Nolorine d'Médani (section rp)

* Chez les médani, il est coutume que chaque héritier rencontre (brièvement) le vice-roi au moment de sa majorité. Ce grand jour est arrivé pour toi, Nolorine. Tu t'es faite belle pour l'occasion, remisant ta tenue d'herboriste pour une livrée plus élégante. Aujourd'hui tu va rencontrer le baron Trebil, qui dirige la maison Médani depuis avant ta naissance. Il paraît que c'est un très beau khoravar.*

* Le carrosse transportant tes parents et toi s'arrête sur la grande place de Wroat. Tu connais le chemin du quartier général; heureusement d'ailleurs, car il est très discret et quasiment impossible à trouver sans indication. Tes parents t'accompagnent jusqu'au seuil. Ta mère t'étreint tandis que ton père essuie une larme.
Tu ressens à ce moment toute la fierté qu'ils éprouvent. *

" Va ma fille, nous t'attendrons à la maison "

* La porte s'ouvre et tu pénètres dans le quartier général *

*Nolorine passe la porte et fait quelques pas, gracieuse et légèrement altière en ce moment important de sa jeune vie.
elle patiente, attendant qu'un serviteur vienne la chercher pour la mener auprès du vice-roi.

elle calme les battements de son cœur qui s'emballent et sourit, heureuse de ce moment tant attendu...*

*elle lisse d'une main sa robe-fourreau de soie blanche aux liserets argentés et espère que les petites fleurs blanches et les feuilles d'argent qui parsèment sa chevelure sont bien restées en place.
l'étole en soie argent qui couvre à peine ses épaules l'aide à supporter la fraîcheur qui règne à l'intérieur du bâtiment.*

* Un serviteur que tu n'as jamais vu surgit des ombres et te demande de le suivre d'une voix obséquieuse *

" Si vous voulez bien me suivre, mêdêêêmme "

* Il te mène prestement au travers d'un dédale de couloirs très peu décorés ; tu reconnais bien là la sobriété du style médani. Vous arrivez enfin devant une petite porte, que l'œil non averti prendrait pour une porte de placard à balais. Le serviteur te fait signe de l'attendre sur le seuil. *

" Veuillez patienter quelques instants, je vais annoncer mêdêêêmme au bâââron.

* Le serviteur ouvre la porte et s'engouffre dans l'étroite ouverture. Au travers de la porte entrebâillée, tu ne distingues que de la pénombre. Tu entends par contre très bien la voix du serviteur :*

" La dame attend votre bon plaisir, bâââron "

* Le serviteur ouvre la porte et se courbant dans une réverrence un peu exagérée, te fais signe d'entrer. *

" Si mêdêêêmme veut bien se donner la peine d'entrrrrer ... "

(Je te laisse le loisir de réagir et / ou d'exprimer les sentiments ressentis par ton personnage ;
Ne te sens pas obligé ; mais cela me permet d'entrecouper mes posts)

*Nolorine suit le serviteur en haussant les sourcils.
d'abord surprise par les manières très exagérées du domestique de la maison, elle finit par les trouvés un peu exaspérantes.*

°°° pourquoi se sent-il obligé de jouer les obséquieux de la sorte avec moi ?
est-il ainsi avec tous les visiteurs du baron ?
cela me laisse perplexe... °°°

*en pleine réflexion intérieure, elle retient avec peine un sursaut lorsque le serviteur lui dit d'entrer.
elle visse un sourire à ses lèvres et pénètre dans la salle obscure, laissant ses yeux s'adapter sans mal avant de s'incliner devant le baron et d'attendre son bon vouloir pour s'exprimer...*

* Nolorine pénètre dans une grande salle dont les murs sont couverts de miroirs. Un grand bureau trône en son centre, planté sur une peau d'animal (Connaissance(Mystères) pour l'identifier). La luminosité est assurée par divers cierges éternels disposés dans différentes endroits.
Derrière le bureau siège un homme de taille moyenne. Il est vêtu d'une robe de bonne facture, mais sans plus. Bien qu'il se contente de plonger son regard dans le tien, il dégage une grande puissance. Ses traits sont fins et ses yeux d'un noir profond. Ses cheveux longs tombent négligemment sur sa nuque. Il passe d'ailleurs la main pour en rabattre un pan sur la gauche et s'adresse à toi d'une voix jeune et fraîche.

