Ruby O'Sullivan, France, 1885. (Partie roleplay)

-"Bien sûr, madame."

*Auréline te mène dans la vaste bibliothèque du manoir et t'indique l'allée où se trouve les livres d'études. Tu vois tout de suite que les livres d'école dont tu as besoin datent d'une dizaine d'années. Mais ils feront l'affaire en attendant mieux. Auréline t'a laissé seule et lorsque tu regardes autour de toi, tu aperçois au bout de l'allée où tu te trouves une grille en fer forgé. Derrière cette grille se trouve une annexe de la bibliothèque. La grille est entrouverte...*

Je choisis 2 livres d'étude, un pour chacun des enfants.

Ma mère disait toujours que la curiosité est un vilain défaut mais je ne peux résister à la tentation de jeter un coup d'oeil dans la petite salle derrière la grille et puis si c'était interdit, elle aurait été fermée à clef, je suppose.

*Les étagères contiennent des ouvrages sur...Les légendes, contes, histoires étranges et récits fantastiques. Toute une bibliothèque sur le surnaturel !*

Je suis intriguée, j'ai un faible pour les histoires rocambolesques! Je parcours les étagères avec soin afin de trouver un livre sur l'endroit où nous nous trouvons. J'en apprendrai peut-être plus sur les légendes de la région.
Je me hâte car il est bientôt l'heure du petit-déjeuner.

*Deux ouvrages ciblent exactement ta recherche. Il s'agit de deux gros volumes avec reliure en cuir marron ouvragé et lettres dorées sur la couverture. L'un s'intitule : "Bréhat, l'île mystérieuse" et l'autre "La malédiction des comtes de Goëllo et autres légendes sur le manoir familial". Le dernier ouvrage a certainement été commandé et écrit par des membres de la famille de jadis, et peut-être d'aujourd'hui...*

J'emporte les livres dans ma chambre et je réveille les enfants afin qu'ils se préparent et insiste pour qu'ils soient prêts pour 6h45.
Je m'assure que "Madame" est réveillée également et que l'on s'occupe d'elle pour sa toilette. Je descends prendre mon petit-déjeuner.

*La journée est bien chargée pour toi et tu n'as guère le temps de te reposer une minute. Après le petit déjeuner, madame te charge d'aller sur le continent afin de t'occuper de la paperasse administrative pour rapatrier le corps de monsieur afin de l'inhumer dans le caveau familial en Irlande. Cela te prend toute la journée d'autant que, bien entendu, madame t'a également confié les enfants à gérer. Tu passes donc ta journée à jongler entre les papiers et les activités pour occuper les deux chenapans.

Lorsque, enfin, tu rentres au manoir, tu as juste le temps de te rafraîchir et de faire de même pour les enfants avant de faire ton rapport à madame. Les papiers sont tous faits et le processus est en route. Des pompes funèbres viendront dès demain matin s'occuper du corps de monsieur qui sera rapatrier dans la soirée. Madame te dit qu'elle va être obligée de rentrer avec le corps de monsieur afin de vérifier que tout est fait comme il se doit.

Elle te laisse ici avec les enfants, avec l'accord de la comtesse, et reviendra d'ici une semaine au grand maximum. Aussi choquant que cela puisse être, il semble bien que ta patronne préfère, et de loin, son séjour chez une noble à l'enterrement de son époux. Tu sens bien qu'elle va expédier la chose et ne semble pas du tout se préoccuper des enfants qui vont manquer l'enterrement de leur pauvre père. Une fois votre discussion terminée, vous passez à table et tu fais plus connaissance avec le comte, la comtesse et leurs deux grands enfants.

Cette famille semble charmante...à part la comtesse, un peu froide et hautaine, mais avec madame, tu as l'habitude d'un tel comportement. Enfin, le repas fini, les enfants couchés, ta toilette et ta tenue de nuit enfilée, tu peux souffler un peu sur ton lit et t'occuper des livres que tu as récupérer. En voyant rangés sur ta commode les livres d'études des enfants, tu te dis que les deux sacripants ont dù appréciés de ne pas avoir de cours aujourd'hui...*

Je suis un peu choquée de l'attitude de Madame, mais après tout, je me dis qu'on ne peut jamais vraiment savoir ce qui se passe dans un couple.

Il faudra que je réconforte les enfants et que je relâche un peu l'étude pour le moment, ils ont besoin de distraction.

Je m'installe confortablement dans mon petit lit et je parcours la malédiction des comtes.

