filons de quoi que ce soit ce serait merveilleux ... Et c'est for possible, vous savez, ma magie m'a annoncée de très grandes richesses, très très grandes ....

Sa voix baissait, et le vieux semblait parti un peu dans ses rêves. Après quelques minutes d'absence où il marmonnait des choses incompréhensibles il se reprit et répondit à Yann :

-Votre salaire sera de mille pièce d'or chacun, quelque soit ce que vous trouvez dans ces sous-sols. De plus si vous voulez vous installer à Wani-Wani je ferai en sorte de vous aider au mieux de mes capacités. Cette ville est encore en construction, il y a de la place pour toutes les bonnes âmes.

Avec un petit sourire il ajouta en fixant Yann :

-Et même les autres !

Wani-Wizilène n'écoutait rien de ce qui se disait, elle avait commandée une assiette de purée jambon, et après l'avoir engloutie bruyamment et en avoir mis pas mal sous sa chaise, elle lança à la cantonade :

-Bon, j'ai fini de manger, on y va ?

L'astrologue soupira et di d'une voix fatigué :

-Ma chérie on en a déjà parlé, je pense que c'est trop dangereux pour toi, je préfèrerai que tu reste ici, on a besoin de quelqu'un pour s'occuper de notre ville en construction. Tu comprends ?

La Belle-de-Feu lança un regard furieux à son père :

-Papa, c'est dégueulasse ! Ici c'est une prison, je fais jamais ce que je veux, je suis assez grande pour savoir ce que je dois faire moi !

Puis elle se mit à bouder l'air renfrogner. Chacun nota, que même dans cette attitude elle était belle, peut-être encore plus, et il fallait lutter avec sa raison pour ne pas vouloir aider une si belle beauté. Une beauté un brin démoniaque non ?

Calypso laisse ses futurs comparses explorateurs poser leurs propres questions. Elle sourit sous cape quand le jeune halfelin met sur le tapis le prix de leur labeur.

°° 1000 pièces d'or, c'est plus que bien payé. Sachant qu'en plus on pourra avoir des intérêts si l'on veut s'installer dans le coin. Cette mission peut se révéler très lucrative mais... °°

Elle plisse les yeux.

°° ...mais aussi très dangereuse, il va falloir la jouer prudente si on ne veut pas se retrouver bouffer par la première créature venue. °°

Elle jette un regard discret vers ses deux futurs coéquipiers et grimace.

°° Bon, pour ce qui est de la défense, j'ai intérêt à ne compter que sur moi parce que les deux petits risquent de ne pas faire le poids. °°

Elle hausse les sourcils.

°° Enfin, cela ne veut rien dire...après tout peut-être qu'ils savent se battre quand même. Je verrais bien. °°

Quand Ralph mentionne la ville naissante comme un "bled" ou un "futur village", elle retient un sourire amusé.

°° Pas sûr que le seigneur des lieux apprécie d'entendre son "second bébé" affubler de ces noms pas très flatteurs. °°

Calypso n'a aucune réaction face à "la descente aux enfers" dont parle Ralph. Pour elle, tant qu'elle ne s'est pas retrouvée face à face avec un danger qu'elle juge réellement mortel, il n'y a pas de raison de parler d'enfer. Par contre, elle apprécie que le jeune halfelin ai amené l'Aastrologue à leur proposer carte blanche pour acheter le matériel dont ils pourraient avoir besoin.

°° Bien joué, l'ami. °°

Les infos que donnent le seigneur des lieux concernant l'astéroïde et sa possible dangerosité pour la ville en formation l'intéresse. tout en apprenant que ce caillou venu du ciel renferme une grande puissance, elle apprend également que, tout épuisé et gaga de sa fille que puisse être l'Aastrologue, ce dernier s'inquiète pour les répercussions que cela pourrait avoir sur sa ville et sur ses habitants.

°° C'est un brave homme malgré son aveuglement pour sa fille. °°

Le vieux bonhomme semble se fatiguer rapidement et Calypso se rend compte que l'entretien ne va plus durer très longtemps. Elle soupçonne l'aasimar de se dépenser sans compter pour que sa ville puisse vivre au mieux mais que le travail dépasse largement ses seules capacités. Elle regarde sa fille en train de se goinfrer de purée et de jambon et ne peut s'empêcher d'être effarée en la voyant faire.

°° Elle a vraiment la mentalité d'une gosse. °°

Elle manque s'étouffer quand "la gosse" en question laisse entendre qu'elle veut participer à l'exploration.

°° Non mais elle rigole, là ? °°

L'Aastrologue tente bien de stopper sa fille mais cette dernière insiste.

°° Oh non, non, non, pas question que tu viennes nous pourrir notre expédition. °°

Malgré son air adorable quand elle boude, Calypso ne perd pas de vue que sa seule présence représenterait un danger.

