Sur le navire "Le Flamboyant"

Astanndar, l'arrivée impromptue des dragonnes met un terme à ton duel avec la mulhorandie. Cette dernière, voyant les bêtes arrivées se rue vers l'escalier afin de s'abriter à l'intérieur du navire. En chemin, elle croise Astriel qu'elle pousse sans vergogne pour pouvoir passer. La semi-elfe, déstabilisée, recule, percute un cordage et tombe au sol. Les autres invités, paniqués, risquent de la piétiner. Rochenoire bondit alors, soulève son épouse dans ses bras et court vers l'escalier. Hélas, il n'a pas le temps d'y arriver que, déjà, les invités et les matelots se bousculent, s'empoignent pour passer en premier, créant un bouchon infranchissable. Rochenoire a beau beugler de dégager le passage, personne ne l'écoute.

Lander, la panique est totale sur le pont mais cela te dégage le terrain pour pouvoir approcher Astanndar sans être remarqué. L'approche des dragonnes est rapide mais si elles gardent cet angle de vol, elles atterriront près de l'escalier, là où les proies sont les plus nombreuses. Tu n'es pas certain que de là où se trouve ton "maître", ce dernier puisse le réaliser et mieux vaudrait donc te presser de le prévenir avant qu'il ne fasse comme les autres et se précipite ainsi dans les griffes des créatures volantes.

Les dragonnes fondent sur les gens paniqués qui se mettent tous à hurler de terreur. La première plante ses griffes dans le dos d'un matelot déchirant sa chemise et labourant ses chairs. Ce dernier pousse un hurlement de douleur avant de se taire car la gueule de la bête vient de lui broyer les os. Des gerbes de sang, d'os et de pulpe de chair et de cervelle volent dans tous les sens, éclaboussant toutes les personnes présentes aux alentours. Les cris redoublent d'intensité tandis que les gens tentent de fuir loin des prédatrices ailées. La seconde dragonne tombe sur un autre matelot et un craquement sinistre ne laisse aucun doute sur le fait qu'elle vient de lui briser la colonne vertébrale. L'homme chute au sol tandis que la patte de la bête lui écrase la tête et la fait éclater sous son poids. La troisième dragonne, plus petite, se pose près des gens et saisit aussitôt un des invités par une jambe. Elle croque, brise les os et secoue la tête propulsant le malheureux dans tous les sens. La victime pousse des cris de douleurs mêlés à des hurlements de terreur et crie à l'aide. Personne ne se soucie de cet invité et les gens s'éparpillent sur le pont, cherchant désespérément un endroit où s'abriter. L'entrée de l'escalier se libère du coup et Rochenoire, sa femme toujours dans les bras, en profite pour s'y engouffrer et dévale les marches à toute vitesse.

Astanndar, Lander, la voie vers l'escalier est libérée pour le moment et vous avez un créneau pour descendre à votre tour dans les profondeurs du navire pour vous abritez des monstres volants. Du coin de l'oeil, vous voyez le sire de Malefosse saisir Cranssac pour l'aider à fuir. Le noble réussit à éviter les gens effrayés qui courent dans tous les sens et s'engouffre à son tour dans l'escalier, tenant Crannsac pour lui éviter de tomber. Un matelot tente de combattre l'une des dragonne mais cette dernière, plus rapide, lui lacère la gorge avant de la lui broyer en la prenant dans sa mâchoire. Le pauvre homme meurt en quelques secondes.

A l'abri des attaques aériennes grâce aux gréements du vaisseau, Astanndar était aux premières loges pour assister au massacre qui avait cours.

Plusieurs personnes jouant de malchance périrent rapidement dans un bruit de craquement aussi explicite qu'effroyable.

Il observait toute cette scène surréaliste avec peur et dégoût, notamment le chacun pour soi général ou presque. Il fut très surpris par l'attention de Rochenoire envers son épouse et plus encore par l'aide portée par Malefosse envers Cranssac. Lui-même n'en aurait pas fait autant !

Lander profita de la pagaille pour monter sur le pont et le rejoindre. Astanndar ne le vit qu'au dernier moment et fut des plus étonné de le voir ici et non pas dans les cales.

