Chez les Bellegarde.

Astanndar, lorsque tu arrives à la demeure de ta belle, tu es reçu par un domestique qui t'amène directement au jardin où Sandryl se trouve assise dans un fauteuil. Près d'elle, une table basse accueille un plateau avec une carafe de citronnade et un verre à moitié plein. En te voyant arrivé, elle ferme le livre qu'elle était en train de lire et se lève, tout sourire.

- Ah vous voilà !

Jouant une fausse colère, les poings serrés sur sa taille, elle lève le menton et te dit d'une voie bourrue.

- Vous m'avez fait attendre, ce qui n'est pas très courtois !

Mais, bien vite, elle pouffe de rire, abandonne son masque de fausse colère avant de te sauter au cou et de t'embrasser. Reprenant son souffle, elle te dévisage et te demande.

- Alors, mon très cher ami, racontez-moi un peu vos aventures depuis notre séparation. J'ai hâte de vous entendre me narrer vos exploits.

Son regard, plein de curiosité, attend ta réponse avec impatience. Toutefois, elle prend le temps d'appeler un domestique afin qu'il amène de quoi te rafraichir et t'invite à t'asseoir sur le fauteuil près du sien.

Astanndar était heureux d'avoir enfin du temps à consacrer à sa fiancée. C'est ça les débuts de l'amour, ce besoin irrépressible de retrouver l'autre.

Il remercia discrètement le serviteur de le mener de suite à sa belle, tant il était impatient. Et elle était là, assise au milieu du jardin, à lire. L'instant fugace avant qu'elle ne se rende compte de sa présence. Il l'a détaillait d'un air attendri, se félicitant de son choix, jusqu'à ce qu'elle le remarque et commence à lui en vouloir.

Surpris et penaud, il commençait à bafouiller quelques excuses lorsqu'elle s'adoucit, révélant son jeu, et l'embrassa, montrant son amour.
Astanndar rendit bien évidemment ce baiser trop longtemps attendu, serrant sa belle contre lui comme pour en avoir l'empreinte et s'enivrant de son parfum.
Elle souriait, lui aussi en miroir. Il fondait, lui trouvant toutes les qualités du monde, quand bien même elle n'avait pas la beauté d'Astriel ou le charme exotique de Zelana, elle était fraîche, vraie et pétillante :

- Bonjour, mon Amour, qu'il me tardait de vous retrouver !

après un moment trop court, ils durent se détacher et s'asseoir côte à côte. Elle voulait en savoir plus sur ses exploits :

- Eh bien, je crois que j'ai agi avec justice... Et contre les Rochenoire. J'ai combattu des dragons, sauvé la vie de nombreux soldats et j'ai même libéré des drows. Saviez-vous, ma mie, que le sieur Rochenoire était en prison ? Et ce n'est pas encore pour tous les amants disparus !

et il lui raconta dans le détail, mais arrangé à sa manière combien il avait été utile et nécessaire pour infiltrer les Rochenoire, détournant l'attention du seigneur pour donner du temps à ses compères. Il éviterait soigneusement d'expliquer comment il avait détourner l'attention d'Astriel...
Il prit aussi un air plus contrit, bien qu'il ne soit pas concerné et annonça :

- Par contre, je n'ai pas trouvé trace de votre amie calishite... J'imagine que je devrais tirer les vers du nez de dame Astriel...

s'il aimait s'entendre parler et qu'il répondrait à toutes les questions, tous ces sujets avaient bien peu d'importance à côté d'elle :

Mais vous, mon Amour, comment allez-vous ? Qu'avez-vous fait durant ce temps, je veux tout savoir de vous.

Ton récit fascine littéralement Sandryl qui boit tes paroles avec gourmandise. Elle te bombarde de questions sur des points de détails, t'obligeant, du coup, à broder au fur et à mesure pour agrémenter et embellir tes actions. Elle se régale et, le regard pétillant, te dit.

- Que d'aventure vous avez vécu, mon tendre chéri ! J'espère pouvoir une jour vous accompagnez dans vos héroiques péripéties.

