L'affaire Éllyssandre de Valdoré : section commune.

Un bon point pour le petit Lander qui savait déguerpir quand il le fallait avec presque du panache ; mais bon, ça se travaillait ça. Ils se retrouvèrent rapidement seuls et Astanndar ne put s'empêcher de sourire à la situation d'être coincé dans la chambre de la jolie et riche victime : un peu passée, mais toujours vaillante pensait-il.

En représentante de la haute, la belle ne pouvait s'imaginer être tuée pour quelques bijoux, il fallait qu'elle soit la cible d'une machination touchant à sa personne propre. Evidemment, il acquiesça lorsqu'elle répondit à sa question et lui déroula la liste de ses concurrentes. Astanndar la rassura comme il put :
- Rassurez-vous, j'irai me renseigner sur ces dames et vérifier que leur jalousie est passée. et le gros, je calmerai ses ardeurs si c'est votre souhait.

Beaucoup de questions lui brûlaient les lèvres, mais à peine en posait-il une partie qu'il en oubliait l'autre, l'inexpérience sans doute...
Toutefois, en compagnie d'une dame, il devait cabotiner :
- Pour le fils illégitime, je ne pensais pas qu'à votre époux... D'ailleurs, est-il venu s'enquérir de votre état ? A sa place, avec une si charmante épouse, je ne quitterai plus sa chambre et aurait déjà eu quatre vaillants garçons, finit-il en riant à moitié.

Il lui sourit d'un air entendu, avant de reprendre plus sérieusement :
- Vous-même, de quelle famille êtes-vous issue ? Il vous reste de la famille de votre branche, j'entends ? J'ai encore quelques lacunes sur les rangs de chacune des familles de l'île... D'ailleurs, si vous étiez venue à mourir, qui en aurait profiter ?


Il poserait aussi d'autres questions, après ses premières réponses, souhaitant notamment voir sa blessure :
- Je pourrais examiner votre blessure ? J'imagine que vous n'avez pas eu le temps de noter un quelconque détail sur votre agresseur, son arme, ses vêtements, ou même son odeur ?

Tantôt surpris, tantôt confirmé par les réponses de la belle, Astanndar levait un sourcil ou opinait du chef. Mentalement, il récapitulait les informations : une orpheline désargentée qui épouse un bon parti, ce dernier victime lui-même d'un "accident" et ne devant sa vie qu'aux atermoiements des dieux à son encontre, un assassin raté fumeur de havane...

- Votre tueur regrettera bien vite d'avoir manqué son coup, grâce à vos précisions. Je sais déjà avec qui m'entretenir... Laéria et Kiriline... conclut-il dans un souffle.
Il disait cela en observant la blessure et admirant la dame, avant de porter sa main à l'encontre de la blessure, pour y appuyer un doigt. Juste pour être certain qu'il y avait bien eu attaque.
- Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous faire souffrir, fit-il sur un air d'excuses, sans vraiment montrer plus de compassion.

Astanndar hocha la tête, puis il se tournait vers la porte, comme pour partir, avant de se raviser, prenant un air naïf :
- Pourquoi votre époux vous a choisi vous ? Hormis pour votre prestance et votre esprit, j'entends. Objectivement, ça ne me semble pas un très bon mariage de sa part. Et aussi, comment est morte la précédente épouse du seigneur de Valdoré ? Ne me dites pas que vous en êtes la cause ?

Bon il restait la question des héritiers. Il lui fallait trouver la dame de chambre du père Valdoré...

¤Voila bien des pistes intéressantes¤, songeait Lander alors qu'ils prenaient congé d'Avenar. ¤J'irais bien exercer une surveillance discrète chez cette dame Doucemin, histoire d'être vraiment certain qu'elle n'a rien à voir avec cette affaire.¤

Un peu perdu dans ses pensées, l'adolescent se vit rapidement ramené à la réalité par un Ahaïssane qui prenait visiblement goût à l'enquête et qui brûlait d'aller de l'avant. Pour le moment, la piste la plus sérieuse semblait être celle de l'individu aux cheveux bleus, d'autant que cette présence était confirmée quelques jours avant l'agression dont dame Éllyssandre avait été victime.