°° Pas question de passer mon temps à la surveiller et je suis sûre qu'elle ne manquera pas de faire des choses idiotes qui nous mettrons en danger d'une façon ou d'une autre. Elle ne pense qu'à elle, réagit comme une gosse et fait un caprice à la moindre contrariété...Non vraiment, pas question de l'emmener. °°

Forte de ces pensées, elle réagit en prenant la parole.

- Ton père a raison, c'est trop dangereux pour que l'on puisse t'emmener.

Elle hésite une seconde entre se la jouer hypocrite ou être honnête. Son côté sombre lui susurre de se montrer sournoise mais elle regarde l'aasimar et ne peut s'y résoudre. Elle fixe la princesse, pousse un petit soupir et se lance en parlant d'une voix claire mais ferme.

- Écoute princesse, ici tu es protégée et tu n'as aucune idée des dangers qui se trouvent à l'extérieur de ses murs. Tu penses être capable de faire face à tout et être suffisamment forte pour cela mais tu te leurres.

Elle fait un geste pour montrer la direction de l'extérieur du château.

- Tout à l'heure, tu as exigé d'un enfant qu'il t'apporte des bières...pas un "s'il te plait, mon garçon" ou un "merci" pour le remercier du service qu'il t'a rendu. Non rien, tu l'as traité comme s'il était ton domestique et cinq minutes plus tard, tu m'a ordonné d'aller te chercher une autre chope comme si je l'étais moi aussi.

Elle se penche en avant et sa capuche glisse un peu, révélant une paire de lunette sombres qui cachent ses yeux et des sourcils blancs. Elle redresse un peu sa capuche tout en poursuivant.

- Tu ne me connais pas, princesse, j'aurais pu être un individu dangereux et malveillant qui aurait pu te tuer juste pour cette façon que tu as de traiter les autres en les prenant pour des larbins. Tu es inconsciente du danger et rien que pour cela tu mettrais notre expédition en péril.

Elle se tourne vers l'Aastrologue.

- Je suis désolée de me montrer aussi brusque envers votre fille, messire, mais je n'ai aucune envie de risquer ma vie avec une personne qui n'est pas suffisamment mature pour ce genre d'expédition. J'espère que vous me comprenez ?

Calypso est bien consciente de prendre le risque de se faire jeter dehors pour ce qu'elle vient de dire mais il est hors de question pour elle de prendre cette "écervelée" dans le groupe et de perdre son temps à la chaperonner.

°° S'il ne comprend pas, tant pis, il cherchera quelqu'un d'autre...ou alors, il devra lui trouver un solide garde du corps capable de s'occuper d'elle et de la maîtriser si elle pique une crise de colère. °°

Elle jette un regard vers la princesse et retient avec peine une grimace.

°° Pourvu qu'il ne choisisse pas l'option garde du corps accompagnant sa fille. Je n'ose imaginer notre expédition avec un boulet pareil. °°

A la fin des remontrances éducatives de Calypso, le vieil homme baissa la tête comme s'il savait tout ce qui venait d'être dit, et comme s'il reconnaissait qu'il n'avait pas fait ce qu'il fallait. Levant une main en signe d'apaisement il se contenta de dire :

-Excusez moi, je dois aller me reposer, je suis épuisé et ce soir j'ai un oracle qui va être difficile à interpréter. Je vous souhaite bonne chance mes enfants, soyez prudents, ne prenez aucun risques. Et revenez me voir dés que vous avez du nouveau.

-Wani ma chérie, soit gentille, écoute moi, tu peux accompagner ces messieurs dames jusqu'à l'entrée du souterrain, tu leur montreras la voie. Mais par pitié, revient ensuite, fais ça pour ton vieux père, hein, d'accord ?

Les yeux de l'ancien était mouillant, on le sentait totalement désemparé face à la fougue de sa fille, et peut-être son inconscience.

De son coté, la Belle-de-Feu enlaça son père et lui murmura quelques mots à l'oreille visiblement réconfortant. Puis se redressant elle toisa Calypso d'un air de tueuse qui aurait fait peur à plus d'un dragon.

Elle s'approcha d'un des murs où était exposé une magnifique épée à deux mains dans son fourreau, un véritable espadon de maître. Elle le saisi et le posa négligemment sur son épaule. Elle n'avait nullement l'air de peiner à porter cette arme pourtant surement lourde, soit c' était du toc, soit cette ravissante jeune fille cachait une force prodigieuse.

-J'vais prendre l'épée de maman, ça va me porter chance, et puis ça me protège tu sais bien papa chéri !

Tout sourire elle lança à la compagnie :

-Bon, on y va ? Vous me suivez ?

Calypso secoue la tête, totalement effarée de voir que l'Aastrologue n'arrête pas vraiment sa fille et la laisse faire.

°° Bon, finalement, il n'est peut-être pas si bien que ça, le vieux. °°

Elle ne comprend pas la réaction du père mais n'est pas du tout étonnée de la réaction "je le ferais quand même" totalement immature qu'affiche la fille. Nullement impressionnée par le regard de tueuse que cette dernière lui lance, elle reste stoïque.