Tu comprends qu'elle parle sérieusement et que, si elle devait t'accompagner comme elle le désire, tu ne pourrais pas enjoliver les choses en ta faveur. diantre, cruel dilemne qui s'offre à toi...assouvir l'envie de ta belle ou bien la dissuader pour pouvoir continuer à apparaitre comme son grand héros à chacune de tes futures aventures. Savoir Rochenoire derrière les barreaux lui plait énormément et elle t'applaudit des deux mains tant cela la ravie.

- Il ne mérite pas mieux !

Elle plisse les yeux lorsque tu mentionnes les amants. Elle t'interroge sur le sujet.

- Vous parlez des amants de dame Astriel ?

Elle pouffe de rire avant d'ajouter.

- Ah, sa réputation de grande dame va en prendre un sacré coup !

Sa joie retombe comme un soufflet lorsque tu lui annonces n'avoir aucune nouvelle de son amie calishite. Elle s'inquiète et grimace.

- Par les dieux, si vous n'avez rien trouvé c'est qu'il lui est arrivé malheur...oh, mon tendre chéri, il faut qu'on la retrouve. Je vais peut-être faire une annonce avec récompense pour nous aider à trouver des informations, qu'en pensez-vous ?

La jeune noble a grand coeur, ce qui ajoute encore à son charme mais ne perd pas le nord pour autant. Elle ajoute, l'air féroce.

- Oui, il va falloir interroger Astriel ! Cette infidèle devra nous dire ce qu'elle sait.

Houlà, l'idée de voir se confronter Astriel et Sandryl ne te dit rien qui vaille. connaissant la cruauté d'Astriel, tu imagines fort bien qu'elle se ferait une joie d'annoncer ton infidélité à ta belle pour voir se décomposer sa belle assurance. Il va te falloir la jouer fine pour éviter ce face à face ennuyeux. Enfin, tu détournes son attention du sujet en lui demandant ce qu'elle a fait durant ton absence. Elle te conte alors ses recherches pour retrouver son amie qui se sont avérées infructieuses et tu devines combien cela la frustre. Elle soupire et t'avoue.

- J'ai l'impression que de me savoir noble réfrène l'envie de m'aider. Un comble quand je pense que je n'hésite pas à offrir une compensation pour les informations.

Elle fronce les sourcils.

- Ou alors...ils ont peur ?

Elle te fixe d'un air interrogateur.

- Pensez-vous qu'ils puissent avoir eu peur de m'aider ?

Qu'il aimait cette discussion avec Sandryl à propos de ses exploits. Elle était toujours avide de détails divers et il n'en était pas avare, eut-il fallu en inventer quelques-uns. Après tout, il avait presque tout fait tout seul, à l'exception de l'arrestation de Rochenoire. Le petit problème étant que sa belle trouvait ça si follement excitant qu'elle voulût participer à son tour. Astanndar fit une petite moue devant tant d'enthousiasme, avant de s'expliquer, de peur qu'elle n'en prenne ombrage :

- Ce serait un véritable plaisir et privilège, ma mie, et je ne veux pas te dire non. Par contre, nous ne devons pas oublier combien cela peu être dangereux, rappelle-toi lorsque nous avions été surpris en rentrant de chez Rochenoire.

Il ne souhaitait pas réveiller ce mauvais souvenir, mais c'était nécessaire pour lui faire prendre conscience des risques éventuels. Bêtement, car amoureux, il concéda toutefois :

- Mais rassurez-vous, la plupart du temps, je n'ai pas à tirer le fer, et je serai toujours là pour vous protéger. Néanmoins, vous ne pourrez m'accompagner partout, pour notre sécurité à tous les deux.

Concernant le devenir des Rochenoire, et en particulier d'une quelconque confrontation avec eux, Astanndar préféra expliquer :

- C'est une affaire compliquée, avec des gens puissants, menteurs et jaloux. Moi-même, je préfère faire profil bas, surtout avec les suites judiciaires, qu'on peut toujours trouver trop... Aléatoires en matière de puissants. Je m'inquiète surtout pour leurs filles, qui risquent de perdre leurs parents.

