A bord du Firespray-31

Le Ballerin avait vendu un important renseignement aux autorités de l'Empire : l'emplacement d'un Jedi reclus sur Malastare. Evidement ce n'était pas très glorieux de vendre de tels informations, surtout quand on savait toute l'agressivité qu'avait l'Empire pour ses détracteurs les plus nobles. Mais peut-on avoir des sentiments lorsqu'on vit de et par ses informations ? Aussitôt une mission d'élimination avait été mise en place, son but ramener mort ou vif le Jedi en question.

Notre jeune Zeltrons avait profité de l'expédition pour se rendre sur Malastare, d'ordinaire il ne se mêlait pas des conséquences de ses trafics, mais en l'occurrence quelques intérêts personnels et une belle l'avait convaincus de faire le déplacement.

Il se trouvait donc à bord du Firespray-31 qu'avait fourni la mission, accompagné de cinq Trooper : quatre gros bras bas de plafond et un gradé dont personne ne devait discuter les ordres. Ces derniers ne parlaient pas, ou alors marmonnaient dans leurs casques quelques paroles inintelligibles pour les autres passagers. A l'arrière du vaisseau l'ambiance était pesante, surtout après 15h de voyages.

Maïzikine Kallista était à l'avant, et pilotait le vaisseau en compagnie d'un Droïde B1 qui contrairement aux humains n'avait pas la langue dans sa poche, enfin façon de parler, puisque ce genre de machine n'en possédait évidemment pas. Il était arrivé pendant le voyage de réciter quelques vers de poésie :

Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?

Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!

Une curiosité de son programme à laquelle aucun Trooper ne fit attention. Il était compétent à son poste, c'était ce pour quoi on l'avait missionné.

Après un long voyage, la planète Malastare arriva en vue, les coordonnées qu'avait indiqué le Ballerin étaient bientôt atteinte. Un des Trooper se leva, faisant s'agiter les autre et déclara d'une voix forte et qui ne souffrait pas de réplique :

-Pose toi à trente kilomètres du lieu prévu, il ne faut pas attirer l'attention de notre prisonnier. Débrouille toi pour que notre appareil reste discret.

Le chef se rassis et attendit l'atterrissage. Le B1 fit ce qu'il faut pour que Maïzikine puisse effectuer la dite manœuvre. Ozal regardait la planète par le hublot. On y voyait ses immenses forêts parsemées de ci de là de creux et de vallons, de cours d'eaux et de lacs. L'atterrissage risquait de ne pas être évident dans un tel contexte. Heureusement le Firespray-31 pouvait décoller et atterrir à la vertical, le choix de l'appareil avait été judicieux.

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

Ozall était à placer les pions dans son jeu dangereux et ses pensées étaient toutes tournées vers certaines bassesses de l’existence. L’ambiance présente était à mourir, les Trooper était d’un ennui effarant, des bêtes de violence qui n’attendait qu’a mettre la main sur leurs proies, quelle indécence morale qui le révulsait de toute part. Heureusement, la pilote avait pris toute son attention depuis son arrivée, elle dégageait un parfum exquis et d’une beauté racée rare chez les humains. Jusqu’à présent elle était son atout, pour l’avenir. Le jeune Ozall avait appris très jeune, à toujours maintenir les pilotes avec attention, et pour certain avec des particularités particulières intéressantes, encore plus. Il maudissait les ordres passés à devoir rester à l’arrière avec la troupe qui dégageait trop d’hormone pour lui. C’était long, trop long, et d’une morosité attristante, jusqu’au moment que le droïde B1 égaillait soudainement son être.

*Enfin un peu d’art dans ce gris galactique. * Ce dit-il souriant de toute sa blanche dentition.

-Haaaaaaa… - S’exclamait-il se levant promptement pour accompagner les premiers vers prononcés de cette voix électronique de quelques pas de danse, comme si les paroles du B1 apportaient aussi une musique silencieuse qui se dévoilait de la prose choisie. Il attendit la fin puis approchait des commandes de pas qui se voulait flottant et gracile, dessinant ainsi au sol des courbes filiformes finissant avec une subtile et légère arabesque. Arrivait-il ainsi entre Maïzikine Kallista, dont il avait trouvé le nom avant de partir, un regard plaisant se déposait dans celui de la pilote puis ses yeux se tournèrent dans la direction du co-pilote aux programmes fort intéressant puis il ajoutait d’une voix qui se voulait la plus douce qui soit et inspiré …

-La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue… -

Il prit une pose théâtrale et se tournant vers Maïzikine… -Votre co-pilote a saisi les deux dernières strophes d’un poème humain qui ma foi, était destiné à une passante. Ne trouvez-vous pas merveilleux d’avoir en notre présente un droïde de combat, artistique et de qualité des ateliers d’armement Baktoid qui récite de si beaux vers! Je ne sais pas pourquoi il a récité ceci en ce moment même, mais je dois avouer qu’il a réussi à mettre un peu de lumière dans le terne de ce voyage et vous, Maïzikine, un peu de couleur. –

Il souriait de bonheur. Plutôt grand pour sa race, Ozall Tegoak avait un petit côté androgyne, il avait le corps que l’on imaginait facilement très découpé, ces vêtements souples avaient le pratique de l’aisance et aux endroits prescrits, certain cuir fin offrait une certaine protection en faisant voir sa physionomie élancée. Les tissus étaient solides tout en étant d’une qualité et d’une beauté recherchée. La chasseuse de prime, devait déjà avoir remarqué que son habillement pouvait déceler quelques artifices pratiques, en cas de besoin, il y aurait une arme qu’elle ne serait pas surprise. Son visage à la mâchoire carrée, son nez aquilin et ses joues saillantes faisaient l’effet escompté qui apportait le regard de quiconque qui le regardait, vers ses yeux pers qui semblaient changer du gris acier au vert émeraude selon les besoins ou bien de l’éclairage.

Ozall, n’était pas vieux, mais avait visiblement grandi entourer d’adulte peut-être un peu trop sérieux pour lui. Il avait dans son regard du vécu et une certaine expérience. Un côté naïf ressortait évidemment, mais son regard avait celui de quelqu’un de fortement déterminé, il avait un but en lui, et rien ne semblait être capable de le faire reculer. Il aimait plaire et sa jeunesse aidant il semblait aimer en profiter, après tout, la vie est si courte, faut-il en profiter et oser.