Une visite chez le fleuriste - tant pis, le salon de dame Ninon Doucemain attendrait - s'imposait donc, mais Lander se disait qu'il ne serait pas inutile de récolter quelques renseignements supplémentaires avant ça.

- Si nous passions questionner les jardiniers avant d'aller à la maison Mainverte, suggéra-t-il à ses compagnons. Ahaïssane, tu peux rester avec nous ou tu dois reprendre ton service prochainement ? J'aim'rais bien qu'tu continues à nous guider, si tu peux.

Les deux jeunes, enchantés à l'idée de passer le reste de la journée ensemble, ne se firent pas prier et quittèrent rapidement le bureau d'Avenar. Juste avant de franchir la porte, les paroles d'Astanndar avaient fait marquer un léger temps d'arrêt à Lander qui sentit le rouge lui monter rapidement au front. Se pourrait-il que ses pensées aient été aussi clairement lisible pour que le nobliau en tirât ces conclusions ? Ou ce dernier le taquinait-il gentiment, sachant pertinemment qu'il ne serait pas aisé pour quelqu'un de l'âge de l'adolescent de se faufiler - surtout s'il était accompagné par Ahaïssane - dans le salon de dame Doucemain, au nez et à la barbe des gardes.

Une fois dans le couloir, Lander fit signe à son camarade d'attendre un instant Astanndar, des fois que ce dernier maintienne son idée d'aller voir messire de Valdoré sur son lit de malade. Une fois qu'ils l'auraient guidé, ils pourraient se mettre en quête des jardiniers de la demeure afin d'affiner les renseignements dont ils disposaient déjà concernant l'homme aux cheveux bleus.

- Vous v'nez avec nous, messire VertDeGris, s'enquit le garçon. On essaie d'avoir des précisions sur l'apparence de l'assassin et on va voir ensuite le fleuriste. Avec de la chance, il saura où c'type crèche et on pourra faire un tour chez lui. Sinon, j'connais quelqu'un qui travaille avec les voleurs.

Lander marqua une courte pause, légèrement mal à l'aise d'avouer des fréquentations aussi peu recommandables, avant de poursuivre :

- C'est l'type qui m'a vendu mes outills... un peu spéciaux, dirons-nous... Il doit connaître du monde mais j'ai peur qu'il ne veuille rien nous dire. La discrétion est de mise dans c'milieu...

Ahaïssane  vous conduit, via les couloirs de la vaste demeure vers la chambre du maître des lieux. L'enfant s'arrête net quand Astanndar lui demande si la chute de son maître était un accident. Il ouvre de grands yeux avant de demander.

- Pourquoi, messire ? Vous pensez que ça pourrait-être autre chose ?

L'idée fait son petit bonhomme de chemin dans la tête du jeune serviteur qui pâlit à l'effroyable perspective qu'on aurait pu vouloir tuer sciemment son maitre. Il secoue la tête.

- Non, je...je ne peux pas croire qu'on aurait pu lui vouloir du mal au point de le tuer. C'est trop affreux et puis qui aurait pu voul...

L'enfant s'interrompt tout seul et une lueur de soupçon mêlé d'horreur vient briller dans son regard. Il remue un peu, comme incommodé, n'osant visiblement pas dire tout haut ce qu'il vient de penser intérieurement. Finalement, sous le regard insistant que lui lance Astanndar, l'enfant se décide à parler. Il chuchote, mal à l'aise et effrayé à l'idée qu'un domestique de la maison puisse l'entendre.

- Le soir de l'accident de mon maître, son neveu, le capitaine Valdoré, était présent ainsi que le notaire. Messire Bronn. Le capitaine était venu dîner en compagnie de son épouse, ce soir-là.  Durant la soirée, j'ai entendu une bribe de conversation entre le notaire et le capitaine. Le capitaine semblait mécontent et disait à messire Plumacier qu'il ne comprenait pas pourquoi son oncle l'avait couché sur son testament. Le notaire lui a répondu qu'il l'avait sans doute fait pour le remercier de ses bons et loyaux services rendus depuis tant d'années. Le capitaine a répliqué qu'il ferait en sorte de faire changer son oncle d'avis. Ils se sont séparés fâchés mais devant mon maître, ils n'en ont rien laissé paraître.