" Entrez, Nolorine ; Je suis Trelib. Prenez place je vous prie "

* D'un mouvement de tête, il t'indique un fauteuil que tu n'avais pas remarqué *

" J'ai entendu parlé de vous vous savez ... J'ai bien peur que votre père ne soit un peu gaga de sa fille.
Mais aujourd'hui, il est temps pour vous de quitter la protection paternelle pour vous élancer de vos propres ailes. "

* Le baron parle lentement et observe de fréquentes pauses ; ses yeux ne te quittent pas. Tu as l'impression d'être sondée au plus profond de ton être ; mais la sensation n'est pas en elle-même désagréable ou insultante. *

" J'ai une mission pour vous, Nolorine ; une mission de confiance que je ne voudrais confier qu'à un héritier de notre maison. Mais avant de vous expliquer ce que j'attends de vous, je dois vous raconter une histoire. Une histoire dont les personnages se nomment Boranel et Trelib."

*Nolorine sourit en entendant le baron lui avouer combien son père aime sa fille.
elle sent son cœur bondir de gratitude pour lui.
loin de se formaliser du regard du baron , elle reste elle-même et s'assoit dans le fauteuil qu'il lui désigne.

elle écoute très attentivement tous ce qu'il dit, gravant dans sa mémoire le moindre mot afin de s'en souvenir longtemps.
elle acquiesce lorsqu'il parle de sa première mission et attend avec curiosité l'histoire qu'il va lui conter.*

(La peau semble provenir d'une bête éclipsante ; ce type de monstre, en plus d'être sanguinaire, à la particulatité d'être l'animal symbolique de la maison Thuranni ; elfes, marque de l'ombre. Les médanis et les Thuranni se retrouvent souvent face à face de part leur business, sauf que vous, vous êtes les gentils. Du moins c'est ce dont tu es convaincue.)

* Le baron, après t'avoir servis un verre d'une liqueur violette très parfumée commence à te raconter comment il a rencontré l'actuel roi de Brélande : Boranel ir'Wynarn. Comment ils se sont liés d'amitié et comment ils partagent des informations depuis. Il insiste sur le fait que la loi interdit ce genre de pratique : les maisons à dracogramme sont sensées être neutres et ne privilégier aucune des nations du Khorvaire. La maison médani garde toute son indépendance par rapport à la couronne de Brélande, mais il est clair que les demandes du roi Boranel sont traitées avec beaucoup plus de vélocité que celles des autres couronnes. *

" Vous savez sans doute que la première femme de Boranel, la reine Chaseva, a été assassinée durant la dernière guerre. Le roi m'a officieusement demandé de m'occuper personnellement de la traque de l'assassin. Jusqu'ici, mes efforts avaient été vains. Il se trouve que depuis quelques semaines, des éléments nouveaux m'ont permis de progresser dans mon enquête. Mais avant d'aller plus loin, j'ai besoin d'effectuer une ultime vérification. Cependant, l'hypothèse que je souhaite infirmer est beaucoup trop grave pour que je puisse m'en charger moi-même. Non pas que cela soit difficile ou même dangereux ; mon nom ne doit tout simplement pas y être lié. J'espère que vous comprenez.
D'un autre côté, je ne puis demander ce service qu'à une personne de confiance. J'ai donc pensé que notre nouvelle héritière pourrait m'aider. "

* Trelib marque une pause dans son récit ; il se saisit de la bouteille en forme de cygne et te ressert un peu de liqueur. Le temps que ton attention se porte sur la liqueur lui suffit pour faire apparaître un parchemin.
Il te le tend. Le parchemin est cacheté simplement, et à première vue, les armoiries des médanis sont absentes. *

" Voici ce que j'attends de vous. Vous devez faire en sorte que cette missive soit remise au roi Boranel, en main propre ; il doit la lire devant vous et vous devez pouvoir observer sa réaction. Vous ne devez à aucun moment être vu par le roi. Si cela arrivait quand même, il ne faut pas qu'il puisse faire le lien entre votre personne et cette missive. En fait, il ne doit pas savoir que cette missive est envoyée par notre maison. Or s'il fait le rapprochement avec vous, il aura vite fait de lancer les lanternes noires à votre poursuite. Croyez-moi, ce qu'il y a dans la lettre va le mettre en pétard ! "

* Trelib marque encore un temps d'arrêt, afin semble-t-il, de te laisser digérer les informations. Il te fait signe de t'exprimer si tu as des questions. *

*après avoir bien écouté le baron, Nolorine fronce les sourcils, un peu perplexe.*