Sachant que son petit interlude galactique exaspérait surement les Troopers, il fit un clin d’œil à la pilote puis remerciait le B1 en lui demandant de continuer ainsi de sortir à tout moment, quelques vers anciens. En retournant vers l’arrière reprendre sa place il souriait de joie et dit simplement vers les Troopers…-Doux, doux, doux, vous, il fallait bien accompagner ce droïde et détendre cette atmosphère un peu lourde, non! Puis j’avais des picotements dans les jambes. Ça fait un bien fou. -

Il reprit son siège et parti dans une rêverie jusqu’au moment où la troupe se préparait. Les ordres furent clairs puis du hublot, le paysage s’offrait au regard admiratif du jeune Ballerin. Maintenant les sentiments devraient s’assoupir, s’il avait vendu cette information, c’était avant tout pour pouvoir venir sur cette planète, pour une tout autre raison. Était là l’Art du trafic d’information, son adoptif avait pris bien soins de lui montrer certaine manière du négoce, si certaine information se vendait à haut prix, d’autre était offerte gratuitement, car la gratuité apportait toujours sont lot monétaire. Ici il y avait le conseil des cinq de la fameuse organisation galactique CBIG et certain d’entre-deux pouvait y être. Ce n’étaient plus des pions qu’il fallait déplacer maintenant, les choses devenaient sérieuses et les informations que pourrait obtenir Ozall ici, étaient pour l’avenir, d’une importance considérable. Secrètement la lumière le guidait.

Maïze, tout en pilotant, lance un regard en coin à son copilote.

°° Quel curieux droïde...jamais entendu ce genre de droïde citer de la poésie °°

Mais l'idée lui plait bien et elle sourit.

- C'est très beau ce que tu récites, où as-tu appris ça ?

Tandis qu'elle pose la question, la voix d'un jeune homme se fait entendre. Elle lui jette un œil rempli de curiosité avant de lui sourire et de hausser les épaules.

- Encore un mystère de la galaxie...qu'importe, c'est tellement plaisant à entendre et n'est ce pas le principal ?

Elle fait un clin d’œil au droïde et répond à celui du jeune homme avec un large sourire amical. Comme c'est plaisant d'avoir des personnes à bord plus agréables que ces troopers. Certes, il fut faire respecter les lois de l'empire mais cela n'empêche pas la cordialité. Hors ceux-là en sont véritablement dépourvus.

°° Ça promet ! °°

Heureusement que le B1 est bavard car le voyage est long. Maîze apprécie le babil de son copilote et y répond en discutant de tout et de rien avec lui. Enfin, la planète Malastare est en vue et Maîze s'active pour faire les ajustements de navigation qui s'imposent. La voix désagréable du chef des troopers lui commande alors de se poser à une trentaine de km de la zone prévue. Elle grimace et pense.

°° Un "s'il te plait", ça t'arracherait la langue, espèce de coq mal crêté ! °°

Elle déteste cette façon qu'ont certains crétins de prendre les autres de haut. Mais bon, elle a besoin des crédits de cette paye à venir et ne peut se permettre de faire ravaler à cet abruti son manque de tact.

°° Tu ne paies rien pour attendre... °°

Elle lève les yeux au ciel quand cet idiot se croit obliger d'ajouter qu'elle doit se montrer discrète.

°° Mais qu'est ce qu'il croit, cet ahuri, que je vais mettre plein gaz pour réveiller toute la faune du coin ? Pff, je connais mon boulot ! °°

Elle prend soin de vérifier les senseurs pour s'assurer de poser l'appareil dans un coin où aucune habitation n'est détectée et cherche même à savoir s'il est possible de balayer la zone à la recherche de formes de vie de taille humanoïde.

°° Au moins pour être plus ou moins rassurée sur la présence de témoins potentiels génants. °°

Avec dextérité, ses mains volent des manettes aux boutons divers pour poser le vaisseau avec un maximum de discrétion et de silence. Maîze apprécie de piloter le Firespray-31. C'est un vaisseau maniable et pratique qui est facile à contrôler. Elle prend son temps, toutefois, afin de s'assurer du bon déroulement de l'atterrissage... Le relief n'aidant pas à la décontraction. Une fois le Firespray-31 posé, elle s'exclame, contente d'elle.

- Et voilà le travail !

Elle se tourne vers le droïde et lui lance pour le remercier de son copilotage.

- Bien joué, camarade !

Maïze réussie à poser el vaisseau avec douceur, et dans un discrétion toute relative à la taille de l'appareil. Une fois tous l'amalastarissage terminé et les moteur coupé, les bruits de la forêts envahir le silence de l'appareil. Des cris, des chuchottements, du vent dans les feuilles, des bestioles qui grattaient, huaient, bourdonnaient ... Un sacré orchestre ! De toute évidence nos aventuriers du futur étaient en plein milieu du forêt dense et animée.

Les senseurs du vaisseau n'avaient révélé aucun présence particulière sinon une cacophonie de vie de multiples tailles, les appareils seraient inutile pour repérer un être en particulier.

Le Trooper qui semblait être le chef s'adressa à Ozall sur un ton autoritaire :

-Allez le maigrichon, va nous chercher le piniouf, tu sais où il est, alors dépêche-toi.

Puis regardant le B1 il ajouta :

-Toi la boite de conserve, suis le et protège le. C'est un ordre.

Puis il fixa Maïze pendant quelques seconde :

-Et toi tu y vas aussi, on va voir ce que tu vaux pour une gonzesse

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

Lorsque le trooper en chef lui intimait d’aller chercher le pignouf en question Ozall se mit à rire aux éclats libérant ainsi ses phéromones enjôleuses puis d’un regard de surprise dit sur une teinte certaine…

- Vous avez bien mal saisi le marché que j’ai passé avec vos supérieurs mon bijou, je suis certain qu’ils n’apprécieraient pas du tout ta manière de jouer avec moi. Je vends des informations, je ne le cueille pas, ça, c’est votre boulot à toi et tes autres bijoux, mon beau. Et sérieusement crois-tu que je puisse me repérer dans cette jungle, ha, ha, ha. Envois ta bande, nous pourrions rester ici, voir à de meilleures ententes, quand dis-tu? -

Si extérieurement il était l’incarnation du cajoleur, intérieurement il bouillait de colère et de rage, car soit le Trooper avait eu ordre de ses supérieurs de faire ainsi et que l’Empire l’avait roulé dans la farine solidement, soit le Trooper devant lui jouait la comédie, ce qui le surprendrait grandement. Le Balladin entrevoyait déjà la possibilité de s’être fait tromper par l’Empire et ceci réveillait un bien mauvais sentiment en lui.