- Lander ? Qu'est ce que tu fais ici ? Ce navire est perdu. Nous devons récupérer nos affaires !

Le jeune homme sentit un moment de flottement et vit une ouverture. C'est khopesh à la main qu'il s'engouffra dans les entrailles du navire en direction de l'escalier menant aux cabines.

- Pourquoi ces dragons s'en prennent ils à nous ?

(hrp : j'attends le post de Lander pour continuer. Wink

)

(Désolé, je n'avais pas vu que ça avançait. Je m'y colle alors Very Happy

)

Le seul point positif que Lander voyait dans cette pagaille, c'était que sa virée dans la cabine de Rochenoire allait certainement passer inaperçue au milieu des autres dégâts. L'adolescent eut quand même un petit pincement au cœur en se disant qu'il aurait mieux fait de récupérer les bijoux car, une fois au fond de l'océan, cette petite fortune ne profiterait plus à personne...

Voyant Astanndar se précipiter vers l'escalier, le jeune voleur lui emboîta le pas sans hésiter, ramassant, au passage, la première arme qui lui tombait sous la main. Solide coutelas abandonné par un marin dans sa panique ou sabre d'abordage, peu importait, l'essentiel était de se rassurer en empoignant de quoi de défendre, même si, face à de telles créatures, cela tenait davantage du vœux pieux que de l'équipement utile.

Comme le lui avait signifier son "maître", il leur fallait récupérer leur affaires, sans oublier le sac contenant les nouvelles preuves contre Rochenoire et remonter à l'air libre avant que le navire ne coule. Certes, Lander était encore à demi poisson mais il estimait avoir pris assez de bain pour la journée.

(hrp : pas de soucis, Lander. Wink

)

Astanndar, Lander, vous vous ruez à votre tour dans l'escalier afin de regagner votre cabine. Dans le couloir c'est la panique, les invités courent s'enfermer dans leur cabine comme si celle-ci pouvait les protéger contre la fureur des trois dragonnes. Au fond du couloir, surmontant les cris et le bruit de cavalcade des marins affolés, la voix de Rochenoire rugit.

- Qui a osé ?!?

Ah, le noble chasseur vient de se rendre compte que sa cabine a été visitée. Il faut dire que la porte fracassée ne pouvait laisser aucun doute à ce sujet. Sans plus vous préoccuper de la colère de Rochenoire, vous entrez dans votre cabine et refermez la porte derrière vous. Vous récupérez vos affaires mais un fracas de tous les diables se fait alors entendre dans le couloir. Des hurlements proches vous informe qu'au moins une des dragonnes a dû décidé qu'elle allait suivre ses proies. Elle est en train de fracasser les parois de l'escalier pour entrer et vient sans doute de croquer un malheureux qui n'a pas été assez rapide pour lui échapper. L'issue vers l'escalier est compromise, il vous reste le hublot pour sauter à l'eau où grimper le long des cordages pour atteindre le pont. Il est vrai que deux chaloupes sont accrochées au navire et que vous pourriez tenter d'en utiliser une pour vous sauvez de là ou bien vous pourriez nager jusqu'à la côte que vous voyez à quelques distances de là...Qu'allez-vous choisir ?

Fonçant dans les coursives, Astanndar se précipita vers sa cabine. Y parvenant, Il leva un sourcil interloqué vers Rochenoire et dût se retenir pour ne pas rire de la situation. Heureusement, une dragonne les poursuivait et il ne lui fallut pas plus longtemps pour se jeter dans sa cabine, laissant le soin à Lander de claquer la porte derrière eux alors qu'un nouveau marin se retrouvait pris dans la gueule du monstre.
L'untherite se dépêcha de récupérer ses affaires hormis sa chemise de maille :

- ça ne serait pas pratique pour nager ! Dommage que tu ne sois plus un poisson toi !

Il laissa Lander prendre ses affaires et passer le premier par le hublot :
- Dépêche toi Lander ! Je ne tiens pas à devoir me battre contre un dragon maintenant ! Va détacher la chaloupe !

Astanndar suivrait son compagnon, espérant bien ne pas avoir à se jeter à l'eau !