°° Il va falloir faire mieux que ça pour m'impressionner, ma petite. Ce genre de regard, j'en mangeais tout les jours avec ma mère. °°

Elle fixe la donzelle et fronce les sourcils lorsque cette dernière décroche la superbe épée à deux mains pour l'installer sur elle.

°° Bon, il est clair qu'elle n'a pas juste l'intention de nous conduire jusqu'à l'entrée du trou. Elle ne va pas obéir à son père. °°

Il est évident que la princesse a l'habitude de manier une arme mais cela ne change absolument rien à ce que ressent Calypso. Pour elle la donzelle est trop incontrôlable, trop imprévisible et surtout trop "enfant gâtée" pour les accompagner.

°° Si elle ne fait que nous accompagner jusqu'au trou, j'irais avec les deux autres mais si elle veut y aller aussi, je n'irais pas. Dommage, l'argent m'aurait bien aidé mais je trouverais bien autre chose. °°

Elle croise les doigts pour que la princesse obéisse à son père...pour une fois.

Étudiant toujours les autres, Yann continuait de manger et boire pendant que l’Aastrologue apportait des éclaircissements judicieuses. J’l’aime bien l’ancêtre, il est véritable, mais comment un être comme lui à t’il pu faire un enfant de la sorte ? Très intéressant tout cela, ce mixe de race qui donne une abomination gâté. Riait-il silencieusement sans en démontrer la moindre trace. Il venait de terminer son gâteau et par chance, lorsqu’il entendit le prix qu’ils seraient payé. A coup de grand effort, d’intelligence il combattait son manque de sagesse pour ne pas exploser nerveusement de joie. Encore là rien ne parut, mais intérieurement c’était la fête. L’halfelin n’avait jamais, mais au grand jamais penser avoir autant de toute son existence. * C’est la providence mon Yann, c’est la providence !*
Se disait-il réalisant par le fait même que toute son existence venait de changer, son avenir ne serait jamais comme il l’avait entrevit. * Pa, Ma, si vous saviez...* pensait-il mélancolique.

Après les fleurs le pot vint s’écraser... * Non, non, non ho que non toi tu ne vient pas avec nous.* Allait-il répéter à haute voix quand soudain la dénommé Calypso intervenait pour eux. Un coup de coude à son voisin de table qui était le gnome en ressortant sa pièce d’argent et pointait l’encapuchonné encore une fois. Cette foi-ci il pressait Ghisbert
a gager.

Vlan dans les dents, Calypso n’y allait pas de main morte et du revers en plus, le sourire de satisfaction qu’il affichait en disait long sur son plaisir, mais tout ceci ne durait guère longtemps lorsque la belle creuse s’empressait d’aller couiner dans les bras de son père déjà trop fatigué. * Pauvre homme, il ne la pas facile.* Se dit-il comprenant que trop bien ce que pouvait être un enfant pas ordinaire. Lui même en avait fait bavé à ses parents et pour répondre à l'un des esprits..

*Mais c’est que la garce va venir avec nous quand même, c’est certain qu’elle ne rebroussera pas chemin une fois sur place... Merde, nous sommes dans la merde et cette prime ma belle creuse, tu ne me la fera pas perdre, ho que non, je te le promet. Et puis même pas fini de digérer avec tout ça. Aller apporte la bouteille Yann, elle servira plus tard, nous ne sommes pas au bout de nos peine... 1000 pièces d'or chacun, non mais, vous entendez ça les esprits, 1000 pièces d'or, et ce en plus des trésors que l'on va trouver. Je vais avoir besoin de vous, c'est certain, juste cette creuse, elle ne va pas nous les lâcher. Vous croyez vraiment que cette corneille est un espion de la sorcière.Mmmmm alors il me faut aussi un espion, aller ouste vous tous, envoyez moi une grand corbeau pour qu'il mange de la corneille!*

L'esprit de Ghisbert s'était déjà focalisé sur l'aspect géologique et échafaudait déjà mille hypothèses quant à la nature des minerais qui pourraient se trouver dans ces galeries. Autant dire, du coup, que la suite de la conversation lui passa complètement au dessus de la tête. Si la donzelle gâtée voulait les suivre sous terre, c'était son problème mais qu'elle ne vienne pas mettre en danger le groupe avec ses lubies. Et surtout, qu'elle ne compte pas sur son aide pour la sortir d'un mauvais pas si sa négligence la jetait dans la gueule du loup.

¤ Que ferait tonton Gonzzo dans ce genre de situation ? Bah, il s'occuperait surement des ses fesses et ignorerait l'écervelée. Alors, mon p'tit Ghighi, tu vas faire pareil... ¤

L'exploration était donc pour tout de suite et Ghisbert passa mentalement en revue ses maigre possession pour en arriver rapidement à la conclusion qu'il n'avait rien permettant d'envisager une exploration souterraine.

