Agone

Quelques trucs également que j'ai écrit pour mon perso à Agone, qui s'est mise à la poésie d'ailleurs ^^

Ode à l'Harmonde

Depuis toujours, j'ai vu la beauté de ce monde. Depuis toujours je l'aime pour sa délicatesse, ses mystères et sa magie, elle m'anime, me transporte et me fais vibrer.
Je lui ai consacrée ma vie, je l'observe et m'en émerveille chaque jour.
Et pourtant, notre monde n'est qu'un reflet lointain de la véritable grandeur, de la magnificence des temps passés. A chaque instant mes petits compagnons de lumière et les gemmes enchâssées sous ma peau sont pour moi les témoins de cette ère splendide.

Je croyais bien comprendre ce monde, alors que je ne savais pas comment l'appréhender dans ce qu'il a de plus profond. Maintenant je sais qu'habitant mon âme, une Flamme, relique de ces temps immémoriaux, me réchauffe et vibre des échos de l'Harmonde. Elle agit comme un sens nouveau qui résonne et fusionne avec l'harmonie et la magie des choses.

Que la vie serait sombre sans elle! Chaque jour je chéri ce don unique que le divin m'a fait, et je marche sur ces terres telle une enfant qui ne cesse de s'émerveiller de tout.
Je me jette à corps perdu dans ce tourbillon de merveilles, le laissant m'emporter et écoutant les échos des vies qu'elle anima. Chaque jour que la vie m'offrira, je défendrai avec ardeur cette perfection, cette oeuvre fantastique qu'est l'Harmonde et ses splendeurs. J'apprendrai d'elle tout ce que je peux et me laisserai envahir de ses mystères. Je me battrai aux côtés de ceux qui la défende contre les ombres mouvantes et les mensonges qui ne cessent de menacer de la ternir, et je rendrai hommage à chaque instant aux Muses et aux Eternels qui donnent à ce monde sa divine essence.

Comme une chimère, un songe, j'entend à présent au sein de mon âme les airs cristallins d'une chanson dont la partition s'écrit au fil de ma vie. Son harmonie fluctue comme mes sentiments, tantôt triste, tantôt acharnée ou paisible, tantôt remplie de bonheur, ou de mystères, mais toujours profondément mélancolique. Je sais que mon coeur en est la cadence et mes pensées les paroles. Je laisse cette chanson grandir et m'envahir, vibrant au sein de ma Flamme comme un choeur mumuré. Je l'arpenterai comme un chemin au coeur de l'Harmonde, luttant contre chaque obstacle de ma quête, jusqu'à ce que ma Flamme s'envole pour réchauffer du même feu ardent l'esprit d'un nouvel enfant de l'Harmonde.

Ceci est mon serment à l'Harmonde.
Puissent les Eternels l'entendre et me garder de faillir !
Puisse la lumière de ma Flamme toujours repousser les Ténèbres et la corruption !

-Enila de Jihan, Principale de la Haute Demeure Eclipsiste de Nidafell-

-Sonnet écrit pour les Harmonides de Cygniel, le deuxième jour de l'automne 1454-

Parmi les clairières, les fleurs et les eaux claires,
L'âme enchantée s'envole vers les frondaisons,
L'air du vent murmure ces suaves chansons
Qui résonnent en ces lieux emplits de mystères.

Le doux automne s'enflamme de la beauté profonde,
Et de l'harmonie qui imprègne ce lieu,
Qui restera à jamais présent dans les yeux,
De ceux et celles qui aiment à contempler l'Harmonde.

De partout émane une brillante clarté,
Qui éveillera les esprits aveuglés
Alors qu'ils savent où se trouve la lumière.

Ici se révèle la vérité des coeurs,
Et l'essence de chacun s'en trouve purifiée,
Par cet enchantement et cette majesté.

-Enila de Jihan-

-L'ombre de l'amour-

Ma vie a étincelé de ton étoile
Brillante comme un joyau,
Douce comme la caresse du vent
Me réchauffant à la seule pensée de ton corps près de mon corps.
Et le soleil de mon cœur a laissé place au froid glacé
Dont la morsure me déchire au plus profond
M'arrachant une plainte muette qui vibre toujours comme un poignard
Dans les tréfonds de mes entrailles.
Ton absence ne s'efface pas dans les larmes rouges qui pleuvent sur mon cœur
Là où jadis m'enveloppait la chaleur de ton amour,
Et laisse mon âme agonisante comme un animal blessé que la vie ne veux pas quitter.
L'ancienne lumière qui baignait ma vie
Est la cicatrice éternelle qui me laisse béante
Et que les sables de ton souvenir tentent en vain de combler.

-Enila de Jihan, principale de la Haute Demeure Eclipsiste de Nidafell-

Mon tout dernier texte, très lourd de sens quand on connait le scénar... surtout quand on a fait la campagne et qu'on se rappelle d'un fameux temple dédié à Stance dans les sables de Kesh, avec un certain cyclope et certains vents bavards...

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Un souvenir…
Un souvenir tenace, d’un instant – si fugace !
D’un instant qui glisse entre mes doigts comme les sables d’or.
Ces sables, que les vents emportent, au loin, dans ce désert où il n’existe rien,
Rien, rien d’autre que mes pas sur les marbres immémoriaux,
Qui n’entendent depuis des siècles que le passage du vent.
Cet instant !

Contemplé depuis l’éternité par la primordiale perfection,
Ce temple intemporel à la gloire perpétuelle
Des instants que la parole dépose au creux du temps,
Murmure chaque jour l’histoire de l’Harmonde,
Témoignant pour toujours de son illustre antiquité.

Ce moment de mon passé souffle toujours à ma flamme
Les mots que les Vents m’ont portés.
Ces mots, cet instant, ils sont tiens.
Ils sont l’avenir, ton avenir, le nôtre.
Notre Espoir.

"Avec la mort d’Agone est né Espoir,
C’est dans Espoir que réside la solution."

Excellent ^^ j'aime beaucoup ce genre de poésie positive qui s'adapte à toutes les situations. Et puis c'est bien écrit, ça change du style nettement plus sombre des autres textes que tu as postés. Même si j'ai bien aimé (domage que je ne connaisse rien du contexte des campagnes par contre) j'ai toujours plus de mal à me plonger dans les ténèbres

Bah, c'est pas facile de réussir à adapter à la mentalité des persos. Là, mon perso Agone est froide et mélancolique, mais optimiste et déterminée.

Mon perso Arenea est une sorte de prêtre fanatique froid, sombre et sévère, et Ysalaine était quelqu'un de discret, timide, austère et un peu félée ^^

J'aime beaucoup ce que j'ai fait pour Arenea car c'est lourd, austère et sombre, exactement ce que je voulais, et pourtant c'est pas mon habitude d'écrire des trucs comme ça.

Merci