Chapitre 1: Les jeunes hôtes

*A la description des récents évènements à Berdusk, Eressëa grince des dents, puis, quand il entend parler de se déguiser en esclave, sa surprise est sonore. Il ne peut s'empêcher d'hocher la tête devant les objections de Coben à ce plan.*

"Je comprend ce plan, mais, je dois mettre quelque chose en évidence: si nous nous déguisons en esclaves, nous ne pourrons pas être armés, ni porter une armure, ce serait beaucoup trop suspect! Et Berdusk est une ville très dangereuse. Si c'est nécessaire, je le ferai, mais... c'est très dangereux."

* Storn écoute la proposition d'Hilias avec attention, et n'est guère étonné des réactions de ses compagnons. *

" Jeunes gens, je comprends vos atermoiements, car tout comme vous, ce plan me déplait. Mais il est illusoire de penser rentrer dans cette ville maudite en claironnant notre courage et notre indépendance : nous nous ferions trancher la gorge en moins de temps qu'il n'en faut pour dire 'Berdusk'. Je crains que le plan d'Hilias, bien qu’humiliant, ne soit notre meilleure chance de réussir cette mission. "

* Se tournant plus particulièrement vers le demi-elfe : *

" Ne t'inquiète pas pour tes armes : je les porterai pour toi et resterai constamment à tes côtés, afin que tu puisses y accéder très aisément. "

*C'est l'air un peu soulagé qu'Eressëa répond à Storn.*

"Merci Storn. Je te fais entièrement confiance."

*Puis, parlant de manière plus générale:*

"De toute façon, si c'est que les responsables de la mission ont prévu, ils doivent avoir une bonne raison, ils doivent bien savoir comment ça se passe à Berdusk. Hein, Hilias?"

"Je vous prie de m'excuser quelques instants"

*Aelas part en direction de son loup. Il détache la lance de son dos et la donne à son loup comme pour lui confier ainsi qu un cor qui demeurait jusqu'ici caché sous la cape de feuillage. Il revient auprès des autres jusqu à avoir toutes les informations puis se rend auprès de la rivière quelques instants prenant de la boue pour s'en peinturlurer le visage de signes divers.

Il regarde le ciel et cherche l'axe du soleil, il s'agenouille puis prie visiblement*

*Une fois son opinion exprimé, Coben n'écoute ses camarades régler les détails
que d'une oreille distraite. Il en profite pour observer cet elfe, bien moins fougueux
depuis le passage sous la toile d'ombre, et surtout ce personnage tout en rituel qui
confie ses biens a son loups et se marque le visage au bord de la rivière.
Coben en profite d'ailleur pour aller se rafraichir le visage a quelques mètres
d'Aelas puis lui demande : *

" ... "

*Finallement non. Le guerrier dont l'esprit est tourmenté par le souvenir de ses
bourreaux ne se sent pas d'interrompre le druide pour le questionner.
Une autre fois.*

*Le druide semble plongé dans sa prière et ne prête guère attention au guerrier non par snobisme mais plus par concentration. Celui ci qui est à portée des murmures d'Aelas entend sa dévotion.*

"Seigneur à la crinière de feu, Roi des animaux, O Nobanion
Celui qui suit ton chemin te rend hommage
Par ma chasse et mes actions j'implore ta compassion
Pour ces terres qui souffrent, tout vie en est affectée
Une épreuve nous attend nos compagnons et moi même dans la plus obscure des nuits
Puissions nous faire les bon choix aidant ceux qui doivent l’être, protégeant et encourageant
Les plus faibles des êtres, les invitant à marcher dans tes traces"

*Le druide se lève il s’approche de la rivière et joint ses mains pour récolter tel un calice de l'eau, qu'il montre en direction du soleil puis qu il fait couler sur son visage comme l'onction sacrée de sa dévotion. Se qui efface ses peintures de boue sur son visage, à la suite de quoi il se rend compte de la présence du guerrier, il s'en approche en l'observant à la manière d'un animal qui découvre quelque chose d'étrange sa tête allant de droite à gauche, il hume l'air et s approche à une distance raisonnable du guerrier sans le coller.*