Lander avait rapidement sorti de son sac la corde en soie qu'il possédait. Invitant Astanndar à y attacher son bardas, facilitant d'autant la future escalade de son "maître, il noua son grappin à l'autre extrémité puis passa le crochet dans sa ceinture, s'assurant qu'il était bien en place et ne risquait pas de glisser pendant qu'il grimperait le long de la coque.

- J'y vais, commenta-t-il simplement. Je fixerai le grappin en arrivant sur le pont et vous pourrez vous aider de la corde pour grimper. N'oubliez pas de récupérer vos affaires ensuite pendant que je m'occuperai de la chaloupe.

Après une grimace ironique, le jeune voleur se faufila de nouveau par l'ouverture du hublot. Tirant son propre sac derrière lui, il l'ajusta ensuite sur ses épaule avant de tenter l'ascension. Cette fois, il n'avait pas le temps de s'amuser à des acrobaties, aussi utilisa-t-il les propriétés de son anneau de pattes d'araignée pour atteindre rapidement le pont.

Après un coup d'œil pour s'assurer que la voie était libre, il se glissa parmi les cordages et débris encombrant le pont. Faisant une boucle autour du mat avec sa corde en soie, il en sécurisa l'attache à l'aide du grappin avant d'avertir Astanndar que tout était paré pour que ce dernier tente à son tour l'escalade.

Pendant ce temps, l'adolescent se faufila jusqu'à la chaloupe la plus proche pour préparer sa mise à l'eau en attendant que le noble vienne lui prêter main forte pour terminer le travail.

[HRP]Et dire que j'avais oublié que je possédais cet anneau lors de ma première ascension le long de la coque du navire... Very Happy

(hrp : Lander, eh oui, ce sont des choses qui arrivent d'oublier les objets magiques que l'on porte surtout quand on s'en sert peu. Laughing

)

Lander, t'aidant de la capacité magique de ton anneau, tu grimpes sans difficulté le long du navire pour arriver sur le pont que tu trouves à moitié détruit par l'intervention des dragonnes. Heureusement pour toi, les trois créatures sont occupées à vouloir entrer dans l'escalier et défoncent tout autour d'elles. Il ne restera bientôt plus grand chose du navire à ce rythme-là. Gardant une bonne prudence, tu te faufile jusqu'à l'un des canots pour le libérer de ses liens. Là encore, le fracas que font les dragonnes couvrent le bruit de l'embarcation lorsque cette dernière touche l'eau. Jetant un regard autour de toi, tu aperçois alors, en face, un marin qui semble avoir eu la même idée que vous. Il est en train de libérer le second canot et semble y être parvenu sans attirer l'attention des monstres. Il s'apprête à passer par dessus le pont lorsque deux autres marins arrivent et le poussent pour passer en premier. Le pauvre homme, déséquilibré se prend les pieds dans les cordages et les divers débris qui jonchent le sol et s'étale de tout son long sur le pont. Terrifié, il relève la tête et son regard accroche alors le tien. Tu y lis toute la frayeur qu'il ressent et toute la détresse qui est la sienne. Il quémande de l'aide de façon silencieuse mais tu n'as aucun mal à saisir sa demande. Le matelot ne sait pas trop s'il doit se relever pour retourner se cacher dans les cordages ou rester inerte en espérant que les monstres ne s(intéresseront pas à lui.

Astanndar, la corde de Lander est une bonne idée. Elle te permet d'y attacher tes effets personnels sans avoir à les porter sur toi au risque de t'encombrer. Tu vois avec envie le jeune roublard se déplacer sur la coque du navire comme le ferait une araignée et tu comprends alors qu'il utilise la magie pour s'aider. Malheureusement, tu n'as pas sa chance et il va te falloir grimper pour atteindre le pont. Comble de malchance, le canot n'est pas atteignable par la corde que tu vas utiliser. Il va donc te falloir monter sur le pont et te déplacer un peu pour pouvoir saisir le cordage qui t'aidera à descendre au plus près du canot de sauvetage.