Il jouait maintenant une carte bien connue pour atteindre ses objectifs, restait à voir si le Trooper était blindé ou bien tenté.

Voie de la séduction +2 charisme. Phéromones +2 charisme. charisme +4=Total+8

Jehans a effectué 1 lancé(s) d'un (D20.) :: 8

Le ton du trooper donne une furieuse envie à Maïze de sortir son arme et de lui faire sauter la tête mais elle réfrène son désir, sachant que cela ne lui apporterait que des désagréments. Elle pousse un petit soupir et offre son plus beau sourire avant de répliquer.

- Pas de problème, chef !

Elle hausse les sourcils quand Ozall s'adresse au trooper hautain.

°° Houlà, pas sûr que la situation ne dégénère pas finalement. °°

Prudente, elle reste sur ses gardes, prête à sortir son arme pour tirer au moindre signe de problème...

DrGr a écrit:: résistance chef Trooper : 14(d20)+0 sag : réussite

Malgré la tentative d'intimidation d'Ozall le Trooper resta de marbre, il se contenta d'ajouter :

-Allez connard, fait c'que j'te dis ou j'te démonte la gueule

Parole brutale et attitude physique menaçante, de toute évidence le chef Trooper n'avait pas hésité une seconde à formuler cette réponse. Les rires gras de ses quatre acolytes appuyèrent les paroles de leur supérieur. On sentait presque leur envie de voir un tel spectacle. S'en suivi un lourd silence qui envahie le cockpite du FP-31

Au dehors la forêt luxuriante, riche de mille vies ronronnait la chanson de Dame Nature. Il en existait tant dans le multivers. Elle, la dame Nature de Malastare, elle était puissante, entêtante et pleine de mystères.

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

Ozall n’en crut pas les mots du Trooper, ce bon à rien avait réussi à vaincre son charme. * Tu viens de descendre dans mon estime, salaud, regarde bien en avant car cela viendra de l’arrière pour toi. * Se dit-il laissant son sourire enjôleur en fonction puis se tournait des talons en disant sèchement…

-J’espère que tes supérieurs le verront du même œil, tu n’en as pas fini avec moi. -

Vers la pilote et le droïde, il dit avec peu d’assurance…

-Pour vous et bien je crains d’être un boulet dans cette jungle, je m’en excuse grandement et ne voyez pas cet incident comme volontaire de ma part. Il y a ici un manque évident de convention de la part de ce Trooper mal élevé et inconscient. Si vous le voulez bien je vais vous suivre en vous indiquant le chemin. -

Il rangea son couvre épaule dans son sac puis en regardant à l’extérieur prit une veste plus appropriée aux couleurs locales et fit signe de passer puis sorti le dernier. Une fois à l’extérieur il indiquait une direction puis après un bon moment il dit…

-Nous allons vers ce pic rocheux que nous avons très bien aperçu avant de nous poser, il doit se trouver malheureusement à une journée d’ici, peut -être deux avec moi qui traine la patte. Vous le voyez au loin et en surplomb. Une fois sur place il y aura des entrées de grottes, il faudra tomber sur la bonne… Je suis informateur et pas pisteur, désolé. -

Il était évident à le voir avancer dans cette nature qu’il n’avait pas souvent mis les pieds dans un tel environnement. Pour lui il voyait des menaces partout, tout pouvait être dangereux ici, il n’y avait rien à charmer, quel dommage quoique la pilote pouvait très bien faire partie d'un divertissement agréable pendant une pose, fallait surtout joindre l'agréable à ce moment et puis en pleine nature ce devait être sublime. Pensait-il aux plaisirs qu'ils pourraient s'offrir tout deux ce qui lui donnai des idées coquines qui agrémentait sa marche qu'il trouvait plutôt pénible.

Même s’il n’était pas le plus courageux, il ne détestait pas la nature, au bout d’un certain temps, il trouvait même fort agréable cette sensation de liberté de murs, d’un sol inégal, et que dire des milles et un parfum qu’il prenait plaisir à renifler dans l’air. Ceci l’ouvrit à de plus amples manifestations de l’art puis il demandait vers le droïde…

-Dit donc B1, si tel est ton véritable nom, ta prose de tantôt, elle était associée à ce dessin sous ton coude gauche… R58 avec cette rose? Pas banale du tout, c’est d’elle R58 que tu parlais dans le poème? –

Ozall avait vécu avec plusieurs droïdes, mais celui-ci lui semblait spécial. Il n’avait jamais aimé beaucoup les droïdes. Trouvant peu d’intérêt pour eux, ils étaient insensibles à son charme, à quoi bon. Par contre il s’était toujours demandé si dans leur fabrication et dans leur programme, il n’était pas possible d’ajouter les sentiments qui selon lui était une arme puissante. Cela l’avait toujours intrigué, serait-il tombé sur un droïde avec cette capacité? Cette réflexion lui faisait passer le temps. Il avait bien hâte d’entendre les explications du B1.

Finalement, il n'y eu pas de bagarre entre les troopers et Ozall, ce dernier restant raisonnable dans son mécontentement.

°° Sage décision. Mieux vaut rester sur ses gardes avec ces abrutis qui ne semblent pas trop évolués niveau neurones. °°

Quittant le vaisseau, le droïde, Ozall et elle s'enfonce dans la nature sauvage de la planète. Les premiers temps lui paraissent distrayants avec un Ozall sur les dents au moindre bruit entendu. Elle en rajoute un peu en se raidissant par moment avant de dire d'un air inquiet.

- Vous avez entendu ça ? Qu'est ce que c'est ? Ça se rapproche de nous, non ?

Petit à petit, Ozall prend confiance en lui et elle cesse de l'asticoter pour ne pas freiner son adaptation. Quand il annonce qu'il faudra une journée entière pour arriver aux grottes, Maïze hausse les épaules.