"Hmm hmmm hmm Bonjour ....Coben je crois ? guerrier de la troupe d'une lointaine cité "

*Aelas le sent de la ou il est *

"Je sens l'angoisse. "

*Puis d'un ton totalement détaché il dit ces mots*

"Voyez cette rivière, courant sur cette emportant ou portant tout chose ou presque, pour la traverser sans pont il est nécessaire de la comprendre. La sentir dans toute ses variantes à chaque pas elle demeure changeante. L'homme qui lutte se fera emporter tandis que celui qui sait capté son attention et utiliser sa force à son avantage ou suit sa course jusqu au moment opportun fait preuve de la patience du saule qui se penche et s’épanche sur ce féminin aqueux. Cette rivière n'est pas si différente d'une arme , la confrontation qui naît d'une rivière, d'un combat ou de Berdusk ne sont pas si différentes au bout du compte"

*Durant tout ce petit discours le druide observe le guerrier, scrutant son regard. Ces yeux ont un regard doux mais sauvage à la fois. Visiblement le druide bien que parlant peu observe ses compagnons en permanence et se montre attentif à leur craintes et à leur comportement. Aelas laisse le guerrier en lui offrant cette méditation d'un sourire léger marque d'une bonté profonde et sincere qui peut faire contraste avec ce coté peu loquace, puis il part dans les broussailles restant à proximité du camp si on ose l appeler ainsi*

*Coben n'est pas vraiment sur la même longueur d'onde que le druide, cependant
il le laisse parler et l'écoute respectueusement car il souhaite connaître le point de vue
de ses compagnons de route et il sait que la force de chacun peu se révélé un atout
précieux même si cela ne s'avère pas évident. L'ayant gratifié d'un hochement de tête
approbateur il laisse le druide s'éloigner et réfléchit quelques instant avant de retourner
vers le groupe.*

°°Aelas j'ai vu assez de fous pour savoir que tu n'en es pas, mais ta communion avec la
nature t'aveugle. Caché dans ton coin de nature tu n'a aucune idée de la cruauté dont
peuvent faire preuve les Hommes. Je t'envie quelque part mais je ne pense pas que ta sagesse
soit universelle. Pourquoi des enfants de la nature pourraient me torturer ? pourquoi m'infliger
telle souffrance et tenter de me corrompre ainsi ... Pourquoi ! °°

*Eloignant ces sombres pensées le guerrier reprend bien vite son sourire charmeur mais
n'en reste pas moins en proie au doute.*

*C’est donc emplits de doutes mais non sans courage que le groupe se réunit autour d’hilias après leur brève pause.*

-"Tobias, Storn et Coben jouerez le rôle de mercenaires. Vous êtes mes complices et malgré cette mauvaise journée nous sommes tombés sur ce fermier faisant travailler un elfe."

*Il désigne Aelas et Eressëa.*

-"Cela devrait être suffisant pour passer les portes de Berdusk. Les gardes me reconnaîtrons peut être alors de toute façon c’est moi qui parlerai."

*Il regarde tout le monde un par un, s’attardant sur Eressëa puis Coben tout en prononçant la suite de son discours.*

-"Vos rôles changeront peut être une fois en ville, notre but est juste de rejoindre mes quartiers pour le moment. Vos armes ne sont donc pas perdues. Quand au rôle d’esclave, je comprends la réticence de certains, mais dans le cas où les choses tournaient mal il faudra savoir accepter le pire au nom des valeurs pour lesquelles on se bat même si je tâcherai d’éviter les catastrophes."



*Sur ces bonnes paroles, Hilias guide le groupe qui reprend chemin en traversant le pont. Il ne faut guère plus d’une heure de marche soutenue pour apercevoir Berdusk au large des plaines. La forêt est cette fois bien plus éloignée que sur le reste du chemin, la ville semblant s’être bâti tout un espace isolant. Des murailles entourent cette grande cité mais sans être vraiment hautes, servant vraisemblablement plus de délimitation territoriale que de barrière protectrice.