Spoiler:

La corde de Lander t'aide grandement et tu arrives sans difficulté jusqu'au pont. De là, tu peux voir le carnage que les dragonnes ont fait sur le pont et les nombreux corps à moitié déchiquetés qu'elles ont laissé derrière elles. Pour l'heure, elles sont en train de s'acharner sur l'ouverture menant aux cabines. Elles sont trop grosses pour passer mais tentent de forcer et le bois craquent de partout et volent en éclats au fur et à mesure qu'elles arrivent à progresser. A ce rythme-là, elles mettront le navire en pièce en peu de temps. Te faufilant derrière les cordages et les débris en tout genre, tu arrives jusqu'au cordage qui va te permettre de descendre jusqu'au canot. C'est alors que, comme Lander, tu aperçois un marin étalé sur le pont. Le regard terrifié du pauvre homme ne cesse de fixer les dragonnes puis un autre point. Suivant son regard, tu vois Lander, tout près, qui fixe également le matelot en détresse. S'il prend le risque de se relever pour se cacher, il pourrait attirer l'attention d'une des dragonnes et se faire déchiqueter à son tour. S'il rampe, le souci reste le même et le mouvement, aussi lent soit-il, pourrait tout de même attirer le regard des bestioles. Tu n'aimerais pas être à sa place.

Une chose évidente vous apparait à tous les deux, de nombreux marins sont encore sur le pont tentant de se cacher mais aucunes des trois dragonnes ne semblent plus s'y intéressés. Elles veulent descendre et quelque chose vous dit qu'elles ont une ou plusieurs cibles bien définies qu'elles veulent absolument attrapées...mais la ou lesquelles ? Cela reste un mystère...

Lander avait fait des merveilles et la corde qu'il lui envoya l'aida largement. Après tout, il n'avait rien d'un singe, à grimper aux arbres !

Avec plus de facilité qu'il ne l'aurait escompté il parvint à se hisser sur le pont. Lander avait déjà mis le canot à l'eau, et il lui suffisait de faire quelques pas pour le rejoindre avant de transborder.

Ça avait l'air si facile... Jusqu'à ce qu'il remarque un matelot terrifié, puis d'autres, cachés.
Les dragons ne semblaient plus intéressés par cette chair tannée par le soleil marin, et avaient semble -t-il, une autre cible...
Le navire ? Son contenu ? Son capitaine peut-être..?

Astanndar se demanda alors si Astriel et Malefosse parviendraient à s'en sortir. Il n'avait en tout cas aucune envie de les aider à l'heure qu'il est, pensant d'abord à sa propre vie.

Le guerrier tâcha de rejoindre son compagnon sans plus attirer l'attention des monstres... Au passage, il fit signe au marin perdu de ne pas faire de bruit. D'abord Lander et lui rejoindront la chaloupe, les autres pourraient venir après s'il restait de la place...

De toute évidence, les dragonnes en avaient après un des passagers importants du navire. Que ce soit Rochenoire ou l'un de ses amis importait peu à Lander qui voyait dans cet heureux intérêt l'occasion de s'esquiver sans dommage. Astannder l'ayant rejoint et le canot étant prêt, il était temps, en effet de "mettre les voiles".

Quelques marins se trouvaient également sur le pont et les deux embarcations de sauvetage devraient suffire pour accueillir tout le monde. L'adolescent fit écho au geste de son "maître" envers le matelot désemparé, lui enjoignant de les rejoindre discrètement. Il ne serait pas trop de trois pour manier l'esquif.

Certes, la terre était proche mais Lander restait très prudent. Après tout, Umberlie avait une dent contre lui et n'avait peut-être pas désarmé, pouvant trouver que le châtiment infligé restait relativement clément...