- Pas de soucis, il faudra juste trouver un coin en hauteur pour dormir. On risquera moins à être dans les arbres que sur le sol, la nuit.

Elle regarde autour d'elle en se disant pour elle-même.

°° Enfin, j'espère ! °°

Pour trouver la bonne grotte, elle table sur des traces qu'elle pourra "lire" sur le sol ou à bonne hauteur.

°° On verra ça le moment venu. °°

Tout en restant vigilante à ce qui entoure le trio, elle écoute les questions d'Ozall et attend avec curiosité les réponses du droïde.

L'avancée dans la forêt n'est pas évidente, et le chemin vers le pic ne se fait pas aussi aisément que chacun l'aurait imaginé. Entre les creux, les bosses, les gros arbres, les taillis, les fourrés et tout ce qui s'y cache et s'y niche, l'aventure est fatigante et plus rude que prévue. Après quelques heures seulement nos héros sont harassés. Seul le B1 ne fléchis pas, et pour cause il est fait de métal, une machine peut-elle connaître la fatigue ?

Il ne répond rien aux questions d'Ozall, soit il ne les comprend pas, soit il ne veut pas y répondre, ou peut-être n'est pas programmé pour ? Ou déprogrammé pour ne pas y répondre ? Allez savoir. En tout cas il en faudra plus pour savoir d'où viennent les incursions poétiques dans le discourt de ce droïde.

Alors qu'il reste un bon bout de chemin la nuit commence déjà à tomber, ou du moins la lumière déclinait, ce n'était jamais bien facile de savoir quand allait arriver le jour et la nuit en fonction de chaque planète. Le B1 s'adressa à Maïze :

-Souhaitez-vous de la lumière commandante ? je peux en fournir, mais ça va attirer des bêtes ...

La question se posait, valait-il mieux marcher dans le noir au risque de se perdre pour de bon mais en restant discret, ou bien continuer son chemin là où on voulait aller mais pas forcément en bonne compagnie.

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

Le silence de B1 laisse un peu Maïze sur sa faim mais elle garde ses pensées par devers elle.

°° Il a parfaitement le droit de ne pas répondre. °°

A la question du droïde, elle grimace et secoue la tête.

- Non, B1, pas de lumière, c'est la meilleure façon de se faire repérer.

Elle regarde la canopée autour d'elle avant de désigner un arbre massif aux branches hautes et larges qui possède suffisamment de feuillage pour les cacher.

- Là, profitons qu'il fasse encore jour pour ne pas agir à tâtons et éviter de nous faire repérer en faisant trop de bruit à cause de l'obscurité. On va grimper dans cette arbre et y passer la nuit. Les branches sont assez hautes pour nous prémunir des prédateurs de grandes tailles, assez larges pour qu'on puisse s'y installer sans risquer la chute à chaque pas et il y a assez de feuillage pour qu'on ne nous voit pas du sol. B1, peux-tu attendre que je sois installée là-haut ? Je vais avoir besoin de ton jugement.

Sans attendre la réponse des autres, elle se met à grimper, prenant son temps pour éviter de se retrouver les quatre fers en l'air et de devenir la risée de ses coéquipiers du moment. Elle laisse la première série de hautes branches pour s'installer sur la troisième série. Ainsi, le feuillage les camoufle bien et si quelqu'un scrute les premières branches, il ne verra personne.

°° Une précaution simple, certes, mais qui peut nous permettre de gruger l'ennemi. °°

Une fois sur la branche qu'elle juge la plus conforme à ce qu'elle cherche, elle vérifie bien qu'elle voit suffisamment le sol et demande au droïde.

- Est ce que tu me vois ? Je veux dire, en mode de vision normale.

Elle se doute que le droïde doit avoir des capteurs infrarouges ou ultraviolets mais ce qui l'intéresse c'est sa vision de base qui est quasi la même que celle d'un humanoïde standard. Elle se déplace, voire change de branche, pour parvenir à être indétectable d'en bas. Une fois la cachette pour la nuit approuvée, elle invite les autres à la rejoindre tout en leur demandant de tenter, au mieux, d'effacer leurs traces. Une fois cela fait, elle s'installe le plus confortablement possible avant de sortir de son sac une ration de survie et une gourde d'eau. Elle lorgne son mug à café avec envie mais se résout à le laisser de côté.

°° Non, pas question d'allumer un feu pour chauffer le café, ça équivaudrait à avoir une lampe allumée et à signaler notre présence à des lieux à la ronde... °°

Elle soupire tout en regardant autour d'elle le moindre détail de l'environnement où elle se trouve afin de le graver dans sa mémoire.

°° Ainsi, quand il fera nuit noire, si on nous attaque, cela pourra m'être utile pour me repérer. °°

Elle regarde grimper ses compagnons, aide au cas où l'un d'eux en ai besoin et vérifie qu'ils sont bien installés avant de parler en chuchotant.

- A partir de maintenant, nous ne parlerons qu'en murmurant. Pas la peine de se faire remarquer bêtement en parlant trop haut.

Elle sourit, se voulant rassurante.

- On a fait de notre mieux pour sécuriser notre bivouac. Tâchons de passer une nuit la plus confortable possible.

Elle fixe son regard sur le droïde.

- B1, peux-tu veiller toute la nuit ou veux-tu que l'on fasse des tours de garde ?

Les droïdes ayant besoin de se recharger, elle demande afin de ne pas épuiser prématurément les batteries énergétiques de B1. Elle lui sourit.

- Je n'aimerais pas avoir à te porter jusqu'au vaisseau parce que tu es en panne sèche. Tu ne dois pas être léger.

Elle lui fait un clin d’œil pour qu'il comprenne que c'est une boutade et non un reproche. Elle lui tapote la jambe amicalement.

- Mais ne t'inquiète pas, je ne te laisserais pas tomber si par malheur tu viendrais à ne plus pouvoir marcher.

Elle regarde Ozall.

- Vous avez de quoi manger et boire, je suppose ?

Pas un mot au propos de cette gravure en guise de tatouage sur le bras du B1, étrange et en même temps très intrigant. Ozall qui savait lire les gens, avait beaucoup plus de difficulté avec les droïdes, voire, aucune connaissance et ceci réveillait en lui une certaine attirance ce qui lui permettait de se mettre à penser à cela au lieu de paniquer dans cette jungle totalement sauvage qui le sortait royalement de sa zone de confort.