"Le cours d’eau que nous avons franchit revient longer la ville un peu plus loin. Il y a une deuxième entrée à ce niveau. Mais nous allons passer par la route principale, c’est plus visible donc plus discret…"

*La route se poursuit jusqu’à une sorte d’air de campement où sont rassemblées une multitude de caravanes, grouillant de marchands en colères qui ne cessent d’importuner les gardes postés devant une immense porte haute comme trois hommes mais surtout large comme trente.

Vous passez devant les caravanes et pouvez brièvement apercevoir le contenu de certaines : alimentation, bric à brac, tissus…Certaines sont gardées par des elfes (bien qu’il serait plus judicieux de les appeler cadavres ambulants) pendant que leurs maîtres parlent aux gardes qui sont au nombre de cinq, sans compter les deux archers postés sur la muraille, un de chaque côté de la porte centrale.*

-"Ton commerce attendra la fin des réjouissances, chien ! Ce que tu apporte à Berdusk ne te donne le droit que de respirer librement !" *Dit un des gardes à un marchand qui rebrousse chemin, l’air à la fois contrarié mais résolue à la domination.

Hilias et Coben sont en tête, suivis de leurs captifs, Storn et Tobias fermant la marche. Hilias attrape un marchand par la ceinture afin que celui-ci se retourne puis sort une dague.*

-"Barre toi de là si tu tiens à tes bourses !"

*Une fois la voie libre, il s’approche d’un garde.*

-"J’ai deux beaux spécimens pour le temple, dont un humain, histoire que tu ne perde pas ta journée…"

*Il tend quelques pièces au garde qui les prend et toise le groupe d’un air sceptique.*

-"Arrondis moi ça à dix et je considèrerai peut être ton offre.

-Va crever !"

*Ces paroles sont sorties de manière spontanées de la bouche d’Hilias et lui-même semble le regretter lorsqu’un deuxième garde envoie balader un marchand et s’approche du groupe.
Le premier garde réponds alors :*

-"Va falloir te montrer plus coopératif, demi portion, si tu veux pas finir sous ma botte."

*Il pose la main à son fourreau tandis que le deuxième garde inspecte le groupe. Il ne s’attarde pas une seconde sur Tobias ni sur Storn mais il attrape Aelas par le bras et l’examine de près puis le relâche d’un air dégouté. Il donne une petite frappe à Eressëa comme mon montrer qu’il est tout puissant puis se place à côté du premier garde, en face de Coben qu’il fixe avec provocation.*

-"Ok ok, cinq chacun sans compter la première mise pour le dérangement. Comprenez bien que le temple en a besoin et qu’ils courent pas les rues en ce moment. J’ai un profit à en tirer aussi."

*Les deux gardes tendent la main, d’un air neutre. Hilias leur verse l'argent et plusieurs secondes se passent avant qu'il y ait une réaction.
Finalement ils appellent leurs collègues qui ouvrent légèrement la porte pour laisser passer quelques personnes...*

*Coben qui a soutenu le regard du garde avec force ne décroche pas un mot.
Lorsque la porte s'ouvre il passe devant et est le premier a entrer dans la ville,
comme une sentinelle qui s'assure du chemin pour le groupe.*

*Aelas se laisse faire...il observe du coin du regard cette meute de charognards. Les rapports sociaux de cette cité ne sont pas si différent de ceux en pleine nature visiblement assez étrangement le principe de civilisation confronté à celui du naturel peut s’avérer synonyme. Le druide demeure éteint, passif, se laissant guider par ses camarades et ne répondant pas aux provocations de ces gardes brutaux..*

*La capuche de sa cape dissimule son visage, qui lui-même est baissé, et c'est tant mieux, car l'expression d'Eressëa laisse clairement entrevoir ses envies de meurtre: ses dents sont serrées, et ses yeux sont emplis d'une haine violente. Restant derrière Storn, qui porte son équipement, comme promis, il entre dans la cité. Il n'a pas besoin de la voir, il se souvient de ses rues infâmes.