Spoiler:

Le marin, encouragé par vos gestes explicites hoche la tête et commence à ramper vers vous dans l'idée de vous rejoindre. Hélas, le mouvement est perçu par l'une des dragonne qui se tourne aussitôt vers lui, fait un bond et atterrit sur ses jambes. Le craquement sonore qui s'ensuit couplé au hurlement de douleur du malheureux ne vous laisse aucun doute sur le fait que les jambes ont cassé sous le poids de la bête. Faisant un pas de côté, la créature saisit alors le matelot à pleine mâchoire et l'envoie bouler à plusieurs mètres de là. L'infortuné marin finit de se disloquer contre le bastingage et retombe mollement sur le pont. L'horreur de la mise à mort du marin a eu, pour vous, un effet bénéfique. Les autres matelots, totalement paniqués, ont eu la mauvaise idée de sortir de leur cachette afin de tenter de fuir la proximité de la bête. Cette dernière en pourchasse quelques-uns de l'autre côté du pont, vous permettant ainsi de gagner la chaloupe sans attirer l'attention. Une fois à bord, deux autres matelots, plus futés ou plus courageux que les autres vous rejoignent et prennent aussitôt les choses en main. Connaissant parfaitement la chaloupe et sa manœuvrabilité, ils souquent ferme afin de s'éloigner au plus vite du navire en perdition.

La terre est proche mais vous avez l'impression que la chaloupe n'avance pas tant cela vous parait lent. Est ce normal ? N'est ce pas encore un tour d'Umberlie qui chercherait à vous nuire à nouveau ? Mais non, vous vous raisonnez en vous disant que si votre vitesse était anormale, les marins l'auraient vu tout de suite. Hors, ces derniers rament mais ne disent rien. Non, c'est juste le stress qui vous fait croire que vous n'avancez pas. Enfin, le navire commence à diminuer de volume à vos yeux, prouvant que vous vous éloignez bel et bien. Au bout d'un temps qui vous parait interminable, vous voyez soudain, l'un des marin sauter par dessus bord et atterrir dans une eau qui lui arrive juste à la ceinture. Il tire le canot de sauvetage sur le sable et vous dit, d'une voix pressante.

- Faut pas rester là ! Elles pourraient venir en volant vers nous !

A peine ces phrases dites, les deux marins courent sur le sable en direction de la cité que vous apercevez à moins d'un kilomètre de là. Vous voilà sur la terre ferme, sains et saufs ! Au loin, vous voyez le navire de Rochenoire et une chaloupe qui vient dans votre direction...du moins, dans la direction de la cité. Allez-vous attendre pour voir qui est à bord ou allez-vous directement la cité sans patienter ?

L'autorisation donnée au marin fut certainement la dernière chose positive de sa triste vie. Néanmoins, cette idée fut la bonne car elle offrit un excellent divertissement à leurs geôliers ailés. Si horrible soit-elle, la mort de l'infortuné ne le perturbait pas. Après tout, il n'était qu'un marin et surtout, sa mort lui permettait de rester en vie.

Ils se retrouvèrent, avec Lander et quelques autres marins, dans la chaloupe et s'éloignaient bien trop lentement du navire.
Un instant, il pensa à ordonner de faire le tour du navire pour récupérer les autres en leur enjoignant de sauter par les hublots, mais un cri de dragon lui rappela pourquoi ils fuyaient. Chacun pour soi et dieux pour tous !

Alors que les marins souquaient, Astanndar restait à observer le navire et les évènements qui marquaient sa fin. Au bout d'un temps interminable, ils touchèrent terre et ils furent abandonnés par les marins qui avaient eu la frayeur de leur vie (mais n'étaient pas morts comme certains de leurs collègues) et s'enfuirent sans demander leur reste.

Au loin, la deuxième chaloupe s'approchait. Astanndar expliqua à son compagnon :

- Je me demande bien qui a pu s'en sortir... et dans quel état. Nous devrions faire venir un prêtre...

Sauver l'un de ces nobles pourrait lui valoir quelques faveurs à l'avenir, et il espérait bien que Malefosse et Astriel avaient survécus. Les autres avaient moins d'intérêt à ses yeux.

Que le temps semble s'écouler lentement lorsqu'on n'a aucune maîtrise sur son dérouler. Simple passager de la chaloupe, Lander ne pouvait que se ronger les sangs (et adresser moult prières à Tymora) en attendant de rejoindre la côte. La distance entre leur frêle embarcation et le navire de Rochenoire n'augmentait pas assez vite aux yeux de l'adolescent qui aurait bien aimé s'éloigner encore plus vite du banquet des dragonnes.