-"pardonnez-moi, messire baron, je ne doute pas une seule seconde que votre connaissance de ma personne dépasse ce que je pourrais ne serait-ce qu'imaginer.
ceci étant, pourquoi confier à une guérisseuse une mission qui siérait bien mieux à un espion de notre maison ?

approcher le roi sans être reconnu ou vu de lui me parait très difficile. je veux dire par là que je n'ai pas les compétences qu'ils faut pour cela.
à la rigueur, je pourrais me faire embaucher parmi le personnel pour réussir à être au moins dans le palais, mais cela reste très aléatoire car rien ne dit que je serais retenue.

ensuite je suppose que sa majesté est toujours très entourée et surveillée de près.
comment m'approcher assez près pour voir ses réactions ?
à moins de bénéficier de l'aide d'un mage pour me rendre invisible et en espérant qu'il n'y ai est pas de protections magiques contre ce type de sortilège au château."

*visiblement très déstabilisée, Nolorine regarde le baron d'un air effaré. elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'il lui confie une mission qu'elle ne pourrait, de toute évidence, pas mener à bien. est-ce voulu ? est-ce qu'il la teste pour savoir si elle connaît ses propres limites ? est un piège dans laquelle il veut la précipiter ?

après tout, elle sait que sa décision de devenir une guérisseuse ne plaît pas à tous le monde. bon nombre des membres de la famille ont tancés son père pour avoir permis à sa fille de continuer sur une voie qui n'est pas la voie familiale. est ce une façon de se venger ? son regard montre son incompréhension et elle attend de voir la réaction du baron...*

* Lorsque Nolorine fait part de ses inquiétudes, le regard du baron se fait plus intense. La jeune demi-elfe, un peu perdue s'explique tant bien que mal et arrive quand même à mettre les points sur les "i" : cette mission n'est pas pour elle ! C'est alors que, de manière tout à fait inattendue, un sourire éclaire le visage de Trelib. Ce sourire, semble même vouloir se transformer en rire franc, mais le baron se retient. Il lève la main en signe d'appaisement. *

" Chère Nolorine, je vois avec plaisir que les compliments que l'on faisait de vous étaient justifiés ...
Même moi, j'aurais du mal à remplir une mission ainsi formulée !!"

* Cette fois, il éclate de rire ; il se reprend assez vite et ajoute : *

" Seul un espion de très haut niveau pourrait accomplir ce que je demande ; un espion ... ou bien un quidam ... qui possède une information que personne ne possède ... . Voyez-vous Nolorine, mon amitié avec Boranel me permet de connaître beaucoup de choses de lui, en particulier son emploi du temps ... officieux. Vous me voyez venir j'espère ... ?"

* Trelib fait une pause, le temps de se servir à son tour un verre ; puis il dit, les yeux mis-clos, tout en sirotant son verre :"

" Vous voulez vous rendre invisible ? Quel dommage ! Quand on a votre beauté, on ne la cache pas, on la met en avant ! "

* Manifestement, Trelib prend beaucoup de plaisir à jouer au chat et à la souris avec toi ; il semble beaucoup s'amuser à te voir essayer de comprendre quelque chose à son plan !* cette attitude te rappelle tellement celle de ton père que tu te demandes comment tu as pu t'en inquiéter de prime abord. Chez les médanis, l'information EST le pouvoir. Et même si tôt ou tard tu connaîtras son plan dans les moindres détails, tu sais qu'il est de bon ton que tu le découvres par toi-même, ne serait-ce que pour tester sa cohérence.

*Nolorine sourit, un peu rassurée par le discours du baron, et dit.*

-"ma beauté pourrait me jouer des tours s'il me faut me faire discrète afin de ne pas être reconnue du roi. toutefois, l'approche pourrait, en effet, être différente si vous connaissez l'emploi du temps officieux de sa majesté..."