De loin, l'illusion est parfaite: un Elfe tête baissé, agité de sanglots et marchants à pas lents derrière son tortionnaire à l'air patibulaire. Seulement, ces sanglots sont en fait des soubresauts de colère, ses pas sont lents car il doit se contrôler à chaque instant, et son "tortionnaire" est un ami en qui il a toute confiance.*

* Storn, qui a pris soin de cacher tout signe d’allégeance à Séluné, garde un air neutre durant toute cette discussion. Il essaie de ne pas penser trop fort à son envie d'écrabouiller la tête du garde, lorsque celui-ci malmène gratuitement son ami rôdeur. *

°° Tout ceci se remboursera en temps et en heure, comptez sur Storn pour venir vous réclamer ces pièces d'or, jeunes fous °°

*C'est ainsi que le groupe pénètre dans la sombre ville de Berdusk...

L'après midi est bien entamée et c'est sous un soleil presque clair que ce nouveau cadre se dessine, en effet l'ambiance pesante émanante de Shar est bien palpable et cela joue sur le fait qu'il fasse légèrement sombre pour cette heure de la journée.

C'est donc une grande cité qui se présente, pleine d'habitations basses; les édifices à plusieurs étages sont visibles de loin et la population minime des rues semble se mouvoir au ralenti.
Le groupe arrive par une place circulaire qui offre un accès à trois petites rues et une plus large en plein centre.
L'écurie qui se situe tout de suite à gauche de l'entrée n'offre pas la plus agréable des odeurs et Hilias se dépêche de guider ses compagnons.*

-"Bienvenue aux enfers. Allons, il nous faut rejoindre un endroit sûr."

*L'halfelin prend la rue principale aux côté de Coben, Storn et Tobias fermant toujours la marche afin de paraître "encadrer" leurs proies. Au bout de quelques minutes, l'odeur de l'écurie emplit le groupe de nostalgie tant la puanteur des lieux est insoutenable. Les rues et constructions sont sales, divers étalages font circuler des odeurs de poisson et une rixe semble avoir eu lieu dans ce qui pourrait être une auberge. La bagarre s'est déplacé à l'extérieur et s'est soldé par une dague enfoncée dans la gorge du perdant, laissé tel quel dans la rue.

Hilias fait signe de ne pas y faire attention et se faufile dans des rues plus étroites. Il se déplace avec une véritable aisance et doit régulièrement s'arrêter pour vérifier que tout le monde suit. Au bout d'un moment, le groupe débouche sur une grande place qui est visiblement un haut lieu d'animation.

L'espace est immense et beaucoup de commerces en font le tour mais ce qui attire le regard en premier lieu est la masse impressionnante de gens regroupée au centre, admirant un grande estrade de bois où circulent soldats et hommes ligotés: Une potence.

Dix poteaux à pendaison sont alignés et trois emplacements prévus pour les décapitations sont installés, avec de grands baques pour recueillir les têtes. Baques qui n'ont pas l'air vides. Au bout de l'estrade se trouve une planche installée à la verticale et sur laquelle est fixé un homme, bras et jambes écartés.
Les soldats font avancer dix elfes et passent les cordes autour de leurs cous tandis qu'un bourreau attache un homme qu'il penche à genou au dessus d'un socle. Sa hache s'abat alors et la tête vient tomber dans le baque sous les hurlements de la foule. Le sol se dérobe aussitôt sous les pieds des dix elfes qui se balancent au bout de leurs cordes.
Une fois les soldats et bourreaux retirés, le public se met alors à jeter toute sorte d'objet tranchants et contondant sur l'homme attaché à la planche.

Vous assistez à ce spectacle horrible tandis qu'Hilias vous fait faire le tour pour prendre une autre rue. Ne marquant pas de pause, il vous incite à continuer mais c'est le coeur lourd et ces images fixés à votre esprit que vous continuez.


Vous arrivez ensuite rapidement à un bâtiment assez grand, construit sur deux étages mais ne disposant d'aucune enseigne. Hilias indique au groupe qu'ils sont arrivés...*

-"Voilà le quartier général de la guilde à laquelle j'appartiens."

*Il ouvre la porte et vous vous retrouvez dans une salle munit d'un bar de quelques tables. Personne n'a l'air d'être présent et le halfelin se hâte de vous conduire à l'étage où il vous fait entrer dans une pièce bien plus accueillante.*

-"Bienvenue chez moi."

La suite demain!