Enfin, le canot racla le sable et tous purent sauter sur la terre ferme. Le jeune voleur aurait bien suivi de près les matelots qui s'enfuyaient bien vite pour se mettre à l'abri mais il pouvait pas décemment abandonner Astanndar qui serait bien désemparé sans la présence rassurante de son "serviteur"...

- J'ai du mal à distinguer qui se trouve à bord, commenta Lander en plissant les yeux pour essayer de mieux distinguer les occupants de la deuxième chaloupe. Attendons un peu, histoire d'être fixé.

Prudent néanmoins, le garçon modifia rapidement son aspect physique et l'apparence de ses vêtements pour copier l'allure d'un des deux marins qui les avaient accompagnés dans leur fuite. Machinalement, il vérifia la position de ses armes, ainsi que la présence du sac contenant les documents subtilisés à bord. Qu'au moins leur escapade ait servi à quelque chose...

La seconde chaloupe approche lentement jusqu'à enfin vous permettre de distingué les personnes qui l'occupent. Au début, cela vous est difficile car cinq des sept personnes à bord portent des capes avec capuches qui cachent leur visage. Seuls les deux matelots qui rament sont à découvert. Finalement, lorsqu'ils sont suffisamment proches, vous reconnaissez sous les capuches le sire Rochenoire, le sire Malokar de Cranssac, la mulhorandie Anoukis, le sire Drakorian de Malefosse, Astriel et deux matelots. Arrivé au rivage, le canot est rapidement échouer par les deux marins qui aident les nobles passagers à gagner le sable sec de la plage. A peine arrivés, tous se dirigent vers la sécurité de la cité.

Astanndar, lorsque Astriel te reconnait, elle sourit et quand elle se trouve à portée de voix, elle te dit.

- Je suis fort aise de vous savoir sain et sauf, messire d'Es Termein. Il m'aurait été pénible de vous voir occis par l'une des ces effroyables bêtes.

Rochenoire approuve d'un hochement de tête.

- Je suis d'accord avec mon épouse. Il aurait été dommage de perdre une personne de valeur telle que vous, messire. Nous aurons l'occasion de faire des chasses ensemble sur mon île prochainement, je peux vous le garantir. Ce qui vient de se passer n'est qu'un fâcheux contretemps.

Le sire de Malefosse, lorsqu'il passe près de toi, te tapote l'épaule amicalement et te sourit.

- content de vous voir en vie, messire.

Seuls Malokar de Cranssac et Anoukis de Mulhorande sont déconfits de te voir en bonne santé. Anoukis ne peut s'empêcher de grincer entre ses dents.

- Quel dommage qu'il ne se soit pas fait dévoré par une de ses créatures.

Le sourire mauvais de Cranssac montre qu'il est d'accord même s'il ne décroche pas un mot. Drakorian prend alors la parole.

- Le moment n'est pas aux petites querelles mesquines. Mettons-nous tous à l'abri dans la cité et nous verrons ensuite pour le reste.

Rochenoire acquiesce et ajoute.

- Allons chez moi !

Lander, ton apparence te rend quasi-transparent aux yeux des nobles présents et seuls les deux marins s'approchent de toi pour te donner une accolade. L'un d'eux te dit, soulagé.

- content de voir qu'on est pas les deux seuls matelots à s'en être tirés. Tu es Dukate, c'est ça ? Dukate Boisderame. Ton frère s'en est-il tiré ?

L'autre marin s'exclame.

- Tymora nous a eu à la bonne, bénie soit-elle !

Les deux marins, semblent heureux de s'en tirer à si bon compte et ils restent près de toi durant votre cheminement jusqu'à la demeure de Rochenoire. Vous restez derrière les nobles, comme il se doit pour des gens du commun. Les citadins vous regardent avec étonnement car il n'est pas courant de voir passer des nobles à pieds. L'un des deux marins te dit.

- Une fois chez le sire Rochenoire, on pourra aller en cuisine où on nous donnera de quoi boire un bon coup pour nous remettre de nos émotions.

L'autre marin acquiesce avec entrain.