Et hop, on éteint un feu en en allumant un autre. Il ne disait pas qu'il fallait s'en occuper, mais laisser l'idée germer.
A propos de son amie disparue, qu'elle recherchait toujours, elle expliqua ses difficultés à obtenir de l'aide, alors il lui expliqua sa façon de voir :

- Il est compliqué pour nous de se faire accepter et d'inspirer suffisamment de confiance au bas-peuple pour qu'il nous aide. Selon eux, nous ne sommes certainement que des profiteurs ayant hérité notre fortune et ne comprenant rien à leurs problèmes. Je ne dis pas qu'ils ont tort, mais cela les empêche de voir ce que nous leur apportons, notamment la paix et une partie de notre prospérité. Un peuple sans guide ne peut rien espérer. Bref, c'est pourquoi pour contourner leurs préjugés,
il y a plusieurs méthodes, notamment se faire craindre, ou se faire aimer. Vous êtes, ma mie, naturellement bonne. Soyez un exemple pour eux et ils vous suivront.
Moi, je m'adapte à mon public. Je préfère être aimé, mais ne déteste pas être craint. Et certains ne comprennent que la confrontation.
Il reste aussi la possibilité de demander de l'aide à Lander et aux gosses. Je suis sûr que trouver ce genre d'infos est dans leurs cordes.
Enfin... je pourrai toujours demander à la source, c'est à dire aux Rochenoire mais une fois qu'ils seront derrière les barreaux.

Il la prit dans ses bras pour lui susurrer de garder espoir et autres mots doux. Il finit par la prendre par les épaules et la regarder gravement :

- Il faut aussi que nous parlions de votre grand père et d'empoisonnement... Sur la suite à donner...

Bonne pâte, Sandryl accepte tes explications sur la dangerosité d'être toujours ensemble dans tes futures aventures et n'insiste pas trop. Elle fait une petite moue de circonstance, toutefois, et te lance.

- C'est fort juste, mon chéri, je ne voudrais surtout pas être la faiblesse qui pourrait vous nuire dans un moment délicat. Nous verrons alors quand, éventuellement, je pourrais vous accompagnez sans nous faire prendre de trop gros risques à l'un comme à l'autre.

Conciliante mais pas soumise. Lorsque tu évoques l'avenir, plus qu'incertain, des filles Rochenoire, Sandryl grimace et hoche la tête.

- En effet, c'est dramatique pour leurs filles mais nous n'y pouvons pas grand chose, hélas. Espérons qu'une bonne âme acceptera de les prendre sous son aile afin qu'elles puissent avoir une vie déçente.

Aïe, la compassion de ta belle semble en berne concernant la progéniture Rochenoire. Si tu veux t'en occuper en les gardant chez toi, il va te falloir déployer des trésors de diplomatie avec Sandryl pour les lui faire accepter. Tu abordes alors la recherche de son amie et tes paroles la font secouer la tête.

- Me faire apprécier d'eux demande du temps que mon amie n'a pas, malheureusement. Me faire craindre...je ne serais pas très convainquante, j'en ai peur.

A la mention de Lander, Sandryl hausse les sourcils.

- Lander ? Les gosses ? Qui sont-ils ?

Enfin, lorsque tu évoques la possibilité d'interroger Astriel, ta belle hoche la tête.

- C'est une possiblité, oui, mais là encore, il faut laisser le temps pour qu'elle se retrouve derrière les barreaux et j'ai peur que ce temps ne soit fatal à mon amie.

Elle se blottit contre toi, ravie que tu la consoles ainsi. Ce moment plaisant passe vite, hélas, quand tu la repousses doucement pour la prendre par les épaules et lui parler de son grand-père. Son sourire ravi s'efface instantanément et son joli visage devient sérieux. Elle acquiesce lentement la tête avant de te répondre.

- Je sais, oui...il faut trouver des preuves de sa culpabilité afin de pouvoir le traîner en justice pour qu'il paie ses crimes. La meilleure façon de faire est de chercher chez lui mais...il est méfiant. Il faudrait trouver une ou plusieurs personnes pour s'infiltrer chez lui et fouiller sans laisser de traces visibles.

Elle te fixe et te demande.