*Nolorine attend, laissant au baron le soin d'amener les informations comme il l'entend.
elle se garde bien de dire à son noble interlocuteur combien ce petit jeu subtil l'a toujours ennuyé.

il fut d'ailleurs à l'origine de sa plus grosse dispute avec avec son père : alors qu'elle rentrait d'une journée harassante passée à soigner les pauvres de la cité, son père voulu lui dire une chose importante la concernant.

comme à son habitude, il commença à "jouer" mais Nolorine, trop fatiguée, s'emporta d'un coup et avoua combien ces "jeux" lui étaient désagréables.
s'ensuivit une dispute terrible car son père n'accepta pas ce que sa fille venait de lui avouer.

il fallut du temps pour que son père revienne vers elle et qu'ils se parlent à nouveau.
Nolorine expliqua alors qu'elle préférait la vérité au mensonge et que si cela dérangeait elle partirait. son père fut très choqué mais il accepta sa fille avec ses "différences" comme il disait si bien.

l'amour aidant, chacun d'eux trouva une voie d'entente et la vie reprit normalement au sein de la cellule familiale. le lien entre Nolorine et son père en fut même renforcé, à son grand plaisir.

revenir à ces petits jeux lui hérisse le poil, mais elle tente de faire bonne figure, puisque telle est la tradition...*

* Trelib reprend son récit, tout en continuant à savourer lentement sa liqueur *

" Voyez-vous, le veuvage pèse à notre cher bon roi ; quand il se trouve à Sharn, et que son emploi du temps le lui permet, il apprécie de se faire dorloter dans un club très select qui propose toute sorte de divertissements ; du simple massage à la compagnie d'une belle femme. Boranel n'est pas fou, cependant, il se rend dans cet endroit en modifiant son apparence à l'aide d'un anneau magique. La forme d'emprunt est toujours la même : en voici un portrait ; mémorisez-le bien. "

* Tout en parlant, la main droite du baron s'active sous son pupitre. Tout à coup jaillit sans crier gare une image tridimensionnelle d'un des instruments bizarres qui encombrent son bureau. L'objet ressemble à une pierre rosâtre enserrée dans un trépied griffu. L'image semble provenir de la pierre.* Art de la magie + Connaissance(Mystères) stp

Tu connais ce type de dispositif ; Il permet d'enregistrer une petit séquence et de la rejouer à l'aide d'un sortilège d'illusion implanté. Par contre, tu ne sais pas quelle magie le fait marcher.

* Devant ton silence, Trelib continue en fronçant les sourcils *

" Lorsque Boranel viendra, comme à son habitude, vous serez déjà présente dans les locaux. Vous êtes largement assez jolie pour passer pour une des "serveuses". Débrouillez-vous pour que le parchemin soit facilement trouvable par Boranel, sans pour autant sembler venir de vous. Il pourrait par exemple le trouver dans le vêtement négligemment oublié par le précédent client ... . Boranel choisit toujours le même box, afin que ses gardes du corps sachent en permanence où il se trouve ; c'est le box "clair de lune".
Le club s'appelle "Chez Savia" et se trouve dans le quartier de La Flambée, dans le Bas Menthis.
La propriétaire, Savia Potellas, est membre du conseil municipal et embauche uniquement sur recommandation.
En voici une, contrefaite évidemment ... "

* Il te tend une autre parchemin, non cacheté cette fois ; tu remarques une signature féminine au bas de ce qui ressemble à une lettre de recommandation. *

" Des questions ? "

*Nolorine regarde le second parchemin que lui tend le baron et demande poliment.*

-"puis-je lire ?"

" Oui, bien sûr ; prenez-en connaissance. Présentez-vous avec cette lettre à Savia Potellas et il ne devrait pas y avoir de problème pour qu'elle vous embauche ; les employées sont payées à la semaine, donc vous n'aurez pas à faire le cirque trop longtemps."

* Tu parcours rapidement la lettre ; elle est banale et seule la signature semble avoir un quelconque intérêt. Elle brille d'une lueur non naturelle. Pas besoin de réfléchir longuement pour comprendre qu'il s'agit d'une signature magique. *

" Boranel vient quand il le peut, mais toujours mul ou var ; en ce moment, il réside à Sharn. Il y restera pendant tout Olarune au moins. Vous avez donc plusieurs essais."

Division du temps en Eberron :

• La semaine est divisée en 7 jours : Dil ; Lul ; Mul ; Mir ; Jor ; Var ; Sar
  (facile à traduire, regardez la 1ère lettre : Dimanche ; Lundi ; Mardi ; ...)
  
• L'année est divisée en 12 mois (chacun étant lié à une lune, voir le post-it)
  Olarune correspond à février ; Suit le mois de Thérendor qui annonce le début du printemps.
  Notons qu'à Sharn, cela ne fait pas grande différence : il pleut tout le temps !