Une jolie révélation et deux suspects potentiels sur "l'accident du sire Valdoré". Après tout, le neveu est l'un des héritiers principaux du testament et si le notaire y est aussi nommé, il aurait pu, lui-aussi, précipiter la mort du vieil homme. L'affaire se corse...tandis qu'Ahaïssane, qui a reprit sa marche, s'arrête devant une porte. Il toque, patiente un instant avant qu'on lui ouvre. A votre grande surprise, c'est un homme armé qui vous accueille. Il est grand, musclé, porte un cuir clouté et une épée longue au côté. Une dague est également suspendue à sa ceinture. Son regard noir, suspicieux, vous détaille rapidement et s'arrête quelques secondes sur vos armes apparentes. Il a des cheveux très courts aussi noirs que ses yeux et fait un petit mouvement de tête en guise de salut. Pour l'heure, il n'a pas du tout l'air de vouloir vous laisser entrer. Il demande d'un ton sec.

- Oui, que voulez-vous ?

Ahaïssane lui explique alors que vous avez la permission d'Avenar pour venir voir le maître des lieux et que vous ne resterez que très peu de temps. De mauvaise grâce, le garde du corps vous laisse entrer et vous découvrez qu'il n'est pas seul. Un autre homme, du même gabarit et armé de la même façon se tient assis près de la fenêtre de la chambre. Il est aussi blond que son comparse est brun et ses yeux bleus se plissent tandis qu'il vous jauge. Il hoche la tête en guise de salut et ne bouge pas...du moins, il ne se lève pas mais vous pouvez voir sa main bouger imperceptiblement vers la garde de son épée. Il se tient prêt à agir vite si besoin.

Dans son lit, vous pouvez voir le sire Huguar Valdoré étendu et pâle. L'homme doit avoir près de 80 ans, et a les joues creusées. Il est vrai qu'il ne doit pas être aisé de nourrir un homme dans le coma, d'ailleurs, vous vous demandez bien comment cela peut se faire. La respiration du vieil homme est sifflante et il est clair que si rien n'est fait de plus pour lui, il ne vivra pas longtemps dans cet état. Après cette courte visite, vous vous dirigez vers l'extérieur de la demeure et Ahaïssane vous conduit jusqu'au maître des jardiniers. Ce dernier est en train de donner des ordres à l'un de ses subalternes. A votre arrivée, le jeune Ahaïssane explique l'objet de votre visite et le chef des jardins des Valdoré hoche la tête.

- Ah oui, je me souviens de ce remplaçant. Il avait dans les 30, 35 ans peut-être. Des cheveux bleus assez foncé, vous savez comme les elfes de lune...mais c'était pas un elfe, ça non. Je m'en souviens surtout parce qu'il avait une drôle de façon de parler pour un ouvrier. Il parlait vraiment bien, comme...comme quelqu'un de la haute, vous voyez ? Enfin, pas la façon qu'on a de s'exprimer nous-autres.

Il passe sa main dans ses cheveux.

- Il m'a dit qu'il remplaçait Duroï parce qu'il était malade.

Il hausse les épaules.

- Moi, vous savez, du moment que mes commandes sont livrées, je me fiche bien de qui les livrent.

Le jeune jardinier près de lui, qui n'a pas raté une miette de la conversation, vient taper l'incruste dans celle-ci en rajoutant.

- Il boitait un peu de la jambe droite, j'm'en souviens.

Le chef regarde son subalterne en haussant les sourcils.

- Ah bon ?

Le jeune sourit timidement.

- Oui, chef.