- Vous qui avez de nombreux contacts au vu de toutes vos aventures...ne connaîtriez-vous pas ce genre de personne ? Pensez-vous que ce soit une bonne idée ? A moins que vous désiriez vous joindre à elles mais, en ce cas, il vous faudra être masqué afin que personne ne puisse vous reconnaître.

Il prenait toujours plaisir à discuter avec sa belle, se penchant sur elle, la regardant amoureusement, en prenant sa main douce... Et puis, elle avait du répondant ! Il y avait la question des aventures communes, souriant d'un air un peu paternaliste à sa demande insistante :

- Vous êtes ma force, douce amie, jamais ma faiblesse. Et c'est pour ça que je ne veux pas vous perdre ou vous voir blessée, même si je sais que vous vous battez comme un lion. Mais nous trouverons prochainement l'occasion de nous associer au champ comme à la ville. D'ailleurs, je serai ravi et honoré que vous m'accompagniez pour le prochain dîner qui sera donné chez dame Ellyssandre, afin de confondre différents comploteurs. Bien sûr, nous réglerons le cas de votre grand père à part. Je ne veux pas que vous gardiez une mauvaise image de lui.

Il lui proposait une première approche de la vie d'aventurier, a priori assez facile puisque dans leur monde. Mais on ne savait jamais à quoi s'attendre avec des gens acculés.

A propos des filles Rochenoire, elle n'avait pas, sans grande surprise au demeurant, proposer d'aider les deux enfants.

- Ils ont bien des amis qui voudront bien s'en occuper j'imagine. Mais si ce n'est pas le cas, accepterons-nous de les laisser sous les ponts ?

Il n'insista pas plus, le sujet étant délicat, et le gain des plus incertain.
Et puis Sandryl avait deux sujets de préoccupation plus importants : son amie calishite et son grand père :

- Si le temps nous manque, alors je vous aiderai avec des arguments plus percutants. Et pour Lander et les gosses, ce sont des compagnons de route qui sont plutôt utiles pour trouver des informations, et ils ont aussi la main leste. D'ailleurs, ils pourraient nous aider pour votre grand-père. Contrairement à moi, ils sauront sûrement s'introduire chez lui et trouver ce qu'il faut... L'avantage de la jeunesse !
Et peut-être pourriez-vous nous aider au moins à détourner son attention ? Après tout, que peut-il vous refuser ?

Il voulait rassurer sa douce et conclut :

- Nous trouverons des solutions à tous nos tracas, mon amour !

ton invitation à dîner chez Mellyssandre enchante Sandryl qui hoche la tête avec entrain.

- J'en serais ravie, mon tendre chéri. Une soirée me fera le plus grand bien et puis, cela permettra peut-être d'en apprendre plus grâce aux invités présents...

L'idée la stimule et tu vois qu'elle sera prompte à t'aider si besoin. Elle t'embrasse quand tu parles de traiter le cas de son grand-père à part.

- vous êtes si prévenant à mon égard, j'aime votre tendre attention.

Quand tu reparles des filles Rochenoire et du fait de ne pas les laisser finir dans le caniveau, elle grimace mais, voyant que cela semble te tenir à coeur, elle ajoute.

- Eh bien...si vraiment elles ne trouvaient pas une bonne âme pour les aider, nous pourrons alors les prendre chez nous...

Elle lève le doigt, montrant sa détermination.

- Mais uniquement si personne d'autre ne se dévoue pour cela, soyons bien clair !

La petite rusée semble avoir bien compris que l'idée d'avoir les filles Rochenoire chez toi...enfin bientôt chez vous, ne te déplairait pas mais qu'elle n'en a aucune envie mais serait prête à le faire pour toi. Lorsque tu précises que Lander et ses acolytes sont du genre roublards, l'intérêt de Sandryl s'éveille. Elle acquiesce vivement à ta proposition de les envoyer chez son grand-père.

- Excellente idée, mon chéri ! Détourner l'attention de mon grand-père ne sera pas difficile, il me suffira de l'inviter à dîner ici. D'ailleurs...

Elle te fixe avec un air espiègle.

- J'aurais même une très bonne raison de l'inviter : celle de lui présenter officiellement mon fiancé !

Un petit sourire amusé vient ourler ses lèvres.

- Voilà la diversion parfaite, ne trouvez-vous pas ?