*après avoir lu la lettre, Nolorine écoute le baron puis hoche la tête.*

-"je pense que mes connaissances du corps humain m'aideraient à me faire passer pour une masseuse sans problème. (hrp : si je me trompe en disant cela, dis-le moi ) ce sera ensuite sans soucis pour que la lettre soit trouvée par le roi. par contre, s'il ne me connait pas pour l'heure, sa majesté pourrait, peut-être, me reconnaître plus tard.

je ne me prend nullement pour une personne inoubliable, messire baron , ne vous méprenez pas sur le sens de mes paroles. mais qui sait si lors d'une réception ou d'un événement spécial il ne pourrait pas se rappeler m'avoir vu quelque part ? vous conviendrez que cela pourrait vite devenir fâcheux s'il faisait le lien.

je vous accorde que la probabilité pour que cela arrive est minime, mais mieux vaut prévenir que guérir comme dit si bien le dicton. la question que je me pose alors est vaut-il mieux que je me fasse embaucher sur des compétences que j'ai réellement et où je pourrais aisément donné le change ?

ou devrais-je au contraire me faire embaucher comme simple femme de ménage, par exemple ? je ne suis pas une grande spécialiste du sujet même si je suis une ménagère et surtout un médecin qui connait très bien l'hygiène. mais je passerais peut-être plus inaperçue ainsi. par contre, j'ai plus de chance qu'on puisse voir que ce n'est pas un métier que je connais vraiment sur le bout des doigts..."

*Nolorine préfère être franche et demander conseil à quelqu'un qu'elle sait bien plus au fait de ce genre de subterfuge qu'elle ne le sera jamais. elle regarde le baron et attend sa réponse avec grand intérêt.*

* Le visage du baron commence à se détendre ; manifestement, il apprécie que la demi-elfe se mette à jouer à son jeu *

" Remarques fort pertinentes, ma chère Nolorine ! Boranel est généralement bien aviné et m'est avis que même s'il couchait avec vous, il ne vous reconnaîtrait pas pour autant dans une réception ... Je trouve pour ma part, l'idée de la masseuse excellente. Comme vous l'avez lu, la lettre de recommandation est suffisamment vague pour vous permettre de vous faire engager pour à peu près n'importe quel poste. A vous de décider. "

* Trelib laisse passer quelques instants puis rajoute :*

"Autre chose Nolorine ? Allons, faites-moi le plaisir de bien tester la cohérence de ce plan ... "

*Nolorine réfléchit pendant un moment avant de hocher la tête.*

-"vous devez savoir, je suppose, que je ne suis pas une grande joueuse, baron. c'est ce qui fait ma...particularité au sein de la famille. je ne vois pas d'autres questions à vous poser. je vous fais confiance pour ne pas me laissez sans une information importante pour ma sécurité."

*elle sourit au baron avant de poursuivre.*

-"je vais me faire embaucher comme masseuse, donc. au moins, je suis certaine de savoir ce que je fais. quand à coucher avec le roi, il n'en est pas question, je ne suis pas une catin et ne le deviendrais pas."

*elle garde son sourire mais son regard ne peut cacher la déception qu'elle ressent.*

°° comment a-t-il pu croire un seul instant que je pourrais aller jusqu'à coucher avec le roi ? je ferais beaucoup pour ma famille mais certainement pas me prostituer. je suis déçue qu'il puisse penser pareille chose de moi... °°

* Le visage du baron se ferme tout à coup. Son regard se fait beaucoup beaucoup plus dur. Il cesse de jouer avec son verre, croise ses mains devant lui et articule lentement la phrase suivante :*

" Puisque vous ne semblez pas vouloir comprendre les sous-entendus, je vais me montrer tout à fait explicite :
La discussion que nous avons est le moyen que j'ai choisi pour m'assurer de votre loyauté et de votre compétence. Or, pour l'instant, vous ne me donnez que moyennement satisfaction, sur les deux notions.
Étant compréhensif de nature, je vais mettre vos hésitations sur le compte de l'émotion et vous laisser une dernière chance. "

* Pas besoin d'être psychologue pour constater que le baron est très agacé ; après une légère pause, il repart d'ailleurs de plus belle : *

" Et il n'a JAMAIS été question de vous mettre dans le lit du roi ; Croyez-vous que j'ai une aussi bien piètre opinion de ma famille ? Votre attitude de vierge effarouchée est tellement déplacée qu'elle en devient insultante !"

