Le monde de WOW

Je viens juste de terminer un livre (lu dans la journée) « a vie en ligne parmi 9 millions d’accros » de Jean-Paul Bourre.

Je n’ai jamais joué à ce jeu mais ce livre m’a beaucoup plu et ceci pour plusieurs raisons. Je suis désolé de le dire mais on est tous un peu concerné par ce problème. A moindre échelle je vous l’accorde mais concerné quand même. Notre passion pour les jeux de rôles et le temps que nous y consacrons ou avons consacré nous rapproche de ces gens là. Il ne faut pas ce le caché et c’est un peu pour ça que nous avons été considérés comme des fous à notre époque et c’est pour nous les psys ont tirés la sonnette d’alarme en disant que vivre dans un monde imaginaire n’était pas bon pour la santé, que cela créait un fossé entre le jeune rôliste et le monde qui l’entourait. Heureusement pour nous internet est venu à notre secours et ce sont eux, les joueurs en ligne, qui ont pris notre place dans le bûché.

De nos jours le jeu de rôle est utilisé par ces mêmes psys pour « soigné » leurs malades et les faire parler. On retrouve même cette pratique dans les grandes entreprises pour créer la motivation et un esprit de corps au sein de leurs équipes de bureaucrate. Des écoles font appel à des clubs de jeu de rôle pour organisé des sorties « culturels » et divertissante pour leur jeunes élèves (j’en profite pour exprimer tout mon admiration au club de l’Arbre Elfique pour ces performances dans cette discipline). Si on nous avait dis ça il y a une dizaine d’année !

Ce livre a aussi l’avantage de montré la vie d’un joueur qui entre à 100% dans son personnage, s’identifiant à lui et allant jusqu’à ressentir au fond de lui ce que ressentait son personnage dans le jeu. Cela ne vous rappel rien ? En tout cas pour moi si : les premières années dans un club où je jouais les
mercredis, les samedis et les dimanches, sans parler du rythme prit pendant les vacances scolaires, le même personnage dans une campagne épiques d’un certain Phlipi.

J’en vois certains d’ici dire que nous ce n’était pas pareil. On avait les pieds sur terre et on ne se laissait pas mourir de faim devant un ordinateur… Mais je ne suis pas sûr, la preuve lorsque nous nous croisons on parle une grande partie du temps de nos anciennes parties ou de nos personnages. Quelle réaction avions nous lorsqu’un tiers parlait mal de notre personnage favori. Les autres (les non joueurs) ont du mal à nous comprendre et on passe pour des gentils fous. Je me suis reconnu dans ce livre ou du moins une partie de ma jeunesse.
Les joueurs de WOW, eux, sont encore dans l’œil du cyclone.

Alors ces quelques lignes sont pour eux, nous sommes passés par là et ne vous inquiétez pas dans quelques années on vous laissera tranquillement jouer vos parties entre passionné et qui sait, on considéra peut-être le fait de jouer à WOW comme une thérapie à un mal plus grand encore.

Résumé du livre :
« J’ai passé un an dans l’univers de World of Warcraft. Bien sûr, j’ai plongé dans le chaudron des sorciers. Il suffit d’avoir une ligne internet, et la boîte du jeu avec son emballage mythique : une elfe de la nuit, plus belle qu’une star de cinéma, et un nain guerrier, encapuchonné, armé d’un tromblon, tout droit sorti d’un livre de Tolkien.
Au dos, les indications du fabricant, véritable invitation au voyage : « Un monde vous attend ».
World of Warcraft est le jeu « online » qui permet à plusieurs milliers de
joueurs d’être ensemble dans un même univers virtuel, avec leurs émotions, leurs désirs, leurs choix personnels. Une deuxième vie. Un véritable monde parallèle, concocté en 1995 par les petits génies de la firme américaine Blizzard. Aussitôt c’est l’emballement. Plusieurs millions de connectés dans le monde. Des types, jeunes ou moins jeunes, qui passent des jours et des nuits sans quitter l’écran de l’ordinateur. Et les psychologues entrent dans la danse, s’interrogent sur pouvoir de fascination du jeu. On dit qu’à haute dose il a le pouvoir de déconnecter les gens du réel.
Après avoir plongée dans World of Warcraft difficile de revenir dans la grisaille de tous les jours. A la question « vous n’avez pas peur de ne jamais décrocher du jeu ? », l’un de ces joueurs accros qu’on appelle des « no life » répondit : « Pourquoi revenir ? » »

Sincèrement cela ne vous dit pas quelque chose ?

Je me fais peut-être l'avocat du diable mais je pense que les gens sont responsables de leurs actes et les parents de leurs mioches.

Je me demande qui peut laisser son gamin passer des heures à jouer alors qu'il est encore au Lycée ou pire au collège et qui achète ces boîtes.