- Oui, ça ne nous fera pas de mal, j'pense. On l'a bien mérité !

La surprise d'Astanndar fut aussi grande que le nombre et la qualité des survivants. Il se dit que bien peu de marins et autres invités avaient survécu, et il eut un peu de peine pour l'une d'entre elle. S'il sourit et répondit gentiment aux Rochenoires :

- Princesse Astriel, Messire Rochenoire, quelle heureuse surprise de vous voir sur le plancher des vaches. Assurément vous auriez manqué à tous ici... Mais je ne doutais pas de votre capacité à vous tirer de ce mauvais pas, et en effet, cela augure de belles chasses à l'avenir ! J'ai hâte d'entendre votre récit.

Il n'en fut pas de même pour Cranssac et sa Mulhorandie :

- J'imagine que vous n'étiez pas au goût de ces créatures. J'espère que vous avez remercié le Seigneur de Malefosse de vous avoir sauvé, car vos piètres compétences ne risquaient pas de faire le poids face à ces monstres. Mais si vous me le demandez bien gentiment, nous pouvons terminer notre affaire séance tenante !

Et lorsque Malefosse vint témoigner son amitié, il prit un air contrit et désolé :
- J'espère que votre amie de Chult est parvenue à s'en sortir indemne aussi. Je ne peux l'imaginer autrement...

Rochenoire proposa de finir la journée chez lui. Astanndar était un peu las et aurait préféré rejoindre sa dulcinée, mais le devoir n'attendait pas et il emboîta le pas de tout le monde. Il en fut de même pour Lander - Dukate - le marin. L'Untherite leva les yeux au ciel en voyant que ces tours de passe-passe fonctionnaient toujours, mais il en était ainsi.

- Voilà une journée pour le moins contrastée...

Astanndar, face à ta proposition de poursuivre sur le champ votre petit combat "amical", Rochenoire réagit en pinçant les lèvres.

- L'heure n'est pas aux réjouissances, mon cher, nous verrons à continuer cet échange ô combien amusant plus tard. Pour le moment, regagnons ma demeure afin de nous reposer de notre mésaventure.

Il laisse son air renfrogné pour sourire à nouveau.

- Mais rassurez-vous, je n'ai nullement l'intention de laisser votre divertissante confrontation sans fin. Nous la poursuivrons demain, lorsque nous seront tous en meilleure forme.

Cranssac n'arrive pas à cacher son soulagement de voir ajourner son face à face avec toi. Anoukis, elle, te lance un regard mauvais qui te dit combien elle aurait voulu poursuivre votre combat sans attendre. Mais obéissant à Rochenoire, elle acquiesce avant de répondre.

- Nous ferons selon votre volonté, messire Rochenoire.

Pendant votre cheminement à travers la cité, tu parles de sa compagne au sire de Malefosse qui se rembrunit avant de te dire.

- Hélas, mon ami, elle n'a pas survécue. L'une des dragonne a réussi à l'agripper durant notre fuite et elle n'en a fait que quelques bouchées.

Cranssac se croit obliger d'ajouter.

- C'est un mal pour un bien car grâce à cette diversion, nous avons pu fuir dans la chaloupe.

Malefosse lance un regard assassin à Cranssac qui rentre la tête dans les épaules, comprenant que sa répartie était malvenue. Il balbutie, penaud.

- Navré, mon cher.

Quel idiot, ce Cranssac, il a l'empathie d'une moule et encore, c'est faire offense à la moule que de le comparer à elle ! Astriel te sourit et pose sa main fine et délicate sur la tienne.

- Dès notre arrivée, je ferais apprêter une chambre pour vous, messire...

Glissant un regard en coin à son époux, elle ajoute rapidement tout en regardant les autres.

- Ainsi que pour vous tous, bien entendu.

(hrp : j'attends le post de Lander pour poursuivre.)

Compréhensif, il hocha la tête aux explications de Rochenoire sur le repos nécessaire à prendre, mais sourit en coin lorsqu'il apprend que ce n'est que partie remise. Anoukis était visiblement pressée elle aussi de terminer la leçon commencée. Qui sait si après sa correction, elle ne tomberait pas amoureuse de son bourreau..? Cette idée égaya son chemin et il s'imaginait déjà comment faire souffrir le coeur sec de l'affreuse après avoir couvert son corps de bleus et d'entailles. Il n'ajouta rien de particulier sur le sujet et les laissa là, tout guilleret.