Rien pour aider son anxiété du moment, Maize y allait avec des pointes inquiétantes que l’informateur saisi très rapidement et se mis à apprécier avec humour ce que la pilote faisait pour ne pas rassurer le séducteur. L’effet fut tout autre, au contraire ceci donnait une certaine confiance au danseur qui commençait à réaliser qu’il avait plus de facilité à se déplacer dans cet environnement s’il faisait des pas de danse improviser. Le Ballerin se mit donc à prendre au sérieux cette avancée obligée en improvisant sur le thème de la jungle et les dangers qu’elle couvait. Le plaisir était moins convenant qu’une galipette avec la pilote, mais tout aussi satisfaisante pour le moral.

Puis vinrent le moment où la spécialiste prit les choses en main en mettant en œuvre leur survie pour passer la nuit. Le temps avait passé terriblement vite et Ozall quelque peu fatigué de ses prouesses de bel art chorégraphique prit un temps pour reprendre un souffle régulier en ajoutant en susurrant…

-Nous dormirons vraiment à même l’écorce des branches, cela ne sera pas très confortable, mais une première, donc pourquoi pas si nous sommes plus en sécurité. Il faudra peut-être se coller pour se réchauffer, n’est-ce pas? – Disait-il s’en chercher à voiler ses véritables intentions. Ce qui l’autorisait à étudier encore plus la pilote qui s’en faille, était pleine d’attention véritable teintée de quolibets. Sans équivoque pleine de ressource qui plaisait bien au jeune héritier. * j’en apprendrai plus d’elle que les bouffons de mon feu mécène. * Se dit-il en ayant un moment de mélancolie pour celui qui lui avait tout montré de son métier. Maize était comme lui elle traitait le droïde comme si c’était un véritable être vivant. Pour le Ballerin les droïdes qui était pourvu d’une intelligence programmée, pouvait selon lui, développer aisément des sentiments, si les personnes qui évoluait autour d’eux les traitaient comme des êtres à part entière. Encore une fois cette pensée lui apportait en vision des pas de danse créatrice.

À la question de la pilote il sourit sans retenue laissant ses paupières battre rapidement en laissant un soupir d’intéressement puis soufflait plein de charme…

-Si le fruit est près, contentons-nous. Que j’eusse eu à patienter le voyant évoluer devant moi pendant tout ce temps, la tentation de le croquer doucement et boire savoureusement son doux nectar, est pour le plaisir des sens, une patience intolérable et savoureuse en même temps. – Son sourire en disait long et son haussement d’épaules assurait qu’il plaisantait qu’à moitié. Il aurait dû utiliser ses phéromones, mais se l'interdisait, après tout Maize était un atout à ne pas négliger et surtout à faire attention puis ajoutait en sortant son pack de survie… - Si vous voulez partager ce que renferme cette ignoble boite, je vous en prie, servez-vous, ce sera hautement moins intéressant que les préliminaires, mais sustentant, assez pour ne pas se pendre.- Il se mit à rire en étouffant ceux-ci de sa main gauche et commençait à manger l’infecte pâte qui servait de nourriture. Sans regarder le droïde, il ajoutait… -Comme tu es chanceux B1, si tel est ton nom, ne pas a avoir à te retenir des plaisirs de la vie, le plus grand fardeau de notre espèce hélas…-

Ensuite il s’allongeait, se trouvant difficilement une place sur l’inconfortable branche puis finie par dire avant de tenter de dormir… - Bonne nuit mes très chers, tentons d’accepter notre lit de Procuste et d’y trouver réparation. Réveillez-moi seulement si besoin est, si jamais je trouve sommeil. -

Maïze lance un regard amusé à Ozall.

- Nous rapprocher ? Que voilà une bonne idée ! Comme ça, si par malheur on se fait attaquer, tu pourras me servir de bouclier. Avec un peu de chance, tu te feras étriper et ça me laissera le temps de m'enfuir.

Elle offre un large sourire goguenard à son équipier du moment avant de reprendre son sérieux.

- Ta proposition, toute alléchante qu'elle puisse être, n'est malheureusement pas réalisable sans nous mettre en danger...tu comprends ?

Elle regard l'écorce de l'arbre et soupire.

- Mais tu as raison, la nuit ne sera pas confortable. Il faudra faire avec, on a pas le choix.

"moins intéressant que les préliminaires, mais sustentant, assez pour ne pas se pendre." Elle glousse en entendant cette phrase fort bien tournée et pleine d'humour. Elle secoue la tête et montre sa propre ration de survie.

- Non, imposes-toi de tout manger, mon ami, car mieux vaut prendre le plus de force possible face à un adversaire dont on ignore les moyens physiques.

°° ou psychiques... °°

Mais cela, elle préfère le garder pour elle, histoire de ne pas effrayer son comparse. Elle regarde le zeltron se mettre en position pour dormir et sourit. Malgré elle, son sens du phrasé lui plait bien et ses manières qui diffèrent tant des siennes l'amuse. Elle regarde B1 afin de savoir s'il peut veiller toute la nuit ou si elle doit prendre des tours de garde.

- Alors, B1, tu as besoin d'un peu de repos ? Tu veux que je prenne le premier tour de garde ?

Elle chuchote pour éviter de faire trop de bruit.

Sur les premiers abords, Maize lui avait paru comme multiple pilote rencontré, froid, calculateur, concentré ne cherchant aucunement à avoir un plaisir quelconque, toujours à rester sérieux pour parfaire leur conduite. Agréablement surpris qu’il se soit encore trompé sur ses premières impressions. La pilote avait un sens non commun des relations, elle en avait vu d’autres avant lui et cette expérience était une abondante source de renseignement non négligeable.

Elle jouait un jeu intéressant, et ne prenait pas du tout à la première personne, les avances suggestives qu’il lui lançait, c’était délicieux à souhait. Rare dans l’entourage d’Ozall qu’il pouvait avoir ce fin plaisir de converser de cette façon aussi croustillante. Cela lui rappelait les séances hardies qu’il avait avec son feu père adoptif lorsqu’il lui montrait le métier de goualeur pour mieux retirer certaines informations précieuses. Cette époque pas si lointaine lui manquait, il y avait une ardeur lascive perpétuelle qui lui apportait tant de réconfort. Maize sans le savoir, participait présentement à lui apporter ce petit réconfort. Ses réponses fines anacréontiques le satisfaisaient parfaitement, peut-être même plus que d’avoir le fruit en bouche, du moins pour le moment. Il avait souri complice, aux réponses de la pilote lui jetant un regard émoustillant. Maize était protectrice, elle semblait connaitre les nombreuses faiblesses qui affligeaient le Balladin et l’aidait à appliquer lui-même son propre baume.