C'est comme ces abrutis qui font des procès parce qu'ils ont attrapé un cancer en fumant ou qu'ils se sont brûlés en buvant un café.

Je ne joue pas personnellement à WOW mais avant de me foutre la trouille ou la parano à propos des jeux vidéos, je rappelle que le JDR à déjà eu à son (injuste procès), ainsi que le cinéma, (remeber superman dans les années 80), et le Théâtre au Moyen âge.

Au lieu de montrer les jeux de rôle ou jeux vidéo du doigt, analysons la situation un peu mieux qu'en 1992 cette fois.

Je pense à la Mère Casse-Pieds alias Mireille Dumas qui nous a fait une émmission "bas les basques" sur le Jeu de Rôle qui tue et tout et tout. Avec pour témoin les parents de Christophe Maltèse qui s'est suicidé "à cause du jeu de rôle". Et comment s'est il donné la mort ? Avec le révolver de son père...

Dans toute cette agitation personne ne semble s'être demandé comment le gamin avait pu se procurer l'arme de son père et des munitions. Et ça se dit journaliste ?

C'est pourquoi, je prendrais avec beaucoup de précautions le contenu d'un livre pareil ne serait-ce que parce que le type qui l'a écrit amasse des bénéfices en l'ayant écrit : que est son but ? Faire du sensationnel ou nous mettre vraiment en garde ? A moins qu'il ne veuille nous faire oublier l'augmentation du prix de l'essence ainsi que les frasque de notre cher président ?

Est on sûr qu'il a vraiment scientifiquement analysé la situation ? en interrogeant un échantillon représentatif de la population et pas justement un concentré de cas extrêmes ?

Bref quelle est la valeur de ce livre toi qui l'a lu ? A t'il parlé de sa méthodologie ?

Pour te donner une idée, quand tu parles des parents qui laissent leur gamins des heures devant l'ordinateur il répond que ces aux parents de les surveiller s'il n'y avait pas WOW ils feraient d'autres conneries.

Il n'est pas là pour montrer du doigt WOW et tirer à bolet rouge dessus.

Non, son but, dans ce livre, est de montrer
Pourquoi ce jeu a fait tant de fan.
Pourquoi il y a plus de neuf millions de joueurs qui sont prêt à tout laisser tomber pour continuer à jouer.
Pourquoi il y a des suicide chez les joueurs de WOW : Et bien, vu le nombre de joueurs la probabilité d'avoir des gens un peu fragiles dans leur tête est plus grand.

C'est un journaliste qui a les tête sur les épaules et il est pas à son premier essais en littérature. Il plonge dans le monde fantastique de WOW avec une très grande sensibilité et une culture non moins étendu.

Franchement, il faut le lire, c'est un chant à la gloire des joueurs dans les monde médiévaux fantastiques!

Bon je me suis enflammé un peu vite alors, (c'est mon côté Troll ça), mais je me méfie toujours depuis le procès du JDR des années 90.

pareil , je me méfie dès que j'entends prononcé "jeu de rôle" à la télé.
c'est encore souvent associé à quelque chose de négatif mais c'est vrai que les jeux sur pc prennent le relais.
enfin , comme tu dis si bien , Bobby , jusqu'à un prochain truc qui deviendra le nouveau "fléau".

pis j'aime wow , moi , avec ma mage 70 , ma prêtresse 40 , ma chasseresse elfe de sang 40 et ma naine guerrière petit level encore...même si je risque fort de lui faire de grosses infidélités à la sortie d'Aion

Raison de plus de lire ce livre.

Moi qui ne joue pas à ce jeu (et qui ne veux pas y toucher) j'ai super aimé...

Même s'il y a des passages que je n'ai pas trop compris...

Pour mettre de l'eau dans ton moulin, je me suis vu avec finrod et jean loup en md faire un donj 14h par jour pendant toutes les vacances de la toussain 1993....
on arretais pour manger et dormir c'est tout..

si c'est pas du no life ça...

mais je regrette pas, et je peux comprendre les no-life...
juste qu'avec le temps on grandit, c'est tout... donc les priorités changent...

A propos des "procès" qu'a subit les jeux de rôles dans les années 90, je viens de lire un article sur le sujet ICI.
Il vaut une lecture sérieuse...

Oui, tout cela n'est pas sans rapeller ce que les comédiens de théâtre subirent comme pressions sociales à cause de l'église il y a quelques siècles.

"le rire tue la peur, et sans peur, pas de crainte de Dieu"

ou une phrase dans ce genre qu'on entend dans le Nom de la Rose à propos du fameux livre d'Aristote.

Tout cela est une question de pouvoir, l'église craint quand on lui fait de l'ombre.

Et pourtant il y avait un crénea à prendre mais ils se sont fait devancer : je pense à In Nomine Satanis - Magna Veritas