Roscoe d'Jorasco (section rp)

La crête de Keldan, à la frontière du Cyre ; Le 12 Olarune 994 C.R.

Roscoe plongea derrière la barricade de bric-et-de-broc élevée la veille par son camp, mais l'ennemi était juste derrière lui. Du coin de l'œil, il vit le forgelier fondre sur lui. Fermant les yeux pour recommander son âme à Olladra, sa prière fut interrompue par le bruit assourdissant du métal contre le métal. Daine, le capitaine de l'escouade, tentait de taillader les fibres de la machine vivante à grand coups d'épée et de dague. Déconcentré de sa cible originelle, le forgelier se mit à poursuivre Daine, qui esquivant comme un beau diable, prit quand même le temps de lancer à l'halfelin :

" Planque-toi Roscoe ! Je n'ai pas envie de ramener ton cadavre au Jorascos !"

Un peu vexé de n'avoir pas su se défendre tout seul, le jeune halfelin se releva, et d'un air digne commença à épousseter son armure de cuir. A l'exception de sa coiffure particulièrement chaotique, Roscoe n'avait pas de signe distinctif. Vous savez, cet halfelin que tout le monde a rencontré cent fois dans les auberges Ghallanda du Khorvaire. Le genre de personne sur laquelle on ne se retourne pas. C'était pourtant Roscoe, l'un des héritiers de la maison Jorasco affecté à l'escouade du capitaine Daine. Une denrée rare en plein milieu de la dernière guerre. Quant à l'autre héritier, le voici justement ...

"Roscoe ! Tu es fou de tenir droit comme un 'i', en plein combat ?! Viens te planquer, vite !"

C'était Jode ; le soigneur en chef. Cela ne faisait que quelques semaines que Roscoe avait été affecté à cette escouade, et à peine plus qu'il participait à la guerre, au côté des armées de Brélande. Mais Jode avait suivi Daine depuis plusieurs années. C'était un grand soigneur, et un fervent adorateur d'Olladra. Roscoe lui vouait énormément de respect.

" Tête de mule ! Ce n'est pas parce que Daine te trouves des qualités d'espion, que tu dois aller jouer les matamores sur le champ de bataille !! Non mais regardes-toi ! Tu es bien plus important en tant que soigneur ! Et crois-moi, ils vont avoir besoin de nos talents d'ici peu !"

De leur cachette de fortune, les deux halfelins continuèrent à observer la bataille, tremblant à chaque instant pour leur camarades. Leur regard se focalisa alors sur le combat du capitaine avec le forgelier, qui se déroulait à quelques mètres d'eux seulement. Le capitaine avait déjà porté plusieurs coups à la machine, mais sans effet visible. Il faut dire que ce forgelier semblait d'un nouveau modèle : son armure était forgée dans un métal noir, constellée de piques et de lames acérées. Une flamme bleue brûlait dans ses yeux cristallins. Après plusieurs passes, les deux adversaires semblaient s'observer, tournant lentement l'un autour de l'autre, chacun cherchant la faille. Daine lança :

" Tu n'es pas obligé de te battre ; pose tes armes, et tu pourras survivre à cette nuit ... "

Le forgelier ne répondit rien. Daine grimaça quant à lui. C'est là que les deux halfelins remarquèrent que la jambe du capitaine était salement blessée. Ce forgelier était peut-être silencieux, mais pas bête : il forçait Daine à prendre appui sur sa mauvaise jambe, jusqu'à ce que la douleur place l'humain à sa merci.

" Pour qui combats-tu ? Que gagneront-t-ils si tu meurs ?"

Daine continuait à distraire le forgelier. Ce n'est qu'au dernier moment que les halfelins comprirent pourquoi. Lorsqu'ils virent une ombre verte se faufiler derrière le combattant. C'est à ce moment que le capitaine cria :

" Il est à toi, Lei ! "

Focalisé sur Daine et son discours, le forgelier n'avait pas entendu la jeune femme approcher. Elle se dressa de derrière un tas de débris, et prenant totalement sa cible au dépourvu, plaqua sa main sur le torse de métal de la machine ; au même moment, elle prononça un mot de pouvoir et le forgelier vola littéralement en éclat.

La suite plus tard

La bataille fit rage toute la nuit ; au petit matin, les troupes de Brélande avaient survécu. Mais au prix de pertes extrêmement élevées. L'attaque surprise des forgeliers avait transpercé les défenses et pris de nombreux soldats au dépourvu. Depuis quelques heures, Jode et Roscoe s'échinaient à mettre en place une infirmerie de campagne avec les moyens du bord. Les blessés étaient nombreux, à commencer par le capitaine, Daine.