*Vous êtes dans la chambre d’Hilias, au calme pendant un moment en train de vous remettre de votre entrée en ville et le semi-homme vous laisse quelques instants pour vous installer et respirer.
C’est une assez grande pièce pour une si petite personne mais l’espace est bien occupé : armoires, lit, divers coffres. Il y a de quoi entreposer du matériel. Hilias rompt le silence et annonce d’une voix résolue.*

-"Bien, maintenant qu’on est là il va falloir que je vous détaille vos possibilités.
N’hésitez pas à me poser des questions si vous vous sentez perdu. Je connais bien la ville et peux vous renseigner comme il faut.

Alors voilà :

Mes ordres sont assez clairs. Je vous fais entrer sans perturbations et vous prépare une voie d’accès au temple après quoi il sera de votre unique ressort que d’y trouver les enfants et de les faire sortir. A ce moment là je vous récupère et si on peut sortir de Berdusk on pourra aller se perdre en forêt ; notre ami druide facilitera grandement notre fuite je présume…

Enfin bref, ça c’était la version courte et sans problèmes. Maintenant pour entrer dans le temple…"

*Il fait quelques pas pour se donner un air réfléchit avant de continuer.*

-"Je ne vois pas d’autres moyens que de vous séparer en deux groupes. D’un côté nous aurons Eressëa et Aelas que je tenterai de recommander pour servir le temple. Si ça marche ce serait un énorme avantage. De l’autre côté il faudra tenter soit d’intégrer la Milice de Shar mais c’est pas gagné soit d’entrer en main d’œuvre chez les contrebandiers qui fournissent le temple régulièrement.

Voilà en gros comment fonctionne Berdusk : Les marchands d’esclaves font autorité car ils fournissent partout et Solona Briselune la grande prêtresse de Shar apprécie beaucoup ces marchandises. Après il y a la guilde des Lames Rouges. Elle regroupe une grande partie des voleurs et assassins de la région en un sacré bordel mais les plus doués d’entre eux sont très utiles à Solona. Leur chef s’appelle "Le Fantôme", personne ne connait son vrai nom ni même son visage, il tue presque tous ceux qui l’approchent.
Viennent ensuite les contrebandiers. Ils arrivent à mettre la main sur toute sorte de produits et même s’ils n’ont pas de puissance pure, personne ne touche à leur chef, Simeon, qui sait où trouver de tout.

Quant à moi j'ai rejoint une petite guilde de voleur qui survit en opérant à l'extérieur de la ville. Voler les marchands permet de payer un tribut au temple et de s'en sortir. Je vous présenterai au chef si on tombe dessus mais faudra jouer vos rôles.

Je finis donc avec la Milice même si c’est elle qui a en fait tous les droits. Les rejoindre permettrai de circuler dans le temple mais je ne vois pas comment les intégrer. Je peux toutefois creuser la question si vous le souhaitez vraiment…

Quelle voie vous parle le plus alors ?
Vous pouvez tous tenter en tant qu’esclaves aussi mais vous n’aurez pas d’armes."

*Mon attention est entièrement dévoué au halfelin, chaque mot est pesé par le guerrier
qui semble se faire sa propre idée de l'enchaînement des faits.*

°°Cela me semble évident, je dois rejoindre cette milice ! C'est mon univers, mon choix,
mon destin. Mes pas sont surement guidés pour aider ce groupe et on me donne une chance
d'utiliser mes compétences. Pour la réussite de cette mission, deplus c'est la que j'ai le plus
de chances d'obtenir des informations sur leur sordide projet ... °°

"Je pense Hilias que rejoindre la milice m'incombe. Je suis soldat et il me semble
qu'infiltrer la milice doit être le chemin a suivre pour réussir notre mission.
Peux-tu me dire comment sont habituellement recruté ces rats ? Je suis a l'aise avec
une épée et n'ai peur d'aucune épreuve physique ..."

°°Et si je dois en pourfendre un ou deux pour gagner des gallons, ce serra ça de moins
a faire plus tard !°°

*L'Elfe réfléchit avant de répondre, et c'est en faisant la grimace qu'il réplique au semi-homme.*

"Je crois que ma seule solution est de me faire passer pour un esclave... Je n'ai droit à aucun autre rôle, vu mon apparence. Personne n'acceptera qu'un Elfe se balade en liberté ici, et encore moins avec des armes. Mais, il m'en faudra malgré tout, au moment opportun."