- Il nous faudrait au moins des cordes et des pitons, déclara-t-il. Dans ce genre de tunnels, il y a souvent des failles à contourner ou des parois abruptes à gravir ou à descendre. Ce serait idiot de devoir faire demi-tour au bout de cent coudées s'il nous manquait ce genre de matériel. Un moyen de nous éclairer est également indispensable et si nous pouvions éviter d'avoir à porter une torche ou une lanterne, cela n'en serait que mieux. Un objet magique diffusant une lumière permanente serait de la plus grande utilité.

Heureusement que le gnome avait pensé à confectionner deux fioles de fortifiant avant d'arriver en ville. Elles leur seraient certainement très utiles en cas de rencontre imprévue.

L'ancien accéda à la requête du gnome :

-Je vais envoyer quelqu'un acheter du matériel de spéléologie, je pense que le sir Fouyen en possède, Wani ma chérie, prend des cordes dans la cabane de chantier aussi. Pour la lumière voici ce que je peux vous prêter.

Le céleste sorti de sa poche une petite torche avec un capuchon en cuir. Il la tendit à Ghisbert et commenta :

-J'imagine que vous avez déjà compris, enlevez le capuchon il y a de la lumière, remettez le, elle est cachée. Ne la perdez pas, je l'aime bien ma petite torche magique.

Les plus sensibles purent sentir un petit pincement au cœur du vieil ange. Il murmura quelques mots dans sa barbe l'air un peu perdu et conclu :

-Le matériel de spéléologie sera en bas du chateau dans dix minutes. Sir Yann, vous pouvez laisser votre mule et vos affaires ici si vous le souhaitez. Vous voyez.

-Allez bonne chance, soyez prudent mes enfants, Wani je te fais confiance pour rentrer ce soir avant la nuit hein.

La fille acquiesça avec un large sourire, les yeux pétillants de malice. Comment un si grand devin ne pouvait pas y voir le mensonge ? Ou peut-être ne voulait il pas le voir, ou même faisait il semblant de ne pas le voir, ou alors il l'acceptait et jouait le jeu ? Allez savoir.

De ce que les esprits lui avaient parlé, la creuse ne savait pas que sa mère était un succube, cela pourrait être un élément déclencheur au bon moment, Yann le garderait secret attendant le bon moment pour déclencher cette bombe. Son père serait un puissant devin qui commence à perdre tranquillement la tête * Dommage ça, il me plait bien ce bougre* se dit-il continuant de mettre en ordre ses messages. Ce qui le turlupinait le plus fut bien entendu cette corneille reliée à une sorcière de la déesse de la malchance * Il me faut surveiller cela, j’aime bien les sorcières, mais faut-il qu’elles soient mignonnes et pas trop mauvaises.* pensait-il silencieusement pendant que Aastrologue faisait les derniers préparatifs avec eux. Pour ce vilain nez caoutchouteux caché de la pierre grise, le faussement appelé Ralph se mit à rire seul marmonnant une réponse rieuse. * Est-ce toi l’esprit menteur, ou rieur!? Arffff…*
Après avoir assuré à l’Aastrologue qu’il laisserait son baudet et se charrette ici, au château, il joignait l’acte à la parole puis descendit dans la cour suite à avoir apporté un peu de gâteau de Luiren et la bouteille qu’il déposait dans son sac. Une fois à l’extérieur, comme à son habitude, il allait caresser Wynny et l’enlacer d’un câlin tendre et affectueux puis lui tenant la tête derrière les oreilles il dit…

-Ma toute belle Wynny, il me faut encore une fois me séparer de toi quelque temps, mais je t’ai cette fois-ci, trouvé un beau logis, tu ne seras pas seul, j’ai vu un bel étalon près de l’écurie ou tu va dormir et te reposer. Les derniers jours n’ont pas été de tout repos et je ne t’ai pas ménagé, tu le mérites ma belle aller vient, je vais te libérer de l’attelage. Tu sais nous allons passer quelques jours ici d’après moi, je sais, je sais, je ne ramollis pas, c’est juste qu’ici il y a de l’avenir Wynny, tu pourrais y créer ta petite famille tu sais, tu sais aussi que je t’aime toi hein, d’un amour inconditionnel et tu ne vas pas me faire une scène de ménage là hein? Haaaa, je le savais bien, tu me comprends toi, tu m’as toujours compris… Bien non Wynny, je te promets que je reviendrai, si tout va bien, nous serons ici vers le minuit, sinon, si va mieux, demain dans la journée et si ça va vraiment bien, alors possible dans quelques jours, c’est qu’il y a des trésors à découvrir puis s’il y en a beaucoup j’aurai alors besoin de toi pour les transporter. Oui promis je t’achèterai un nouvel attelage plus confortable si je trouve un trésor. Dit Wynny, j’aimerais que tu réfléchisses à ton avenir ma belle, prend le temps de ce repos puis après nous nous en parlons, d’accord? Ha oui, il semble que la corneille que tu as surement vue se déposer sur le rebord de la fenêtre du château et bien croirais-tu qu’elle serait avec une sorcière? Je te laisse investiguer sur-ce pendant mon absence, il nous faut découvrir où ce terre cette sorcière, si bien entendu elle en est une. Aller profite-en ma belle, moi je dois aller bosser pour nous. Je t’aime Wynn!-

Lui dit-il un peu peiné comme à son habitude, il n’aimait jamais quitter son baudet, mais quand il le fallait, il le fallait. Après l’avoir laissé à l’écurie, le cœur triste il revint le vague à l’âme cherchant une élégie, mais son talent dans ce domaine n’était guère mieux qu’un illettré.