- " Ne bouge pas, Capitaine " , dit Jode
- " On voit que ce n'est pas ta jambe !", siffla Daine, un rictus de douleur sur son visage

L'halfelin posa sa petite main sur la cuisse de Daine, et les lignes bleues entrelacées qui couvraient son crâne chauve se mirent à luire. Lorsqu'il leva la main, la plaie avait disparu, ne laissant qu'une belle ecchymose.

- "Ça ira comme ça ?", demanda Jode d'une voix compatissante.
- " Je ferai avec ... pas le choix !", répondit Daine.

Le capitaine se releva, puis tout en effectuant des mouvements pour réchauffer ses muscles, déclara :

" Tout ceci n'a aucun sens ... . Nous sommes à des lieux du front, dans une des régions les plus dangereuses de la crête - ce lieu n'a aucune valeur stratégique pour quiconque ! Il s'agissait d'un passage sûr pour rejoindre notre garnison et pourtant ... paf ! Lei, au rapport !"

La belle jeune femme au cheveux roux était le façonneur de l'escouade. Toujours vêtue de vert, elle transportait généralement tout un attirail de potions, huiles et autres objets merveilleux. Elle était spécialiste de la réparation des forgeliers - et de leur destruction.

" J'ai examiné les corps de nos ennemis, et ... je ne sais que dire. Ce sont des forgeliers, c'est certain, pourtant aucun ne porte les marques de fabrique Cannith ; et encore moins de symboles d'allégeance à une nation."

Occupé à soigner les soldats, Roscoe ne participait pas à cette conversation, mais il n'en était pas moins attentif. Qui pouvait être assez riche pour s'offrir une armée de forgelier, si ce n'est une des 5 nations ? Et dans ce cas, pourquoi ne pas les marquer ? Ou alors, ils avaient été créés et non achetés. Mais seule la maison Cannith possèdait le secret des forges de création ...

Un dernier jet et la pièce retourne dans la poche de son propriétaire !

Agacé par le contretemps, Roscoe qui avait commencé a envisager d'écumer seul
les tavernes de la ville décide de se rendre a l'Office de son ancien mentor :

"alors vieux bougre, que te veulent encore les badernes Jorasco ..."

Un sourire en coin et Roscoe a tôt fait de quitter son charmant appartement
loué pour lui par la grande famille des secouristes.

* Tu sais que Jode réside dans l'enclave Jorasco depuis son retour. Tu as donc pu vérifier qu'il n'était pas présent. Il lui arrive toutefois de loger chez Daine. *

Tu peux effectuer un jet pour utiliser ton réseau d'informateurs.

* Roscoe passe une bonne partie de la journée à se déplacer dans Sharn, réactivant ses différents contacts et leur demandant s'ils sauraient quelque chose sur l'étrange absence de Jode. A la nuit tombante, Roscoe est toujours au même point : personne ne semble avoir vu l'halfelin depuis plus d'une semaine. *

Désemparé il ne lui reste qu'une chance :
avec l'aide de Daine il doit tout mettre en oeuvre
pour retrouver son ancien frère d'arme !

°°Garder mon sang froid est primordial, je passe chez moi récuperer
tout mon équipement et je file chez Daine ... peu de chance que Jode
y soit nous devront être prompt a réagir si cela fait bien une semaine
que notre ami a disparu.°°

Sachant que le sommeil de Daine n'est pas une priorité Roscoe file
a travers la ville pour se préparer a l'inconnu : se préparer a tout !

Après plusieurs coups, un "Qui est là ?" masculin retentit de l'autre côté de la porte.
Une fois que Roscoe s'est annoncé, la porte pivote et la silhouette familière du capitaine apparaît dans la pénombre. Il est torse nu, tient la porte avec sa main gauche et une épée dans sa main droite.
Te reconnaissant, il ouvre la porte complètement et te fait signe de rentrer d'un hochement de tête.

"En voilà une heure pour rendre visite à son capitaine, Roscoe !", dit-il d'un ton goguenard, tout en te faisant assoir.

* La salle de vie est petite et décorée d'une simple table à laquelle tu as pris place. Une porte donne sur la chambre. Dans l'entrebâillement de la porte, tu distingues Lei en chemise de nuit, la tignasse rousse ébouriffée. Lorsque ton regard croise ses yeux ensommeillés, elle te lance : *

"Bonsoir Roscoe, c'est gentil de passer nous voir !"

* Au-delà de la fatigue, lady Lei te paraît moins gaie qu'à son habitude. *

S'installant rapidement à la table et légèrement halletant d'avoir parcouru la cité toute la journée
Roscoe semble dépourvu lorsqu'il s'adresse a son ... a ses amis.