Elle ajoute.

- Je vous laisse voir avec ce jeunes gens pour quand ils pourraient visiter la demeure de mon grand-père, sachant bien entendu qu'ils devont prendre garde aux domestiques qui restent dans la demeure.

Ce petit souci de domestiques ne devrait pas poser de problème au gamins que tu sais rusés comme de renards. Elle plisse les yeux et fixe son regard vers la fenêtre donnant sur l'extérieur.

- Quant à ma chère amie disparue, je pense qu'il faudrait tout de même aller interroger Astriel Rochenoire. Je suis certaine qu'elle aurait bien des choses à révéler.

Elle soupire.

- J'ai peur que le temps soit une épée au-dessus de la tête de mon amie...

Mais te sourit néanmoins.

- Mais si vous pensez qu'il faut attendre, alors nous attendrons. Mais, pour l'heure, venez, suivez-moi.

Elle te prend la main et t'entraine jusqu'à sa chambre. Elle referme la porte à clé derrière toi et te sussure.

- J'ai une bonne idée pour passer un petit moment agréable...

Elle s'approche, te frôle tout en s'effeuillant lentement au fur et à mesure qu'elle gagne son lit. Une fois arrivée, nue, elle s'étend et te tend la main...avant de t'attendre. Le moment est, comme elle te l'a promis, inventif, intense, sensuel et jouissif au possible. Quand vos ébats sont terminés, elle soupire d'aise, se pelotonne contre toi et te demande.

- Resterez-vous pour la soirée ou avez-vous d'autres obligations ? Et en ce cas, désirez-vous revenir plus tard pour dormir à mes côtés.

Ses doigts jouent sur ta peau alors qu'elle te sussure.

- Ou pour reprendre ce charmant moment ensemble.

Elle te sourit, espiègle comme à son habitude. A toi de choisir sachant que Droog vous a tous invité ce soir à fêter votre retour dans son échoppe. Tu devines que la fête ne sera pas aussi longue qu'une soirée entre nobles et que tu pourrais donc t'y rendre et revenir ensuite chez ta belle. A moins que tu ne préfères resté avec elle pour le reste de la journée.

La soirée prévue chez Ellyssandre, les coupables, la justice et donc maintenant sa fiancée était quasiment ficelée, de même que le cas du grand père pris à part. Intérieurement, il trouvait amusant qu'elle le remercie de l'attention de traiter le cas du vieil empoisonneur à part parce que c'était son grand père. Astanndar aurait certainement eu une réaction plus "clanique", en particulier en étant le préféré de ladite personne. Le sens de la justice de sa belle était des plus développé, pour le meilleur et le pire.

Quant aux filles Rochenoire, il n'insista pas plus. Après tout, c'était encore hypothétique, et ce n'était pas un sujet qui méritait d'obscurcir son avenir amoureux.

Pour le reste, elle rêvait visiblement de s'encanailler et trouvait très amusant de jouer les diversions. Il lui faudrait présenter tout le monde et il avait sa petite idée.
Il restait le cas de la Calishite. Il comprenait pourquoi elle insistait, et il n'osait pas lui dire qu'il la pensait déjà morte depuis longtemps. Ca, et sa crainte d'une confrontation avec Astriel, expliquaient son manque d'enthousiasme pour cette affaire, somme toute secondaire.

Mais il y penserait plus tard, car déjà il était ensorcelé par les grands yeux turquoise, la bouche carmine et les doigts délicats de la jouvencelle. Très vite, il put admirer la peau diaphane, la taille fine et les petits seins en poire de Sandryl. Il ne pouvait résister et rejoignait sa douce dans des danses horizontales. Après un temps et un plaisir infini, ils se retrouvèrent pelotonnés et elle lui demanda ce qu'il comptait faire pour la suite de la journée et de la nuit. Il glissait ses doigts dans sa longue chevelure de jais, la dévorant du regard avant de répondre ce qui lui semblait le mieux :

- Mes compagnons m'ont convié à une soirée pour fêter notre réussite dans l'affaire Rochenoire, et voir comment agir pour la suite. Je serais ravi et enchanté si vous pouviez m'y accompagner. Cela devrait rester simple, mais ainsi vous pourrez découvrir un monde moins conventionnel, et même rencontrer Lander et sa troupe. Nous pourrions en profiter pour leur demander leur concours. Et ensuite, nous rentrerions tous les deux ? Et au passage, si vous le souhaitez, nous irons voir l'état de mon manoir. Les travaux devraient être en phase d'achèvement.