* Bon maintenant il nous faut faire avec cette creuse, elle va nous les taper cette doiselle j’en suis certain. À voir comment elle à prit cette flamberge sans le moindre souci, elle doit savoir la manier j’espère et si c’est le cas alors elle se positionnera en avant, elle sera mon bouclier, hihihi, oui c’est ça, cela t’apprendra de faire de moi ton bouffon Wani… Wynny, Wani, hihihi, c’est que je fais de la poétrie moi hihihi…*

Wanou-Wizylène-Belle-de-Feu, fière et fringante, son immense épée sur l'épaule, tête haute, ouvrait la voie sur le « chemin des mineurs ». C'était un passage qui avait été aménagé afin de faciliter l'accès au site d'exploitation. Sur son passage les ouvriers du « chAâteau » ou passants lançaient à la Belle des « bonjours princesse » avec de grands sourires dont on pouvait douter de la sincérité. Mais qu'importe, la fille de l'Aastrologue y répondait avec de petits signes manifestant sa supériorité naturelle, on n'aurait pas pu imaginer plus de condescendance dans ses gestes. Le tout sonnait comme une pièce de théâtre un peu lassante, mais qui manifestement convenait aux deux partis.

La montée était rude, notamment pour nos aventuriers aux plus courtes pattes. En effet, le coté sud de la crête était le plus abrupte, le village y avait été construit afin de profiter de la « Douteuse », et peut-être pour éviter d'être du coté de la pierre tombée du ciel. Et si la jeune femme ne semblait pas peiner, il en allait autrement de Yann et Ghisbert qui avaient du mal à suivre le rythme. Arrivée au sommet, Wani se retourna vers les deux essoufflés et leur lança un large sourire moqueur.

La suite

Le village allait tranquillement à ses occupations, les mineurs étaient rentrés de la mine. les orcs et semi-orcs étaient dans leur quartier, les humains ou presque dans leur quartiers et les gnomes dans les leurs.

La "grAande plAce" se remplissait peu à peu, et l'écoppe de Gonzzo se transformait peu à peu en taverne. Et on commençait à installer tables et banc pour une soirée bien arrosée. Apparemment le travail à la mine ça dessèche.

Chacun étant dans ses habitudes, personne ne remarqua l'arrivée de nos trois explorateurs, la soirée leur appartenait.

Yann faisait des signe d’affirmation aux dires de Ghisbert, pendant qu’il retrouverait son maitre, Calypso et lui irait chercher pour de l’aide physique. À la question de Calypso, Ralph ouvrit grand les yeux, surprit que l’encapuchonné savait ce qu’il avait pensé. * Ai-je encore parlé pendant que je pensait moi là ?* Se posait-il la question étonné, en fait pas vraiment, mais fallait le laisser voir.

-Euh, oui bien certainement. C’est que l’Aastrologue a eut une relation charnelle avec un succube, c’est n’est pas courant qu’un mâle fornique avec un mâle, encore moins quand l’autre mâle à l’apparence féminine et qu’il\elle, accouche d’une Wanou. Cela n’a possiblement rien à voir avec son caractère à la Wanou, mais c’est que le devin il doit vouloir réparer ses actes, du moins, doit-il avoir des remords de conscience de se retrouvé seul avec une fille à élever, pas évident cela, ce qui expliquerait la grande protection couveuse qu’il à dû donner à Wanou depuis sa naissance. Il me faudrait demander plus amplement à mes esprits qu’est-ce qui est arrivé au succube... Mais, mais, je ne sait pas s’ils voudraient ou pourraient me répondre, berf... Ce que je ne cesse de me demander c’est comment et pourquoi l’Aastrologue à t’il eut une relation avec un succube ? Comment je me l’imagine amplement, mais pourquoi, ça me taraude... c’est très intéressant les contraires, c’est même très créatif... Il va falloir aller le voir l’Aastrologue avec cette énigme, lui devin, serait sans aucun doute intéressé, surtout s’il est derrière tout cela... Je pense qu’il nous à fait passer une épreuve pour la suite, oui je le pense et c’est pas les esprits qui m’en ont parlé là, non, non.-

Semblant chercher quelque chose sur lui il ajoutait pour la suite...

-Bien oui Ghisbert, des potions seraient utile pour notre suite, mais quelles potions peut-tu fabriquer ?-

Son intérêt était réel et avec les yeux qu’il avait, il voulait une réponse rapide, rien ne démentait ce fait.

Une fois, enfin rendu et presqu'exténué, Yann demandait à Calypso...