*Le livre retrace l'antique malédiction qui toucha les fils du premier comte de Goëllo. Ces derniers ne voulant pas attendre la mort naturelle de leur géniteur la précipita en le poussant du haut d'une des falaises de l'île de Bréhat. Dieu, pour punir ce meurtre abjecte, métamorphosa les deux criminels en pierre. Depuis, la colère du seigneur touche les descendants des deux frères parricides qui meurt souvent de façon tragique.

La suite de l'ouvrage retrace les morts de la famille. Presque tous les morts sont des hommes et tous ont eu une mort brutale : Chute des falaises, empoisonnement, mort par balles ou par arme blanche, étranglement, pendaison, etc...Entre les pages du livre, tu trouves des feuilles manuscrites qui parle de la mort brutal du père du comte actuel. Ce dernier a trépassé par la main de sa seconde épouse qui pensait ainsi profité des biens de son riche mari.

Le comte actuel, soupçonnant sa belle-mère fit mener une enquête qui dévoila le meurtre prémédité de longue date. La marâtre fut condamnée à 20 ans de travaux forcés et envoyée au bagne de Nouvelle-Calédonie. Elle y mourut moins de 6 mois après son départ des suites d'une mauvaise fièvre. D'après les gardiens du bagne, elle jura qu'elle se vengerait de son beau-fils qu'elle tenait pour responsable de tous ses malheurs.

A peine as-tu fini de lire ses lignes qu'un courant d'air froid te fait frissonner, pourtant...ta fenêtre de chambre est fermée et ta porte également...*

Je repose le livre et je m'enfonce plus profondément dans mon lit en remontant les couvertures. Je n'aurais pas dû lire ce livre me dis-je, il fait froid dans le dos et je ne vais jamais pouvoir dormir!

*Ton sommeil est peuplé de mauvais rêves où tu te vois entraîner par des ombres vers le bord des falaises. Il fait froid et ce froid humide te réveille finalement. Le soleil éblouit tes yeux et il te faut quelques instants pour t'habituer à la luminosité. Tu te rend alors compte que le froid qui t'a réveillé vient du vent frais charrié par le large. A ta grande stupéfaction, tu est en chemise de nuit, au bord des falaises...*

Je ne comprends absolument pas ce qui m'arrive, cela me glace le sang.

"Aurais-je marché dans mon sommeil? Je recule et regarde autour de moi.

*Quelques vagues bribes de rêve te reviennent en mémoire. Tu te souviens de voix qui chuchotaient pour t'attirer vers la falaise. Il t'a semblé également qu'une personne était derrière toi et semblait te guider vers une mort atroce sur les rochers acérés en contrebas de l’a pic rocheux. Oui, pas de doute, tu as marché dans ton sommeil...*

Terriblement troublée...je refais le trajet vers ma chambre. Je regarde autour de moi, avec inquiétude.

*Tes pieds nus te font mal et tu te rend compte qu'ils sont écorchés. L'hôtel où tous les rescapés ont été recueillis n'est pas loin. Tu pourrais demander de l'aide ou continuer jusqu'au manoir au risque d'aggraver tes blessures...*

N'étant absolument pas rassurée par ce qui se passe et imaginant la colère de Madame si elle me voyait dans cet état pitoyable...je me dirige vers l'hôtel le plus rapidement possible.

*Tu marches jusqu'à l'hôtel et tu entres en titubant tant tes pieds te font souffrir. L'hôtelier t'aperçoit et vient aussitôt t'aider. Le brave homme écarquille les yeux en te voyant vêtue d'une simple chemise de nuit. Voyant l'état pitoyable de tes pieds, il te soulève dans ses bras et t'emmène rapidement dans le salon où bon nombre de rescapés dorment.*

-"Dieu du ciel, madame, que vous est-il arrivé ?"

*Il te dépose sur une chaise et va réveiller le médecin qui s'est assoupit sur un fauteuil. Le docteur se frotte les yeux et vient voir l'état de tes pieds. Il ouvre sa sacoche et entreprend de nettoyer les plaies avant de les désinfecter et de les panser comme il faut. Une fois cela fait, il se redresse et te demande.*

-"Puis-je savoir ce qui s'est passé, madame ? En tout cas, je vous interdit de marcher pendant au moins une semaine. C'est impératif si vous voulez récupérer de vos blessures. La plante de vos pieds à été sérieusement abîmée et si vous marchez dessus avant la cicatrisation, vous risquez au mieux des ulcérations au pire une infection plus grave."

*L'hôtelier t'apporte une grande tasse de thé bien chaude avant de te dire.*

-"Un homme vous cherchait hier soir. Je vais aller le prévenir que vous êtes ici."

*L'hôtelier s'en va chercher la personne dont il vient de parler et te laisse avec le médecin...*