Il lui proposait en pensant sincèrement que cela lui plairait. Pour autant, il ne serait pas fâché si elle dédaignait son offre. Il était compréhensible qu'elle ne veuille pas l'accompagner à ce genre de petite fête. Et il avait hâte de lui montrer leur futur chez-eux, tout en profitant du chemin pour lui conter fleurette et lui raconter ce qu'il faut savoir sur ses compagnons.

A ta proposition de t'accompagner à la soirée de Droog, Sandryl acquiesce vivement.

- Mais quelle bonne idée ! Ainsi je pourrais rencontrer vos amis et en apprendre plus sur vous.

Elle se pelotonne contre toi et sourit.

- Nous pourrons partir tôt afin d'aller voir votre manoir, mon chéri puis nous rentrerons ici afin de finir la nuit ensemble...

Elle te montre, une fois encore, toute sa passion avant de se lever et de te dire.

- Allons nous rafraichir et nous vêtir pour la soirée.

Elle t'embrasse sur le bout du nez avant de s'éclypser dans la salle d'eau où tu entends son rire tandis qu'elle papotte gaiement avec sa femme de chambre pendant que ses serviteurs lui prépare un bain. Un serviteur, justement entre à son tour dans la chambre pour te demander si tu préfères ton bain tiède ou bien chaud. Une fois nettoyée, Sandryl se prépare avant d'apparaitre devant toi dans une robe en soie verte clair et verte foncée qui lui va à ravir. Une paire de boucles d'oreilles, bague, bracelet et collier en malachite et or vient agrémenter sa tenue ainsi qu'un maquillage très léger. Son sourire, adorable, a de quoi faire fondre alors qu'elle te dit.

- Il est encore tôt, peut-être pourrions-nous profiter du jour qui reste pour aller d'abord admirer l'avançée des travaux de votre manoir, mon tendre aimour...qu'en pensez-vous ?

Astanndar passait une agréable après-midi avec sa moitié et il était enchanté, bien que non surpris, de sa décision de l'accompagner.

Elle finit par l'abandonner, ne lui laissant apprécier que son rire cristallin.
Il opta alors pour un bain chaud, appréciant ce confort et ce luxe.

Il lui faudrait faire porter quelques vêtements de rechange, plus appropriés, chez Sandryl. Les fourrer dans sa cape magique risquerait de les froisser ce qui serait du plus mauvais effet.

Il tâcha néanmoins d'arranger sa tenue mais il faisait pâle figure à côté de la benjamine des Bellegarde.

Il se surprenait à s'amouracher de cette jeune demoiselle. Mais pour une fois, il faisait passer les intérêts après.

Il l'admira lorsqu'elle apparut de vert vêtue. Elle était belle, vive d'esprit et courageuse.
En plus, elle était d'accord pour lui emboîter le pas :

- mandons une voiture, cela sera plus aisé.

Durant le chemin, il écarta le sujet du manoir, préférant lui laisser la surprise, et ergota plutôt sur ses compagnons :

- Ils ont, pour certains, un côté attachant, même s'ils leur manquent les bonnes manières, et le panache, sauf Droog.
Vous verrez, c'est une sorte de gnome ou de kobold, je ne sais jamais. Il est très amusant, adore faire étalage de sa magie, et il a des lubies particulières aussi. Mais, il est relativement dangereux. C'est quelqu'un de très bien ! Même s'il pense qu'Ambre peut être amoureuse de lui...
Après il y a Lander, et les gosses. Son éducation est à revoir, mais il a des réparties amusantes, un bon fond, même si teinté d'angelisme et des doigts de fée - pour les serrures et voler des bourses ! Avec les femmes, c'est sûrement une autre histoire.
Les enfants, ce sont des Lander en plus jeunes. Ils m'amusent.
Il y a aussi dame Ambre, Jehans et ses chiens, mais nous arrivons déjà !
Je vous en parlerai au retour !