Inconfortable, rassuré, comblé, le jeune Zeltrons se repassait quelques phrases d’un certain Gargantua que son protecteur se plaisait à lui lire avant de s’endormir, elles avaient été écrites par un lointain écrivain, un certain Rabelais pour lui faire connaitre les humains plus profondément « …comme si je n’eusse aultre thrésor en ce monde que de voir une foys en ma vie absolu et parfait… et tel te laisser après ma mort comme un mirouior représentant la personne de moy ton père, et, sinon tant excellent et tel de fait comme je te souhaite, certes bien tel en désir…» Il lui chuchotait ensuite dans l’oreille… *L’humain n’est jamais complet, il n’est jamais parfait, si non dans l’amour du parent pour son enfant, et l’amour ne se dit jamais si complètement que dans les lettres. N’oublie jamais mon fils combien de trésors sont encore enfouis dans le gouffre de l’esprit, puise dans ce puits sans arrêt, ne cesse jamais de t’abreuver de ce nectar précieux, puisse-tu croître de cette nourriture, mon fils.*

Plus rien n’existait, il dormait à poings fermés, se retrouvant dans les bras doux de Morphée.

Le B1 répondit de façon robotique :

-Il me reste 120h d'autonomie, je peux donc rester actif pendant 5 fois 24h

réponse bien imprécise à la question de la pilote, mais un robot n'avait-il pas besoin qu'on lui donne des ordres ? Même s'il pouvait dire de la poésie ?

Tout autour de leur campement de fortune, la nuit tombait, et les sons dans la forêt changeaient. L'obscurité et le froid envahissait l'espace et le temps, on pouvait même voir les étoiles commencer à briller sous la voute céleste.

Un mélange d'angoisses sourdes, de poésie et de nature sauvage enveloppait le camp de fortune, rappelant à chacun qu'il ou elle n'était qu'un point dans l'univers.

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

La réponse de B1 lui apprend qu'il a encore une bonne autonomie. Elle hoche la tête et répond.

- Ok, dans ce cas, je te laisse monter la garde pour la nuit. Si tu as le moindre doute sur une possible attaque, réveilles-nous s'il te plait. Merci B1.

Elle lui fait un clin d’œil avant de se pelotonner dans sa couverture et de s'endormir sans demander son reste. Maïze semble avoir toute confiance dans le droïde.

Chacun de nos explorateur du futur avait sombré dans un sommeil plus ou moins profond, lorsque soudain un son strident les sortie précipitamment des bras de Morphée. Enfin, ce qu'il en restait à cette époque bien lointaine du mythe éponyme.

A peine eurent-ils ouvert les yeux qu'ils virent le B1 en mode combat, arme à la main.

Autour on pouvait distinguer des Dugs, sortent de créatures arboricole qui marchaient sur les mains. Très agile dans les arbres et surement très discret, il était très difficile d'estimer leur nombre. Ce qui était certain c'est qu'il devait y en avoir bien plus qu'on en voyait.

L'un d'eux pris la parole, au ton directif et menaçant on devinait qu'il était le chef :

-Vous avez profané le grand arbre sacré, vous devez être jugés et payer pour ce crime. Suivez-nous ! Rendez-vous armes et mains en l'air.

Le traditionnel ultimatum n'était pas suivi du "on ne vous fera aucun mal" ...

Le B1 demanda de sa voix robotique dépourvu de toute inquiétude :

-Combat ou pas combat ?

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

En plein complot, il avait trouvé refuge au creux des reins d’une charmante inquisitrice qui pendant l’ébat, ne cessait de crier à pleine gorge, des mots vulgaires qui déconcertaient le jeune Zeltrons. Ceci devenait de plus en plus diffus jusqu’au moment d’entendre les bruits de la jungle locale et d’une voix inconnue suivie de celle du droïde qui posait une question inquiétante. Lasse et fatiguée, mais interpellée, Ozall se levait prestement.

Surpris et non à la fois. Si le jeune Balladin était au courant que certains résidents de Malastare étaient des Dugs, il ne s’attendait pas à en rencontrer, car il ne devait pas quitter le vaisseau pour mettre les pieds sur cette planète, du moins pas en pleine jungle. Il aurait dû avoir un doute lorsqu’ils grimpèrent à l’arbre, de savoir que cette espèce belliqueuse était arboricole enclin à la brutalité gratuite, colérique, égoïste, fermée aux étrangers, mais rebelle à l’autorité, ce qui pouvait être un atout pour les intrus qu’ils étaient. Une fois que sa vision lui permit de bien voir l’interlocuteur, il levait la main gauche puis dit doucement…

- B-1, pas de combat. –

Il restait quand même surpris d’entendre parler le Dugs le basic, il devait être le chef ou simplement avoir une certaine culture. Il devait donc être moins rustre que ses pairs. Le groupe était dans une mauvaise posture diplomatique et possiblement en sous nombre, car les ombres multiples devaient en cacher plusieurs autres et ce n’était pas le moment de devenir prisonnier ni même pour la mort. Naturellement le Zeltrons libérait ses phéromones puis sur une teinte calme qui appelait à se détendre, enclenchait les parlementaires…

- Veuillez nous excuser, comment savoir que cet arbre était sacré pour vous? Vous nous voyez bien en regret d’un tel manquement à vos mœurs et soyez certain que nous n’en savions rien. Si l’on peut être d’une quelconque aide, c'est avec plaisir que nous aimerions vous aider. Il doit y avoir un autre moyen que d’être jugé, pour une première offense, c’est un peu sévère, mais effectivement s’il faut payer, vous dite comment et espérons que nous pourrons vous dédommager pour l’offense et si possible, en bonus, pour une assistance de protection aussi, si vous le pouvez bien entendu. Vous avez fait la rencontre de B1, voici notre pilote Maïzikine et moi-même, Ozall Tegoak qui avons été malheureusement appelés par l’empire pour venir nous saisir d’un Jedi qui se cacherait sur ce haut pic montagneux non loin d’ici et c’est là et pour cette raison que nous aurions besoin d’aide et d’assistance de votre part pour nous guider et surtout pour ne plus enfreindre vos mœurs. –

Dit-il avec un sourire complaisant. Il restait là ne cherchant pas à duper le dugs devant lui. Il avait dit la vérité et celle-ci était souvent plus facile que l’on croyait lorsque venait le temps de gagner une joute diplomatique. Intérieurement il souhaitait juste que Maïzikine ne dégaine pas trop rapidement son arme et que B-1 ne défaille pas en ce moment critique.