Voilà de nouvelles infos à mettre dans votre dossier : les cheveux bleus du mystérieux personnage pourraient ne pas être teints finalement et être dû à du sang elfique mêlé et l'homme boite du côté droit. La description se précise de plus en plus et vous aidera à retrouver l'homme rapidement. Une fois votre interrogatoire terminé, vous vous dirigez tous vers le fleuriste, en ville. L'échoppe est belle, bien garnie de fleurs et plantes soigneusement mises en valeur et multipliant les couleurs et les formes afin de mieux attirer l’œil du passant. Au premier regard, il est clair que cette échoppe n'est pas pour les petites bourses, les étals, les vases, les pots, tout ici est de grande qualité et ne vise qu'à attirer les grands bourgeois ou les nobles...voire éventuellement des gens de plus basses extraction mais avec des bourses extrêmement bien remplies. A l'intérieur, la pièce est très grande et plusieurs assistants sont là pour s'occuper du client. A votre entrée, un jeune homme d'une vingtaine d'années aux gestes plutôt efféminés,s'approche de vous et fait une belle révérence. Il a des cheveux courts bouclés châtains, des yeux en amandes vert clair et est vêtu d'une belle livrée aux couleurs automnales de l'échoppe.

- Mes seigneurs, soyez les bienvenus chez Alastor Fleurdelys (hrp : désolée si le nom ne correspond pas à celui que j'ai mis sur Gemmaline mais comme je n'ai aucune note sauvegardée, je brode en attendant. Je rectifierais le moment venu quand le serveur sera de retour.   ), que puis-je faire pour vous être utile ?

Il se ventile un peu avec un mouchoir en dentelle crème de très bonne facture car l chaleur estivale commence à se faire sentir. Derrière le comptoir, un homme mince, vêtu d'un costume bien plus riche que les vendeurs, mais aux mêmes teintes automnales, est en train d'écrire dans un gros registre. Il doit avoir dans les 50 ans, porte des cheveux longs poivre et sel, retenus en queue de cheval, et une fine barbe de quelques jours. Pas de doute, il doit s'agir du propriétaire des lieux.

Le jeune Aïhassane était peut-être naïf et un peu lent d'esprit, mais il n'avait pas ses yeux dans sa poche.
- Il faut toujours se méfier des notaires, c'est pire que les croque-morts. Mais ça me surprend, j'aurais plutôt misé sur un serviteur.

Puis ils passèrent le service de sécurité, et en voyant l'agonisant, il se demanda quel était l'intérêt de payer deux rudes gaillards pour garder un vieux légume. Et il ne put s'empêcher de commenter tout haut, de toutes façons, que lui importait l'avis des gorilles :
- Il est plus vieux que je ne l'imaginais. Dommage pour lui, encore un peu et il mourrait dans les bras de sa belle épouse. Fichues marches.

Devant l'inanimé, ils ne s'attardèrent pas et se retrouvèrent vite auprès du maître jardinier et son assistant qui donnèrent une description suffisante pour retrouver le suspect : boiteux, cheveux bleus, pas un elfe, riche. Sur la route du fleuriste, il fit part à ses compagnons de ses réflexions
- Ca ne doit pas être courant un assassin boiteux. Surtout s'il doit passer à travers des fenêtres et s'enfuir. Il a peut-être un complice et n'était là que pour... regarder ?

Cette question le turlupinait, mais ils arrivèrent ensuite chez le fleuriste et la vue de l'employé chassa cette pensée de son esprit, tant il le trouvait ridicule et décadent. Pour autant, il pouvait se révéler utile et il demanda sans ambage :
- Il nous faudrait un premier bouquet pour Dame Doucenuit. Quelque chose de bien... Confiez le à mon pupille.La situation à venir l'amusait tant qu'il fallait bien la préparer. Et il me semble que dame Laéria Cormaryl n'est pas encore prise..? Si je ne me trompe pas, préparez m'en donc un autre, avec du Lys et des Véroniques et agrémentez le comme il vous plaira.
Allier l'utile à l'agréable aurait du être sa devise... Il se dirigea ensuite vers le propriétaire des lieux, qu'il salua d'un vague signe de tête :
- La bonne rencontre, messire, savez-vous qui se chargera de lui porter vos superbes compositions ? Il n'y connaissait pas grand chose, mais un compliment est toujours un accompte.