J'ai vu un campement d'orque, tu crois qu'ils seraient moins bête que Wanou? C'est fort un orque, méchant aussi par-contre, un demi-orque alors? Un humain pourrait aussi faire l'affaire. En tout cas, c'est que j'ai faim et soif, nous devrions joindre l'utile à l'agréable. Quand dit-tu Calypso?

Dit-il en lui prenant la main tout en marchant.

En écoutant Ralph conter que l'Aastrologue a dû forniqué avec un succube pour donner naissance à Wani, Calypso en reste bouche bée.

°° Comment sait-il cela ? Est ce que ce sont ses esprits qui le lui ont dévoilé ? °°

Décidément, cet halfelin est surprenant...et un peu farfelu, mais Calypso l'apprécie.

°° Son raisonnement se tient. C'est fort possible que le père de Wani veuille s'amender pour la relation "contre-nature" qu'il a eu avec la "mère" de sa progéniture. Et puis, quand on voit le résultat de ce mélange, on ne peut franchement pas dire que c'est une réussite. Bon, je veux bien que l'Aastrologue ai pourri-gâté sa fille mais quand même, ça n'explique pas tout. Elle n'a pas l'air totalement fini, la pauvre fille... °°

Elle hausse les sourcils lorsque Ralph parle d'une épreuve que leur aurait fait passer l'Aasimar. Elle fixe, derrière ses lunettes sombres, son attention sur son comparse et lui demande.

- Tu crois ? Tu crois qu'il a voulu nous tester ? Mais à quel propos ? Savoir si nous garderions sa fille à nos côtés sachant qu'il ne le voulait pas et qu'il lui avait fait promettre de revenir sans aller avec nous dans le souterrain ? Ou pour autre chose ?

°° S'il a voulu voir si nous respecterions sa volonté à lui en refusant que sa fille nous suive...au moins, il aura eu sa réponse...°°

Un poil surprise de sentir la main de Ralph se glisser dans la sienne, Calypso en sourit et laisse faire. Elle hausse les épaules face à sa question concernant la race de leur futur coéquipier.

- Je dirais que nous devrions d'abord tenter notre chance auprès d'un humain. C'est sûr qu'un semi-orque ou un orque c'est costaud mais ce n'est pas forcément très futé et quelque chose me dit que notre exploration va nous demander autant de muscles que de cervelle. Au pire, si vraiment on ne trouve pas un candidat acceptable chez les humains, on se repliera sur le quartier orque.

Se dirigeant tous dans la même direction, pour le moment, Calypso tourne la tête vers Ghisbert puis vers Ralph pour recueillir leur opinion.

- Vous êtes d'accord avec moi ou avez-vous une autre proposition pour notre prochain compagnon d'exploration ?

- Je peux produire de quoi nous soigner, mais je ne pense pas que nous en ayons vraiment besoin, répondit Ghisbert à la question du chaman. Mais je peux aussi fabriquer de quoi tout faire péter et ce sera surement nettement plus utile.

Un sourire amusé venait de fleurir sur le visage du gnome alors qu'il se voyait déjà mélanger les différents ingrédients intervenant dans la composition des feux grégeois. Certes l'assemblage était délicat et menaçait d'exploser à tout moment, mais le résultat en valait la chandelle. Déjà focalisé sur ses futures manipulation, il n'écoutait déjà plus la conversation, aussi répliqua-t-il distraitement à Calypso :

- Oui, oui, c'est très bien. Enfin, faites pour le mieux, quoi. Je serai à la Taverne de tonton Gonz... euh de maître Cinque, je voulais dire. On pourra se retrouver là-bas.

¤¤ Décidément, il va falloir que je fasse davantage attention, moi, sinon je vais finir par révéler notre lien de parenté, et tonton Gonzzo m'a bien recommandé d'être discret avec ça. ¤¤

La place centrale commençait à accueillir pas mal de monde, on y mangeait on y buvait, et d'ici quelques heures il n'était pas impossible que l'ambiance soit au chahut général. Gonzzo repérant nos aventuriers, et ne perdant pas le nord sur ses intentions premières, les installa à une table non loi de son échoppe-taverne. Il apporta nourritures et boissons, mais resta discret.

Parmi la foule de clientes et de clients, peu avaient le profils d'aventuriers et encore moins de personne qui pourrait savoir manier une arme de guerre efficacement. Après quelques minutes d'attention nos attentifs explorateurs purent repérer :

1-une naine avec une grande hache et une armure de cuir, assez calme elle semblait siroter sa bière en attendant quelque chose. Ou peut-être observait elle les allez venu des clients ? Préparait elle un mauvais coup ? S'ennuyait elle tout simplement ?

2-un semi-orc juste sur le pont entre la grande place et le quartier orc. Le regard perdu dans l'eau de la Douteuse, l'air enfantin, on aurait dit qu'il conversait avec la rivière. Lui aussi avait une grande hache, et vu sa taille et son air primitif, il ne devait pas faire bon se trouver sur son passage s'il se mettait en colère.