"Lame au clair c'est comme ça que tu m'acceuille ... bon il est tard certes et ton quartier
n'est pas le plus sûr du Khorvaire mais ... bon sang tu dois bien sentir ce que je ressent !
Jode a disparu ! depuis plus d'une semaine ! J'ai du mal a croire que vous puissiez batifoler
comme ça. Je m'excuse de venir si tard mais c'est trop étrange ; il n'est pas simplement parti !
Les Jorascos n'en savent rien, personne ne l'a vu des bases jusqu'aux sommets des tours !
Je ...(soupir) on avait rendez-vous aujourd'hui, il n'y était pas."

°°Me calmer ! Je ne peu réfléchir sereinement sans cela, après tout mon irruption
ici est vraiment génante et peu être n'en savent ils pas plus. Mais sans eux que me reste il comme
piste a éxploiter ...°°



Lorsque Roscoe finit sa tirade il se prend la tête dans les mains et la quiétude qu'il souhaite
exprimer aurra sans doute du mal a convaincre ses interlocuteurs a qui il semble s'en remettre
pour la suite des évenements.

* Daine s'est assis à la table et t'écoute, se grattant la tête. Lorsque le mot "batifoler" sort de ta bouche, son regard se fixe immédiatement sur toi et sa bouche exprime un rictus mauvais. Psychologie.
Lorsque tu as terminé ton récit, Daine s'exprime à son tour : *

"Jode , Lei et moi avons passé la semaine à enquêter sur d'étranges disparitions dans le quartier. Cela fait plusieurs semaines que des endeuillés disparaissent sans explication. Nous avons remonté la piste jusque dans les profondeurs de Sharn, mais nous sommes tombés sur une impasse. Il y a trois jours, Jode nous a dit qu'il avait une idée pour démasquer les coupables, mais qu'il devait agir seul. Nous sommes sans nouvelles de lui depuis ..."

* A la tournure que prend la conversation, Lei, qui avait manifestement prévu de se recoucher, reste finalement dans encadrement de la porte, attentive. *

Psychologie : tu ne sais pas si Daine et Lei sont ensembles. Mais étant donné la réaction de Daine à ton utilisation du mot 'batifoler', il est clair qu'il s'agit pour lui d'un sujet sensible. Donc à éviter, à moins que tu ne cherches à l'énerver.

* Lorsque tu émets l'hypothèse qu'ils puissent être en danger, le visage de Daine s'éclaire d'un sourire *
" Il est certain à présent qu'il est arrivé quelque chose de fâcheux à Jode. Quant à savoir si cela à un rapport avec notre enquête, c'est une autre histoire ! Je vais t'expliquer de quoi il retourne ... "

* Lei, qui a suivi votre conversation, pose tendrement la main sur ton épaule et déclare : *
" Depuis combien de temps n'as tu pas dormi, Roscoe ? Je pense qu'avant de reprendre notre enquête, tu devrais essayer de te reposer un peu. C'est ce que nous essayions de faire lorsque tu as débarqué en trombe !
Tu peux rester dormir ici si tu le souhaites, et demain, nous nous mettrons à la poursuite de Jode."

* Daine jette un regard furtif à Lei et acquiesce. *
"Lei a raison. Un soldat fatigué ne sert à rien. Il est temps de nous reposer."

°° La paranoïa me guette et pourtant leur attitude mielleuse m'étonne,
ne sachant pas a quoi j'ai affaire il vaut mieux être prudent. Soit ils s'attendaient à ma venue
soit la fatigue les empèche de tenir une vraie discussion.°°

"Il est vrai que je fatigue un peu mais peu être pouvez vous m'en dire plus avant
de nous reposer ?"

°°Piège tendu ; il y a danger si ils éludent la question ... ou peu être la fatigue me fait elle divaguer
enfin bon normallement je peu compter sur eux.°°

Je m'arrange pour ne pas dormir dans la même pièce qu'eux si la discussion s'arrête là
et garde mes armes a portée.

* Daine se lève de sa chaise et t'indique un endroit où dormir. Il s'agit d'un matelas de paille que Lei vient d'étendre là pour l'occasion. *

" Nous te raconterons l'histoire demain, en te montrant les lieux importants. De nuit, c'est trop risqué. "

* Sans dire un mot de plus, Daine se retire dans la chambre. Lei, quant à elle, t'aide à t'installer. *

" Pauvre Jode, j'espère que nous le retrouverons en un seul morceau .
Tu as besoin de quelque chose d'autre avant de dormir ? "

"Je te remercie ça ira, reposez vous bien."

S'installant confortablement mais gardant ces armes sous la main Roscoe
s'étend et entame une nuit de sommeil léger.

Etant quand même chez des amis je ne prends pas de précautions supplémentaires
et cherche à me reposer.