En effet, ils arrivaient face à une large demeure, faisant le coin, en pierres de taille et briques. L'entrée, imposante, était fermée d'une double porte en chêne sculpté, donnant sur le coin à la jonction des deux rues.
Il demanda au cocher de patienter jusqu'à leur retour.

- Voilà, c'est ici. Venez, je vous fais visiter.

il entraîna sa belle par la main et après avoir fouillé pour retrouver ses clefs, il ouvrit sur un vestibule et son vestiaire, des portes sont closes, qu'il ne présente pas, lui en préférant une plus grande qui s'ouvre sur la pièce principale.
Cette dernière est en fait une grande pièce avec de larges vitraux sur les côtés, des mosaïques présentant diverses scènes au sol. Elle est surplombée par des galeries à l'étage qui se rejoignent en un double escalier encadrant une petite scène. Sur la droite une double porte, là aussi vitrée.

- voici la salle de bal. J'ai toujours trouvé important de pouvoir recevoir dignement nos hôtes. Bien sûr, il reste quelques aménagements à faire, notamment les tapisseries au mur, pour l'hiver.
A l'étage, j'ai fait installer des chambres et salles d'eau, pour avoir plus d'intimité. Et là...

il ouvrit la grande baie vitrée qui s'ouvre sur un petit atrium à colonnades, à la mode du Chessenta. Un bassin en son centre et des plantes grimpantes sur les colonnes permettent de garder le lieu frais. Autour de l'atrium, pièce véritablement centrale, tout un tas de portes et fenêtres sont visibles.

- un jardin à l'abri des regards indiscrets en quelques sortes. Les cuisines ou la salle à manger donnent dessus.

il lui faisait visiter les lieux avec plaisir, mélange hétéroclite, d'inspirations diverses, d'embrassades et de gestes tendres. Il était fier de sa demeure, de sa fiancée et attendait avec impatience son avis et ses conseils.

- qu'en dites-vous mon Amour ?

Lorsque Sandryl entre dans ta demeure, son visage reflète la perplexité et tu crains, soudain, que le style ne lui plaise pas. Il est vrai que tu as mis dans cette bâtisse un peu de l'architecture de ton pays ainsi que des touches, ici ou là, d'autres royaumes dont les arrangements te plaisaient. Mais tu es vite rassuré en voyant son enthousiame. Elle admire les lieux, curieuse de tout, s'extasiant sur l'atrium et l'agencement des pièces. Ses yeux brillent de joie et elle s'accroche à ton cou en te disant.

- je l'adore ! Tout ces styles différents se marient admirablement bien et font de cette maison un lieu insolite que la noblesse va nous jalouser. Je vous prédis, mon cheri, que bientôt, les demeures de la noblesse de Gemmaline se verront agrémentées de pièces ressemblant aux nôtres.

"Aux nôtres"...Sandryl se sent déjà chez elle et cela a de quoi te réjouir. Elle propose des idées de décorations sans les imposer, te laissant seul juge de les accepter ou non. Elle fini par dire.

- Il est vrai que je ne connais pas bien le style Unthérite mais je vais me renseigner afin de trouver de meilleures propositions à vous faire.

Elle te sourit, déjà ravie à l'idée de faire des recherches et d'en apprendre plus sur ta culture. Cela va combler ses journées pour un moment si tu l'autorise à s'occuper de la décoration. Finalement, vous quittez les lieux, repassez par la demeure des Bellegarde afin de te permettre de te changer avant de repartir, direction l'échoppe de Droog. Dans la calèche, Sandryl te caresse la joue avant de te sussurer.

- Votre tenue vous va à ravir, mon tendre amour, vous êtes d'une grande élégance.

La fierté dans sa voix est comme un baume pour toi. Tes compagnons d'aventure sont de braves gens mais ils ne sont guère prolixes en compliments vis à vis de toi. Se voir reconnaître son élégance naturelle fait vraiment du bien !

(hrp : la suite ici https://masterole.forumsactifs.net/t961p50-a-l-echoppe-de-droog#26148 )

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