3-un drôle de type qui racontait des histoires et menait des jeux d'argent, apparemment le commerçant du village, un certain "Fouyen", pour sûr il ne devait pas être le roi du combat, mais tout aussi sûr il devait connaitre tout le monde dans ce village, donc les meilleurs combattants à employer.

4-un semi-ogre impressionnant : plus de deux mètres de haut, un rire à décorner une famille Tieffline et des insultes plein la bouche. Il n'arrêtait pas de traiter tout le monde de rat puant, de sac à vomi de Troll, d'étron de chien de démon ... Et j'en passe. Manifestement il était le forgeron du village, et même s'il n'avait pas d'arme sur lui, il devait sûrement savoir manier ce genre de chose avec brutalité, voir talent.

Il y avait bien sûr la solution de demander aussi à Gonzzo qui devait bien connaître du monde ou de retourner au chAateau pour demander avis à l'Aastrologue. Bref, nos aventuriers avaient l'embarras du choix !

On pouvait aussi imaginer aller recruter dans une autre ville des mercenaires plus "professionnels", mais ce serait plus long et plus cher.

Se laissant alpaguer par Gonzzo, Calypso le suit jusqu'à la table qu'il leur a choisi e s'y installe en compagnie de ses coéquipiers. Elle commande une bière, la paie avant d'observer les gens autour d'elle. Elle repère quelques personnes susceptibles de faire un bon "quatrième compagnon d'exploration" avant de s'arrêter sur un semi-ogre qui jure comme un charretier. Son attitude, cocasse, et son parler bourru l'amuse et elle glisse discrètement aux autres.

- Que pensez-vous de ce semi-ogre, là-bas ?

Elle se détend, boit une gorgée de bière, et reprend.

- Il m'a l'air plutôt correct et m'est avis que nous n'aurons pas à nous lamenter sur sa faculté à combattre.

Elle hausse les épaules.

- Certes, il jure comme un charretier mais qu'importe, je le pense plus sensé que la princesse.

Elle regarde ses compagnons.

- Vous en pensez quoi, les gars ?

À la première question de Calypso, Ralph répondit...

-Il est devin l’Aastrologue, c’est rusé ça un devin, toujours un coup d’avance et je dirai que c’est pour autre Chose qu’il nous test.-

A son autre question, non chaland il dit bonnement...

-Mangeons, buvons et choisissons. La soirée est jeune et le temps nous aidera, il ne faut pas nous précipiter et surtout, ne pas lancer à tout vent ce que nous faisons, cela peut attirer des malfrats, des filous, des coupes gorges, des imposteurs... Bon ça va je...nous ferons attention.-

Ils avancèrent puis au moment où Ghisbert parlait de potion qui pourrait tout faire péter les yeux du jeune halfelin s’agrandirent et à ce moment Calypso put sentir la main de Ralph se serrer d’euphorie et lâchait un petit rire complice puis soudain il devint blême...

-Oui, oui, mais faut pas oublier que nous serons sous la surface, il ne faudrait pas que tout s’écroule sur nous quand même, non ?-

Il était clairement évident que le Shaman semblait adorer l’idée des fioles explosives et jusqu’au moment qu’ils arrivent à la terrasse il ne dit mots comme absorbé dans ses pensées.

Une fois arrivé près de la table que Gonzzo leur désignait, Yann prit la peine de tirer la chaise de Calypso, de l’aider à prendre place puis lâchait sa main en la laissant glisser tranquillement en lui souriant, son regard était doux et empli d’une certaine nostalgie. Une fois installé à la table le visage du faussement appelé Ralph changeas quelque peu, son regard semblait plus fauve. Ses yeux cherchaient, étudiaient, inspectaient l’ensemble des présents pendant qu’il dévorait le pain sec et le restant d’hydromel qui lui restait du midi. Soudainement...

-Oui, le demi-ogre serait impeccable, mais c’est le forgeron, il est très convoité pour le village et il parle fort, trop fort, il est sourd, c’est le forgeron, ils entendent rien les forgerons, c’est pour ça qu’ils parlent fort, il sera bruyant et parlera trop fort. Vous voyez la roussette avec la hache, les nains c’est costaud un nain, une naine doit l’être encore plus et elle n’a pas de barbe, c’est bien une naine pas de barbe, elle semble s’ennuyer, elle serait heureuse de nous aider, ça mauvais caractère une naine faut juste pas la chercher. L’humain semble connaitre tout le monde, il vendrait sa mère lui, j’en suis certain, mais il connait beaucoup de gens, trop de gens, c’est jamais bon de trop connaitre de gens. Le semi-orc, il serait un bon client pour moi lui, oui, il aimerait mes sutures et mes scarifications, il aimerai beaucoup, mais... Wanou semblait plus futé... en fait pas trop, j’sais pas.-

Il dévorait comme s’il n’avait jamais mangé et jamais bu, en plus de cacher quelques bouts de pains dans ses poches il regardait sur les autre table la nourriture qu’il y avait puis toujours en regardant les présent il demandait en s’approchant de Calypso...