* Le lendemain arrive. Daine t'explique les grandes lignes de l'enquête devant un petit déjeuner. *

" D'après ce que nous avons pu glaner comme informations, les disparitions ont commencé à peu près quand nous sommes arrivés (il y a un bon mois). Au début nous n'y avons pas pris garde, occupés que nous étions avec notre installation et ..."

* Il baisse d'un ton, vérifiant que Lei ne peut pas l'entendre, tout en jetant un coup d'œil vers elle : *

"... et le mariage. " (apparemment le mariage a capoté, mais tu n'en sais pas plus : Lei n'en a jamais parlé et tu n'as pas encore posé la question)

* Puis reprenant son ton normal : *

" Au total, une vingtaine de résidents du quartier a disparu. Tous des endeuillés. Le chef du quartier nous a demandé d'enquêter ; et comme nous venions de nous installer dans ce quartier justement, nous avons accepté, à la fois par gratitude et ... désœuvrement."

Daine a vraiment l'air en dessous de lui-même depuis la fin de la guerre. C'est un homme d'action et tu sens bien que la vie citadine, faite de complots et de compromis, ne lui convient guère. Cela te fait de la peine de voir un homme d'une telle valeur s'éteindre à petit feu.

* Sur ces entrefaits, Lei arrive et entreprend de vous verser du café *
Elle, d'habitude assez loquace, se mure dans le silence. Elle semble profondément triste ; cela ne l'empêche pas d'être très attentionnée envers Daine et toi. Daine, dont la psychologie n'est pas la qualité première, est manifestement très mal à l'aise devant la peine de son amie.

" D'après ce que nous savons, aucun cadavre n'a encore été découvert. Cela laisse donc un espoir de retrouver ces gens vivants."

Cela risque d'être long si je continue sur ce mode. Je te laisse poser des questions.

Tout en écoutant attentivement Roscoe fait le point et
se projette dans le futur pour établir un plan éfficace:

°°Leur attitude étrange venait donc de leur relation bancale...bon.
Cette affaire semble classique ormis le nombre hallucinant de disparitions,
je n'en ai pas entendu parlé plus tôt ce qui sous entend un bon camouflage et
donc une organisation plus ou moin puissante. Une maison ?un opposant aux endeuillés ?
dans une ville comme la nôtre la liste serrait longue ...°°

"Quel est votre implications dans cette affaire ? connaissez vous des disparus ?
je ne suis pas mandaté par Jorasco pour le moment et mon but est de retrouver Jode.
Je dois égallement savoir par où vous compter commencer les investigations je pourrais
proposer quelques options mais vous êtes surement plus informé je m'en remet donc a vous."

Quelque soit l'action choisit Roscoe ne restera pas passif et s'attelera a la tâche dans les heures qui suivent cette discussion.

* Lei et Daine semblent un peu étonnés de la rudesse de tes questions et de ton comportement. *

Je te rappelle que ce sont tes amis, et que Daine t'as sauvé la vie sur le champ de bataille.
Ensuite, Daine était ton capitaine. Et même s'il n'y a plus de grade aujourd'hui entre vous, tu gardes une certaine déférence quand tu lui parles. Un peu comme si Temudjinn rencontrait un ancien professeur : je ne pense pas que tu lui lancerais un "comment ça va mon pote ?"

" Notre implication ... eh bien comme nous te l'avons dit, ce quartier nous a accueilli, alors nous trouvons normal de les aider à résoudre ce mystère. Ce sont pour la plupart des pauvres bougres qui ne savent pas se battre. Il est normal que nous leur venions en aide, n'est ce pas Lei ?"

* Daine a dit cela en se grattant la tête, et en lançant un regard à Lei *

" Quant aux disparus, nous n'en connaissions aucun. Le chef du quartier nous a donné une description. Je l'ai notée sur un papier. "

* Pendant que Daine cherche son papier, Lei continue la discussion : *

" Tu dis que tu n'es pas mandaté par Jorasco. Roscoe, c'est par là qu'il faudrait commencer je pense. Ta maison doit être mise au courant que Jode a disparu et que c'est grave. Ils te donneront certainement des moyens pour le retrouver ... tu sais les maisons sont tellement puissantes et ... "

* Lei s'arrête et hoquète ; quelques instants après, elle éclate en sanglots. Daine interrompt sa recherche et la prend dans ses bras pour l'amener s'asseoir sur le canapé. Apparemment, il n'est pas étonné par cette réaction. Toi, par contre, tu es très choqué. c'est la première fois que tu vois Lei dans cet état ; ce n'est pas une femme qui pleure pour un rien. Il s'est certainement passé quelque chose de terrible. *

" Laisse-moi, ça va " * dit-elle, repoussant Daine gentiment *

* Daine vient vers toi et te fait discrètement signe de le suivre dehors. Apparemment, il ne veut pas continuer la discussion devant Lei. *