Charisme +4, Voie de la séduction +2 Charisme, phéromones +2 charisme= +8

Jehans a effectué 1 lancé(s) d'un (D20.) :: 10

La main prête à se saisir de son arme, Maïze regarde autour d'elle pour constater que les Dugs sont venus en nombre pour les accueillir. Elle grimace en entendant leur chef réclamer leurs armes.

°° Ben tiens ! T'as raison, mon gros, on va te laisser nos armes pour que toi et tes congénères puissiez nous trucider plus facilement...rêve ! °°

Elle va pour ouvrir la bouche afin de lui dire sa façon de penser lorsque Ozall prend la parole. Son petit discours semble plutôt convaincant et elle se prend à espérer que le chef de Dugs accepte l'offre de son comparse.

°° Bon, ça risque de retarder notre mission mais c'est toujours mieux que de se faire déchiqueter par une ribambelle de Dugs en colère. Croisons les doigts ! °°

Elle garde le silence et suit le petit manège de Ozall, éloignant même sa main de son arme afin de montrer sa bonne volonté. Elle fait également un signe de tête à B1, histoire de lui faire comprendre qu'il devrait faire comme elle.

Le chef Dugs penche un peu la tête, à défaut de lui faire changer d'avis, sa colère semble retomber d'un cran, le discourt d'Ozall n'étant pas étranger à ce changement d'état. Et c'est donc dans un silence presque religieux que nos héros sont escortés vers le camps Dugs. Il y en a partout, sur les arbres, cachés dans les branches, derrière des troncs ... Et sûrement tout un tas d'autre qu'on ne voit pas. Tous se mettent à cavaler à l'arriver de nos trois aventuriers du futur.

B1, Ozal et Maïzi se retrouvent au centre d'une clairière qui doit être en quelques sorte la "place du village". Un large cercle se forme et chacun peu sentir les lourds regards de reproche des centaines d'yeux Dugs convaincu d'avoir à faire à des "profanateurs de tradition".

Le chef rencontré plus tôt arrive et se met à haranguer la foule dans une langue que nos héros ne comprennent pas : le Dugs bien sûr ! Chacun se met ensuite à parler, c'est un long moment pénible où l'on sent la colère de la foule remonter. Puis le chef reprend la parole en s'adressant de façon puissante aux trois prisonniers :

-Le grand conseil a pris sa décision, nous gardons la fille et le robot et vous pouvez partir

Ozall, sensible à la psychologie humaine ne constate que ce chef prend un certain plaisir à observer l'effet de sa cruelle décision sur le moral de ses captifs. B1 qui n'a rien perdu de toute la scène malgré son apparent détachement demande de sa voix robotique :

-On tire ?

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

Les longues minutes qui s'écoulent tandis que les Dugs discutent de leur sort met les nerfs de Maïze à rude épreuve. Elle reste aussi stoïque qu'elle le peut mais sent bien monter le stress en elle.

°° S'ils doivent nous attaquer maintenant, on risque d'avoir du mal à s'en sortir... °°

Lorsque le verdict tombe, Maïze pousse une exclamation indignée.

- Quoi ? Mais pourquoi vous le laissez partir, lui, et pas nous ?

L'injustice qu'elle ressent face à cette décision la fait bouillir de rage.

°° J'hallucine ! Voilà que le beau parleur va s'en tirer pendant que nous, on va rester là. °°

La proposition de B1 est séduisante et l'espace d'un instant, elle est bien tentée de lui dire d'accord...mais alors, elle regarde les créatures autour d'elle et remarque les nombreux petits qui s'accrochent à leur mère et pousse un soupir. Elle secoue la tête et chuchote au droïde.

- Non, B1, il y a des enfants...on ne peut pas faire ça, ça serait un massacre. Nous sommes ceux qui ont fait une erreur, même si celle-ci est involontaire. Je garde bon espoir qu'ils le comprennent et qu'ils soient indulgents. Il sera temps de tirer si vraiment ils ne nous laissent aucun autre choix. Mais pour l'instant, pas de tirs, s'il te plait.

Ozall qui ne manquait rien des regards entre les dugs pour en saisir la moindre information vit en tout dernier la fallacieuse manière du chef à faire tomber la sentence ridicule. * Tien, il veut jouer, c’est bon signe, nous sommes toujours en vie. * Ce dit-il avant de prendre la parole, mais Maize tout crinqué de la décision du conseil prit les devants.

Le jeune Zeltron écoutait le mécontentement et la sagesse envers B1 aux propos des enfants puis attendit un instant en levant le doigt droit de sa main du même côté pour apporter l’attention sur lui tout en dégageant ses phéromones pour l’appuyer dans son discourt avec sa charmante séduction du moment…

-Hum, hum… Grand chef je vous remercie avec gratitude de votre décision, mais, car il y a un mais, vous devez m’excuser de mettre l’accent sur une précision importante et plutôt capitale. Nous sommes tous trois envoyés malgré nous, par l’Empire pour se saisir de ce Jedi que j’ai préalablement précisé à votre subalterne plutôt. Donc les troopers en attente plus loin ne tarderons pas à vouloir récupérer leur bien qui est en fait, nous trois et s’il ne trouve qu’un simple moi, c’est tout l’Empire qui débarquera ici… Vous saisissez la malencontreuse situation que cela occasionnerait?