-Toi, Calypso qui semble déranger par la lumière, tu es de quelle origine et qu’est-ce qui bouge sous ta capuche?-

Calypso

Calypso avait été impressionnée par le forgeron semi-ogre, sa carrure ? Son franc parlé ? Son métier ? Allez savoir. Elle s'approcha donc de sa table, où personne ne restait trop longtemps, autan par peur des insultes que des odeurs. Bien que très désagréable, pas mal de monde avait besoin de ses services, et chacun venait quémander un peu d'attention, vu qu'apparemment les délais de livraison étaient à rallonge. Il faut dire que tout ces blabla offrait une sorte de spectacle sur la place.

Voyant arriver Calypso, Môgrô, tel était le nom de ce personnage, ouvrit de grand yeux et lui lança :

-Mmmm ça sent la sardine d'un coup ! Alors bandes de rats puants, qui est allé à la pêche aujourd'hui ? ha ha ha, ben non, c'est la p'tite femelle qu'arrive qui va nous embaumer ! Qu'es tu veux toi avec ton air de voleuse de chat crevés ? Ta besoin d'une poubelle pour dormir ?

Tout le monde se mit à rire, sans trop savoir pourquoi, peut-être une habitude, ou pour ne pas être pris pour cible à la prochaine blague.

Ghisbert

Gonzzo Cinque avait montré son atelier à son neveu, situé sous l'échoppe-taverne, on y accédait pas un escalier bien caché. Ce sous-sol était immense ! Le paradis pour un gnome bricoleur, chimiste artificier !!! On pouvait tout y trouver et en bonne quantité, il y avait de quoi préparer potions en tout genre, matériel de récupération de toutes provenances et bien plus encore.

Tout était bien rangé, bien étiqueté et plutôt bien classé, ce qui fait qu'on pouvait facilement s'y retrouver, enfin pour peu qu'on soit un gnome bien sûr.

Dans un coin il y avait même un lit de camp et de quoi grignoter, pour sûr c'était un endroit idéal pour un Forgesort en quête d'inspiration.

Ralph

Ralph était allé voir la naine taciturne. Bien que petit et discret, la jeune aventurière le vit venir de loin. Le laissant s'installer elle le toisa d'un air méfiant. Puis après quelques minutes d'observation elle lança une perche à une potentiel conversation :

-Bien le bonsoir petit homme, tu ne m'as pas l'air d'un mineur toi ...

Elle se pencha un peu pour parler moi fort :

-Serais tu à la recherche de trésor ? Ou tout simplement viens tu braquer la caisse de ce gnome trop riche pour être honnête ?

Bien que le ton se voulait mystérieux, voir inquiétant, Ralph le mal nommé pouvait détecter un pétillement dans les yeux de la naine, signe qu'elle prenait peut-être ça pour un jeu, un test, une première prise de contact dans l'idée d'en savoir plus ? Il faut dire que Ralph détonnait dans la foule de la plAace de Wani-Wani.

Calypso acquiesce à l'idée d'une potion explosive ou à toute autre potion pouvant servir à mettre hors d'état de nuire leurs futurs adversaires.

- Oui, ça peut servir mais si c'est explosif, il faudra bien doser pour ne pas se prendre le plafond sur la tête.

Prise au dépourvu quand Ralph change brusquement de sujet et lui pose des questions sur son origine et sur le pourquoi sa capuche bouge. Elle reste silencieuse une seconde.

°° Évidemment, il fallait qu'il pose ces questions alors que nous sommes entourés de monde...Il n'aurait pas pu les poser avant ou après...eh, non, ça aurait été trop simple...pfff °°

Poussant un petit soupir, elle se penche vers Ralph et lui chuchote.

- Je ne suis pas incommodée par la lumière, Ralph, c'est juste que je préfère cacher mes yeux et ma chevelure car cela pourrait effrayer les gens autour de nous.

Elle hésite un instant encore avant de se lancer. Elle garde un ton bas pour n'être entendu que de ses deux comparses.

- Je suis une méduse et mes cheveux sont vivants, voilà pourquoi ils bougent.

Elle ajoute rapidement pour ne pas laisser le temps à ses deux compagnons d'avoir une réaction trop vive.

- Mais ne vous inquiétez pas, je maîtrise très bien mes dons et vous ne craignez rien.

Se levant, elle se dirige vers le semi-ogre et s'arrête net en l'entendant s'adresser à elle. Les rires ne la dérangent pas et elle affiche un sourire amusé avant de répliquer.

- Une poubelle dis-tu ? J'en ai déjà les odeurs en étant là où je suis...

Elle laisse un blanc pour bien faire comprendre à son interlocuteur qu'elle parle de lui puis poursuit.

- ...mais pas question que je dorme près de toi pour autant.

Elle fait un petit geste négatif avec son doigt.

- Par contre, je peux t'offrir une bonne chope de bière, si ça te dis, et parler affaire avec toi. Alors tenté ?

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