Aux côtés de Malefosse, il partagea sa douleur et lui présenta ses condoléances :

- Nous vengerons votre amie. Elle avait l'air d'être une bonne personne. Je vous aiderai volontiers si vous avez besoin d'aide ou de soutien... Vous contre les dragons et moi contre une déesse.

Après sa référence à la "perte" de Lander, il faisait preuve de réelle empathie pour une fois, comprenant tout à fait la douleur de perdre un être cher, au joli minois.
Par la suite, et après que l'atmosphère se soit réchauffée, Astriel s'approcha et d'un contact aussi discret que révélateur lui promit une nuit "réparatrice" et une nuit tout court aux autres.

- C'est une riche idée, Princesse. Je ne doute pas que nous aurons tous besoin de repos et de panser nos blessures.

Surveillé par Rochenoire, jalousé par les autres, et mis en garde par Sandryl, il ne pouvait pas se permettre de montrer un quelconque attachement à la trop charmante mante religieuse.

[hrp] Ça y est, de retour de vacances. Je vais pouvoir être un peu plus régulier pour la suite.

Hochant la tête et répondant par monosyllabe, le baptisé "Dukate Boisderame" par ses compagnons (cette identité en vallait bien une autre) restait le plus discret possible pour éviter de se couper. Ce mutisme pouvait passer pour un contrecoup du choc ressenti face à cette attaque brutale et éveillerait certainement moins la curiosité qu'un bavardage intempestif.

Néanmoins, il fallait rester prudent pour conserver sa couverture d'autant qu'il était fort probable que le Dukate en question, et peut-être aussi son frère, car ce dernier était probablement l'autre marin de leur propre chaloupe, se soit également réfugié chez Rochenoire pour y reprendre des forces. De toute façon, Lander pourrait parfaitement s'éclipser de nouveau au moindre risque d'être démasqué, pouvant changer d'apparence à volonté grâce au bandeau de déguisement que lui avait prêté Jehans (accessoire bien pratique par ailleurs dont il lui faudrait acquérir un exemplaire à défaut de pouvoir conserver éternellement celui de son compagnon).

Une fois chez Rochenoire, à la première opportunité, le jeune voleur comptait disparaître et s'avanouir dans la nature, d'autant qu'il savait pouvoir compter sur des alliés dans la place (à supposer que ceux-ci ne soient pas trop dubitatif devant les explications fournies pour expliquer sa nouvelle apparence). Pour Lander, la priorité était de retrouver le groupe et de contacter un prêtre pour savoir comment briser la malédiction qui le frappait. Fournir les preuves pour châtier Rochenoire comme il le méritait n'arrivait au second plan chez l'Aquafondien...

Lander, en arrivant en vue de la demeure des Rochenoire, le maître des lieux s'exclame.

-Chez moi, enfin !

Il a un sourire en coin et regarde son ami, le sire de Malefosse, pour lui dire.

- Je suis sûr que le père Redwynn sera ravi de nous voir revenir aussi vite.

Malefosse acquiesce en rendant son sourire à Rochenoire.

- Certes, votre abbé sera fort aise de vous céder les rennes de votre maisonnée après les avoir gardé si peu de temps.

Les deux nobles pouffent et, si tu ne saisis pas réellement ce qu'il peut y avoir de drôle dans ce qu'ils viennent de dire, tu comprends alors que tu viens d'avoir une information intéressante pour toi. Il y a un prêtre chez Rochenoire ! Voilà qui pourrait t'aider à savoir plus vite que prévu comment lever la malédiction. Tymora te sourit car, à peine arrivés, les nobles passent par l'entrée principale tandis que toi et les autres matelots prenez l'entrée de service, sur le côté.

(hrp : pour la suite, rendez-vous ici : https://masterole.forumsactifs.net/t953-dans-la-demeure-des-rochenoire#24442)