*Aelas écoute mais semble plus enclin à se familiariser avec cet "environnement" , bien entendu le druide qui comme à son habitude fait dans l esbroufe n'en demeure pas moins intéressé par les suggestions d'Hilias.*

"Je jouerai le rôle d'esclave cela me semble le plus approprié, je n'ai de toute manière plus aucune d'arme déjà "

" Pour ma part, j'ai le même ressenti que Minos. La milice me semble être la faction la plus judicieuse à intégrer. Et je suis sûr notre ami à la grosse lame est d'accord !"

*A l'opposé du lit se trouve une table avec deux chaises et Hilias s'assoie sur l'une d'entre elle tandis qu'il finit son discours et écoute vos réponses. Il croise les jambes et les bras et prend un air réfléchit.*

-"Il était de mon devoir de vous parler de toutes les opportunités mais je suis plutôt content qu'aucun de vous n'insiste pour entrer chez les Lames Rouges. Ils sont faciles à rejoindre mais il faut pas avoir peur du sang et personnellement je n'aime pas les cotoyer.

Vous choisissez la Milice alors...comme je vous l'ai dit je n'ai pas pu prendre de disposition de côté là. Il faut dire qu'on ne m'a pas laissé beaucoup de temps. Enfin bref, je vais voir ce que je peux faire. Il va falloir que vous restiez ici un moment le temps que je prenne mes contacts."

*Il se lève et se dirige vers la porte puis ajoute avant de la franchir:*

-"Faites comme si vous gardiez les esclaves en attendant mon retour si quelqu'un vient. J'essaierai de faire vite. Je vais faire un tour complet pour voir quand même l'état de la situation générale donc je serai absent au moins deux bonnes heures."

*D'un geste de salut général, il quitte la pièce et laisse le groupe dans l'attente de nouvelles directives.
Tobias s'assoie à son tour là où était Hilias.*

-"J'espère que nous resterons dans cette ville le moins longtemps possible..."


Comme vous l'avez vu on prend un "rythme de noel" mais courage, les choses sérieuses arrivent ^^

Reprise de la partie

*Le temps que le groupe passe à attendre le retour d'Hilias semble durer une éternité et c'est l'esprit embrumé de rêveries en tout genre sur leur dangereuse situation et leur futur encore moins prometteur qu'ils apperçoivent la porte s'ouvrir de nouveau et laisser entrer le petit homme.*

-"Aucun problème en mon absence? Il m'a fallu plus de temps que prévu pour voir toutes les personnes que je voulais."

*Tobias se lève d'un mouvement rapide, comme pressé qu'on lui soumette la suite des évènements mais ne peut dire un mot car Hilias indique d'un geste de la main qu'il s'apprête à donner les explications ainsi que le départ de la mission.*

-"Storn et Coben, vous avez une chance d'intégrer la milice de Berdusk mais ce ne sera pas facile. Je vais vous conduire au quartier des armes, aux abords de la caserne vont être organisés des recrutements. C'est assez habituel en fait mais par période et la dernière est récente. Avec le départ des forces vers Elturel ils doivent manquer d'hommes du coup ils en relancent.
Il faudra vous préparer à des conditions difficiles. Le fonctionnement de la milice est simple mais cruel. Un capitaine dirige tout et trois sous fifres commandent les hommes en trois sections. Vous ne verrez peut être pas le capitaine mais ses trois acolytes sont particulièrement sadiques et traitent tout le monde comme de simples morceaux de viande, y compris leurs propres hommes s'ils sont trop faibles.

Enfin bref, vous n'irez qu'à deux, il vaut mieux que Tobias rejoigne les esclavagistes. Je vais essayer de leur vendre Eressëa et Aelas."

*Il se tourne alors vers Tobias.*

-"Tandis que tu essaiera de leur louer tes services. S'ils te prennent cela pourrait être décisif."