Par contre, comme vous l’avez surement déjà pensé et que vous vous amusez à nous faire pâtir par pur plaisir qui soit dit en passant, est d’un humour empli de sagesse, ce qui est tout à votre avantage qu’il serait judicieux de votre part de nous escorter pour se saisir du Jedi et plus grande serait la satisfaction de l’Empire, à votre égard. Un plus valut que vous auriez seul, trouvé de par votre grandiose générosité et entraide. Encore là, c’est tout en votre honneur et l’Empire sera, je l’imagine, généreux pour votre appui à la cause. –

Ozall avait cherché dans sa mémoire pour en connaitre la situation politique entre l’Empire et les Dugs et avait joué une carte atout sur le sujet. Il espérait que ses phéromones pouvaient avoir un peu d’effet, non pas que sur le chef, mais aussi sur ses conseillé pour un virement de situation. Sinon il lui resterait juste à être capable de retrouver le vaisseau pour alerter les troopers, mais il se perdrait dans cette forêt au deuxième arbre rencontré, donc tout reposait sur son baratin improvisé.

Charisme +4, Voie de la séduction +2 Charisme, phéromones +2 charisme= +8

Jehans a effectué 1 lancé(s) d'un (D20.) :: 15

4r7r## a écrit:: test charisme Jehans : 12(d20)+4 = : 16 pas si mal

B1 ne bronche pas et obéit aux ordres de Maïze, l'avantage d'un robot c'est que personne ne sait ce qu'il pense, et donc les Dugs n'ont aucune idée de ses intentions.

Une fois le petit discourt d'Ozall passé, une petite conversation reprend entre les Dugs, manifestement il y a un nouveau débat. Cette fois-ci un nouveau verdict tombe, apparemment aux vues de ce que représente l'Empire aux yeux de ces autochtones :

-Si c'est bien l'Empire qui vous envoie, repartez immédiatement avec leur vaisseau. Dites que le Jedi cherché n'est plus là ou que nous l'avons abattu. Vous avez trois minutes pour partir, ensuite vous êtes considéré comme des proies, et nos jeunes vont pouvoir s'amuser à ramener vos scalps.

Aussitôt les "jeunes" se mettent à hurler de joie, ou peut-être que ce sont des menaces, ou tout autre forme de vocable peut enclin à vous laisser indifférent quand à votre future proche.

Un léger silence suis cette explication, puis le chef des Dugs se mets à compter :

-Il vous reste 2 minutes et 50 secondes ...

_________________
Site plus général avec les règles complètes de Chroniques Oubliées
Fiche Droog

Maïze hausse les sourcils face aux paroles du dug.

Autant la première partie de sa phrase laisse penser, que le jedi n'est plus là et qu'ils n'ont donc plus rien à faire ici, autant le petit "ou" de la seconde partie lui prouve le contraire et l'assure que ces créatures prennent fait et cause pour lui. Contrariée, un pli vient barrer son front.

°° Aïe, voilà que ça se corse encore un peu plus...ces dugs protègent le jedi et il va nous falloir la joue fine pour pouvoir le choper sans leur faire trop de mal à eux. °°

Elle réfléchit et se sent tirailler. D'un côté, le fait de capturer le jedi lui rapportera une belle poignée de crédits mais de l'autre, elle risque d'être obligée de tuer ces dugs pour pouvoir l'approcher. Elle pince les lèvres et secoue mentalement la tête. Non, elle ne peut se résoudre à faire un massacre pareil juste pour récupérer un ennemi de l'empire.

°° Après tout, ce n'est que des crédits...je pourrais en gagner avec un autre contrat...°°

Mais une petite voix pernicieuse dans sa tête lui susurre que sa réputation risque d'en pâtir si elle se passe outre son contrat. Elle grimace alors et pousse un soupir.

°° Je ne peux pas me permettre de perdre ma réputation en honorant pas mon contrat. °°

Elle regarde les dugs et opte pour une solution intermédiaire. Elle lève les mains en guise de paix et hoche la tête.

- D'accord, d'accord, on s'en va. On dira que vous l'avez tué, ça calmera les impériaux.

Elle incline la tête pour saluer le dug qui a parlé.

- Merci pour votre magnanimité.

Elle regarde ses coéquipiers avant de dire.

- Allez, les gars, on dégage de là.

Une fois assurée qu'ils sont suffisamment loin des dugs pour ne pas être entendu par eux, elle chuchote.

- Va falloir trouvé une solution pour récupérer ce satané jedi sans que ces empêcheurs de tourner en rond ne nous bloque.

Elle grimace et ajoute, ennuyée, toujours en chuchotant.

- Et s'ils nous empêchent de faire le boulot, il faudra envisager une solution radicale, j'en ai peur.

Elle jette un œil à ses compagnons pour voir ce qu'ils pensent de ses propos.

Ozall déglutie d’une façon toute professionnelle ne laissant voir aucun signe de malaise en affichant un sourire complaisant, en abaissant la tête en signe de remerciement, serrant les fesses puis en prenant la route la plus rapide qui soit pour quitter l’endroit. Son regard se fit noir lorsque Maïze ajoutait son grain de sel ambré qui pourrait se retourner contre eux en accusant ainsi les Dugs d’avoir tué le Jedi.

Le jeune Zeltron était déjà en avant quand la missive de la pilote les intimait à dégager et il ne s’arrêterait pas avant d’avoir atteint le Firespray-31. Il ajoutait quand même sur un ton nerveux et pressé, lorsqu’ils furent un peu plus loin…

-Tût, tût, tût, il n’est pas question de tenter de berner les Dugs à deux contre un peuple entier! De grâce, rejoignons le Firesprays-31 et que les troopers ailles cueillir ce foutu Jedi eux-mêmes… vous avez été engagé pour piloter et moi j’ai vendu l’emplacement de ce dernier et non pas pour le cueillir… je préfère de loin que vous vous débarrassiez des troopers, ensuite nous irons cueillir le Jedi ou simplement le mener ailleurs, sur une autre planète, nous pourrons toujours accuser les autochtones d’avoir attaqué les trooper…-Dit-il laissant son regard s’illuminer d’une machination. Il regrettait déjà de ne pas avoir utilisé ses hormones sur Maïse pour la convaincre de sa sublissime idée dernière.

Restait à voir comment convaincre le Jedi une fois retrouvé, de les suivre, l’ensuite serait plus complexe, mais d’ici là le temps qu’ils vivaient encore, Ozall trouverait une idée pour la suite. Pour l’instant, il ne fallait pas trainer dans le coin, car il était persuadé que le grand chef des Dugs, passerait à l’acte et le vaisseau était encore loin.