* Le baron se lève d'un bon et fait quelques pas dans la salle. Il est grand, et vêtu d'une simple cape grise. Sans te regarder, il dit d'une voix creuse : *

" Expliquez-moi comment vous allez-vous y prendre, en reprenant depuis le début. N'oubliez aucun détails. "

* Il tourne finalement la tête vers toi, et plonge son regard dans le tien :*

" Et soyez convaincante "

*Nolorine plisse les yeux devant le ton autoritaire et la réaction dure du baron. elle hoche la tête, son visage devenant aussi froid que la glace. sa voix reste polie mais elle n'a plus aucune chaleur.*

-"je vais me présenter avec la lettre de recommandation afin de me faire embaucher comme masseuse. je laisserais passé la première journée où le roi vient pour se délasser, ceci afin de mieux connaître ses habitudes et petites manies.

d'ici là, j'aurais eu le temps d'être au fait des habitudes de l'établissement et des autres employés. cela m'aidera pour laisser "traîner" la missive qui est destinée au roi dans la pièce de massage sans risquer qu'elle soit intercepter par une autre personne.

j'aurais tout loisir d'observer les réaction de sa majesté afin de pouvoir vous les décrire plus tard. il ne me restera plus qu'à finir mon travail et à donner ma démission quelques jours plus tard afin de ne pas paraître suspecte."

*elle n'ajoute rien et attend, le regard rivé à celui du baron, l'attitude neutre...*

* Le baron ne perd pas un mot de ton récit et hoche la tête à chaque fin de phrase.
Lorsque tu as fini, il attends, te laissant le temps de rajouter quelque chose. Un silence lourd s'installe ... *

* Au bout de ce qui te semble une éternité, Trelib reprend la parole : *

" Cela semble correct ; vous avez omis de parler d'un détail, mais qui a son importance. Sharn se trouve à plus de huit jours de voyage de Wroat. En partant demain, vous aurez, si tout se passe bien, rempli votre mission d'ici une dizaine de jours. Le temps de revenir à Wroat, même en chevauchant à bride abattue, vous aurez mis plus de quinze jours. Or, il est une échéance qui tombe dans quinze jours exactement que même moi je ne suis en mesure de repousser. Il faut donc que nous trouvions un moyen de raccourcir le délai à quatorze jours maximum. "

* Le baron a expliqué tout cela sur un ton neutre. Son air agacé a disparu, remplacé par une attitude bien plus difficile à lire (Jet de psychologie si tu veux en savoir plus). Il revient s'asseoir à la table : *

" Nous devons trouver une solution à ce problème ; j'écoute vos propositions "

(D'après ce que tu m'as décri de ton personnage, Nolorine en se moment se sent frustrée, déçue, voire peut-être humiliée. Bref, elle n'est pas contente. Par conséquent, elle le montre sur son visage et/ou au travers de son expression corporelle. Si tu désires que ton personnage se force à paraître autrement - indifférente par exemple - tu dois faire un jet de Bluff.
Par ailleurs, Nolorine sait qu'elle est en train d'être testée, d'une manière discutable certes, mais testée quand même. Or, les médanis sont des experts pour cacher leurs sentiments et en montrer d'autre. De là à conclure que le baron te pousse dans tes retranchements psychologiques, il n'y a qu'un pas ...)

(hrp : pas de soucis, oui, Nolorine est déçue et un peu agacée également. elle ne cherche pas à cacher du tout ses sentiments, elle tente juste de rester neutre le plus possible comme elle a apprit à le faire en soignant des malades ronchons ou très désagréables.

elle sait pertinemment que le baron est au courant de sa "différence" vis à vis de sa famille et qu'il la teste mais elle désire rester elle-même et tant pis si cela déplaît. sachant cela, elle ne comprend pas son obstination à vouloir la faire réagir comme devrait le faire toute bonne Médani.)

*Nolorine regarde le baron comme si elle venait de voir apparaître un extraterrestre à sa place. elle cligne des yeux, ébahie, avant de secouer la tête d'un air d'incompréhension. elle le regarde durant quelques secondes afin d'être certaine qu'il ne plaisante pas.

voyant que ce n'est pas le cas, elle fronce les sourcils et hausse, de nouveau, les épaules en signe d'ignorance. que répondre à pareille question ? elle tente de répondre malgré tout, ne voulant pas passé pour une ignorante.*

-"peut-être un sortilège de rapidité sur la monture ? ou bien un portail magique ? vraiment, je ne sais quoi vous répondre, messire baron.
comment raccourcir le temps de trajet si ce n'est par la magie ?"