- C'est pas très logique, ça, fit remarquer Lander aux réflexions sur l'assassin potentiel. J'vois pas un type qui boîte s'amuser à jouer les monte-en-l'air pour entrer chez les gens. Pourtant, j'suis sûr que c'lui qu'a tenté d'tuer la vieille bique, il avait les ch'veux bleus.

Quelque chose tracassait l'adolescent qui essayait de trouver une réponse plausible à cette incongruité. L'arrivée chez le fleuriste interrompit ses réflexions, d'autant qu'Astanndar prenait la direction des opérations, lançant ses commandes en parfait mondain, habitué de ce genre de choses. Surpris, Lander sentit de nouveau le rouge lui monter aux joues à l'évocation du nom de dame Doucemain, n'ayant aucun doute qu'il lui incomberait d'apporter le bouquet.

Laissant le commis préparer les fleurs, le jeune voleur s'approcha tranquillement vers le propriétaire de la boutique.

- D'ailleurs, y'a un d'vos livreurs qu'a fait tomber une broche la dernière fois qu'ils sont venus chez les Valdoré, ajouta-t-il. C'était un type avec des ch'veux bleus. C'est bien ça, non ?

Tout naturellement, Lander se tourna vers Ahaïassane, que sa la livrée identifiait, sans le moindre doute, comme serviteur de cette maison, pour y quêter son approbation.

- Vous savez où qu'on pourrait l'trouver ?

A propos des fleurs pour dame Doucenuit, il annonça comme une évidence :

- Passion et innocence, évidemment ! On parle de sa première, quand même ! finit-il sur le ton de la connivence, tout sourire.

Et donc ils apprirent que le boiteux aux cheveux bleus était un imposteur. Mais voilà le véritable livreur. Il aurait sûrement quelques informations à révéler... En plus de livrer le bouquet à sa prochaine visite. Dans le doute, il préféra laisser Lander poser ses questions. Il ne voulait pas qu'il gâte ses fleurs ou lui fasse une mauvaise réputation...

Patatras. Le témoignage de Duroï venait de réduire à néant les indices récoltés jusqu'à présent. e physique de l'assassin, si caractéristique, n'était peut-être pas, finalement, celle à quoi ils s'attendaient. L'homme à la chevelure bleue venait de laisser la place à un chauve, voire à une toute autre personne car qui pouvait savoir combien d'autres apparences cet être pouvait adopter.

Grimaçant de frustration, Lander essayait de faire le point et de comprendre ce que ces nouvelles indications impliquaient. La magie était nettement en cause dans ce changement d'apparence mais était-il l'œuvre d'un artefact - Droog pourrait certainement leur en apprendre beaucoup sur ce sujet - ou celui d'une créature particulière, capable de se métamorphoser à volonté. Le jeune voleur n'avait jamais été directement confronter à cela mais il savait que de tels êtres existaient. Le tatouage était plus intéressant et pouvait servir à identifier l'homme mais, hélas comme le savait Lander, ce tatouage ne devait pas être rare en sein de la pègre, parmi les fidèles du dieu des voleurs.

- Merci bien pour ses renseignements, répondit-il au livreur. Un homme chauve, à la Lanterne Rouge, avec un tatouage sur le bras... Elle s'trouve où déjà cette auberge ?

Tournant son attention vers Droog dans l'intention de lui demander son avis, l'adolescent eut un petit geste d'énervement en découvrant le kobolt en pleine monté de jalousie. Ce n'était pas le moment de badiner, ils avaient une enquête à mener...

Ainsi tout était réglé. Lander avait eu ses informations et son bouquet pour sa grande première, Droog un nouvel ami, ou client ou quelque chose dans le genre et lui avait des fleurs pour Cormaeril que le Duroï irait portait avec ses compliments.

Chacun avait donc une occupation :

- N'oubliez pas d'indiquer que c'est le sieur Astanndar d'Unther qui envoie fleurs et amitiés, qu'elle m'attende ce soir entre chiens et loups que je vienne lui dérober son coeur. fit-il avant de quitter la boutique. Une fois dehors avec ses compères, il leur rappellerait son objectif :

- Je file tirer les vers du nez du notaire. Je suis sûr que ce vieux gâteux a plein de choses à m'avouer.