*Il se place au milieu de la pièce et s'adresse à tout le groupe.*

-"Il va bientôt faire nuit, si vous êtes prêts et n'avez rien à redire au plan je suggère qu'on se mette en route. Ici à Berdusk, les activités commencent là nuit.

Vous pouvez laisser tout le matériel que vous voudrez ici, il y restera en sécurité.

Dernière récapitulatif donc au cas où on se reverrai pas: Storn et Coben infiltrent l'armée. Eressëa et Aelas en esclaves pour tenter de servir au temple. Les premiers qui y parviennent devront surement faire un état des lieux, trouver un moyen de récupérer les gamins et sortir. Je vous laisse gérer tous ces détails. Selon le déroulement des évènements je tenterai de vous assister pour la fuite mais si je ne le peux pas, vous quittez la ville et suivez le fleuve vers le nord jusqu'aux Bois Accessibles, c'est notre ultime point de chute.

Je tenterai quand même d'entrer en contact avec vous au cours de la mission."

-L'Elfe grince des dents mais il est prêt, déjà délesté des objets compromettants qu'il possédait, comme ses armes, armures et outils. La pensée d'être traité comme un esclave n'est pas réjouissante, mais celle de pouvoir secourir deux enfants la surpasse.-

C'est Storn qui a mes objets, je pense qu'il les laissera dans la pièce, et que ça ne changera trop rien.

Il vaut mieux que tu laisses tes objets dans la pièce : je ne sais pas non plus à quelle sauce va être mangé Storn.

* Storn écoute attentivement le rapport de l'halfelin. Lorsqu'il a terminé, il prend la parole : *

" Il y a tout de même quelque chose qui me dérange dans ce plan ... comment diable pourrons-nous coordonner nos actions si deux d'entre nous sont dans la milice et trois chez les esclavagistes ?
A moins que notre hôte ne puisse faire le lien ? "

* Storn continue à fumer sa pipe, mais son regard et son attitude montrent qu'il ne compte pas bouger tant que cette question ne sera pas débattue. *

*Aelas laisse son regard plonger dans les méandres de la pensée et du temps atteignant cet horizon cosmique ou l être et le non être se confondent en un tout harmonieux*

"Comment un esclave doit il s y prendre pour travailler dans ce temple ? Vos manières ne me sont pas familières. Mon apparence ne portera t elle pas préjudice ? "

*Malgré la sobriété des lieux, la demeure qui jusque là restait terne semble dégager une certaine chaleur ou vie à la présence du druide... Les poutres s'animeraient elles ? Non loin sans faut, peut être n'est ce qu un écho ou bien une impression ressenti par le druide*

*L'halfelin esquisse une légère grimace face à la question de Storn, il répond en haussant les épaules montrant son embarras.*

-"C'est là le point faible de notre plan effectivement. J'entends par là ce qui rapporte à votre survie. Ceux d'entre vous qui peuvent atteindre le temple devront improviser. Je sais que ça paraît décousu comme ça pour une mission de cette ampleur mais un plan trop précis tomberait facilement à l'eau en cas d'imprévu. Il nous faut donc compter sur vos talents à faire face à ce que vous trouverez.
Le fait est aussi qu'on ne peut vous laisser tous ensemble, je ne peux décemment pas prétendre vous avoir tous réduits à l'esclavage et un semi elfe n'a aucun autre choix.

Cette division me semble correcte. J'ignore la façon dont vous pourrez vous rejoindre mais si l'un des deux groupe a l'opportunité de libérer les enfants il faudra le faire quitte à laisser l'autre groupe derrière. De même si l'un se fait éliminer, l'autre pourra continuer."

*Les paroles d'Hilias rappellent la dureté du monde dans lequel chacun vit aujourd'hui et une légère brise vient rafraîchir le coeur du groupe. La mission est réellement dangereuse et la mort pourrait se glisser parmi eux de manière spontanée et tout aussi indifférente.*

-"Je ferai tout ce que je peux néanmoins pour communiquer avec vous et vous aider à trouver le bon moment pour frapper. On peut se permettre d'étaler l'infiltration sur quelques jours j'imagine. En fait vous pourriez rester longtemps sans vous faire prendre mais il faut penser aux enfants d'abord."